AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Nazi et le Barbier (69)

Un antisémite, c'est comme un cancéreux. A un stade trop avancé, ça ne sert à rien d'opérer.
Commenter  J’apprécie          30
« Je vous fais poireauter, pas vrai ? Ça vous titille, hein, de savoir quand est-ce que je suis devenu meurtrier de masse ? D’accord: moi, Itzig Finkelstein, à l’époque encore Max Schulz, je vais essayer d’être aussi bref que possible. Vous piaffez d’impatience. Moi aussi. »
Commenter  J’apprécie          30
Nous attendons tous les deux la juste sentence. Mais qui pourrait la prononcer.
Commenter  J’apprécie          10
combien j'en ai tué ? pas la moindre idée.Je ne les ai pas comptés. Mais tu peux me croire Itzig. Je n'étais pas antisémite. Je ne l'ai jamais été. J'ai suivi le mouvement, c'est tout. p251
Commenter  J’apprécie          100
J'étais fasciné par le pas cadencé des bottes de soldats, j'ignorais que le monde pût compter autant de bottes. p29
Commenter  J’apprécie          40
Le bon Dieu n'a t il pas inventé l'innocence pour qu'elle se fasse piétiner, écraser ici-bas...sur cette terre ? les faibles et désarmés ne se font ils pas bousculer par les forts ? matraquer, violer, humilier, enculer ? voire à certaines époques exterminer ? vrai ou faux ? et si c'est vrai ....pourquoi dites vous que c'est Max Schulz qui a un grain ? P28
Commenter  J’apprécie          30
Je me suis dit: Max Schulz ! Tu coupes les cheveux en quatre. Ca te fatigue. Rappelle-toi que tu es fêlé ! Ca pourrait s'aggraver !
Commenter  J’apprécie          10
(Dans le salon de coiffure, les fauteuils sont numérotés)
"- Oui, Monsieur Finkelstein. Voyez : le fauteuil NUMERO UN, près de la fenêtre, c'est le meilleur fauteuil du salon. La place à la fenêtre, vous comprenez, est réservée aux Juifs allemands.
- Tiens ! Et le fauteuil NUMERO DEUX ?
- Pour les Juifs d'Europe de l'Ouest.
- Et le TROIS ?
- Pour l'élite des Juifs de l'Est.
- Qui sont, Monsieur Spiegel ?
- Les Russes et les Lituaniens.
- Et le QUATRE ?
- Pour tous les autres Juifs d'Europe de l'Est. Sauf les Roumains
- Et où vont les Juifs roumains ?
- Sur le fauteuil NUMERO CINQ, le dernier des Juifs de l'Est."
(...)
- Yitzhak Spiegel m'expliqua ensuite que le NUMERO SIX était réservé à l'élite des Juifs orientaux, les Yéménites. Puis venaient les autres. Le dernier fauteuil destiné aux Juifs orientaux était pour les Marocains.
Yitzhak Spiegel haussa les épaules, navré, puis m'expliqua la suite de l'enfilade qui continuait jusqu'aux vestiaires.
Je demandais encore : "Et qu'en est-il des deux fauteuils sans numéro près de la fenêtre ?
- L'un est réservé aux Sabras, dit Yitzhak Spiegel. Pour votre information, ce sont les Juifs nés dans ce pays, Monsieur Finkelstein. Nous ne savons pas où les classer.
- Et l'autre, Monsieur Spiegel ?
- Destiné aux non-Juifs. Aux nouveaux citoyens qui ne sont pas d'origine juive et aux étrangers. Nous les plaçons près de la fenêtre. Par courtoisie."
Commenter  J’apprécie          20
"Sauf peut-être un événement marquant. Le seul que je n'aie pas oublié : nous conduisions une poignée de Juifs dans un cimetière pour les fusiller. Mais erreur de cimetière. Il y avait des croix sur les tombes. Les Juifs se tenaient debout devant les croix, tremblants comme des feuilles, incapables de pleurer tellement ils avaient la trouille. Et là, sur l'une des croix, la plus simple et la plus petite, était accroché Jésus Christ. Qui chialait. Et qui dit à mon lieutenant : "Vous m'avez mal compris. Je les ai maudits, d'accord. Mais je voulais juste leur faire peur ! Pour qu'ils se convertissent !" Et le Seigneur Jésus Christ a continué de chialer sans plus rien dire.
Mon lieutenant s'est nis en pétard et a envoyé quelques balles dans le bide du Christ en pleurs. Et le Christ est tombé de sa croix, mais il n'était pas mort.
Mon lieutenant s'est alors tourné vers moi et il a dit : "Max Schulz ! Veuillez fermer la gueule à ce faux prophète une fois pour toutes. Vous faites ça mieux que moi."
Et c'est ce que j'ai fait."
Commenter  J’apprécie          30
Là-bas il y avait une salle de tribunal. Où se tenait un procès. Le procès de Max Schulz.

Debout devant mon juge. Debout devant Lui, l'Unique et L’Éternel.
Et l'Unique et L’Éternel demande : "Es-tu le génocidaire Max Schulz ?"
Et je dis : "Oui je suis le génocidaire Max Schulz."
- Es-tu circoncis ?
- Non je ne suis pas circoncis. Le petit bout de peau a repoussé. En chemin. En venant ici.
- As-tu le cœur d'un rabbin ?
- Non. Il est tombé. En chemin. En venant ici. J'ai retrouvé mon propre cœur.
- Où est ton faux tatouage d'Auschwitz ?
- Disparu.
- Ton tatouage SS ?
- Revenu. Là ou il y avait la cicatrice.
- Es-tu réellement le génocidaire Max Schulz ?
- Je suis réellement le génocidaire Max Schulz.

Et l'Unique et L’Éternel demande : "Coupable ? "
Et je dis : "J'ai suivi le courant. J'ai juste suivi le courant. Comme d'autres. A l'époque c'était légal.
- C'est là ta seule excuse ?
- Ma seule excuse.
- Et ton plafond fêlé ?
- Pas de plafond fêlé.
- Coupable ?
- Coupable.
- Veux-tu que justice soit faite ?
- Oui. Que justice soit faite. Moi, Max Schulz, j’attends la juste sentence d'un juste."
Et l'Unique et L’Éternel proclame d'une voix de stentor : " Ainsi je te condamne !"
Mais moi, je dis : "Minute! Faut d'abord que je te demande un truc.
Et l'Unique et Éternel dit : "Demande. Mais fais vite."

- T'étais où ? A l'époque ?
- Comment ça .. à l'époque ?
- A l'époque .. pendant la mise à mort.
- De quoi parles-tu ?
- La mise à mort des sans-défense.
- Quand ça ?
- A l'époque ! "
Je demande : "Tu dormais ? "
Et l'Unique et L’Éternel dit : " Je ne dors jamais !

- T'étais où ?
- Quand ça ?
- A l'époque.
- A l'époque ?
- Si tu ne dormais pas, t'étais où alors ?
- Ici !
- Ici ?
- Ici !


- Et tu faisais quoi si tu ne dormais pas ?
- A l'époque ?
- Oui. A l'époque."


Et l'Unique et L’Éternel dit : " J'ai été spectateur."
- Spectateur ? C'est tout ?
- Oui, spectateur, c'est tout.

- Alors ta faute est plus grande que la mienne, je dis.Et si il en est ainsi, tu ne peux pas être mon juge.
- Très juste, dit l'Unique et L’Éternel. Je ne peux pas être ton juge.
- Très juste ! "
L'Unique et L’Éternel dit : "Très juste.".
Je demande : " On fait quoi maintenant ?
- On fait quoi ?
- On a un problème ! "
L'Unique et L’Éternel dit : "Oui. On a un problème."

Et L'Unique et L’Éternel descendit de sa chaise de juge et se plaça à mes côtés.

Nous attendons. Tout les deux. La juste sentence. Mais qui pourrait la prononcer ?
Commenter  J’apprécie          170






    Lecteurs (1313) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz: l'Allemagne et la Littérature

    Les deux frères Jacob et Whilhelm sont les auteurs de contes célèbres, quel est leur nom ?

    Hoffmann
    Gordon
    Grimm
    Marx

    10 questions
    423 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature allemande , guerre mondiale , allemagneCréer un quiz sur ce livre

    {* *}