Dans la forêt

Eva et la narratrice Nell, surnommée Pumpkin par son père, vivent dans la forêt très éloignés de la ville. C'est un choix des parents pour une vie plus proche de la nature, loin des travers de la vie citadine. le père enseigne à l'université, il jardine, bricole, chasse. La mère, ancienne danseuse, cuisine, coud et fait la classe à ses filles. Eva est passionnée de danse et prépare un concours sélectif, Nell étudie sans arrêt pour postuler dans une université prestigieuse.
Hélas, la mère décède suite à un cancer.
Une catastrophe écologique entraîne la fin de l'approvisionnement en essence puis en électricité. Tous les produits de consommation courante viennent à manquer. Nell, sa soeur et leur père parviennent d'abord sans difficulté à survivre loin de la civilisation, cultivant, chassant.
Le décès prématuré du père va forcer les filles à s'organiser, à se protéger des rôdeurs.
Une histoire de « sororité » très bien écrite. du suspens, de l'amour, de l'amitié, de l'aventure. 

Au moment de refermer Dans la Forêt, je me suis dit qu'il était peut-être finalement le vrai roman sur l'effondrement que je rêvais de lire depuis longtemps. J'ai toujours eu envie de lire sur ces thématiques tout en reculant, de peur, de ressortir plus déprimé qu'autre chose de ma lecture. Mais ici, le récit oscille constamment entre une grande douceur, et une inévitable noirceur qui diffuse de manière plus latente. Il n'y a plus d'électricité, plus d'essence, le monde va mal sans qu'on sache réellement ce qu'il s'est passé, mais on ne s'y sent pas si mal finalement en compagnie de ces deux héroïnes, passionnées de lecture et de danse. Toutes deux sont très attachantes et sont l'une des véritables forces du livre. Débrouillardes, intelligentes, mais aussi terriblement adolescentes (Nell qui rêve de vivre sa vie d'ado normale, et d'avoir un petit copain), elles n'agacent jamais, et on souhaite qu'il ne leur arrive que le meilleur.

Dans la Forêt n'est pas un livre parfait, loin de là. La fin du roman, même si elle est très réussie, a par exemple tendance à verser dans une certaine tendance New-Age que le roman avait su éviter jusqu'ici. Mais au-delà de ça, l'équilibre du roman est excellent. le rythme est relativement lent, mais entrecoupé de moments très intenses et marquants, servi par une construction équilibrée tout en ellipses et flash-backs. Jean Hegland a également réussi à dimensionner son histoire de la meilleure des manières. Toute l'histoire ne se concentre finalement que sur quelques personnages et qu'à un seul endroit, rendant les quelques incursions extérieures (la visite de la ville dévastée avec leur père, ou les venues d'autres personnages dans leur maison) beaucoup plus puissantes.

Mais ce qui a le plus résonné en moi est finalement ce double adieu que font Nell et Eva (attentions aux spoilers ici). Un adieu à un certain passé avec ce confort de vie matérielle qu'elles ont toujours connu : l'électricité, la voiture, internet, les supermarchés... Et surtout un adieu au futur imaginé depuis toujours, d'être une danseuse professionnelle pour l'une et d'entrer à Harvard pour l'autre. Elles n'auront pas la même vie que leurs parents avant elles : "J'ai sorti la robe de sa housse poussiéreuse me rappelant, qu'à un moment dans notre enfance chacune de nous avait déclaré qu'elle porterait cette robe à son propre mariage." Mais rien de triste finalement dans ce double adieu, car un futur (certes différent) se dessine tout de même pour nos héroïnes.

Et la pensée constante et douce-amère tout au long du livre, que nous aussi lecteurs de 2023, nous n'allons potentiellement pas tarder à faire ce double adieu également, mais que la vie continuera quand même, comme elle continue malgré tout pour Eva, Nell et Robert.

�lifornie
🌲Une maison au milieu de la forêt où vit une famille excentrique.
🌲La mère meurt de maladie...
🌲La civilisation s'effondre...
🌲Les villes se vident de leurs habitants.
🌲Plus d'essence, les magasins ferment, plus d'électricité, plus de nourriture, plus de moyens de communication, plus de médicaments et cette grippe qui se propage de jour en jour et tue les gens en 1 semaine ...
🌲Le père meurt d'un accident...
🌲Nell et Eva, 17 et 18 ans se retrouvent orphelines, elles sont fusionnelles et se soutiennent mais elles deviennent des proies pour les hommes comme pour les bêtes...
�lles ont peur ...
🌲Les conserves diminuent, elles vont devoir déborder d'ingéniosité pour survivre dans ce monde si hostile...
🌲La lecture et la danse vont les aider à s'évader mais elles se disputent de plus en plus ...
🌲Puis tout va de mal en pis ...
🌲Leur dernier espoir reste cette forêt qui les a vu grandir et qui regorge de richesses insoupçonnées, elles vont devoir s'en faire une alliée mais comment l'apprivoiser quand derrière chaque arbre le danger guette ?

🌲Un best-seller mondial et un coup de coeur pour moi ❤
Un roman d'anticipation qui est surtout une ode à la nature et à l'amour sororal.
Un huis-clos qui démarre doucement puis le suspens s'installe au fil de la lecture jusqu'à la fin.
Publié en 96, il sonne pourtant très juste et nous interroge sur le monde de demain, que ferions-nous si tout s'arrêtait ?
C'est une vraie prise de conscience, la nature est vitale à notre survie !
Et pourtant les forêts disparaissent ... 🌲😪

Ce livre est absolument magnifique ! J'ai été emportée par cette histoire où la civilisation s'effondre et où 2 soeurs adolescentes doivent s'en sortir comme elles peuvent, car elles se retrouvent seules dans leur maison au milieu de nulle part après la mort de leurs parents.
Le livre n'aborde pas du tout la question de l'effondrement de la civilisation, on sait que ça s'est passé mais il n'y a pas beaucoup plus de détails. L'histoire se concentre vraiment sur ces deux filles et sur les ressources qu'elles vont devoir déployer sans électricité, sans eau courante, et sur la façon dont elles vont se nourrir et survivre.
Les 2 protagonistes ont une façon bien à elles de faire face, et il n'est pas difficile de s'identifier à l'une comme à l'autre. Et de se poser la question : est-ce que nous, nous arriverions à nous en sortir?

Assez déçu par cette lecture qui ne fait qu'ébaucher un monde post-apocalyptique, subi par deux soeurs orphelines. Vivant esseulées depuis leurs enfances avec leurs parents dans une maison dans la forêt, sans être scolarisées autrement que par les parents, elles affrontent angoisses et aléas qu'impose le choix de rester dans la forêt après la mort des parents, dans un monde devenu exsangue de toutes ressources et modernités auxquels nous avons accès en occident.

Deux personnages assez froids et distants plein de contradictions, tantôt si éloignés et à la fois assez proches, par imposition.

La fin, inattendue me semble être à l'image du reste, comme une pirouette pour mettre fin à une histoire peu crédible.

Par ailleurs c'est bien écrit, facile à lire malgré quelques longueurs, mais celà ne restera pas un souvenir impérissable. Une journée de ballade en forêt m'aurait fait plus de bien !

{LECTURE 2023-124} Dans la forêt de Jean Hegland chez Gallmeister

Nelle et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au coeur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Leurs passions de la danse et de la lecture deviennent leur moteur. Mais il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, remplie d'inépuisables richesses.

Ta vie t'appartient !

Une apocalypse paisible est le terme qui définit le mieux cette lecture. Une plume façon journal de bord avec des flash-back à la vie d'avant. Cette quiétude de la forêt jusque dans leur maison. L'attente du retour à ma normalité d'avant. On pourrait s'ennuyer certes mais des rebondissements viennent couper court à cet lassitude. Une sorte de livre ovni tel un conte survivaliste qui nous montre cette belle relation entre deux soeurs. Un huis-clos intime et dérangeant qui raconte l'après.

J'ai aimé me laisser porter par ce roman écrit en 1996 mais tellement actuel au final. La plume est délicieuse, on visualise parfaitement les scènes. J'ai aimé prendre le temps et découvrir cette vie qui a basculé sans certitude. J'ai aimé l'angoisse aussi que tout peut arriver.

Bref, un roman résolument dans la vague actuelle imprégné d'un réalisme déroutant et intime.

Vous l'avez déjà lu?

Jean Hegland nous fait découvrir la vie de deux soeurs après que le monde se soit effondré. Dans leur maison, dans cette forêt qu'elles ont toujours connue, elles vont devoir apprendre à vivre ou survivre dans ce monde d'après.

Avant de débuter une lecture je lis toujours les pages qui sont avant le début de l'histoire et celles qui sont après. C'est là que j'ai vu que l'oeuvre originale avait été écrite en 1996. Et cela a toute son importance car ce récit a maintenant près de 30 ans, et ce qui est raconté, nous pourrions le vivre dans un certain futur...
Bien que se passant après la fin de notre société, je n'ai pas trouvé ce livre angoissant ou si triste que cela. La force, l'abnégation, le courage de ces deux soeurs, même dans les moments difficiles, montrent une voie plutôt positive à ce qui leur arrive. Et c'est ce que je retiens de cette lecture, même dans la difficulté, l'espoir de jours meilleurs est toujours présent.
Le format du récit, écrit comme un carnet personnel, que l'on suit de jour en jour, amène une certaine force à l'histoire, car il y a directement le point de vu de la personne qui écrit. Les pages se tournent sans même le voir tant j'ai trouvé le récit fluide et prenant. Voir évoluer les personnages dans les différentes phases de cette nouvelle vie est très surprenant. Cela fait poser des questions quant à notre potentiel personnel d'adaptation face à pareille situation. En plus de découvrir une très belle histoire humaine, cette oeuvre pousse à la réflexion sur notre mode de vie, sur le fait que nous soyons vraiment déconnecté de la nature, sur les événements qui se jouent actuellement à plusieurs endroits du globe et tant d'autres questions...

C'est une magnifique histoire que j'ai découvert dans ce livre. Si jamais vous voyez ce titre sur une étagère de librairie, surtout n'hésitez pas à repartir avec !

Merci O. pour cette belle découverte.

Pas beaucoup de points positifs dans ce roman graphique sauf peut-être, le dessin et les tons utilisés.
L'histoire, à la base, a tout pour plaire mais elle a fait un "flop" chez moi. J'ai dénombré pas mal d'incohérences (pourquoi ne cultivent-elles pas directement? que signifie l'épisode de la tentative de vol du dernier bocal? et la soirée "massage"?) et je n'ai pas accroché.
Je ne conseille pas la lecture.

Résumé : Nell et Eva, 17 et 18 ans, se retrouvent seules dans leur maison dans la forêt, sans leurs parents, sans électricité ni essence. Elles vont devoir apprendre à survivre seules.

Mon avis : J'avais déjà entendu parler de ce roman, et je me suis rappelée que je l'avais dans les rayons du CDI, je l'ai donc pris pour le lire chez moi.

Et je peux dire que je ne m'attendais pas à ce que j'ai lu en empruntant ce livre, qui m'a beaucoup marquée, car il n'est pas sans rappeler un peu ce que nous avons pu vivre en confinement.

Après des événements non racontés, les Etats-Unis se retrouvent sans eau courante, électricité, essence ou nourriture très rapidement. Des maladies (ré)apparaissent, emportant rapidement les personnes, faute de médicaments. Les magasins sont tous quasi-vides d'approvisionnement.

Deux jeunes filles, Nell et Eva, ne vont pas comprendre au début ce qui arrive, car les coupures de courant, de téléphone et d'Internet sont courantes, et elles s'y sont habituées, surtout qu'elles vivent loin de la ville plus proche, dans la forêt, avec leur père. Elles se remettent progressivement du deuil de leur mère, morte d'un cancer, Nell veut passer les examens d'entrée pour Harvard, et Eva devenir danseuse classique, et elles se préparent avec intensité.

Elles comprennent que quelque chose a changé quand elles se rendent avec leur père en ville, découvrant une ville fantôme, sans essence, et sans presque plus de produits alimentaires. Leur famille arrive malgré tout à faire le plein avec ce qui reste, et se prépare à vivre de longs mois seuls dans la forêt, en attendant que la situation se rétablisse. Mais leur père va mourir, et elles vont devoir apprendre à vivre et à se débrouiller seules...

Le récit est écrit par Nell, qui écrit son témoignage dans son journal intime, et rend compte du quotidien des jeunes filles, qui vont devoir apprendre à faire avec les ressources de la nature.

J'ai regretté de n'avoir au CDI que la version abrégée, même si elle me semble largement suffisante pour des collégiens, car je pense que certaines scènes coupées pouvaient peut-être les choquer, car sûrement très réalistes.

Il ressort de l'ensemble une certaine tristesse en voyant ce qui arrive aux deux soeurs, mais en même temps, on les voit évoluer, se prendre en charge seules, faire des essais de plantations, de récoltes, pour pouvoir manger, s'adapter à la la nature et au monde qui les entoure, et finalement mûrir en laissant derrière elles leurs rêves du passé.

Un roman qui fait réfléchir sur les conséquences des actions de l'homme sur la nature, sur le peu de temps qu'il faut à une civilisation pour se déliter, et qui fait s'interroger sur une possible survie de quelques uns dans la nature, qui paraît sauvage et hostile quand on ne la connaît pas.
Lien : https://docbird.over-blog.co..

Deux jeunes filles peuvent-elles survivre seules dans la forêt alors qu'une épidémie a décimé les humains et que toute les technologies modernes se sont écroulées ? Il semble que oui, mais à quel prix ? Il y a un coté survivaliste à ce roman qui n'est pas pour me déplaire. La découverte graduelle de ce que la nature peut fournir en nourriture et médicaments, la ténacité et l'endurance nécessaires pour jardiner, bûcher, réparer, inventer, sont illustrées avec finesse et réalisme.

Mais c'est l'aspect psychologique qui a le plus retenu mon attention; comment ces deux soeurs allaient-elles redéfinir leur existence, donner un sens à leurs vies alors que leurs perspectives et ambitions avaient soudainement foutu le camps. Cette lente prise de conscience, et l'entreprise de reconstruction qui s'ensuit, s'élaborent parfois à travers cris et déchirements, espoir et découragement, parfois s'accélère soudainement suite à des évènements imprévus. Malgré certains revirements, on est loin cependant d'un thriller, le rythme est plutôt lent, comme les jours qui s'étirent, les semaines qui s'égrainent. Ce récit de l'humain désemparé suite à la perte de repères, de résilience de femmes et d'ode à la nature m'a charmé.