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Un livre court, mais très dense, sur le chemin qui mène au Zen à travers la pratique du tir à l'arc…

Quand j'ai commencé le tir à l'arc, ça m'a fait un bien fou : pendant 1h30 je me vide complètement la tête de tous les tracas du quotidien, je ne pense à rien d'autre qu'à tirer mes flèches.
Aussi, je dois avouer qu'en me lançant dans cette lecture, j'espérais un peu trouver des conseils pour m'aider à m'améliorer dans ma pratique, moi qui suis débutante. Il n'en fut rien, ou plutôt… ce livre ouvre la voie sur autre chose, ce qui n'est pas mal non plus.

« Dans cet admirable petit livre, M. Herrigel, philosophe allemand qui est venu au Japon et s'est adonné au tir à l'arc pour arriver à comprendre le Zen, donne de sa propre expérience un récit qui nous éclaire. » (D. T. Suzuki, 1953)

Cet extrait de la préface illustre parfaitement l'objectif de cet ouvrage, à l'exception près que le propos ne m'a pas toujours paru aussi clair. Il faut dire que je ne suis pas familière des lectures portant sur la méditation, le mental ou l'inconscient. Bien que l'auteur utilise de nombreux exemples concrets qui m'ont aidé à suivre son idée, j'ai parfois été perdue dans les notions plus abstraites.

Il n'en demeure pas moins que cet ouvrage est extrêmement intéressant pour mieux cerner la culture japonaise en général et le kyudo en particulier. Il propose une autre approche et offre une dimension supplémentaire à cette activité que j'affectionne.
J'en retiens pour ma part l'importance du rapport entre la respiration et les actions de l'archer, mais aussi le travail sur le mental, l'oubli de soi, et cette capacité à rester attentif à l'extérieur sans en être perturbé intérieurement.

Je remercie Cricri124 qui a attiré mon attention sur cet ouvrage.
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Ce livre, édité en 1948, fut une lecture appréciée de Karl Graaf Dürckheim, le sage de la forêt Noire, philosophe, maître Zen, dont je suis les enseignements prodigués par son disciple Jacques Castermane.
Alors comprenez bien que je cherchais ce livre depuis un bon moment quand lui m'a trouvé, improbablement, chez un bouquiniste du quai Montebello à Paris, moi qui ne suis pas parisien. Un signe ?
Après une présentation brève et confuse, pour nous occidentaux, sur la nature relevant exclusivement du zen, du tir à l'arc, le professeur Suzuki nous introduit le texte d'Eugen Herrigel comme un développement nécessaire à un lecteur occidental pour tenter de comprendre cette nature du kyudo. Une sorte de béaba pour les bébés spirituels, normo-pensants, que nous sommes.
Et c'est vrai qu'Herrigel est un excellent vulgarisateur ; il a l'art de présenter simplement, par images heureuses, ces concepts zen qui, introduits par les maîtres orientaux, peuvent nous paraître éternellement incompréhensibles et inaccessibles.
Simplement, humblement aussi, Herrigel nous montre l'importance de la transmission de maître à élève, dont la simple présence nourrit l'apprenti.
Il fait ressortir sans « magistralité » ces notions si importantes que sont la pratique,
l'oubli de soi, la respiration, la non cérébralisation, le détachement de soi-même, la pleine attention( cette faculté d'être attentif à tout ce qui est à l'extérieur du cercle sans en être affecté) , la vacuité totale d'intention, la remise incessante de l'ouvrage sur le métier, le but de la pratique qui n'est pas un "but" mais un état : l'éveil.

Régulièrement l'auteur rappelle les points communs qui se trouvent dans tous ces « arts » japonais : composition florale, art du thé, calligraphie, méditation, escrime, dessin à l'encre de chine.

Voici donc un ouvrage bref et très accessible pour nous faire entrevoir ce que le Zen peut être.
Il m'aura permis d'aborder des notions qui me sont familières mais d'une façon différente donc avec ce petit décalage qui fait que parfois certaine choses rabâchées s'éclairent soudainement.
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J'ai repoussé plusieurs fois la lecture de ce livre, le titre plus le fait que l'auteur soit un philosophe semblaient laisser présager une lecture laborieuse. Et bien voilà pourquoi il faut dépasser ses préjugés. Cette lecture fut au contraire très fluide et j'ai englouti ce livre en quelques heures.
L'auteur est clair et concret, son expérience est parlante. J'ai reconnu à plusieurs reprises des difficultés contre lesquelles moi même j'ai buté (ou bute encore) dans la pratique de mon art martial.
Je trouve très intéressant d'avoir le point de vue d'un européen sur le sujet car la grosse différence de culture avec le Japon (mais il en va de même avec l'ensemble des pays asiatiques) est telle qu'elle constitue un obstacle supplémentaire pour celui qui veut se lancer. Qu'il s'agisse d'arts martiaux, d'art floral, de cérémonie du thé ou de méditation on retrouve cette problématique.

Par ailleurs l'évolution et la progression de l'élève, les difficultés rencontrées, le rapport maître / élève, tout cela sonne juste. On sent le vécu. Ca n'a l'air de rien comme ça mais il est difficile de mettre des mots sur sa pratique et sur sa relation avec son professeur. Tout cela est complexe et souvent plus de l'ordre du ressenti, des sensations et peut vite apparaître comme incompréhensible quand on tente de l'expliquer. Ici Herrigel s'en sort très bien, c'est clair, simple, complet et précis.
Il évoque le travail à fournir mais aussi ce que la pratique apporte. Ce que son maître lui a offert ce ne sont pas de simples leçons de tir à l'arc mais une philosophie de vie. On adhère ou pas mais au moins on comprend et on démystifie ce qui est déjà beaucoup. Plus largement ce livre donne des clefs pour comprendre la société japonaise et sa culture.
Herrigel a vraiment une plus fluide ce qui rend la lecture vraiment agréable.
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Le philosophe allemand, Eugen Herrigel vient à la rencontre du Japon, le Japon s'offre à lui. Il a passé six ans avec l'un des plus éminents Maître en cet art. Ce livre dense et passionnant tente de nous faire partager cet enseignement par l'expérience vécue.

Une préface stupéfiante du Professeur Daisetz T. Susuki écrite en mai 1953, nous saute au visage. Les concepts manipulés sont si loin de nous qu'aimablement le rédacteur conclut comme suit : “Dans sa manière de s'exprimer, le lecteur occidental trouvera une façon moins étrange et plus familière d'aborder le problème de cette expérience orientale quelque peu inaccessible.” Car il faut bien l'admettre, ces six pages d'introduction au Zen appliqué au tir à l'arc s'ouvrent à ceux capables d'une “intuition qui, sans médiation d'aucune sorte, voit que zéro est l'infini et que l'infini est zéro. Et cela ne constitue pas une indication symbolique ou mathématique, mais un fait d'expérience résultant d'une perception directe. Psychologiquement parlant, le satori consiste donc en un outrepassement des limites de l'égo ; logiquement c'est voir la synthèse de l'affirmation et de la négation ; métaphysiquement, c'est savoir par intuition que le devenir est l'être et l'être le devenir.”

Le Tir à l'arc, sport ou spiritualité
“Le Japonais conçoit l'art du tir à l'arc non pas comme une capacité sportive que l'on acquiert par un entrainement physique progressif, mais bien comme un pouvoir spirituel découlant d'exercices dans lesquels c'est l'esprit qui ajuste le but, de sorte qu'à bien le mirer l'archer se vise aussi lui-même et que peut-être parviendra-t-il à s'atteindre.”
“Assurément cela paraîtra sybillin”, nous rassure immédiatement l'apprenti archer philosophe.

Imaginez 6 années à apprendre à s'oublier pour envoyer une flèche vers soi. La respiration tout d'abord, la méditation puis laisser quelque chose choisir de lâcher la flèche. Quelque chose ? Oui, quelque chose car le lâcher ne peut être volontaire…6 années avec un Maître. Il faut qu'elle se détache de l'archer “comme la charge de neige de la feuille de bambou, avant même qu'il y est songé.”

“Libérez-vous de vous-même, laissez derrière vous ce que vous êtes, tout ce que vous avez, de sorte que de vous il ne reste plus rien, que la tension sans aucun but.”

Le Maître ne peut enseigner qu'à celui qui cherche le chemin. “Et le Maître ne se soucie pas de savoir jusqu'à quel point ira l'élève. Dès qu'il lui a montré le vrai chemin, il convient qu'il le laisse continuer seul.”
“Ne m'interrogez pas, lui dit le Maître, entraînez-vous.”

Ce qui est valable pour l'arc ou le maniement de l'épée, l'est aussi pour chacun des autres Arts. La peinture à l'encre de chine, par exemple, révèle la maitrise précisément “par la main qui, en possession de la technique, exécute, et rend visible son rêve, juste au moment où l'esprit commence à élaborer des formes, sans qu'il y ait entre conception et réalisation l'épaisseur d'un cheveu.”

Ce livre est propre à vous faire changer de regard sur la vie. Il est délicieusement traduit (par un anonyme). La pensée allemande est, comme toujours, si belle lorsqu'elle est traduite en français.

Edition Dervy, Collection l'être et l'esprit, 130 pages bien remplies pour seulement 9€

Lectori salutem, Pikkendorff

Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Ce “petit livret” … est « une perle rare » sur le sujet.
Quand je l'ai eu entre les mains il y a trente cinq ans maintenant, je m'adonnais déjà de temps à autre au tir à l'arc sportif, mais suite à cette lecture (alors que dans le même temps j'étais “initié” à la méditation d'extrême-orient*) ma perspective en changea du tout au tout !
Parcourir les pages de cet “opuscule”, c'est plonger son regard dans un horizon peu banal, dont certes les pratiquant(e)s de la méditation du Zen trouverons des éléments familier. Cependant la “vibration” ne peut être qu'une expérience vécue, à équidistance de l'éther et du tellurique.
Une relecture approfondie 35 années plus tard, à destination d'une présentation sur « Babelio » s'est faite à la faveur d'une reprise personnelle du tir à l'arc pratiqué dans cette inspiration et perspective de la discipline du Kyudo qui n'a pas pour objet premier “l'exploit sportif”, mais bien plutôt la tentative d'atteindre à une élégance « du geste » et de son sens profond de résonance en soi !
L'auteur y décrit très sobrement, très fidèlement le cheminement qui a été le sien durant plusieurs années et les étapes parfois redoutables à franchir, tant l'individu s'accroche à une identité retorse et figée !
Lecture d'une parfaite clarté, sans ajouts inutiles, qui ne pourraient pas de toute façon rendre compte un tant soit peu de ce dont il s'agît vraiment, cette lecture donc lève un coin de voile sur une discipline peu connue en occident ; peut être un peu plus de nos jours.
------
* (époque où j'ai rencontré Arnaud et surtout Denise Desjardins qui m'orienta vers un yogi tibétain laïc [et marié] maître accompli du « Dzogpa tchen-po » et du « Tchagya tchen-po », d'un âge vénérable et respecté et de nature espiègle [décédé en automne 1991] ; parfaite incarnation de « dana prajna paramita ». Denise me le recommanda chaleureusement ; c'est ainsi qu'avec Lui j'ai mis en place “une méditation venue d'orient” et que j'ai au fil des ans adaptée à une vie de “labeur”, avec de très grandes difficultés d'ailleurs, citoyen lambda laïc d'Europe de notre temps ! ...)
Lien : http://www.versautrechose.fr/
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Eugen Herrigel, philosophe allemand et auteur de ce livre, part au Japon étudier l'art du Zen auprès d'un grand Maitre : c'est par l'apprentissage du tir à l'arc ancestral qu'il tente d'approcher cette culture, et de comprendre ce qu'est le Zen.

Extrêmement enrichissant, ce livre nous fait découvrir une culture étonnante, totalement à l'opposé de ce que nous connaissons en occident.
Nous suivons l'évolution de l'apprentissage de l'auteur du livre, qui est long, et bien souvent difficile. Il arrive à Herrigel de demander au maître, au bord du découragement : "Comment le coup peut-il partir si ce n'est pas moi qui le tire?" En effet, l'artiste japonais doit faire abstraction de lui-même, et de toute intention, de tout but. "Comment puis-je donc attendre le départ du coup en état de renoncement à moi-même, si mon Moi ne doit plus être présent?"

le plus important pour le tireur à l'arc n'est pas de mettre la flèche au centre de la cible. le résultat extérieur (l'acte de tirer) n'est d'ailleurs pas ce qui compte : selon Herrigel, " l'élève découvre en lui-même que l'oeuvre intime qu'il doit réaliser est bien plus importante que les oeuvres extérieures les plus prestigieuses, s'il lui arrive un jour de suivre sa vocation d'artiste véritable".

> Voir la critique sur le blog :
Lien : http://leszibelines.blog124...
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Lu intégralement lors un aller retour en train de quelques heures, ce livre démontre une chose : le Zen n'est pas à la portée de tous (le tir à l'arc non plus), c'est une longue quête de soi-même, une immersion dans une culture qui nous échappe totalement, accompagnée par un maître.
L'auteur nous fait entrevoir comment les arts alliant concentration, énergie, dépassement de soi ne sont pleinement accessibles que par un long travail sur soi.
On comprend également ce qui fait la force des grands sportifs comme les biathlonniens, et plus généralement tous ceux qui doivent allier force physique et concentration.
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En bonne occidentale...j'avoue avoir été en attente de la " clé" pour ensuite l'appliquer à ma propre pratique du tir à l'arc...
Il n'en est rien bien sûr... Mais quelle belle voie pour comprendre son propre fonctionnement ... Et comprendre c'est commencer à apprendre...
Vouloir atteindre son but c'est déjà le rater...
Alors je ne peux que me réjouir de pratiquer..
En tous les cas grand plaisir à lire ce livre... À le plus que lire je dirai ....
Magnifique.
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Cela fait beaucoup de bien d'irriguer son esprit d'une philosophie qui paraît aux antipodes de notre vie actuelle: expérience sportive qui ne vise surtout pas la performance mais le geste parfait qui s'acquiert par des années d'échecs, car rien n'est plus difficile que le détachement, l'oubli du moi. Expérience physique, une lutte de l'archer contre lui-même, allant jusqu'aux plus ultimes profondeurs, qui devient expérience mystique et transforme l'individu.

Quand on propose un poste au Japon à Eugen Herrigel, philosophe allemand, il est heureux : cela lui permet de se rapprocher du Zen, une énigme pour l'homme occidental - une mystique de l'absorption- qui le fascine et qu'il se désespère de comprendre simplement à travers la littérature.

A l'université impériale de Tohoku, on lui fait comprendre que la seule manière d'appréhender cette philosophie est de pratiquer un art qui lui permettra de faire une expérience mystique. Eugen Herrigel choisit le tir à l'arc, sa femme se met à l'arrangement floral.



Il débute son initiation avec un maître - un conducteur d'âmes - dont on ne saura ni le nom ni à quoi il ressemble. Ce qui compte dans le livre c'est l'initiation elle-même.

Le maître décompose les étapes du tir à l'arc: bander l'arc, relâcher la corde, mettre dans la cible.

Herrigel passe plusieurs mois à trouver le bon mouvement simplement pour la première étape.. le maître le dissuade d'utiliser la force physique, il blâme sa dépense de force et lui crie : « Relâchez-vous !»; il lui fait d'abord éprouver ses propres échecs avant de lui dire de travailler sur sa respiration. Une inspiration lente puis une expiration la plus lente possible avec un bourdonnement. La respiration évite de solliciter la force physique et elle empêche de trop se fixer sur le résultat.



Vient ensuite la deuxième phase du mouvement qui consiste à lâcher la corde et la flèche. le maître ne se lasse pas de leur montrer le geste parfait. Il faut se dépouiller de toute intention.



Cela prendra des années à Eugen Herrigel...Il nous fait part de ses difficultés techniques: la contraction de sa main, l'effort physique qui contrarie son relâchement, le questionnement incessant au maître.

Et le doute qui surgit dans son esprit: pourquoi consacrer autant de temps à cet art disparu, pourquoi s'épuiser à acquérir un geste inutile ? le maître lui répond que le temps n'est rien et qu'il est impossible de mesurer le chemin qui conduit au but.



Quand Herrigel triche avec sa main, le maître lui retire l'arc et lui tourne le dos. Il a trahi la doctrine du tir à l'arc.

Ils recommencent tout à zéro.



Il semble que c'est la lassitude qui finit par dissoudre le moi du philosophe allemand. Au cours de semaines où il se consacre au tir à l'arc sans passion, en se sentant atone, il finit par décrocher un tir que le maître applaudit. Quelque chose tire ! lui dit-il. Il a atteint l'état purement désintéressé. « Vous vous teniez complètement oublieux de vous-même. »



Et aussitôt il lui interdit de ressentir la joie de la réussite.

Puis l'élève apprend à distinguer par lui-même les tirs réussis des tirs ratés.

A la fin vient l'enseignement final : viser une cible lointaine et tirer sa flèche. le maître peut mettre au centre de la cible en fermant les yeux. Les élèves n'arrivent même pas à la toucher.

« Comportez-vous comme si le but était l'infini ».
Herrigel parle de la période la plus dure de sa vie pour cette dernière étape. Mais il finit par y arriver.

Avant de quitter le Japon en lui donnant un arc (qu'il devra réduire en poussière pour ne le léguer à personne), le maître japonais prévient le philosophe allemand: vous vous êtes transformé et vous vous en rendrez compte quand vous retrouverez vos amis.
Lien : https://killing-ego.blogspot..
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Parfois, j'ai envie d'esclaffer de rire devant une telle bouffonnerie.
Le Zen... Qu'est-ce que c'est énervant. Enfin, dès qu'on veut le saisir par des mots ou des idées, ça devient une bonne partie de rigolade.
Le zen, c'est comme la politique belge (je suis Belge), si tu crois l'avoir comprise, c'est qu'on te l'a mal expliquée.
Sinon, je suis arrivé à ce livre via les nombreuses allusions faites par François Roustang dans ses livres et ses conférences. Et je dois dire, qu'il y a effectivement un bon faisceau de ressemblances avec l'"hypnose". Bref, c'est toujours la même chose. C'est insaisissable, il faut s'oublier, être, être tout en même temps et rien en même temps. Et pour ça, il faut quand même s'entraîner, refaire, défaire, faire, rerefaire, redéfaire, persévérer, sans vouloir, ne rien chercher, trouver, mais vous ne trouverez pas sans être à moitié mort sur le chemin.
Le tir à l'arc est à la base un moyen de défense, d'attaque, et donc intrinsèquement un art de vie ou de mort. Comme il n'est plus réellement utilisé comme tel, il peut sembler désuet, mais, tout art peut être art zen, ça n'a rien à voir avec le but.
Enfin, si si vous êtes à la fois vous, l'arc, la flèche, la cible, viendra quelque chose qui était déjà là. Mais ça marchera.

Voilà, grossièrement vôtre.
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