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Critique de odin062


On referme « NO4A2 » injustement traduit « NOSFERA2 » en France (on n'est visiblement pas assez bilingue pour comprendre). La plaque de cette maudite Rolls « Etat de Christmasland » nous apparaît pour nous rappeler qu'elle est toujours prête à nous retrouver. Troisième roman de Joe Hill, digne héritier de Stephen King, qui nous avait offert un joli « le Costume du mort » mais surtout un poignant « Cornes » donc je ne suis pas sorti indemne. Qu'en est-il pour celui-ci ? Et bien je dois dire que c'est mitigé.

Tout d'abord l'histoire. Sans trop en dire, c'est l'histoire de Vic, jeune fille qui grandit tout en traînant ses démons et de Charlie Manx, tueur onirique et réel à la fois. Leur seul point commun est une faculté à l'imagination débordante. La faculté d'extrospection. Cela les mènera à se croiser, pour le bonheur des lecteurs mais le malheur des personnages.

On entre ainsi dans une aventure purement fantastique à l'instar de ses précédents romans. Ici, tout se focalise sur l'imaginaire et sur l'idée simple que certains Hommes sont capables de s'en servir pour modifier la réalité. On peut se servir de ce pouvoir pour faire le bien ou le mal mais dans tous les cas, on y laisse des morceaux de soi.

Tout comme son père a pu le faire, Joe s'amuse avec nos peurs primaires, nos cauchemars. Qui n'a jamais eu peur d'être kidnappé par un vieux monsieur dans une voiture de collection ? Qui n'a jamais rêvé de Christmasland ? Une sorte d'île des plaisirs, comme dans Pinocchio, où le bonheur n'est qu'apparence, encore que cela dépende pour qui…

Mais Joe fait bien plus. Tout comme dans Cornes, il installe des relations très intenses entre les personnages. C'est une réelle force de l'auteur. Je suis particulièrement sensible à ce talent. A chaque roman, j'en sors un peu déchiré, bien qu'ici ce soit tout de même largement moins intenses, l'histoire se focalisant davantage sur le thème de l'épouvante et de l'imaginaire.

L'autre force de Joe, c'est sa capacité à jouer avec mon imaginaire. Rarement de telles images, aussi nettes, me sont apparues en lisant un livre. La forêt, la rivière, le pont, tout cela me donne envie de dessiner, peindre, si seulement j'avais cette possibilité. Les mots se transforment en photographie, voire en film, très facilement.

A côté de cela il y a le récit, l'histoire. La première partie révélant la Vic enfant puis ado est vraiment prenante et passe très vite. Mais tout se gâte dans la seconde partie qui se focalise sur ce mois de juillet 2012. le récit prend des longueurs. Certaines scènes se chevauchent de par les différents points de vue des personnages. C'est un style dont je ne suis pas très friand, je trouve que le récit s'alourdit largement.

Bref je n'en dirai pas plus, c'est à vous lecteurs de vivre cette incroyable aventure, je vous la conseille fortement. Quand je critique ce genre de livre, c'est de la critique dans l'excellence. Je suis complètement dingue des écrits de Joe Hill, il me fait vibrer. Ce livre est juste moins bon qu'un « Cornes » qui m'avait retourné. de plus ici, les dessins de Rodriguez sont magnifiques et donnent beaucoup de valeurs à l'objet. Vivement le prochain, même si ce sera dans deux, trois ans.
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