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Lafcadio Hearn a un parcours de vie très atypique. Né en 1850 d'un père irlandais et d'une mère grecque, il sera élevé par sa tante à la suite du décès de ses parents. Très vite attiré par l'ailleurs, Lafcadio Hearn a la bougeotte. Il voyagera de Londres à Paris puis aux Etats-Unis où il deviendra journaliste. Alors qu'il vit à Cincinatti, il épouse en secret une femme noire. Mais en 1874, un tel mariage est illégal, ce qui lui vaut d'être renvoyé du journal pour lequel il travaillait lorsque l'union illégale est découverte. Il va ensuite se rendre en Louisiane où il s'intéressera à la culture créole (il a notamment écrit un livre de cuisine créole et un dictionnaire de proverbes créoles). Puis, il va aux Antilles, où il écrira plusieurs recueils de contes martiniquais. Enfin, invité par son ami ambassadeur du Japon aux Etats-Unis, il se rend à Yokohama. Il tombe littéralement amoureux du Japon qu'il ne quittera plus. Il sera d'ailleurs naturalisé japonais, prendra le nom de Koizumi Yakumo, épousera la fille d'un samouraÏ et deviendra professeur d'université à Tokyo.

C'est cette vie hors du commun, cette ouverture d'esprit qu'on devine derrière un tel parcours, qui m'ont intéressée à l'auteur. Ne sachant rien de l'écrivain, j'ai préféré commencer par un texte court. Et me voici donc à lire "ma première journée en orient". Comme le titre le laisse penser, il s'agit d'un récit de voyage qui nous mène dans les rues de Yokohama et dans un sanctuaire Shinto. Inévitablement, le texte est très descriptif mais on devine une belle plume. Hearn sait très bien transcrire son émerveillement que ce soit en décrivant les gens, l'architecture, les arbres ou les idéogrammes. Et lorsqu'en quelques lignes, il conte une légende traditionnelle, il parvient à rendre compte du côté merveilleux de ce folklore. Mais ce ne sont que quelques brèves évocations, le reste du récit demeurant très descriptif.

Ce type d'ouvrage n'est sans doute pas idéal pour découvrir un auteur mais cette lecture m'a tout de même donné envie de lire d'autres oeuvres de Hearn, en particulier ses recueils d'histoires traditionnelles de fantômes japonais.

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C'est à New York que Lafcadio Hearn découvre le Japon, par l'intermédiaire de son ambassadeur dont il devient l'ami. Mais ce n'est qu'en 1890, après avoir vécu dans de nombreux pays, qu'il débarque enfin au pays du soleil levant pour ne plus le quitter, épousant la fille d'un samouraï et adoptant la citoyenneté japonaise. Dans Ma première journée en Orient, il raconte ses premières impressions sur le sol de son futur pays d'adoption, quand débarquant à Yokohama, il découvre, plein d'admiration, ce que jusqu'à présent il ne connaissait que par les récits de l'ambassadeur. Son amitié lui vaut aussi de pouvoir entrer dans le saint des saints du shintoïsme, le sanctuaire de Kizuki où jusqu'alors aucun étranger n'avait jamais pénétré.

Récits d'un voyage, d'une découverte, d'un premier contact, ces deux nouvelles évoquent le Japon tel que l'a appréhendé Lafcadio Hearn en 1890, avec les yeux de celui qui admire, ébloui, un autre monde. L'écrivain voyageur, embarqué dans les rues de Yokohama, à bord d'un pousse-pousse, raconte les boutiques, l'artisanat, les enseignes, les idéogrammes, les gens, le mélange (déjà!) de traditions et de modernité. Son texte est vivant, admiratif et encore d'actualité tant le Japon surprend encore l'occidental qui s'y rend pour la première fois. Puis, cela se gâte un peu lorsqu'il visite Kizuki, le plus ancien sanctuaire shintoïste du pays. Là, ses descriptions traînent peu en longueur même si l'on ne peut qu'être envieux de l'honneur qui lui est fait d'être introduit au coeur du temple d'où les étrangers même les plus insistants ont été repoussés.
En somme, les deux nouvelles sont d'un intérêt inégal mais reste le témoignage fort et poétique d'un voyageur ouvert d'esprit, soucieux de mieux connaître le pays qui l'accueille.
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Certainement parce que je suis très difficile je n'ai pas été subjuguée par ce voyage en orient. Je n'ai pas été sensible à l'exotisme du Japon. Je ne suis pas tombée sous le charme du voyage et de la narration... Une expédition en Extrême-Orient qui n'aura donc pas tenu toutes ses promesses. Je me sens un peu frustrée, comme si j'étais un voyageur abandonné sur le bord de la route.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Lafcadio Hearn, né d'un père irlandais et d'une mère grecque, a beaucoup voyagé (Dublin, Londres, Paris, New-York, Cincinnati, la Martinique puis le Japon). Sa vie est riche et passionnante et je vous invite à la découvrir plus en détails sur Wikipédia si vous le désirez.

Ce petit livre est constitué de 2 textes. le premier, Ma première journée en Orient, nous plonge avec fascination dans le Japon de la fin du XIXème siècle. L'auteur nous raconte ses premiers pas dans ce pays qu'il ne connaissait que par les récits de son ami, l'ambassadeur du Japon aux Etats-unis. le Japon est dans une période charnière où l'influence occidentale se fait sentir mais sans masquer les traditions. L'auteur est sous le charme de ce mélange de cultures très harmonieux, à la différence des pays occidentaux, .

« Un voyageur qui pénètre soudain dans une période de changement social, et en particulier dans un changement allant du passé féodal au présent démocratique, est porté à regretter la décadence des choses belles et la laideur des choses nouvelles. Je ne sais ce que je découvrirais au Japon. Mais aujourd'hui dans ces rues exotiques l'ancien et le nouveau se combinent si bien qu'ils semblent chacun se mettre réciproquement en valeur.»

Cette journée se conclut par la visite de plusieurs temples qui permet à l'auteur de présenter les différentes religions du pays.

Le deuxième texte, Kizuki le sanctuaire le plus ancien du Japon, m'a beaucoup moins séduit. Il raconte la visite d'un temple sacré jusqu'alors interdit aux occidentaux. Au lieu de décrire ce qu'il voit et son émerveillement, l'auteur choisit de rentrer dans un récit professoral sur ce qu'est Kizuki. Cela devient rapidement indigeste, la lecture n'étant possible que grâce à des notes de bas de pages fréquentes et conséquentes. J'ai trouvé cette partie interminable malgré mon intérêt pour l'histoire du Japon.

Pour conclure, ce recueil est intéressant sans être fascinant. Plus proche de l'essai que du roman, je le conseillerais surtout aux passionnés du Japon.

Note : 6/10
Lien : http://www.les-mondes-imagin..
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Deux courtes nouvelles, extraites de l'ouvrage "Pèlerinages japonais", qui racontent la découverte du Japon à la fin du XIXème siècle par un poète irlando-américain naturalisé Japonais par la suite. Même si le récit peut paraître aujourd'hui un peu naïf à nos yeux du XXIème, l'émerveillement de l'auteur est communicatif et on se prend à regretter de ne plus pouvoir découvrir les charmes du Japon et de l'Asie tels qu'ils étaient alors, intacts et authentiques. Bien heureusement il y a des récits comme ceux de Lafcadio Hearn qui ont traversé les siècles et nous offrent ce cadeau si précieux qu'est le voyage dans le temps.
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un poète nous fait découvrir le japon à travers son voyage, pour ma part son style d'écriture ne m'a pas plu, et j'ai eu du mal a le lire...
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