Pendant que la petite chantait
La chanson du bonheur divin,
Ma valise était visitée
Par les douaniers Prussiens.
Ils ont tout flairé, ils ont tout fouillé,
Dans les chemises, les pantalons, les mouchoirs;
Ils ont essayé de trouver des dentelles, des bijoux
Et les livres qu'on ne devrait pas avoir.
Fouilleurs de bagages, pauvres idiots!
Ici, vous ne ferez aucune découverte!
La contrebande, qui voyage avec moi,
Je la cache, enfoncée dans ma tête.
Ici, j'ai de la dentelle, bien plus fine
Que celle de Malines ou de Bruxelles,
Et s'il m'arrive, une fois, de la déballer,
Elle vous piquera de plus belle.
Je porte dans la tête les bijoux,
En diamant, de la future couronne,
Les bijoux du temple du nouveau Dieu,
De celui que ne connaît personne.
Et je porte aussi beaucoup de livres dans la tête!
Je peux bien vous assurer
Que ma tête est un nid où gazouillent
Un tas de livres à confisquer.
Notre cœur est paré contre le mécontentement de ces héroïques laquais dans leur livrée noire-rouge-or. J’entends déjà leur voix de buveur de bière : « tu dénigres jusqu’à nos couleurs, contempteur de la patrie, ami des Français, à qui tu veux donner le libre Rhin ! » Rassurez-vous. J’estimerai et honorerai vos couleurs autant qu’elles le mériteront, quand elles seront autre chose qu’une comédie paresseuse ou servile.
Nous voulons être heureux sur terre,
Et cesser d'être dans le besoin;
Le ventre paresseux ne doit pas digérer
Le produit du dur labeur de nos mains.
Il pousse, ici-bas, pour les humains,
Assez de roses, assez de pain,
Assez de myrtes, de beauté et de joie,
Et suffisamment de petits pois.
Oui, des petits pois pour tout le monde,
Dès que les cosses auront éclaté!
Nous abandonnons le ciel
Aux moineaux, aux anges ailés.
Et s'il nous pousse des ailes à la mort,
Nous vous visiterons là-haut,
Et nous mangerons avec vous,
Des tartes célestes et des gâteaux.
Elle chantait le chant du vieux renoncement,
Le tra-la-la du paradis
Avec lequel, quand il pleurniche, on assoupit
Le peuple, ce grand malappris.
Zu Aachen auf dem Posthausschlid,
Sah ich den Vogel wieder,
Der mir so tief verhasst ! Voll Gift
Schaute et auf mich nieder.
Du hässlicher Vogel, wirst du einst
Mir in di Hände fallen,
So rupfe ich dir die Federn aus
Und hacke dir ab die Krallen.
Du sollst mir dann, in luft'ger Höh',
Auf einer Stange sitzen,
Und ichrufe zum lustigen Schiessen herbei
Die rheinischen Vogelschützen.
Doch siehe ! dort im Mondenschein
Den kolossalen Gesellen !
Er ragt verteufelt schwarz empor,
Das ist der Dom von Cöllen.