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Citations sur Essais et Conférences (40)

La technique n'est pas la même chose que l'essence de la technique. Quand nous recherchons l'essence de l'arbre, nous devons comprendre que ce qui régit tout arbre en tant qu'arbre n'est pas lui-même un arbre qu'on puisse rencontrer parmi les autres arbres.

La question de la technique, p. 9
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Que Dieu et le divin nous manquent, c’est là une absence. Seulement, l’absence n’est pas rien, elle est la présence –qu’il faut précisément s’approprier d’abord- de la plénitude cachée de ce qui a été et qui, ainsi rassemblé, est : du divin chez les Grecs, chez les prophètes juifs, dans la prédication de Jésus. Ce « ne…plus » est en lui-même un « ne… pas encore », celui de la venue voilée de son être inépuisable.
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Comme le calcul absolu régit entièrement la volonté, il semble qu’il n’y ait plus rien à côté de la volonté, sauf le penchant pur et simple qui pousse l’homme [de l’organisation] à calculer et pour lequel « tout calculer » est la première règle du calcul.
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La liberté régit ce qui est libre au sens de ce qui
est éclairé, c'est-à-dire dévoilé. L'acte du dévoilement, c'est-à-dire de la vérité, est ce à quoi la
liberté est unie par la parenté la plus proche et la
plus intime. Tout dévoilement appartient à une
mise à l'abri et à une occultation. Mais ce qui
libère, le secret, est caché et touj ours en train de
se cacher. Tout dévoilement vient de ce qui est
libre, va à ce qui est libre et conduit vers ce qui
est libre. La liberté de ce qui est libre ne consiste,
ni dans la licence de l'arbitraire, ni dans la soumission à de simples lois. La liberté est ce qui
cache en éclairant et dans la clarté duquel flotte ce
voile qui cache l'être profond ( das Wesende) de
toute vérité et fait apparaître le voile comme ce
qui cache. La liberté est le domaine du destin qui
chaque fois met en chemin un dévoilement.
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Que Dieu et le divin nous manquent, c’est là une absence. Seulement, l’absence n’est pas rien, elle est la présence –qu’il faut précisément s’approprier d’abord- de la plénitude cachée de ce qui a été et qui, ainsi rassemblé, est : du divin chez les Grecs, chez les prophètes juifs, dans la prédication de Jésus. Ce « ne…plus » est en lui-même un « ne… pas encore », celui de la venue voilée de son être inépuisable.
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On ne peut se défaire de la métaphysique comme on se défait d'une opinion. On ne peut aucunement la faire passer derrière soi, telle une doctrine à laquelle on ne croit plus et qu'on ne défend plus.

L'homme, devenu l'animal rationale, ce qui veut dire aujourd'hui le vivant qui travaille, ne peut plus qu'errer à travers les déserts de la terre ravagée. Et ceci pourrait être un signe que la métaphysique se manifeste pour nous à partir de l'être lui-même et que le dépassement de la métaphysique a lieu en tant qu'acceptation (Verwindung) de l'être. Car le travail (cf. Ernst Jünger, Der Arbeiter (« Le travailleur »), 1932) accède aujourd'hui au rang métaphysique de cette objectivation inconditionnelle de toutes les choses présentes qui déploie son être dans la volonté de volonté.

S'il en est ainsi, nous ne devons pas nous figurer que nous nous tenions hors de la métaphysique parce que nous en pressentons la fin. Car la métaphysique, même surmontée, ne disparaît point. Elle revient sous une autre forme et conserve sa suprématie, comme la distinction, toujours en vigueur, qui de l'étant différencie l'être.

Le déclin de la vérité de l'étant veut dire que la manifestation de l'étant, et du seul étant, perd l'exclusivité, qu'elle possédait jusqu'ici, d'une prétention servant de règle et de mesure. (pp. 81-82)
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L'homme se comporte comme s'il était le créateur et le maitre du langage, alors que c'est celui-ci au contraire qui est et demeure son souverain.
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En quoi ces huit vers rendent-ils plus clair le
rapport de la pensée et de l'être? Ils semblent plutôt l'obscurcir, vu qu'eux-mêmes conduisent dans
une région obscure et nous y laissent perplexes.
Aussi chercherons-nous d'abord à nous instruire
touchant le rapport de la pensée et de l'être, en
suivant dans leurs lignes essentîeJles les interprétations données jusqu'à présent. se meuvent
toutes dans l'une ou l'autre des trois perspectives
que nous allons mentionner brièvement, sans
ser en détail comment chacune d'elles peut s'appuyer sur le texte de Parménide. En premier lieu,
on découvre la pensée d'un point de vue d'où elle
apparaît, elle aussi, comme une chose qui est là,
à côté de beaucoup d'autres, de sorte qu'en ce
sens elle « est ». Cette chose qui est ainsi doit donc,
comme ses semblables, être ajoutée au compte des
autres choses qui sont et passée avec elles au
compte général d'une sorte de tout qui les embrasse.
Pareille unité de l'étant s'appelle l'être. La pensée, en tant que chose qui est, est connaturelle à
toute autre chose qui est: elle apparaît ainsi comme
étant identique à l'être.
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«Penser et la pensée qu' «Est» est sont une
même chose; car sans l'étant, où elle réside comme chose énoncée, tu ne saurais trouver la pensée.
Certes il n'y a rien, ou il n'y aura rien, hors de
l'étant, puisque la Moîra lui a imposé d'être un
tout, et immobile. Ne sera donc qu'un nom tout
ce que les mortels ont ainsi fixé, convaincus que
c'était vrai : «devenir» aussi bien que « périr »,
« être» aussi bien que « ne pas être », « changer
de lieu» aussi bien que « passer d'une couleur
brillante à une autre» (trad. W. Kranz).
En quoi ces huit vers rendent-ils plus clair le
rapport de la pensée et de l'être? Ils semblent plutôt l'obscurcir, vu qu'eux-mêmes conduisent dans
une région obscure et nous y laissent perplexes.
Aussi chercherons-nous d'abord à nous instruire
touchant le rapport de la pensée et de l'être, en
suivant dans leurs lignes essentîeJles les interprétations données jusqu'à présent. se meuvent
toutes dans l'une ou l'autre des trois perspectives
que nous allons mentionner brièvement, sans
ser en détail comment chacune d'elles peut s'appuyer sur le texte de Parménide. En premier lieu,
on découvre la pensée d'un point de vue d'où elle
apparaît, elle aussi, comme une chose qui est là,
à côté de beaucoup d'autres, de sorte qu'en ce
sens elle « est ». Cette chose qui est ainsi doit donc,
comme ses semblables, être ajoutée au compte des
autres choses qui sont et passée avec elles au
compte général d'une sorte de tout qui les embrasse.
Pareille unité de l'étant s'appelle l'être. La pensée, en tant que chose qui est, est connaturelle à
toute autre chose qui est: elle apparaît ainsi comme
étant identique à l'être.
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MOIRA

(PARMÉNIDE, VIII, 34-41)

Le rapport de la pensée et de l'être met en mouvement toute la réflexion de l'Occident. Il demeure
la pierre de touche inaltérable, qui montre dans
quelle mesure et de quelle manière sont accordés
faveur et pouvoir d'arriver à proximité de ce qui,
s'adressant à l'homme historique, se dit à lui comme
étant ce qu'il faut penser. C'est à ce rapport que
Parménide donne un nom dans sa sentence (fragment III) :

"Car la même chose sont pensée et être. "
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