Citations sur La sagesse d'une psychologue (60)
Je ne peux conformer ma vie à un modèle, ni ne pourrai jamais constituer un modèle pour qui se ce soit, mais il est tout à fait certain en revanche que je dirigerai ma vie selon ce que je suis, advienne que pourra.... Je ne défend aucun principe, mais quelque chose de bien plus merveilleux-quelque chose qui est en nous, qui brûle du feu de la vie, qui exulte et cherche à s'échapper (Lou Andréas Salomé, lettre à Gillot) Cette citation, je la gardais vivante en moi. Elle était mon axe, ma force, ma liberté.(p15))
nous évoquions souvent cette image que les Améridiens donnent de la mort : un oiseau perché sur l'épaule gauche et qui, tous les matins, demande : "et si c'était pour aujourd'hui ? es-tu en accord avec toi-même? Qu'est ce qui t'importe ?
Car s'adresser à l'âme d'autrui, c'est frapper à une porte qui ouvre sur l'inconnu. On ne sait jamais comment on sortira de là.
L'idee s' est développée qu'il ne faudrait plus souffrir, sous aucun prétexte. Pourtant certaines souffrances sont inévitables même necessaires.
Liées, aux évènements de la vie, aux deuils, aux séparations, aux conflits familiaux, elles ne demandent pas à être traitées chimiquement, mais doivent être vécues, participant ainsi a la maturation psychique de l'individu. Et si ces souffrances requierent une aide, elle est psychologique.
Je me passionne pour l'être humain. «Cette créature qui marche délicatement sur une corde raide», comme l'a dit un jour Aldous Huxley, «avec l'intelligence, la conscience et tout ce qui est spirituel à un bout de son balancier, et le corps et l'instinct et tout ce qui est inconscient, terrestre et mystérieux à l'autre bout.»
J'ai gardé cette habitude d'accueillir par un silence, d'abord, ce qui m'est dit.
La psychologie a toujours été pour moi l'art de parler à l'âme. Ecouter est essentiel pour épargner le trop plein d'angoisse, mais cela ne suffit pas.
C'est en observant les personnes à la toute dernière extrémité de leur vie, au seuil de la mort, que j'ai compris pour la première fois que l'être humain n'a jamais "oublié" cette plénitude vécue au tout début de son existence, et qu'il cherche à la retrouver avant de mourir, comme si seule cette expérience de sécurité ontologique pouvait permettre de consentir à se laisser glisser dans la mort. p.60
La coexistence des contraires est au cœur de la théorie jungienne. Ne pas chercher à la résoudre, telle est la voie qu'il propose. Tenir ensemble les contraires et laisser advenir ce qu'il appelle le "troisième terme". p.14
Il s'agit plus d'une relation entre un - je- et un - ça - ,entre une personne supposée forte de son pouvoir et de son savoir, et une personne supposée affaiblie et impuissante.
C'est une relation entre un - je - et un - tu - , entre deux personnes qui souffrent, chacune à leur manière, d'être vulnérables et mortelles, mais acceptent leur condition humaine et la difficulté de leur destin.