Le passé ne peut s'oublier qu'en pensant très fort à l'avenir
La route longeait les pâturages, traversait les forêts, franchissait ruisseaux et rivières sur de ponts de bois ou de pierre sur lesquels des lézards se chauffaient au soleil.
– Nottingham n'est plus loin, Milady, annonça Robert Willoughby. Nous y prendrons deux jours de repos.
En signe de courtoisie, Bessie inclina la tête mais il lui était encore impossible d'entretenir des relations avec quiconque, fût-il dépêché par Henry Tudor pour l'escorter de Sheriff Hutton à Londres, en compagnie du petit Edward Warwick, le fils de son défunt oncle Clarence. En dépit des jours heureux qui attendaient la jeune fille, émoi et appréhension s'emparaient d'elle lorsqu'elle pensait à ce fiancé inconnu.
...pour une femme, l’agrément de fréquenter les hommes de son pays natal peut l’empêcher d’apprécier ceux de son pays d’adoption. Il est fort amoureux et désireux de plaire, mais point sot et ne peut que se méfier de ces jeunes lords insolents qui ont librement leurs entrées chez la reine.
Une femme mariée appartient à son époux corps et âme et doit maintenir l’harmonie et la paix dans son foyer.
Les tendres pensées sont une chose, Catherine, le contact des corps une autre. Le mien aspirait de toutes ses forces à retrouver le vôtre.
Vaincre ses peurs donne la véritable liberté.
Les souveraines ne pouvaient se comporter en femmes amoureuses, jalouses, possessives.
Femmes de marins, femmes de chagrin, et pour espoir le voile noir.
Le temps des favoris, des intrigues et des prodigalités était achevé. Les York avaient payé cher un manque de rigueur que les Tudor proscrivaient à présent.
Ils étaient destinés l’un à l’autre, rose rouge et rose blanche. Qu’ils aient de l’attirance l’un pour l’autre n’avait pas de réelle importance. Il devait régner, donner paix et aisance à ses sujets, elle devait produire des fils pour continuer la lignée des Tudor, des filles qui par leurs mariages procureraient à l’Angleterre des alliés de poids.