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Critique de SCOman


La poésie française compte selon moi quatre chefs-d'oeuvre ultimes : Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, La Légende des siècles de Victor Hugo, les Poèmes barbares de Leconte de Lisle, et Les Trophées de José-Maria de Heredia. Les trois derniers cités se distinguent par une poésie au souffle épique que je trouve pour ma part éblouissant. Il n'est donc pas étonnant qu'Anny Detalle, dans sa préface des Trophées, parle ainsi De Heredia : « les années 1850 à 1870 nous laissent l'image d'un artiste hésitant entre Leconte de Lisle, son maître reconnu, Hugo, dont la phrase épique sous-tend Les Conquérants de l'Or, et Baudelaire, dont l'influence inavouée pèse plus lourdement qu'il ne voudrait l'admettre ». Membre emblématique du Parnasse, Heredia est un génie de la poésie qui rappelle Baudelaire, Hugo et Leconte de Lisle, et qui parfois même les dépasse par la beauté de son verbe.

Il m'est personnellement difficile de dresser une critique objective des Trophées, tant l'émotion affleure au détour des rythmiques de la rime. Ce recueil de poème est constitué d'une centaine de sonnets, ainsi de quelques formes poétiques plus libres et plus longues, telles Romancero et Les Conquérants de l'Or. Si La Légende des siècles de Victor Hugo entend traduire une histoire universelle du monde, la portée historique des Trophées est plus modeste, se découpant en sept parties intrinsèquement différentes : La Grèce et la Sicile, Rome et les Barbares, le Moyen Âge et la Renaissance, L'Orient et les Tropiques, La Nature et le Rêve, Romancero, et Les Conquérants de l'Or. le style De Heredia est fluide, très (...)
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