Citations sur Le livre d'or de la science-fiction : Frank Herbert (2)
Sous sa forme apparemment traditionnelle, l'oeuvre de Herbert bouscule bien des règles du roman, de science-fiction en particulier.
Plus difficile à classer qu'il n'y paraît d'abord, elle inquiète ou fascine par sa compacité, sa complexité, le volume des digressions, les déséquilibres trop évidents pour être innocents de la construction, l'intérêt parfois appuyé de l'auteur pour le déroulement de l'action : ainsi celle de "Dune" ne débute vraiment que bien après la centième page.
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Si intemporelle et universelle qu'elle tente d'apparaître, l'oeuvre de Frank Herbert surgit bien entendu d'un contexte historique et géographique.
L'importance qu'elle prête à une écologie à la fois planétaire et cosmique, et aussi aux luttes d'individus et de groupes sociaux pour le pouvoir, aux manipulations psychologiques et sociales qui en sont les instruments, enfin à des tendances mystiques qu'elle dénonce d'un côté comme mystifications subies....
(extrait de "une définition de l'Univers", titre de la préface du volume paru dans la collection "le livre d'or de la science-fiction" en 1976)
Extrait de, Vous cherchez quelque chose ?
Il se pencha en avant et baissa la voix jusqu'à un murmure confidentiel. "C'est idiot", dit-il. "Vous ne mourriez pas rien que pour m'avoir dit quelques mots. Vous le savez bien. Maintenant dites-moi ce qu'on vous ordonne de sentir.
Elle regardait fixement le vide , droit devant elle, la bouche entrouverte. Paul baissa la tête pour croiser son regard. "Est-ce que vous me voyez?" lui demanda-t-il.
"Non", répondit-elle.
"Que voyez-vous ?"
"Je vois la mort."
"Regardez-moi", fit Paul. "Vous vous souvenez de moi ?"
"Vous êtes la mort", dit-elle.