Le Clan des Otori est une saga merveilleusement écrite par
Lian Hearn, qui prend place dans un Japon féodal fictif.
[...] le début de ce roman a été un peu difficile pour moi. En effet, le récit commence avec le très jeune Shigeru, et l'auteure nous raconte son enfance de façon expéditive. Jusqu'au moment où le jeune sire part au temple de Terayama apprendre de nombreux enseignements qui lui seront fort utiles par la suite. A partir de là, l'histoire devient de plus en plus intéressante, d'une part parce que nous rencontrons des individus que nous connaissons et apprécions déjà (Matsuda et le Renard), mais aussi parce que les intrigues prennent place, et l'air s'emplit peu à peu de trahison, d'amour, de passion, d'alliances…
Ce qui est aussi captivant, c'est de voir l'évolution de Shigeru au fil du livre, de voir comment il est devenu l'homme que nous connaissons dans le Silence du Rossignol : ses premiers émois, sa première rencontre avec Dame Maruyama, mais aussi celle avec Iida Sadamu, ses alliances, sa première bataille, sa première défaite, etc.
[...] l'un des tours de force de
Lian Hearn, c'est d'avoir réussi à maintenir l'intérêt du lecteur jusqu'au bout. Cela passe notamment par des événements qui jalonnent le récit, et qui vont se révéler de plus en plus importants, mais c'est aussi grâce aux relations entre les protagonistes qui évoluent. Pour autant, je n'ai pas trouvé l'ensemble des personnages aussi attachant que dans n'importe quel autre volume de cette saga. La raison à cela tient certainement au fait que le récit soit à la troisième personne et non à la première, comme c'est le cas dans la trilogie. Toutefois, dans le Vol du héron qui clôt
le Clan des Otori, la narration se fait aussi à la troisième personne ; peut-être est-ce alors la plume de l'auteure qui s'est quelque peu essoufflée ?
En parlant de l'écriture, elle est très belle, comme c'était déjà le cas dans les autres tomes : les descriptions sont magnifiques, et quand elle parle d'un paysage, nous ne pouvons que l'imaginer en face de nous. le texte se lit assez vite, sans pour autant tomber dans un style simpliste. Bien au contraire, il garde le charme propre à la saga
le Clan des Otori.
Malgré un début expéditif,
le Clan des Otori – le Fil du destin est pour moi un bon roman.
[...]
Ce préquel, bien que bon, et très intéressant vis-à-vis de Shigeru, mais n'apporte pas suffisamment de détails et d'intensité pour être essentiel à cette saga littéraire.
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