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3,57

sur 269 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ismaël est son voilier, la mer son terrain de jeu.
En navigateur averti, Donald sait que les moments qu'il partage au quotidien avec sa fille Maria sont privilégiés.
La maman, assise sur une bitte d'amarrage, guette le retour de ses héros.
Tirant tribord sur le grand foc à près de 12 noeuds direction plein Est - astuce, il suffit de repérer la mousse au pied des arbres - la balade s'avère idyllique, la mer d'huile, l'ambiance digne des plus grandes soirées mousse sur la croisette. Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais ne dit-on pas que c'est pas l'homme qui prend l'amer, c'est la mère qui prend l'ohm. Si, on le dit, avec juste raison.
Ce qui ne devait être que bidonnage et barres de lol va très rapidement virer au cauchemar...

La balade est agréable, pas inoubliable.
Retraçant le parcours de nos deux moussaillons de A à Z, l'auteur n'aura pas su insuffler la tension nécessaire à un tel récit. Introspections poussées à leur paroxysme, soit, mais toujours ce sentiment persistant de déjà vu.

A sa décharge, Heijmans parle de la mer avec une passion communicative. Le bateau et ses moult manoeuvres sur terrain gras, voire pentu, n'auront plus aucun secret pour vous. Le bonhomme connait son affaire et la dispense sans jamais saouler le néophyte, chapeau pour la perf'.
Là où le bât blesse, c'est l'anticipation d'un final à 1000 miles nautique à la ronde.
Zéro surprise, juste la confirmation d'une évidence et ce dès le tout premier quart de la moitié et je retiens 2, c'est dire.

En mer vous dépaysera, de là à vous submerger...



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Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre ? tel est mon ressenti ! bizarre, étrange .....
Le père , la fille, en route pour rejoindre Hagar la mère qui va venir les attendre sur le quai du port de Harlingen. Trois mois qu'il est parti seul sur son voilier, il en a parcouru des miles en trois mois, trois mois de solitude , oubliée la pesanteur du travail au bureau, seules lui ont manquées Hagar sa femme et Maria, sa petite fille de sept ans. Alors imaginez un peu c'est la fête il a récupéré sa fille au Danemark et ils font route tous les deux sur Ismaël le petit voilier à la coque rouge. Tout démarre bien mais la tempête s'invite et moment d'inattention lié sûrement au manque de sommeil c'est la panique Maria a disparu ....
Commence alors une recherche désespérée de sa petite fille, recherche désespérée et désespérante Mais voilà je n'y ai pas cru , le Donald l'est vraiment bizarre je vous le disais en commençant, trois mois tout seul cela peut perturber ...
Dommage pour moi de n'avoir pu embarquer sans réserves sur Ismaël , de belles pages sur la tempête en mer du Nord mais au final une lecture décevante
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La mer et l'angoisse sont deux éléments qui se marient très bien ensemble. le héros d'En mer de Toine Heijmans a de quoi stresser. Sans expérience, il a navigué en solitaire sans trop de dommages avant d'embarquer sa fille pour une dernière étape en Mer du Nord. Jusqu'ici tout allait bien. Sauf quand la passagère devient introuvable sur le bateau. Huis clos liquide, le roman de Heijmans confronte son héros aux pires tourments psychologiques. D'autant que son état n'est pas réjouissant avec des problèmes de travail et de couple qui lui minent le moral. Il ne serait pas un peu sadique, l'auteur néerlandais, à ainsi torturer ce type dont la panique va l'emmener aux frontières de la démence ? Heijmans a un certain don pour créer un climat suffocant, quasi irrespirable. Il n'a pas cependant le talent d'une Laura Kasischke dont le dernier livre est cousin, non par l'environnement décrit mais par son atmosphère et son dénouement (laissons planer le mystère). Court et tendu, En mer se lit d'une traite comme un thriller. Bien construit même s'il n'est pas mémorable.
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Que dire de ce roman qui ne m'a absolument pas passionné ni même interpellé ; j'ai réussi à lire jusqu'à la dernière page mais je me suis singulièrement ennuyée du début jusqu'à la fin.
L'histoire a du sens certes ; cette histoire aurait pû être pigmentée et pleine d'adrénaline au vie du récit mais non.
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Ne pas se fier à la belle mer étale en couverture, la traversée de ce roman sera mouvementée ! La mer et l'angoisse sont deux éléments qui se marient très bien, et Toine Heijmans nous embarque ainsi habilement dans les profondeurs de l'âme d'un homme que les angoisses et les interrogations poussent au bord de la folie. le suspens parcourt sans relâche le récit de ce huit-clos. La tension dramatique monte peu à peu, nous glace le sang à l'idée du malheur qui peut frapper cette frêle embarcation malmenée par une mer déchaînée. Chaque événement fait monter le stress ; plus on découvre Donald, le personnage principal, plus on perd confiance. Il renvoie l'image d'un homme aux failles profondes, sa fragilité est évidente au milieu des flots démontés. Peu d'actions en fin de compte mais un récit bâti sur ce que nous allons nous imaginer, pris dans cette atmosphère étouffante, malsaine, pesante. L'auteur nous emmène dans un monde que même Freud n'aurait pu imaginer. Il joue avec nos nerfs de la première à la dernière ligne, et nous laisse avec une fin plus qu'inattendue ! C'est un récit court mais tendu, qui nous tient en haleine avec cette accélération après la moitié du livre. On sait dès le début qu'il va se passer quelque chose, on ignore juste à quel moment la situation va basculer ; les dés sont truqués dès le début. Un vrai choc.
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Lecture de plage… ? le titre et la couverture pourraient le laisser penser, à condition d'occulter l'assemblement de nuages noirs surplombant la mer… Il n'empêche, c'est bel et bien à la plage que je l'ai lu, quasiment d'une traite, vu la brièveté de l'ouvrage.

Donald a réalisé un de ses rêves : naviguer en solitaire. Ayant pris un congé sabbatique, il est parti pour un périple de trois mois en mer du Nord, à bord de son voilier, nommé Ismaël en hommage au matelot de "Moby Dick". Et cerise sur le gâteau, Maria, sa fille de sept ans, l'a rejoint au Danemark pour l'accompagner lors des dernières quarante-huit de son voyage qui les ramèneront aux Pays-Bas, où les attend Hagar, leur épouse et mère. Excité par ces deux jours à vivre de complicité père-fille, Donald a l'intention d'en profiter pour montrer à Maria qu'une vie de liberté et d'indépendance, détachée des aliénantes contingences sociales, est possible.

"En mer" nous fait suivre ses pensées, en un long monologue intérieur exprimant dans un premier temps l'assurance d'un homme qui maîtrise les situations, fort d'une ligne de conduite consistant à se tenir à ses décisions, et à respecter la rigoureuse routine qui permet de garder le cap, en mer comme dans la vie. Mais son insistance à énoncer ces credo est quelque peu suspecte, comme s'il voulait se convaincre lui-même… Tout comme dans ses brèves allusions à sa vie professionnelle, on devine sous le ton faussement blasé l'amertume de celui qui n'est plus dans le coup, laissé sur place par des jeunes loups aux dents longues dans la course au chiffre d'affaires et aux promotions. On soupçonne la fragilité de cet homme qui veut sublimer sa vie, se mettre à la fois hors du monde et prouver sa valeur en faisant quelque chose d'audacieux.

Mais les nuages se rassemblent, une tempête se lève et Donald se retrouve bientôt face à son pire cauchemar…

Aux prémices d'une angoisse grandissante succède une forme de désespoir qui le conduit à se comporter de manière irrationnelle, et à sombrer dans un profond abattement. Les détails qui faisaient suspecter un vague mal-être chez le héros prennent peu à peu des proportions démesurées. Face à la menace grandissante de la tempête, qui semble ne jamais vouloir se concrétiser, le lecteur est soumis aux fluctuations des angoisses de Donald, et assiste à son glissement dans la démence. La violence de sa chute s'oppose à la sobriété du ton qui la décrit, et la rend d'autant plus glaçante.

Un récit sous tension, dont on a tôt fait de deviner les rebondissements et l'issue, sans doute trop court pour être mémorable, mais dont l'efficacité permet de passer un très bon moment.

Oui, une bonne lecture de plage finalement…

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Un récit néerlandais étrange et vaguement oppressant où l'on hésite entre la folie et la schizophrénie. Donald quitte son travail et sa famille pour naviguer seul durant trois mois en mer du Nord. Maria, sa fille de sept ans, va parcourir avec lui les derniers miles du Danemark aux Pays-Bas. Mais la traversée ne s'annonce pas calme ; un matin, Maria n'est plus dans le bateau. Panique à bord pour Donald !
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Un roman qui m'a rappelé, par certains aspects, Sukkwan Island de David Vann. Un homme désemparé s'embarque seul sur son voilier pour un périple de trois mois qui ne sera pas de tout repos. le déséquilibre mental de cet homme sera exacerbé par la mer en solitaire et c'est cette lente descente que l'auteur nous décrit, utilisant à cet effet de fréquents retours en arrière dans le récit. Une écriture efficace qui donne à ce court roman un souffle particulier.
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J'ai moyennement apprécié cette lecture. Je n'ai pas du tout trouvé le personnage principal attachant, et j'ai passé mon temps à m'inquiéter pour sa fille. La fin m'a prise de court, mais elle est originale et explique bien des choses. Mais le roman décrit bien les conditions de panique à bord, quand on est plus ou moins le seul responsable sur un voilier. Il en reste donc néanmoins intéressant.
Lien : https://sorbetkiwi.wordpress..
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Un homme, la mer, le ciel, un voilier.
Un périple en solitaire, un largage des amarres, un voyage intérieur.
T.Heijmans économise les mots.
Un dépouillement qui génère de la densité, de l'intensité, une vibration, presque palpable.
Le récit d'un père qui aspire à la perfection, d'un homme qui repousse ses limites aux portes de la folie, d'un esprit qui fait naufrage.
Une fantasmagorie qui s'avale d'une traite.
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