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Citations sur Le Goût des mots (10)

Faites votre propre expérience. Quand vous arrivez à saisir le fil évanescent de votre pensée en train de se faire, sentez-vous que vous l'articulez intérieurement avec netteté ? [.........] .Avez-vous parfois des réactions carrément épidermiques: ressentir des crampes au ventre, avoir la chair de poule, sourire aux anges (comme je le vois parfois faire à des gens dans la rue ...) à une évocation qui crée en vous des ondes multiples et centrifuges?
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Bouquin a des odeurs de vieux cachemire
Décision coupe comme un scalpel
Aujourd'hui entrouvre une porte
Amertume est un chemin de ronce
Irrévocable sonne un glas sinistre
Titicaca est toujours fourré au jardin d'enfant
Zèbre croit être caché derrière son ombre.
(p 53 à 62)
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Crédulité est bonne fille
Traîtrise est chose très triste
Jalousie souffle dans les herbes rampantes
Réputation est sonnerie de clairon
Catimini est innocence perverse
(p 55/63)
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... tous les mots ne sont pas traités de la même manière ...
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Sont-ce des mots que j'entends ? ou que je vois ? que je déchiffre, que je prononce in petto ? que j'ai en bouche et pas seulement en tête ? qui viennent tout seuls ou qui sont happés nécessairement par d'autres dans un déroulement sans fin ? Sont ce ces images globales, des sons ou des lettres ? des phonèmes nettement séparés, en leur état brut ? des lettres que l'on épelle mentalement ? des ensembles qui se substituent les uns aux autres à grande allure, tels des chevaux sauvages qui ne courent jamais seuls ?
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Haine se crache
(p 55)
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(...) j'ai pu bénéficier d'une expérience (...) auprès des locuteurs analphabètes d'une langue africaine dont l'originalité consiste à avoir des tons de hauteur différente que le français ne possède pas. (...) le vocable "tyiri" que j'écris sans tons peut revêtir cinq sens radicalement différents (chef, brousse, rein...). Pour ma part je les connaissais dans leur contexte, mais je me trompais le plus souvent lorsque je prenais la parole. Cela, à la grande stupéfaction de mes interlocuteurs : ils ne voyaient pas du tout pour quelle raison je pouvais faire de telles confusions entre deux mots à leurs oreilles si radicalement distincs. C'est que je voyais le mot écrits et eux non. Seule l'ouÏe les guidait et non la vue, même intérieure. Ainsi donc, il m'est apparut qu'un caractère acquis (la transmission des sons par l'écriture) joue un rôle considérable dans nôtre manière d'isoler et d'entendre les mots de la langue. (...) Plus globalement, et par hypothèse, j'en conclus que cette grande invention de l'écriture, cette manière de transcrire des sons par leurs équivalents en formes reconnaissables par un autre sens que l'ouÏe, qui a apporté à l'humanité une stupéfiante capacité à enregistrer, à conserver, à transmettre des savoirs et à communiquer entre êtres humains même éloignés dans l'espace et dans le temps, a en même temps canalisé sous une forme préférentielle ce qui pouvait être transmis d'une autre manière. Notre cerveau s'y adapté aisément : je vois les mots écrits autant que je les entends. Or c'est d'une perte qu'il s'agit également, car il aisé de n'entendre plus dans les sons reçus que le seul a être doté de sens par l'écriture. Peut-être s'est-il suivi un assèchement de l'imagination. Il n'est plus nécessaire de raconter des histoires de "son" cru aux enfants, il suffit de prendre un livre et de lire. Et aussi un formatage de ces imaginaires : les enfants reçoivent uniformément de même récits dans une culture et une époque données. D'où deux interrogations : qu'est-ce qui nous reste de la faculté créatrice de sens d'après les sons qu'a l'enfant avant l'écriture comme avait jadis l'humanité ? Comment fonctionne le formatage dans le corps ?
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« Passerelle » est un petit oiseau léger (avec le fondant du L, la diligence du P et la fine lumière du E).
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Les E multiples d’« éphéméride » et l’envolée lyrique finale font naître l’image du papillon blanc, qui entraîne par déduction zoologique sa traduction en piéride, laquelle, comme chacun sait, aime les choux. Ce papillon est connu comme la piéride du chou. C’est ainsi qu’« éphéméride » est de toute évidence un papillon blanc qui se plaît dans les choux.
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"mettre ses œufs dans le même panier"

"péter plus haut qu’on a le derrière"
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