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Wolfgang Brokmeier (Autre)
EAN : 9782070705627
461 pages
Gallimard (12/03/1986)
4.05/5   55 notes
Résumé :
Après L'Etre et le Temps (1927) et Kant et le problème de la métaphysique (1929), Heidegger, pour des raisons qui ne sont nullement du seul ressort de la philosophie, ne publie plus aucun " livre ". Seules quelques courtes plaquettes sont imprimées. Son activité se concentre sur l'enseignement qu'il donne à l'université de Fribourg-en-Brisgau. Le silence est rompu en 1947 par la publication de la Lettre sur l'humanisme, suivie en 1950 par celle des Chemins (Holzwege... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La lecture des essais de ce recueil n'est pas aussi difficile qu'il serait possible de l'imaginer. La langue est claire, les images qu'elle propose relèvent d'une poésie simple, sans excès de fioritures. La question de l'être de l'étant constitue bien sûr le fil conducteur.


Les essais sur lesquels j'ai envie de raconter quelques anecdotes :


- Hegel et son concept de l'expérience. Heidegger nous parle de la distinction effectuée par Hegel (anti métaphysique au possible) entre le savoir réel sur l'être de l'étant, que nous ne pourrons jamais atteindre, et le savoir naturel qui, seul à notre portée, se définit par la seule connaissance qu'il nous est possible d'atteindre du fait de la structure même de notre pensée – une connaissance incomplète, bien sûr. Ainsi, la vérité serait seulement dialectique, non plus immédiate et principielle comme résultat de l'adequatio rei et intellectus.


- le mot de Nietzsche « Dieu est mort ». Heidegger donne de cette célèbre formule de Nietzsche une interprétation qui déjoue toutes les explications simplistes. Il suppose que Nietzsche souhaitait surtout dénoncer la fin de la métaphysique telle que nous l'avons toujours connue depuis Platon et Aristote en tant qu'elle désigne l'idéal d'un suprasensible. Bien que cette définition du métaphysique soit sujette à discussion, Heidegger montre qu'il ne pourra s'ensuivre qu'un nihilisme complet (suppression du sensible) soit un nihilisme incomplet (remplacement des valeurs anciennes par des valeurs nouvelles qui varient selon la sensibilité des dominants du moment). Nous savons ce qu'il en est aujourd'hui. Rappelons également le bon mot de Philippe Muray qui, à la place du nihilisme complet et du nihilisme incomplet, préfèrerait parler respectivement de l'athéisme et du nihilisme (la croyance en des idéaux faux relevant beaucoup plus du rien que le rien lui-même).


- Pourquoi des poètes ? Heidegger se rapproche de Rilke pour divaguer sur la question. Sont poètes ces « mortels qui, chantant gravement le dieu du vin, ressentent la trace des dieux enfuis, restent sur cette trace ». Pourquoi pas. Alors, pourquoi des poètes, encore, alors que la sécularisation a donné toutes les mauvaises réponses que nous attendions pour ne plus jamais avoir à nous poser la question de l'essence de l'être autrement que sous le mode de l'angoisse, c'est-à-dire de l'évitement ? Encore une fois, nous pensons à Philippe Muray et à ses célèbres essais se demandant pourquoi des romans à l'époque de l'effacement de toute capacité de négativité.


- La parole d'Anaximandre. Heidegger nous propose d'assister à la naissance d'une des premières paroles de la pensée occidentale. Nous pouvons ainsi contempler l'avènement de la pensée grecque qui fit advenir pour la première fois et d'une façon unique l'être de l'étant à la parole. Les tentatives ultérieures de traduction sont ratées, juge Heidegger, qui considère comme fatal l'éloignement de l'homme du principe. Un principe qu'il ne semble toutefois pas vraiment envisager d'un point de vue métaphysique, ce qui entraîne ainsi les traditionnalistes à considérer Heidegger comme un imposteur.


Heidegger déplore que notre civilisation n'ait jamais réussi à rien dire de la vérité de l'être. Les tentatives des Eglises seraient donc des échecs. Il ne croit pas non plus en la possibilité d'une infusion de cette vérité dans cette vie même par l'usage de l'Intellect. Ces raisons doivent expliquer que Heidegger ne plaît pas à la pensée traditionnelle.


« Même là où la pensée pré-platonicienne prépare, en tant que début initial de la pensée occidentale, le déploiement de la Métaphysique par Platon et Aristote, même là l'être n'est pas pensé. […] L'Histoire de l'être commence, et cela nécessairement, avec l'oubli de l'être. »


Si une certaine humilité était encore de mise au cours de la longue histoire qui nous a traîné de ces temps antiques à nos temps modernes, Heidegger énonce la crainte que la sécularisation veuille régler le problème une bonne fois pour toute en réduisant l'être à l'étant. C'est en ce sens que sa pensée témoigne d'un pessimisme anti-moderniste, c'est-à-dire anti-progressiste.


« Ce n'est pas la bombe atomique, dont on discourt tant, qui est mortelle, en tant que machine toute spéciale de la mort. Ce qui depuis longtemps déjà menace l'homme de mort, et non pas d'une mort quelconque, mais de celle de son essence humaine, c'est l'inconditionnel du pur vouloir, au sens de l'auto-imposition délibérée en tout et contre tout. Ce qui menace l'homme en son être, c'est cette opinion qui veut se faire accroire à elle-même et selon laquelle il suffit de délier, de transformer, d'accumuler et de diriger pacifiquement les énergies naturelles pour que l'homme rende la condition humaine supportable pour tous et, d'une manière générale, « heureuse ». »


A cette même période, Freud avance l'hypothèse d'un inconscient à peu près seul apte aujourd'hui à nous rappeler que l'être ne peut être réduit à l'étant, celui-ci étant toujours soumis à l'inconnaissable. Fortuitement ou non, Lacan fut fort bien inspiré de ses lectures heideggériennes, entre autres influences émérites, pour orienter plus tard la relecture de l'oeuvre freudienne. Ce n'est pas sans délices qu'un jeu de pistes se déroule ainsi à travers la lecture de Heidegger.


A titre d'exemple, concernant la division du sujet et sa structuration paradoxale en un noeud borroméen :


« Dans la nature de la conscience, le savoir et l'objet sont divisés, et pourtant ne peuvent jamais se séparer l'un de l'autre. Dans la nature de la conscience, l'objet et le concept sont de même divisés dans l' « en-tant-que », et pourtant ne peuvent jamais se séparer l'un de l'autre. Dans la nature de la conscience, ce couple lui-même est divisé et pourtant ne peut jamais se scinder » ;


L'articulation du sujet à l'Autre dans la fidélité à son désir :


« Tout penseur est dépendant, à savoir de l'adresse de l'être. L'ampleur de cette dépendance décide de sa liberté par rapport aux influences dévoyantes » ;


L'inconscient (le Réel) :


« L'Histoire de l'être commence, et cela nécessairement, avec l'oubli de l'être. »


Ce n'est pas parce que je n'ai pas cité les autres essais qu'ils ne sont pas bons.


A plus Heidegger.
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Chemins qui ne mènent nulle part n'est pas un ouvrage. Il s'agit d'un recueil de plusieurs essais de Heidegger.
Je ne parlerai pas du recueil dans sa totalité, mais plutôt d'un de ses essais, notamment : le mot de Nietzsche "Dieu est mort".

Heidegger dit le "mot" et non "proposition" (comme le dirait Kant s'agissant ici d'un groupement de mot : sujet, copule et prédicat) ni "événement" (Merleau-Ponty : sujet/objet et être). Dès le début, il faut comprendre "Dieu est mort" dans sa totalité tel un atome indivisible comme chez les Grecs ; puisqu'en essayant de décortiquer cette "proposition" logiquement parlant, on aura toujours recourt, tôt ou tard, à une fausse interprétation.

Dans cet essai, Heidegger ne se bornera pas sur ce "mot", il s'agira plutôt pour lui d'une ouverture vers la philosophie de Nietzsche. Avant tout, je dirai que Heidegger est un des meilleurs lecteurs de Nietzsche, si ce n'est le meilleur. le génie de Heidegger dans cette lecture Nietzscheénne c'est l'analyse linéaire de ses écrits chronologiquement.

Le mot "Dieu est mort" nous renvoi au renversement des valeurs anciennes. Il faut noter qu'il s'agit du Dieu occidentale, c'est à dire le Dieu de la Bible. Il faut chez Nietzsche, avec son marteau philosophique, créer de valeur nouvelle (et non de nouvelles valeurs : fausse interprétation). Pour cela, il faut faire recourt au nihilisme (Heidegger dit qu'il ne s'agit pas d'un courant philosophique, mais d'un résultat de l'histoire). le nihilisme n'est pas la philosophie de la négation, c'est un outil qui permet de déconstruire l'essence intime des valeurs anciennes. Quand Nietzsche dit : Dieu est mort, il entend par là qu'un ordre du monde nous est plus donné mais construit. Comment le faire ? Une valeur est un point de vu dont l'essence est une dualité : conservation-accroissement.
D'où le "mot" : Volonté de puissance. Heidegger le dit bien que la majorité des fausses interprétations des lecteurs de Nietzsche réside dans ce mot. Par volonté de puissance, il faut entendre vie, devenir et être. Heidegger s'explique en disant que ce mot renvoie à la vie qui veut la vie (la notion de l'éternel retour se fait comprendre à travers ce mot), la volonté qui se veut elle même, la monté en puissance de celle-ci . Encore, cette volonté ne peut être une volonté de puissance sans la dualité conservation-accroissement de la valeur. Heidegger s'explique en disant qu'une volonté de puissance a besoin de se conserver pour qu'elle puisse monter en puissance tel un empilement de volonté (accroissement).

Enfin (qui est paradoxal car la philosophie de Nietzsche n'admet pas de conclusion sinon on s'en fait une fausse interprétation, mais Heidegger s'arrête ici juste pour la compréhension), la valeur de l'art chez Nietzsche importe plus que celle de la vérité puisque dans l'art la réalité se fait réel tel chez Heidegger l'étantité d'un étant se s'accomplit à travers l'être.

Chez Nietzsche, selon Heidegger, sa compréhension se joue en analysant chaque "mot" dans sa totalité étant donné la subtilité de ce philosophe pour éviter toutes fausses interprétations.
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Simples, performatifs, ces Chemins heideggériens ont pourtant tout pour déplaire à un rationaliste anglo-saxon. Et pourtant : les erreurs d'interprétation sont faciles, les citations difficilement décontextualisables. Très bon passage sur l'être et le Rien. Passage sur Nietzsche qui éclaire l'ensemble de la philosophie de Heidegger. Passage sur la Pensée comme Poésie à retenir. Un air pérénnialiste très clair malgré toutes les critiques que les traditionnalistes intégraux ont pu émettre. Des traductions contestables et une définition de la métaphysique un peu restrictive. Chemins qui ne mènent nulle part ? Chemins qui mènent à l'être, qui n'est nulle part et qui n'est rien ontiquement.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
La science moderne et l’état totalitaire constituent, en tant que conséquences nécessaires du déploiement essentiel de la technique, en même temps sa suite. Il en est de même pour les formes et les moyens mis en œuvre pour l’organisation de l’opinion publique mondiale et des représentations quotidiennes des hommes. Non seulement, dans l’élevage et l’exploitation, la vie est objectivée par une technique, mais l’attaque de la physique nucléaire sur les phénomènes de la vie comme telle est en plein développement. Au fond, c’est l’essence vivante elle-même qui est censée se livrer à la production technique.

Que l’on croie trouver aujourd’hui tout sérieusement, dans les résultats et dans la situation de la physique atomique, des possibilités de prouver la liberté humaine et d’ériger une nouvelle doctrine des valeurs, n’est qu’un exemple de plus de la domination de la représentation technique dont le déploiement s’est pourtant déjà depuis longtemps soustrait au domaine des idées et opinions personnelles.
(…)
A la place de ce que la teneur en monde, jadis sauvegardée, des choses recelait en dons, se pousse de plus en plus rapidement, de plus en plus brutalement, de plus en plus complètement, l’objectivité de la domination technique sur la terre. Non seulement elle pose l'étant comme susceptible d’être produit dans le processus de la production, mais encore elle délivre les produits de la production par l’intermédiaire du marché (Markt). L’humanité de l’homme et la choséité des choses se diluent, à l’intérieur du propos délibéré d’une production, dans la valeur mercuriale d’un marché qui non seulement embrasse, comme marché mondial, la terre entière, mais qui, en tant que volonté de volonté, tient marché dans l’essence même de l’être et fait ainsi venir tout étant au tribunal d’un calcul général dont le règne est plus tenace là même où les nombres ne paraissent pas en propre.
(…)
Ce n’est pas la bombe atomique, dont on discourt tant, qui est mortelle, en tant que machine toute spéciale de la mort. Ce qui depuis longtemps déjà menace l’homme de mort, et non pas d’une mort quelconque, mais de celle de son essence humaine, c’est l’inconditionnel du pur vouloir, au sens de l’auto-imposition délibérée en tout et contre tout. Ce qui menace l’homme en son être, c’est cette opinion qui veut se faire accroire à elle-même et selon laquelle il suffit de délier, de transformer, d’accumuler et de diriger pacifiquement les énergies naturelles pour que l’homme rende la condition humaine supportable pour tous et, d’une manière générale, « heureuse ». (pp. 348-349 & 351-354)
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On pourrait croire que le mot « Dieu est mort » énonce une opinion de l’athée Nietzsche, qu’il ne s’agit par conséquent que d’une prise de position personnelle, donc partiale et aisément réfutable par le renvoi à l’exemple de nombre de personnes qui, un peu partout, vont toujours à l’église et subissent leurs diverses épreuves avec une confiance chrétienne en Dieu. Il faut bien pourtant se demander si ce mot n’est qu’une idée d’illuminé, d’un penseur on sait fort exactement qu’il a fini par devenir fou, ou bien si Nietzsche ne prononce pas plutôt la parole qui, tacitement, est dite depuis toujours dans l’histoire de l’Occident déterminée par la métaphysique.
(…)
De cette phrase, il ressort que le mot de Nietzsche sur la mort de Dieu concerne bien le Dieu chrétien. Mais il n’est pas moins certain, d’autre part, et il faut bien s’en rendre compte d’avance, que les noms de « Dieu » et de « Dieu chrétien » sont utilisés, dans la pensée nietzschéenne, pour désigner le monde suprasensible en général. « Dieu » est le nom pour le domaine des Idées et des Idéaux. Depuis Platon, et plus exactement depuis l’interprétation hellénistique et chrétienne de la philosophie platonicienne, ce monde suprasensible est considéré comme le vrai monde, le monde proprement réel. Le monde sensible, au contraire, n’est qu’un ici-bas, un monde changeant, donc purement apparent et irréel. L’ici-bas est la vallée des larmes, par opposition au mont de la félicité éternelle dans l’au-delà. Si nous appelons, comme le fait encore Kant, le monde sensible « monde physique », au sens large du mot, alors le monde suprasensible est le monde métaphysique.

Ainsi le mot « Dieu est mort » signifie : le monde suprasensible est sans pouvoir efficient. Il ne prodigue aucune vie. La métaphysique, c’est-à-dire pour Nietzsche la philosophie occidentale comprise comme platonisme, est à son terme. Quant à Nietzsche, il conçoit lui-même sa philosophie comme un mouvement anti-métaphysique, c’est-à-dire pour lui, anti-platonicien.
(…)
Si Dieu, comme Cause suprasensible et comme Fin de toute réalité, est mort, si le monde suprasensible des Idées a perdu toute force d’obligation et surtout d’éveil et d’élévation, l’homme ne sait plus à quoi s’en tenir, et il ne reste plus rien qui puisse l’orienter. (pp. 257-258 & 261-262)
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Dans l'obscure intimité du creux de la chaussure est inscrite la fatigue des pas du labeur. Dans la rude et solide pesanteur du soulier est affermie la lente et opiniâtre foulée à travers champs, le long des sillons toujours semblables, s'étendant au loin sous la bise. Le cuir est marqué par la terre grasse et humide. Par-dessous les semelles s'étend la solitude du chemin de campagne qui se perd dans le soir. A travers ces chaussures passe l'appel silencieux de la terre, son don tacite du grain mûrissant, son secret refus d'elle-même dans l'aride jachère du champ hivernal. À travers ce produit repasse la muette inquiétude pour la sûreté du pain, la joie silencieuse de survivre à nouveau au besoin, l'angoisse de la naissance imminente, le frémissement sous la mort qui menace.

(Les souliers de Van Gogh)
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Dans le cercle immédiat de l’étant qui nous entoure, nous nous croyons chez nous. L’étant y est familier, solide, assuré. Néanmoins, une perpétuelle réserve court à travers l’éclaircie sous la double forme du refus et de la dissimulation. L’assuré, au fond, n’est pas assuré ; il n’est pas rassurant du tout. L’essence de la vérité, c’est-à-dire de l’être à découvert, est régie par un suspens. Ce suspens n’est point un manque ou un défaut, comme si la vérité était tenue de n’être qu’une vaine éclosion s’étant défaite de toute réserve. Si elle pouvait cela, elle ne serait plus elle-même. Il appartient à l’essence de la vérité comme être à découvert de se suspendre sur le mode de la double réserve.
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Long est le temps de détresse de la nuit du monde. Celle-ci doit d'abord, longuement, accéder à son propre milieu. au milieu de cette nuit, la détresse du temps est la plus grande. Alors, l'époque indigente ne ressent même plus son indigence . Cette incapacité , par laquelle l'indigence même de la détresse tombe dans l'oubli, voilà bien la détresse elle-même de ce temps. Ce qui achève de rendre l'indigence opaque, celle qu'elle n'apparaît plus que comme besoin demandant à être satisfait. La nuit du monde reste néanmoins à penser comme un destin qui nous advient au deçà du pessimisme et de l'optimisme. Peut-être la nuit du monde va-t-elle maintenant vers sa mi-nuit. Peut-être cet âge va-t-il maintenant devenir pleinement temps de détresse. Mais peut-être pas, encore pas, toujours pas, malgré l'incommensurable nécessité, malgré tout les souffrances, malgré la misère sans nom, malgré l'incessante carence de repos et de paix, malgré le désarroi croissant. Long est le temps parce que même la terreur, prise pour elle-même comme cause possible d'un virage, ne peut rien tant qu'il n'y a pas de revirement des mortels. Or, il n'y a de revirement des mortels que s'ils prennent site dans leur propre être.
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Vidéo de Martin Heidegger
POÉSIE-PENSÉE – La Philosophie face à la Poésie selon HEIDEGGER (France Culture, 1964) Un extrait d’un hommage radiophonique au philosophe, par René Farabet, diffusé le 25 septembre 1964 sur France Culture. Interventions : Beda Allemann, Michel Deguy et René Char. Lecteurs : Henri Rollan et Jean Topart. Mise en ligne par Arthur Yasmine, poète vivant, dans l’unique objet de perpétuer la Poésie sur tous les fronts.
Dans la catégorie : Allemagne et AutricheVoir plus
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