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EAN : 9782070147656
176 pages
Gallimard (29/10/2015)
3.41/5   106 notes
Résumé :
Alors qu’il s’échappe de la villa où une fête hollywoodienne bat son plein, un scénariste en vogue aperçoit une jeune femme se jeter dans l'océan en contrebas. L’ayant sauvée d’une noyade assurée, lui qui regarde avec dédain les artifices et la vanité de son milieu ne tardera pourtant pas à vendre son âme, ou plutôt sa liberté, faute de savoir résister à la tentation.
S’agit-il pour lui de jouer les héros? ou d'oublier l’ennui et le naufrage de son mariage en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Années 50, Hollywood, notre narrateur, scénariste à succès ( comme l'écrivain ! ), s'ennuie à une fête. Une jeune fille suicidaire qui s'enfonce sous ses yeux dans l'océan, le sort de sa torpeur.Il la sauve. Elle l'appelle pour le remercier. Ils se revoient.....
Cet homme qui s'ennuie de la vie, en général," un peu marié" avec femme et enfant à NewYork, va se retrouver malgré lui, dans une liaison, dont lui-même n'arrive pas à en déterminer la nature. Quand à la jeune fille suicidaire, cette jolie fille, une starlette en attente d'un succès improbable, qui semble si détachée et si "cool", est loin d'être ce qu'elle paraît.
Comme le dit le narrateur ,lui-même, voulant " éviter le tourment, l'isolement, le doute de soi, rechercher quelque chose qui n'exigeait aucune forme de sincérité, une vie moins difficile que celle qu'il avait eu", il va se retrouver dans le pire des guet-apens ....
L'auteur avec deux personnages anonymes, à la psychologie finement détaillée, dans une ambiance très cinématographique des films américains en noir et blanc ,années 50, et un soupçon de jazz en musique de fond, nous livre un roman noir, cruel et Brillant ! J'ai hâte de découvrir ses autres livres!
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Dans la villa de Charlie, la fête bat son plein (une fête hollywoodienne comme l'indique la quatrième de couverture). Un scénariste très connu, un peu las, sort pour contempler l'océan. La fille, une starlette en quête d'un rôle, ivre, se jette dans l'océan. Il la sauve.
Il est séparé de sa femme et suite à cette soirée, il devient l'amant de la fille, une relation tourmentée, bancale.
Lui, le narrateur, nous raconte leurs rencontres. Elle a apparemment un problème avec l'alcool qu'elle consomme plus que de raison.
Elle se rend deux fois par semaine chez le Docteur Ritter…. Pourquoi ? Qui est-il ? Est-ce pour son problème d'alcool, est-ce un psychanalyste ?
Je me suis posé beaucoup de questions tout au long de ma lecture (192 pages). Est-ce une partie de la vie d'Alfred Hayes ? Est-ce de la fiction ? Questions auxquelles je n'ai pas trouvé de réponse.
Si il est bien écrit (ou bien retranscrit pas la traductrice, Agnès Desarthe) et se lit très vite, je n'ai pas beaucoup aimé, il ne me laissera pas un souvenir impérissable, je trouve l'histoire fade, triste. Je le classerais dans les romans noirs
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Une jeune fille s'enfonce dans l'océan un cocktail à la main. Un homme plonge, la ranime et, débute alors une liaison confuse entre un homme marié et cette jeune femme en détresse.
C'est par là voix de l'homme que l'auteur s'exprime, qu'il nous raconte les quelques jours qui suivent.
Sans dévoiler le lieu et l'identité des protagonistes, Hayes nous raconte le rêve hollywoodien
Et le système qui broie et anéanti les espoirs de gloire.
Une écriture subtile qui rapproche ce livre du roman noir. Alfred Hayes, scénariste Et écrivain, décédé en 1985, voit son oeuvre rééditée.
Un petit livre qui ne m'à pas enthousiasmé outre mesure, malgré un style intéressant .
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Une jolie fille comme ça d'Alfred Hayes est paru aux Etats-Unis en 1958 mais il n'est sorti que fin 2015 en France découvert grace à la romancière Agnès Desarthe qui a assuré la traduction.

Scénariste pour Hollywood et pour le cinéma italien pendant leur âge d'or, Alfred Hayes connait bien le monde du cinéma puisqu'il a longtemps cotoyé de Sica Roberto Rossellini, Fellini, John Huston, George Cukor et Fritz Lang, et cela se sent tout au long de la lecture de ce très beau roman, court incisif dans lequel deux personnages perdus et brisés intérieurement tentent de se sauver mutuellement au sein d'un microcosme- Hollywwod- plein d'illusions et de faux semblants... Un livre noir et ironique sur une époque fascinante pour tous les cinéphiles et un petit bijou qu'on est heureux de voir réhabiliter...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Alfred Hayes (1911-1985) est un scénariste, poète et écrivain britannique. Né à Londres, Alfred Hayes arrive aux Etats-Unis avec ses parents à l'âge de 3 ans. Il fait ses études à New York puis devient ensuite journaliste pour le New York Journal-American et le New York Daily Mirror, tout en commençant à publier ses poésies (comme Joe Hill, dont la version chantée a été rendue célèbre par Joan Baez). En 1945 à Rome, il rencontre Roberto Rossellini pour qui il travaillera au scénario de Païsa, mais il bossera aussi avec John Huston, Nicolas Ray, George Cukor... à moins qu'il n'écrive des scénarios pour la série Mannix (Hé ! les anciens, ça vous rappelle quelque chose ?) C'est aussi à la même époque qu'il commence à écrire son premier roman. Une jolie fille comme ça, son sixième opus, paru en 1958, vient d'être traduit chez nous.
Los Angeles, en bord de mer. Alors qu'il s'échappe d'une fête hollywoodienne où il s'ennuyait, un scénariste en vogue aperçoit une jeune femme entrer dans l'océan en contrebas devant la villa. Il pense d'abord qu'elle barbote mais une grosse vague se forme et la fille coule. L'homme se jette à l'eau et la sauve.
Sur ce point de départ finalement assez mince voire classique, Alfred Hayes va construire un roman psychologique décrivant les états d'âme entre un homme et une femme qui passeront de l'indifférence aux sentiments plus intimes avec des phases de crises intenses, agréables ou non, puis à la séparation. Un roman ou une étude ? On peut s'interroger, car si la forme générale est romanesque, on note que l'homme comme la femme, n'ont pas de nom ; comme des sujets de laboratoire pour un scientifique, ici un spécialiste de l'âme humaine.
Lui, le narrateur, approche de la quarantaine, sa femme et leur fille vivent à New York, mais son boulot pour les studios de cinéma l'amène à faire de fréquents allers et retours entre la côte Est et la Californie. Il n'est pas carriériste ni homme d'argent, même s'il est grassement payé. Elle, vingt-cinq ans, habite ici depuis cinq ans, dans un minuscule appartement tristounet, dans l'espoir de décrocher un rôle au cinéma. Insuccès professionnel, rupture sentimentale récente, son barbotage dans l'océan s'apparente à une tentative de suicide. Après l'incident, elle contactera l'homme pour le remercier et lui, par une sorte de simple réflexe – car « je n'étais pas certain qu'elle me plaisait » - l'invitera à dîner. Dès lors le processus est enclenché, même si ni l'un, ni l'autre, ne le sait.
L'écrivain est très habile car il manie deux sentiments contradictoires, un couple qui reste anonyme, donc lointain, un regard quasi clinique sur l'évolution de leur relation, nous les regardons vivre comme on regarderait des rats dans une cage de laboratoire, et pourtant, elle comme lui nous paraissent très proches néanmoins, à leur manière. Elle et lui, de même, nous sont parfois sympathiques, d'autres beaucoup moins au fur et à mesure que les caractères se dessinent. Je ne vais pas entrer dans les détails de leur liaison amoureuse, je vous les laisse découvrir, mais plus la lecture avance plus il devient évident que pour l'écrivain, les dés sont pipés par avance. Elle, ne sera qu'une petite starlette en jamais devenir et lui, un séducteur pas acharné, mais séducteur quand même. Si Alfred Hayes se penche particulièrement sur les caractères, il n'oublie pas pour autant le contexte, le monde du cinéma et ses mirages, les rêves qui tournent au cauchemar, les destins pris dans l'inéluctable étau des probabilités, avec un ton alliant le cynisme à l'ironie.
Un roman très court et plutôt bon, avec d'excellents passages comme la crise de paranoïa du chapitre quatorze, la longue séquence de corrida à Tijuana…
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critiques presse (4)
LaPresse
22 janvier 2016
Un diamant noir du roman noir.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaLibreBelgique
24 novembre 2015
Où un homme et une femme se perdent dans le jeu dangereux des apparences, piégés par la vacuité.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
30 octobre 2015
D'un pessimisme aux relents de whisky, avec des phrases faussement lisses, ce roman d'Alfred Hayes - disparu en 1985 - est la révélation de la rentrée.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
28 octobre 2015
Parfaitement maîtrisé, un conte cruel sur la vanité.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
De toute la soirée, elle n'avait pas prononcé une seule parole drôle ou spirituelle. Ce qu'elle possédait, en revanche, apparemment, était une espèce de désespoir, qui engendrait une forme différente, un genre alternatif de séduction.
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Elle pleurait soudainement et sans bruit, les larmes jaillissaient de ses yeux et elle ne les essuyait jamais. Elle pleurait sans pouvoir rien y faire, assise toute raide sur une chaise ou alors qu'elle marchait, dans la rue ou au marché, elle pleurait sans savoir qu'elle pleurait, sans toucher ses yeux, demeurant assise ou continuant à marcher, à faire ses achats.
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Le petit derrière était à présent trempé et la casquette de marin avait quitté sa tête. Elle se releva, toisant le Pacifique, dans une pose moins fascinante que celle qu’elle avait offerte au ciel indifférent quelques minutes plus tôt. Elle avait l’air à présent d’une nymphe en complète déconfiture. J’appuyai mes coudes sur la rambarde de la petite véranda, me réjouissant du désastre. J’en avais marre de toute cette clique : leurs jeans décontractés, leurs baskets de plage et leurs tee-shirts, leurs dos-nus à bretelles en Vichy et leurs sandales, leur candeur et leurs charmes rosis par le soleil. (…) Elle s’éloignait dans l’eau, et il était à présent clair que, contrairement à ce que j’avais cru plus tôt, elle n’était pas là pour barboter. Une grosse vague se forma et la fille coula. Elle coula pour de bon. Je criai quelque chose et sautai par-dessus la rambarde.
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Elle avait longtemps cru que lorsqu'on agissait, une fois la chose faite, c'en était fini. Les actes n'avaient pas de conséquences tant qu'on ne considérait pas qu'ils pouvaient en avoir. Les choses arrivaient de l'extérieur à la personne qu'on avait décidé d'être au miment où on faisait ci ou ça. C'était toujours quand elle était soûle que les choses lui arrivaient ou qu'elle faisait des choses, alors que les conséquences n'existaient que quand elle était redevenue sobre. Cela lui avait semblé, à l'époque, une raison de plus pour être sobre le moins souvent possible. Si on restait soûl assez longtemps, peut-être avait-on moyen d'échapper aux conséquences. Elle avait cru, mais plus maintenant – et c'était l'un des triomphes du Dr Ritter – qu'il suffisait de rester soûl jusqu'à ce que les conséquences disparaissent d'elles-mêmes. 
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"Je n'aime plus coucher avec elle. Je n'aime plus la toucher".
En contre-bas les lumières vacillaient. Savait-elle ce que cela représentait pour un homme d'arriver à ce moment dans sa vie où il lui devenait impossible de toucher le corps de sa propre femme ? Où il la regardait sans rien éprouver ? (...) Ce moment où l'acte d'amour devenait (avec sa propre épouse), l'acte le plus insignifiant de tous ?
Elle finit par répondre :"C'est si important que ça ?" Elle avait légèrement détourné la tête.
Je ne répondis pas. C'était une question parfaitement stupide à mes yeux : l'importance était flagrante.
"N'y a-t-il pas entre un mari et une femme des choses qui soient plus importantes que ça ?" insista-t-elle.
- Quoi ? Les factures de gaz ?
- La vie partagée.
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