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On m'a parlé d'un roman d'espionnage atypique et rythmé qui revisitait avec humour les codes du genre, et brossait un portrait sans concession de la Grande-Bretagne d'aujourd'hui…
C'était tentant, et je me suis laissé séduire. Mais, je n'ai rien trouvé de tout ça dans les 90 premières pages de ce roman. Tellement rien, que j'ai abandonné ! Et pourtant, j'ai l'habitude de m'accrocher, d'espérer, même si je ne suis pas enthousiaste dès le début, qu'une fois la mise en place terminée, mon intérêt serait réveillé. Soit la mise en place était trop longue, soit je n'étais tout simplement pas d'humeur, en tous cas, je me suis mortellement ennuyée, et j'ai laissé tomber.
Que cela ne vous arrête pas cependant, les critiques sur les sites de lecteurs sont plutôt positives, et il se peut bien que je n'ai pas su m'investir suffisamment pour arriver à apprécier cet ouvrage…
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Un polar psychologique sombre et addictif qui renouvelle les codes du roman d'espionnage.

Dès les premières pages, ce qui marque et accroche le lecteur, c'est que Mick Herron, qui n'est pas un petit nouveau dans le monde du polar puisqu'il est l'auteur de plusieurs romans à succès en Grande Bretagne, possède un redoutable talent de conteur et une écriture d'une grande qualité qui captive l'attention par sa puissance romanesque.
Mais contrairement à la 4eme de couverture qui laisserait croire qu'il s'agit presque d'une comédie policière, nous sommes bel et bien là plongés dans une parfaite ambiance de romans noirs, sombre et intrigante, même si l'humour noir notamment lors de certains dialogues fait mouche.
L'intrigue est passionnante et renouvelle totalement les codes du roman d'espionnage : pas de gadgets ni de clichés à la James Bond ici, mais au contraire une lutte entre les services de renseignements anglais, comme s'il s'agissait de rivalités entre le FBI et la police locale aux USA.
Après les attentats de Londres en 2005 qui ont bouleversé les consciences et culpabiliser les services secrets, la menace sur internet de l'exécution d'un otage va remobiliser les fameux "tocards" du MI5, mis au "Placard" depuis de longues années et réduits à des tâches administratives subalternes et déprimantes. Mais lorsque ceux-ci interviennent en croyant avoir des atouts, ils vont peu à peu démasquer une sombre machination...
Personnages réussis et bien campés, suspense savamment dosé, rythme soutenu et une intrigue originale font de ce roman noir subtil et intelligent un thriller psychologique réussi, qui inaugure une série passionnante dont le deuxième volet, "Les lions sont morts", récompensé à sa sortie en Grande-Bretagne par le prestigieux Golden Dagger Award décerné par la Crime Writers' Association (CWA) et élu Polar de l'année par le Times, vient enfin de paraître dans la collection Actes Noirs des éditions Actes Sud : pas de doute, je ne le manquerai pas !
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Avouons-le c'est grâce à la série Slow Horses que j'ai découvert ce roman à la fois caustique et so british sur les services secrets britanniques , ce qui , à la base, n'est pas vraiment ma tasse de thé.
Mais l'histoire de ces agents dont, pour des raisons budgétaires , on n'a pas voulu se débarrasser mais qui , ayant sacrément merdé, végètent dans La maison des Tocards , sous l'autorité d'un chef crasseux, répugnant dernier vestige de la Guerre Froide a su m'embarquer.
On croit d'abord entrer dans un roman gentillet mais la violence est bien présente et le romancier n'hésite pas à sacrifier certains personnages auxquels nous nous étions attachés. La société britannique et ses services secrets sont dépeints de manière cynique mais avec un détachement de bon aloi.  L'écriture est nerveuse et la série, si elle élague quelque peu l'intrigue,  rend néanmoins justice à l'humour de l'auteur.


 à lire et /ou à regarder absolument.
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Que l'on soit amateur ou non de romans et de films d'espionnage, nous avons tous des stéréotypes bien encrés dans nos mémoires de cet univers particulier, fait d'ombres et de silences, de trahisons et de complots.

Le temps de la guerre froide, celui de ce monde multipolaire dans lequel nous vivons aujourd'hui offre une source inépuisable de scenarii pour des auteurs qui savent offrir à leurs lecteurs une vie d'aventures par procuration, où le bien triomphe toujours à la fin.

Dans ce domaine de grands noms ont apporté leur pierre à l'édifice de notre imaginaire. de William le Queux au début du XX siècle, à Ian Flemming en passant John Bucan , sans oublier John le Carré ou Gérard de Villiers, tous ont contribué à forger l'image de l'espion ne pouvant compter que sur lui-même, animal au sang froid ayant une parfaite maîtrise de soi et faisant face à toutes les situations. Bien sûr avons-nous retenu les gadgets de James Bond et l'ingéniosité d'un Jason Bourne. Bien sûr avons-nous compris qu'un espion ca bondissait, ca courrait et ca dansait un tango perpétuel avec la mort et qu'il s'en sortait toujours.

Alors sans doute est-il temps pour vous de pénétrer dans l'univers de Mick HERRON. Un univers où ne brille pas le flamboyant, où le temps ne court pas après lui-même, et où l'envers du décor est sombre, sent le désoeuvrement et où la mort sociale étouffe peu à peu votre existence.

Vous êtes vous déjà demandé si parfois des opérations pouvaient échouer ? ce qu'il pouvait advenir de l'espion qui aurait pu foirer son coup ou péter un plomb au point de représenter un poids inutile pour l'administration qu'il est censé servir ?

Peut être, en vous baladant dans les rues de Londres, avez-vous pris le temps de vous assoir quelques instants sur un banc, devant une maison anodine. Peut être avez-vous vu alors en sortir un individu venant directement s'assoir à vos côtés dans une posture intimidante au point que vous avez finalement préféré vous lever et décamper au plus vite. Sans doute vous étiez vous, sans le savoir, posté trop longuement devant Slough House, la maison des tocards !

Car c'est là, dans cette banale demeure que résident les losers du MI5. Ces agents qui a un moment ou à un autre on planté une mission ou se sont rendus inutiles par une coupable addiction. Cantonnés à exécuter un boulot ingrat de gratte papier, à relire des échanges téléphoniques, les tocards de l'espionnage ressassent leur échec personnel comme on mâche une feuille de coca. Sauf que le suc qu'ils en tirent est d'une acidité particulièrement corrosive qui les ronge de l'intérieur à petit feu.

Condamnés, pas tout à fait morts, plus vraiment vivants, parqués là par une administration qui refuse de donner le coup de grâce en les virant, les laissant prendre eux même le soin de se suicider professionnellement en démissionnant, ils traînent leur faute sans échappatoire, sans possibilité d'expiation.

Dans cette maison où on se parle peu tant chacun est un miroir renvoyant l'échec pour l'autre, on vit dans ce temps figé qui n'offre aucune perspective.

Du moins jusqu'à cette vidéo diffusée sur internet qui brutalement va faire la une des médias. Sur celle-ci apparait un jeune homme, attaché et bâillonné et un message qui annonce qu'on lui tranchera la tête dans 48h.

Pour River Cartwright l'occasion de la rédemption s'offre finalement peut être à lui de manière inespérée.Accusé à tord d'être à l'origine d'une bavure lors de la simulation d'une opération antiterroriste, celui va entrainer à sa suite ses collègues du placard pour essayer de sauver le jeune otage d'une mort annoncée.

Mais il suffit parfois de bouger légèrement une pièce d'un plan savamment construit pour que celui-ci vacille et ne manque de s'écrouler. Et lorsque l' on est un tocard on est bien sûr le dernier au courant des intérêts et des enjeux d'une affaire en cours. Nos has been l'apprendront très vite à leurs dépends.

Si le thème de ce roman aurait pu prêter à l'écriture d'une histoire riche en situations cocasses et pleine d'humour, il n'en est absolument rien dans le livre de Mick HERRON. Au contraire, il s'agit d'un roman sombre, noir, un vrai roman d'espionnage, avec ses drames et ses rebondissements.

L'intelligence de HERRON est de construire son roman autour de personnages en négatif. Des hommes et des femmes brisés par une faute, des damnés qui se lanceront dans cette aventure comme une fuite en avant pour réparer une erreur qui ne peut plus l'être. Des personnages d'une grande profondeur psychologique qui donne au roman, son ton si particulier et l'emprunt de beaucoup d'émotions.

Tout en gardant les spécificités d'un bon roman d'espionnage, Mick HERRON en revisite le genre. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il le fait avec une vraie réussite.

Si vous aimez les romans d'espionnage, essayez celui-ci , qui sort des sentiers battus et qui vous offrira une vision plus humaine de cet univers du secret.

Une bonne surprise de ce début d'année 2012.
Lien : http://passion-polar.over-bl..
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À la suite d'une faute impardonnable, River Cartwright, un jeune agent du MI5, voit sa carrière pourtant prometteuse brusquement interrompue. Direction « la maison des tocards », placard où tous les rebuts de la profession sont relégués. Alcoolisme, usage de drogue et perversion, compromissions politiques et trahisons... Chaque occupant expie sa faute en restant des mois, voire des années, à végéter dans ce trou, enchaînant les missions sans intérêt.
Lorsqu'une vidéo diffusée sur Internet montre l'enlèvement d'un jeune Londonien d'origine pakistanaise par un groupuscule d'extrême droite, Cartwright et l'équipe de bras cassés de la maison, désireux de se rattraper, décident de tout tenter pour résoudre l'enquête, quitte à se frotter aux grands pontes des services de la Sûreté britannique.
Ce roman d'espionnage singulier, peuplé d'une galerie de personnages hauts en couleur, bouscule avec humour, ironie et irrévérence les codes du genre.
Mick Herron a su rendre très humain ce drôle de roman d'espionnage genre plutôt très viril habituellement. Si les situations dans lesquelles notre anti-héros évolue sont cocasses voire comiques, il n'en est rien de l'histoire, elle,  est ténue et  sombre comme le destin brisés de ces jeunes gens en plein vol. Point de poudre au yeux ici, point de femmes fatales et dangereuses, point de casino royal. Juste des hommes et des femmes, des gens comme vous et moi qui  qui se débattent avec leurs mesquineries et leurs  frustrations. Des hommes et des femmes face à leurs erreurs passées en quête de redemption.
Un roman d'espionnage caustique et atypique donc, qui à tout du roman noir et psychologique, sans concession sur la Grande-Bretagne d'aujourd'hui.
Premier volet de la série des Slough House.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Que devienne les espions ayant raté une mission ? Réponse ils sont mis au placard dans la maison des tocards.
C'est ce qui est arrivé à River Carwright après un lamentable fiasco lors d'un exercice antiterroriste dans le métro londonien. Pourtant il n'a pas perdu espoir de retourner à la grande maison, le MI5.
Quand une vidéo diffusée sur le Web montre un adolescent retenu en otage pour sa couleur de peau et que de plus, ces ravisseurs menace de le décapiter River y voie l'occasion de se racheter et décide avec ces compagnons d'infortune de le sauver. Au mépris de toute prudence…
Ils ont quarante huit heures pour cela
Les personnages sont savoureux, entre le hacker asocial et l'éternel étourdit ayant laissé un dossier ultra secret sur la banquette du métro, l'otage prénommé Hassan, devrait se faire du souci.
En général je ne goutte pas trop l'humour british, mais dans ce roman d'espionnage que j'ai dévoré, j'ai bien aimé le côté espion tocard qui arrive à coiffer les meilleur.
J'ai déjà lu pas mal de polar tourner vers le monde des espions, entre des auteurs comme Clancy, Ludlum et Follett dont j'ai pratiquement tous lus, Mick Herron a trouvé sa place.
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Grand fan du feuilleton anglais Slow Horses, j'ai voulu lire les livres d'où sont tirées ces excellentes histoires servies par un Gary Oldman exceptionnel. Je n'ai pas été déçu ! le travail d'adaptation de la série d'histoires de Mick Herron a été plus que fidèle, je retrouve à la lecture de ces pages ce que j'ai vu transcrit sur mon téléviseur. Un travail remarquable qui ne trahit absolument pas ce roman ni, certainement, la suite. Trois saisons, trois romans. Il y a neuf romans dans la série Jackson Lamb... de quoi nous régaler dans ces prochaines années !
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La maison des tocards est un roman d'espionnage plutôt atypique car la maison dite des tocards est en fait un placard où sont entassés quelques agents du MI-5 en disgrâce. Ce sont des fonctionnaires qui ont commis une bourde, on ne peut pas les virer, mais ils sont assignés à des tâches subalternes, voire dégradantes afin qu'ils se résolvent à démissionner, ce qui arrive rarement.

Le placard est dirigé par l'odieux Jackson Lamb, un vieux de la vieille, rusé et coriace envers ceux qui l'ont mis au rebut. Sous un aspect physique assez dégoutant, c'est un homme intelligent, experimenté et un véritable électron libre.

Dans le placard il y a une brochette de losers, tous pour des raisons différentes, pas toujours bien claires.

Ce qui prime dans ce roman est la perfection avec laquelle Herron décrit le cadre du roman : il y a une incroyable atmosphère entre ces personnages au rebut, les lieux, le climat londonien, mais surtout un descriptif du modus operandi du MI-5 : la quintessence du panier de crabes. Car tout le monde se tire sur les pattes, se surveille, se calomnie, se vend, se trahi, et surtout, protège ses arrières.

L'affaire criminelle ici ne sert qu'à planter ce cadre : c'est le rapt avec menace de mort en direct d'un jeune garçon d'origine pakistanaise par un groupuscule d'extrême droite. le cas sert pour nous révéler des mouvements extrémistes et leur position actuelle en Grand Bretagne.

J'ai trouvé que le roman était original par le ton, il y a beaucoup de dérision et de cynisme. Mais je me suis noyée dans le trop plein de personnages qui surgissent comme des diables de leur boîte. Je me suis focalisée sur deux d'entr'eux, l'odieux mais intéressant Jackson Lamb et le jeune River Cartwright, jeune recrue et petit fils d'un ancien ponte du MI-5. Pour les autres, par moments j'étais complètement larguée, ce qui me vaut une appréciation moyenne. Quelques longueurs et répétitions ont aussi contribué à me lasser par moments.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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S'ils ont atterri là, c'est qu'ils ont salement merdé. Là, c'est le Placard : l'endroit où les tocards du MI5 sont mis au rebut après un accident de carrière, et condamnés à des tâches aussi fastidieuses que dénuées de sens et d'intérêt.

Un chef infect et grossier, un lieu de travail qui tombe en ruine, des relations entre collègues exécrables, des réparties désagréables qui pleuvent : le Placard a vraiment tout pour désespérer ses locataires. Sauf que ces bras cassés au rebut sont confrontés à une affaire sordide : l'enlèvement d'un Pakistanais menacé de décapitation. Une affaire douteuse, et qui tourne vraiment vinaigre pour le service.

On navigue ici entre les eaux troubles de l'extrême droite britanniques et les manoeuvres des services secrets, dans une ambiance à mi-chemin entre le bureau des Légendes et La série noire.

Avec son humour anglais grinçant, ses remballes mémorables, et l'originalité de sa construction, entre coups montés, trahison, burlesque et thriller, ce roman d'espionnage original est vraiment très chouette (et bonne nouvelle c'est le premier opus d'une série !)
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C'est un polar original, bien écrit mais qui souffre d'un sérieux problème de rythme on s'ennuie ferme durant la première partie, puis lorsque l'action décolle enfin, le livre est bouclé en quelques dizaine de pages alors que l'on commençait juste à s'attacher à nos tocards. Les personnages secondaires nombreux manquent d'épaisseur. Dommage
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