Citations sur La maison de l'Arbre joueur (10)
Vers l’époque du solstice d’été, mon époux et moi découvrîmes l’effet des boulets de canon et des obus sur le corps humain. Malgré toutes nos lectures, nous fûmes absolument pris de court et vîmes des choses dépassant toute description.
"Ce sont ces hommes qui sont au coeur de ce récit. Ils ont détruit l’ancien monde et réformé la nation où je vis maintenant, avec leurs rêves et leurs illusions, leur courage et leur sottise, leurs succès imprévus et leurs cruels échecs. Aujourd’hui, ceux d’entre eux qui ont survécu sont célèbres."
Je me demande dans quel monde [ma fille] grandira … [...] Un monde où elle ira à l’université et deviendra un vrai médecin. [...] Un monde où les femmes auront droit à l’éducation et à la liberté comme les hommes."
En m'apprenant à me servir d'un microscope, mon père m'encouragea à devenir médecin. En m'offrant un éventail, ma mère permit à mon imagination de prendre son envol.
Il sent l'odeur de la nuit d'automne, les feuilles des légumes qu'il piétine dans sa hâte, le sol boueux sous ses pieds nus. La lune s'est couchée et les étoiles étincellent, mais ses larmes l'empêchent de les voir. Le couteau dans sa main est comme un vieil ami qui va le délivrer de la souffrance insoutenable de sa vie.
Il les entend crier son nom, le dernier son qu'il perçoit en dehors du bouillonnement soudain de son propre sang.
Près de notre portail se dressait l'un de ces arbres immenses connus sous le nom d'arbres joueurs, car leur écorce se détachent d'eux comme les vêtements d'un joueur.
Il avait même rapporté plusieurs vêtements européens : un tricorne, une veste de laine bleue et des bottes de cuir.
- Quoi de plus pratique ? s'exclama-t-il en nous montrant ces dernières. Elles sont chaudes, résistent à l'eau et durent des années.
- Elles ne sont guère commodes à mettre et à enlever, observa ma mère.
- Contrairement à nous, les étrangers ne passent pas leur temps à retirer leurs chaussures. Ils mettent leurs bottes le matin et ne les quittent que le soir, pour aller se coucher.
- Ils les portent dans leur maison ? s'écria O-Kane incrédule. Ce n'est vraiment pas propre !
Je ne pus m'empêcher de songer combien le monde était immense, et notre pays petit et vulnérable. Je pensais à tous les changements auxquels nous avions déjà assisté. Certains merveilleux, comme les vaccins apportés par les Hollandais de Batavia, d'autres plus effrayants, comme les maladies, les armes, les idées nouvelles.
La tension habitant son cors et son âme ne trouverait de soulagement que lorsqu'il agirait, combattrait, s'avancerait vers la mort en entrainant d'autres hommes avec lui. A l'aube, il avait su que ce serait son dernier jour mais n'avait éprouvé aucun regret. A présent, sa vie brève et flamboyante lui revient par éclairs, comme des décharges de mousquet, et il lui semble qu'elle en valait la peine.
Dans les écoles de sabre, on enseigne à ne pas s’accrocher à la vie, à être prêt à périr à tout instant, en affrontant la mort avec une indifférence tranquille. Cependant tous les professeurs ont eux-mêmes atteint l’âge mur sans sacrifier vainement leurs vies.