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La littérature du nazisme
Liste créée par art-bsurde le 21/08/2013
56 livres.



1. Automne allemand
Stig Dagerman
4.32★ (369)

1946. Un journaliste erre dans les ruines des villes allemandes anéanties par les bombardements. Il se nomme Stig Dagerman,il est là pour les besoins d'un reportage mais il est avant tout écrivain. Quelques semaines durant,il va observer,questionner,descendre dans les caves à la rencontre de ceux qui s'y terrent,s'interrogeant lui-même,méditant sur la souffrance et l'angoisse,la haine et la culpabilité. Peu à peu prend forme Automne allemand,ce livre qui,depuis sa parution en 1980, n'a cessé de s'imposer comme un témoignage de première force sur les conséquences de la défaite allemande et le destin de l'Europe. [Essai - Suède (1949)]
2. Seul dans Berlin
Hans Fallada
4.35★ (4098)

Mai 1940,on fête à Berlin la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski,à Berlin.Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Mme Rosenthal,juive,dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke,jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quangel,désespérés d'avoir perdu leur fils au front,qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers. De Seul dans Berlin,Primo Levi disait,dans Conversations avec Ferdinando Camon,qu'il était " l'un des plus beaux livres sur la résistance allemande antinazie ". Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands,juifs ou non,sous le IIIe Reich,avec un tel réalisme et une telle sincérité [Roman - Allemagne (1947)]
3. La Cliente
Pierre Assouline
3.75★ (560)

En poursuivant des recherches sur la vie d'un écrivain,un biographe découvre par hasard des milliers de lettres de dénonciation. Écrites sous l'Occupation,elles sont en principe inconsultables. L'une d'entre elles concerne l'un de ses propres amis,un commerçant dont la famille avait été déportée.Qui a fait cela et pour obéir à quel instinct ? Le nom du délateur figure dans les dossiers. Son nom,mais pas ses motivations. Le coupable est quelqu'un de proche,très proche ... Révéler son identité,ce serait porter le fer dans la plaie quand tant d'autres voudraient au contraire éteindre les cendres. Ce serait aussi dévoiler un secret mal enfoui au risque de réveiller de vieux démons. [Roman - France (1998)]
4. Histoire d'un Allemand : Souvenirs 1914-1933
Sebastian Haffner
4.33★ (876)

Dans un texte rédigé en 1939 et publié à titre posthume,le journaliste allemand Sebastian Haffner fait une chronique saisissante de ses expériences personnelles pendant l'époque de l'instauration du nazisme. D'une clarté et d'une autorité exemplaires,son récit rend palpables,donc compréhensibles,les circonstances de l'avènement du régime hitlérien. A cet égard,c'est un ouvrage dont la lecture,en plus de l'intérêt littéraire qui la justifie,est indispensable à la connaissance de notre temps. [Témoignage - Allemagne (2003)]
5. Si c'est un homme
Primo Levi
4.49★ (26247)

Ce livre est sans conteste l'un des témoignages les plus bouleversants sur l'expérience indicible des camps d'extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l'appartenance des juifs à l'humanité. (Témoignage - Italie - 1947 & 1958)
6. Le Nazi et le Barbier
Edgar Hilsenrath
4.13★ (1290)

Max Schulz est un nazi convaincu. Emballé par les discours de Hitler,il rejoint les S.S. et massacre les Juifs en masse,y compris son ami d'enfance Itzig. Mais Max Schulz tient à la vie. Après la guerre,recherché pour crimes contre l'humanité,il parvient à se faire passer pour juif. Et pour faire bonne mesure,il devient un militant sioniste convaincu.[Roman - Etats-Unis (1971) & Allemagne (1977)]
7. Le problème Spinoza
Irvin D. Yalom
4.23★ (2837)

Amsterdam,février 1941. Le Reichleiter Rosenberg,chargé de la confiscation des biens culturels des juifs dans les territoires occupés,fait main basse sur la bibliothèque de Baruch Spinoza. Qui était-il donc ce philosophe,excommunié en 1656 par la communauté juive d'Amsterdam et banni de sa propre famille,pour,trois siècles après sa mort,exercer une telle fascination sur l'idéologue du parti nazi ? [Roman - Etats-Unis (2012)]
8. La Mort est mon métier
Robert Merle
4.36★ (9952)

"Le Reichsführer Himmler bougea la tête,et le bas de son visage s'éclaira ... - Le Führer,dit-il d'une voix nette,a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe. Il fit une pause et ajouta: - Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche. Je le regardai. Il dit sèchement : - Vous avez l'air effaré. Pourtant,l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve. - Nein,Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi ..." [Roman - France (1952)]
9. La nuit
Elie Wiesel
4.43★ (2398)

Témoignage - Etats-Unis (1958)
10. Un bon Allemand
Horst Krüger
3.81★ (160)

Roman
11. HHhH
Laurent Binet
4.01★ (5188)

Roman
12. En plein coeur de la nuit
Irvin D. Yalom
3.77★ (169)

Récit - Etats-Unis (2009)
14. La leçon d'allemand
Siegfried Lenz
4.16★ (655)

Enfermé dans une prison pour jeunes délinquants située sur une île au large de Hambourg,Siggi Jepsen est puni pour avoir rendu copie blanche à une rédaction sur « les joies du devoir ». Ce n'est pas qu'il n'ait rien à dire,bien au contraire ... mais il doit tirer le passé de son sommeil. Une fois l'effort accompli,il se met à écrire sans relâche et il lui faudra un an pour mettre en ordre le flot de ses souvenirs d'enfance,et se remémorer la manière dont son père,policier,accomplissait avec soin son devoir. (Roman - Allemagne - 1968)
15. Le Grand Voyage
Jorge Semprun
4.34★ (1092)

« Il y a cet entassement des corps dans le wagon,cette lancinante douleur dans le genou droit. Les jours,les nuits. Je fais un effort et j'essaye de compter les jours,de compter les nuits. Ça m'aidera peut-être à y voir clair. Quatre jours,cinq nuits. Mais j'ai du mal à compter ou alors il y a des jours qui se sont changés en nuits. J'ai des nuits en trop ; des nuits à revendre. Un matin,c'est sûr,c'est un matin que ce voyage a commencé... » [Témoignage - Espagne (1963)]
16. La trêve
Primo Levi
4.24★ (1177)

A la fin de la Seconde Guerre mondiale,un groupe de prisonniers italiens libérés par les Russes entame une longue marche de plusieurs mois pour rejoindre leur terre natale. " Accompagnés " par l'Armée rouge dans une réjouissante pagaille,se retrouvent pêle-mêle héros et traîtres,paysans et voleurs,savants et nomades : autant d'hommes qui redécouvrent,émerveillés,la vie,le monde,la forêt,les filles,sans oublier l'art du trafic pour subsister .... La Trêve est le récit picaresque - et authentique - de leurs tribulations extravagantes,souvent d'une drôlerie irrésistible,sur les routes d'Europe centrale. A travers la savoureuse confrontation de deux peuples,Primo Levi révèle les merveilleuses ressources d'hommes qui se montrèrent à la hauteur de leur destin. (Témoignage - Italie - 1963)
18. Des hommes ordinaires : Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la Solution finale en Pologne
Christopher R. Browning
4.41★ (318)

À l'aube du 13 juillet 1942, les hommes du 101e bataillon de réserve de la police allemande entrent dans le village polonais de Jozefow. Au soir, ils ont arrêté 1 800 Juifs : 300 hommes sont sélectionnés pour le travail, les autres, femmes, enfants et vieillards, sont abattus à bout portant. Les quelque 500 policiers de réserve du 101e bataillon n'avaient rien de nazis militants ou de racistes fanatiques. Ces « hommes ordinaires » ont eu, à plusieurs reprises, l'occasion de s'abstenir. Ils ont, dans leur immense majorité, préféré obéir, faisant en seize mois plus de 83 000 victimes, assassinées sur-le-champ ou déportées vers Treblinka. Analysant les témoignages de 210 anciens du bataillon, Christopher Browning retrace leur parcours, analyse leurs actions et leurs motivations, dans un des livres les plus forts jamais écrits sur la Shoah et sur l'ordinaire aptitude de l'homme à une extraordinaire inhumanité.
20. Les maîtres du IIIe Reich
Joachim C. Fest
3.76★ (88)

" Le chroniqueur de cette époque reste perplexe devant le problème qui se pose à lui, de montrer comment tant d'incapacité, de médiocrité et d'absence de caractère a pu provoquer de telles répercussions. Point de grandeur. On ne rencontre, au contraire, que "petites" faiblesses, égoïsmes, prétentions, impulsions dans des caractères aussi parfaitement insignifiants que dépourvus de tout scrupule. Dans le cas tout au moins des dirigeants nationaux-socialistes, l'analyse de la structure psychologique d'un régime totalitaire ne relève pas, comme on l'a souvent cru, de la démonologie et de ses concepts imprécis, mais elle se ramène plutôt à la description des faillites concrètes et individuelles. D'Hitler à Heydrich, de Goebbels à Rosenberg, nous avons affaire à des individus constamment dominés par leurs passions ou leurs instincts, se hissant ainsi au pouvoir ou se laissant entraîner par un mouvement qui les y pousse. La même remarque vaut pour la grande masse du peuple allemand dont les chefs du Troisième Reich furent, en ce sens, les parfaits représentants. Tous avaient un point commun : ils furent poussés dans l'arène politique, non pas d'abord par une idée grandiose, mais par des conflits psychiques. " J.F.
21. Les racines intellectuelles du Troisième Reich : La crise de l'idéologie allemande
George Lachmann Mosse
4.33★ (51)

Hitler, le nazisme et le Troisième Reich n'ont pas fait preuve d'une très grande originalité intellectuelle. En étudiant les fondements idéologiques de l'hitlérisme, George L. Mosse montre combien le romantisme allemand du XIXe siècle, dans son culte du Volk, de la terre et du sang, avait déjà constitué le terreau d'une pensée raciale et ethniciste (völkisch) qui servit plus tard d'armature intellectuelle au régime national-socialiste.La pensée völkisch avait ainsi pénétré les mouvements de jeunesse allemands et le milieu universitaire bien avant 1914, et s'était ensuite propagée parmi les anciens combattants et une part importante de la population allemande. C'est cette nébuleuse idéologique et ces frustrations que le mouvement nazi parviendra à canaliser en termes politiques, pour transformer la révolution antibourgeoise en révolution antijuive.Une étude capitale de l'enracinement intellectuel du Troisième Reich clans l'histoire de l'Allemagne comme dans celle du Vieux Continent.
22. L'opinion allemande sous le nazisme
Ian Kershaw
4.17★ (88)

Une histoire des " Allemands ordinaires " dans une région hautement emblématique, la Bavière, qui vit Adolf Hitler faire ses premiers pas d'agitateur et de démagogue raciste. La reconstitution vivante et minutieuse d'un quotidien marqué par le conformisme, l'inertie, l'adhésion, la peur ou le renoncement et beaucoup moins souvent par la résistance ou le dissentiment. Comment " l'homme de la rue ", prompt à s'enthousiasmer pour les défilés nazis, réagit-il au boycott des commerces juifs, aux attaques contre le clergé, à la brutalité des SS et à la répression des opposants? Quelles furent les réactions des églises, des ouvriers, des classes moyennes, du patronat et de l'aristocratie? A rebours d'une interprétation longtemps partagée par les historiens, Ian Kershaw entend rompre avec l'image d'une domination totale de la population par un régime répressif. Il contredit directement la thèse du bouleversement social. Ni " communauté nationale " régénérée conformément aux voeux des nazis, ni âge d'or pour telle ou telle catégorie de la population: c'est bien plus l'invariance ou la morosité qui caractérise la société allemande à cette époque, et le désenchantement qui qualifie l'opinion.
23. ''Nous ne savions pas'' : Les Allemands et la Solution finale, 1933-1945
Peter Longerich
3.75★ (84)

" Nous ne savions pas ", assuraient les Allemands après la guerre, comme pour éluder l'énormité des crimes commis en leur nom par le régime nazi. Que savaient-ils au juste ? La propagande fabriquait-elle l'opinion ? Quelles informations filtraient hors des camps ? La population allemande adhérait-elle aux théories des bourreaux ? S'appuyant sur des sources en grande partie inédites - coupures de presse, films et émissions de radio, rapports officiels, correspondances privées de diplomates étrangers -, Peter Longerich apporte un éclairage essentiel à la compréhension de la Shoah. Son minutieux travail d'enquête nous plonge au coeur du quotidien de l'Allemagne entre 1933 et 1945. Loin de tout sensationnalisme, il porte un regard édifiant sur l'un des plus grands drames du XXe siècle et signe ici, dans la lignée de Kershaw, Paxton ou Friedländer, un monument de la recherche historique.
24. Grand-père n'était pas un nazi
Harald Welzer
3.33★ (41)

Qu'on ne s'y trompe pas : cet ouvrage va bien au-delà de son sujet immédiat - la manière dont on parlait de l'époque nazie et de la Shoah, dans les années 2000, au sein des familles allemandes. Il concerne, par ses méthodes, son cadre d'analyse, voire ses conclusions, tous ceux qui, en France ou ailleurs, ont à réfléchir aux mécanismes de la transmission de la conscience historique d'une période d'exception, soit à la confrontation de la mémoire sociale et de la mémoire familiale. Au fil de quarante-huit entretiens familiaux et de cent quarante-deux interviews individuels sur les histoires vécues du passé national-socialiste et transmises entre les générations, il apparaît, en effet, qu'à «la mémoire culturelle» (celle qu'une société institue à une époque donnée sur un certain passé à travers célébrations, discours officiels et enseignement) s'oppose «la mémoire communicative», non plus cognitive mais émotionnelle, ciment de l'entente des membres d'un groupe (parents et proches) sur ce qui fut leur passé vrai, et qui est constamment réactivée dans le présent d'une loyauté et d'une identité collectives.
25. L'Allemagne nazie et les Juifs. Tome 1 : Les années de persécution, 1933-1939
Saul Friedländer
4.67★ (71)

Ce premier volume de L'Allemagne nazie et les Juifs décrit l'arrière-plan de l'extermination des Juifs. Tout en réaffirmant l'obsession de '" l'antisémitisme rédempteur " chez Hitler et l'importance de l'idéologie antisémite des nazis, Saul Friedländer retrace les pressions du Parti, le rôle de la bureaucratie d'Etat, le comportement des élites économiques, intellectuelles et religieuses, les réactions des gouvernements étrangers et l'attitude de la population allemande, laquelle n'était pas nécessairement à l'unisson de la politique officielle. Fondé sur une très riche documentation, cet ouvrage montre que, sous une apparente confusion, la politique nazie envers les Juifs du Reich, puis des autres pays, se radicalise sans relâche. Et que, sans qu'il y ait de plan ni de but ultime clairs, les années de persécution auguraient déjà du pire, en cas de guerre.
26. L'Allemagne nazie et les Juifs. Tome 2 : Les années d'extermination, 1939-1945
Saul Friedländer
4.28★ (66)

Fondé sur de nombreuses archives inédites, nourri de voix innombrables (journaux intimes, lettres, mémoires), ce second volume de L'Allemagne nazie et les Juifs déroule l'effroyable scénario qui mène à la "solution finale" et à sa mise en ?uvre dans l'Europe occupée. Complicité des autorités locales, soutien actif des forces de police, passivité des populations et notamment des élites, mais aussi promptitude des victimes à se soumettre aux ordres dans l'espoir d'améliorer leur sort ou, à terme, d'échapper à l'étau nazi : c'est cette histoire d'une extrême complexité, au comble de l'horreur, qui est ici relatée avec une maîtrise rare.
27. La Fascination du nazisme
Peter Reichel
4.00★ (29)

Tous les régimes autoritaires cherchent à soumettre et à utiliser l'art, la culture, les médias. Tous s'efforcent de bâtir une mythologie. Mais aucun n'a été aussi loin que le nazisme. Sans doute parce que les nazis ont compris les premiers ce qu'est la culture de masse. Peter Reichel dévoile l'incomparable habileté avec laquelle ils ont su créer un monde d'illusions qui leur a permis d'entraîner les Allemands au désastre.
28. Exécuteurs, victimes, témoins. La catastrophe juive, 1933-1945
Raul Hilberg
3.81★ (39)

Les exécuteurs : officiers, médecins, anthropologues, juristes, fonctionnaires allemands, nouveaux Allemands mais aussi volontaires non allemands, Ukrainiens, Baltes ou autres, enthousiastes à la tâche. Tous participèrent au génocide dans la pleine conscience de la fonction qu'ils exerçaient et en sachant que, pris dans l'engrenage, jamais leur action ne pourrait être annulée, effacée. Les victimes, identifiables et recensables à tout instant, et que la mort collective agrégea en une masse sans forme, inscrite dans la mémoire sous l'évocation froide des millions qu'elles furent. Or, toutes ne vécurent pas semblablement dans le temps ni dans l'espace l'impact du génocide : élites communautaires, hommes, femmes, enfants, couples mixtes, juifs christianisés, célibataires, pauvres et marginaux subirent, selon les stratifications et les inégalités sociales, démographiques, voire politiques et religieuses, la Catastrophe qui finit par les engloutir. Les témoins : les sauveurs, individuels ou collectifs, les Alliés, les puissances neutres, les organisations sionistes, les Eglises, dont nombre se crurent - ou se voulurent - impuissants, si bien qu'ils le devinrent. Les vingt-quatre chapitres de ce livre sont autant de vignettes qui, inscrivant chacun à sa place dans le processus génocidaire, nous donnent non plus l'anatomie de la Catastrophe mais sa physiologie.
29. Par-delà le crime et le châtiment : Essai pour surmonter l'insurmontable
Jean Améry
4.50★ (101)

Comment " penser " Auschwitz quand on en réchappa ? Que faire du ressentiment ? L'esprit peut-il sortir indemne de la confrontation avec l'univers concentrationnaire ? La foi est-elle indispensable à l'âme révoltée ? En 1943, Jean Améry fut torturé par la Gestapo pour son activité dans la Résistance belge, puis déporté à Auschwitz parce que juif. Au long des pages de cet Essai pour surmonter l'insurmontable, l'écrivain autrichien explore avec lucidité ce que l'univers concentrationnaire lui a enseigné sur la condition de tout esprit meurtri par une réalité monstrueuse. Ce livre " sur les frontières de l'esprit " est, en même temps, la manifestation éclatante d'un esprit sans frontières, d'un humaniste rayonnant.
30. Le devoir de mémoire
Primo Levi
4.31★ (376)

A la faveur d'une approche anthropologique des comportements en vigueur dans les camps nazis, Primo Levi reprend, en les élargissant, les thèmes déjà abordés dans l'essentiel de ses écrits. Il insiste notamment sur la différence entre l'oeuvre du témoin et celle de l'écrivain. L'auteur de Si c'est un homme nous offre une leçon exemplaire de lucidité.
31. Un temps pour vivre, un temps pour mourir
Erich Maria Remarque
4.08★ (185)

Soldat d'une armée allemande à laquelle ses chefs avaient promis la maîtrise du monde et qui compte ses innombrables morts, Ernst Gräber échappe à l'enfer des bombardements à l'occasion d'une permission et quitte le front russe devant Stalingrad pour partir à la recherche de ses parents. Effrayante odyssée : il ne traverse que des villes en ruine et ne voit que des survivants affamés. La rencontre d'une amie d'enfance, Elisabeth, va soudain illuminer la vie d'Ernst. Mais, après le spectacle de ladestruction des hommes, y a-t-il encore un temps pour aimer ? Dans Un temps pour vivre, un temps pour mourir, E. M. Remarque impose l'idée, alors nouvelle, de " guerre totale ". Il y révèle la barbarie à laquelle aboutit l'armée allemande, aveuglément bornée, sur le front de l'Est. Et le soldat Ernst Gräber, contraint de se battre malgré lui au nom de l'Allemagne nazie, témoigne du dilemme dans lequel finit par se trouver tout individu quand il veut demeurer fidèle à sa conscience.
32. Lebensborn, la fabrique des enfants parfaits
Boris Thiolay
3.89★ (189)

Erwin, Gisèle, Walter, Christiane ont aujourd'hui près de 70 ans. Ces Français, marqués à jamais par le sceau de leur étrange origine, sont nés dans une maternité SS. Leur secret renvoie à l'un des projets nazis les plus terrifiants entrepris entre 1935 et 1945 : créer une « race supérieure », future élite du IIIe Reich. Ce livre raconte la création de nurseries spéciales, les Lebensborn, par la SS. Les deux parents étaient sélectionnés selon leur « pureté raciale aryenne » : grands, blonds, les yeux bleus. Les nourrissons y étaient abandonnés, puis adoptés par des familles modèles. Leur véritable identité était alors falsifiée. Ces enfants devenus adultes dévoilent pour la première fois leur histoire, depuis leur naissance dans un établissement du Lebensborn jusqu'à la maison-mère de l'organisation, ainsi que leur quête vertigineuse pour retrouver, des décennies plus tard, la trace de leurs parents. Une enquête inédite qui met au jour une part sombre de l'histoire de France.
33. C'est en hiver que les jours rallongent
Joseph Bialot
4.35★ (201)

« Les projecteurs éclairent des rues vides, des alignements de bâtisses de briques sombres. Vides? Mais qui est donc ce petit bonhomme qui sprinte comme un dératé dans la lueur de glace qui illumine le Lager comme pour une fête? Ça va être la tienne de fête, crétin ! Je cours, je cours, je cours. J'attends la rafale qui va partir d'un des miradors. Personne ne peut y couper. Chaque poste de surveillance tient sous son feu un axe dont on ne peut pas sortir. Reste la solution de me balancer sur les barbelés électrifiés. Je découvre réellement la peur. Pas une angoisse, pas l'imaginaire en mouvement. Le réel. Je suis le « 1000 » d'une cible pour tous les mitrailleurs SS. Seule question, quel mirador va tirer le premier? C'est à ce moment précis que j'ai cessé de faire partie du monde « normal » et revêtu ma nouvelle peau : celle de déporté. »
34. Les entretiens de Nuremberg
Leon Goldensohn
3.59★ (64)

Nuremberg, janvier 1946. Alors que le monde entier a les yeux rivés sur cette ville symbole du IIIe Reich, où les procès des grands criminels de guerre nazis viennent de commencer, un psychiatre américain de trente-quatre ans, Leon Goldensohn, entreprend de consigner les entretiens qu'il mène, jour après jour, avec Hermann Göring, Hans Frank, Karl Dönitz, Alfred Rosenberg, Rudolf Höss et une vingtaine d'autres, accusés ou témoins aux procès. Antécédents familiaux, vie sexuelle, carrière dans le parti, relations avec Hitler et les dignitaires du régime, participation à l'extermination des Juifs : Goldensohn note méthodiquement ses questions et les réponses qui lui sont faites. Il y a l'aristocratique Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères du Reich, qui dit sa fascination pour Hitler dans une cellule jonchée de détritus ; il y a Göring, qui accable les autres accusés de son mépris - des " lampistes " -, joue au mécène et au chef de guerre, détaillant son " code chevaleresque " ; il y a Julius Streicher, l'un des seuls dont l'intelligence soit jugée inférieure à la moyenne par les médecins, et ses délires. antisémites, teintés de pornographie ; il y a Höss, commandant d'Auschwitz entre 1941 et 1943, qui décrit froidement le mécanisme d'extermination, précisions à l'appui - il livre ainsi sans détour le chiffre de 2,5 millions de Juifs ayant péri dans ce seul camp ... Jamais publié jusque-là, ce document constitue un témoignage extraordinaire sur la psychologie des nazis, et une pièce unique à verser aux archives du IIIe Reich.
35. Hitler : Essai sur le charisme en politique
Ian Kershaw
4.11★ (91)

Événement majeur de notre siècle, le nazisme demeure également une énigme majeure posée aux historiens. Entre l'omnipotence diabolique de Hitler et la description de son pouvoir comme celui d'un « dictateur faible » face à un appareil d'État tout-puissant, Ian Kershaw risque une vision nouvelle. Ce qui devient objet d'histoire, ce n'est plus Hitler, mais sa position exceptionnelle qui excédait la mesure d'un individu sans qualité, tribun de brasserie, déclassé social, artiste raté. Hitler exerçait une autorité charismatique, fondée sur la perception, toujours renouvelée, par la masse de qualités, d'une mission, d'un héroïsme supposés du chef. Le charisme permet enfin de tenir ensemble tous les traits que les interprétations précédentes avaient jusqu'alors séparément soulignés: le pouvoir de Hitler résultait de la collaboration, de la tolérance, des faux espoirs ou de la faiblesse de tous ceux qui, en Allemagne, occupaient une position de pouvoir ou d'influence tous reportèrent leurs attentes ou leurs ressentiments dans la personne du dictateur. Il devint l'emblème de l'activisme, la source de l'autorité légitime, l'instance de confirmation ou de sanction des faits et gestes de quiconque agissait selon les intentions qu'il prêtait au Führer. De cela résultait une combinaison sans précédent d'instabilité institutionnelle et de dynamisme hors du commun, qui, incapable de stabilisation dans des formes légales, finit dans l'autodestruction.
36. Sans armes face à Hitler. La résistance civile en Europe, 1939-1943
Jacques Semelin
4.50★ (26)

Au sein d'une production historiographique très centrée sur le cadre franco-français, ce livre reste à ce jour l'une des rares tentatives de comparaison entre divers mouvements de résistance à travers l'Europe. Jacques Semelin y propose la notion de "résistance civile" pour qualifier la résistance spontanée de certains acteurs de la société civile et/ou de l'État par des moyens politiques, juridiques, économiques ou culturels. Rompant avec les représentations "héroïsantes" de la lutte contre l'occupant nazi, cette notion permet de décrire une résistance du quotidien, des humbles, des anonymes, qu'elle soit celle d'étudiants, d'ouvriers ou de fonctionnaires. L'ouvrage s'appuie sur une quarantaine de cas de résistance civile de masse à travers l'Europe nazie (manifestations, grèves, protestations d'Églises ou de cours de justice, activités de propagande ou sauvetage de Juifs...), dont il raconte des pages peu connues, ainsi ces femmes "aryennes" protestant dans les rues de Berlin en 1943 contre l'arrestation de leurs maris juifs.
37. Grand-peur et misère du IIIe Reich
Bertolt Brecht
4.28★ (190)

Sous le nazisme, la peur et la misère affectaient toutes les couches de la société allemande, l'intelligentsia, la bourgeoisie, la classe ouvrière. Il y a certes le courage de la poignée de militants qui, au mépris de tous les dangers, publient leur littérature illégale. Mais il y a aussi la capitulation, face à la terreur, d'une trop grande part de l'intelligentsia. C'est ce qu'a voulu montrer Brecht, d'abord à ses compatriotes exilés, autour des années 1938, en écrivant la trentaine de courtes scènes, inspirées de la réalité même, de Grand - peur et misère du IIIe Reich. Le nazisme n'est pas un phénomène de circonstance appelé à disparaître avec le temps. Il est fait de toutes les peurs de l'homme qui l'alimentent et qu'il alimente. Le ventre ne sera-t-il pas toujours fécond d'où a surgi la bête immonde? Telle est la question qui continue de se poser aujourd'hui encore, partout dans nos sociétés.
38. La France de Vichy : 1940-1944
Robert O. Paxton
3.99★ (350)

"Révolutionnaire"... C'est ainsi que fut salué l'ouvrage de Paxton à sa sortie, en 1972. Trente ans plus tard, on comprend encore l'onde de choc soulevée par les thèses novatrices de cet historien américain. Adoptant une démarche dépassionnée sur un sujet qui ne l'était guère, usant de méthodes rigoureuses et d'autant plus percutantes qu'elles étaient fondées sur l'impartialité, Paxton s'en allait tranquillement dire aux Français, preuves à l'appui, que le régime de Vichy avait recherché la collaboration avec l'occupant, entraînant le pays sur la voie d'une déchéance morale, dont les tenants et les aboutissants étaient scrupuleusement analysés. En voulant sauver l'État, Vichy avait failli perdre la nation et l'État. Parce que ses conclusions ont des résonances terriblement actuelles - au point que l'auteur a été appelé à éclairer les jurés lors du procès Papon - La France de Vichy demeure la référence bibliographique incontournable sur cette période troublée.
39. La persécution des tsiganes par les nazis
Guenter Lewy
3.67★ (7)

Parcourant les campagnes en caravanes, gagnant leur vie en jouant de la musique, en faisant du colportage et en disant la bonne aventure, les Tsiganes et leur mode de vie insaisissable constituaient un affront aux idées et à l'ordre social nazis qui vantaient le dur labeur et la pureté raciale. Ils furent catégorisés comme " asociaux ", persécutés et, finalement, envoyés dans des camps de concentration où des milliers d'entre eux furent assassinés. Mais, jusqu'à présent, l'histoire de leur persécution par les nazis a été soit déformée, soit négligée Guenter Lewy se réfère à des milliers de documents dont beaucoup sont de première main, provenant des archives allemandes et autrichiennes, pour décrire de manière détaillée et précise le sort des Tsiganes sous le régime nazi. Lewy évoque la dégradation croissante de leur condition à la suite des mesures répressives prises par les nazis contre les " fainéants " et les " itinérants ". Mais il montre que cette politique nazie était confuse et indécise. Dans un premier temps, des responsables locaux persécutèrent les Tsiganes et ceux qui se comportaient comme eux, en raison de leurs tendances " asociales ". Plus tard, avec le développement de l'obsession raciale, les Tsiganes furent perçus comme une menace pour la pureté raciale allemande bien que Himmler essayât de séparer et de sauver ceux qui étaient considérés comme des " Tsiganes purs " ayant des racines aryennes en Inde. En attirant l'attention sur cette ambiguïté, Lewy remet en question une partie importante de la recherche effectuée sur ce sujet. En effet, il soutient que même si beaucoup de Tsiganes furent persécutés, il n'y eut pas de programme général d'extermination analogue à la " solution finale " pour les juifs
40. Les Oubliés de la mémoire
Jean Le Bitoux
4.38★ (15)

Le 30 janvier 1933, Hider est élu chancelier du Reich. La haine nazie contre les homosexuels se déchaîne : les Allemands doivent avoir des enfants, de très nombreux enfants, de futurs soldats combattant pour la grandeur de la nation et de la race. Les homosexuels sont donc des adversaires, des ennemis qu'il importe d'identifier et d'éliminer. L'homophobe paragraphe 175 du Code pénal est aggravé par les nazis. 100000 homosexuels sont victimes de délation, fichés, pourchassés par la police et les SS ou condamnés: 10000 d'entre eux sont conduits en camps de concentration. Ces persécutions étendues aux territoires annexés frappent ensuite l'Alsace et la Moselle. À la Libération, victimes, témoins et historiens se taisent, la déportation homosexuelle est écartée de la mémoire nationale. À partir de sources nombreuses et variées, de témoignages, d'entretiens avec Jean-Paul Sartre et avec Michel Foucault, Jean Le Bitoux restitue cette histoire refoulée et nous interroge : pourquoi les homosexuels déportés sont-ils les oubliés de notre mémoire collective?
42. Voyages dans le Reich : Des écrivains visitent l'Allemagne de 1933-1945
Oliver Lubrich
3.80★ (59)

Voici une anthologie de textes écrits sur le vif par des hommes et des femmes de lettres qui se sont rendus en Allemagne entre 1933 et 1945. Beckett,Camus,Simenon,Denis de Rougemont,Virginia Woolf,Karen Blixen,Jean Genet ..., tous contribuent au tableau précis,poignant et fort diversifié de la vie sous le nazisme. Ils évoquent le monde du travail et les conséquences immédiates de la dictature ; le système de la terreur et la persécution des Juifs ; la propagande politique et la militarisation de la société ; la soumission ordinaire ; l'économie de pénurie, les bombardements ; les travailleurs forcés et les mutilés de guerre,et,enfin,l'issue du conflit. Dépassant la simple description,les observateurs développent des analyses,des modèles d'interprétation,des ébauches d'explication de la domination nazie. Sélectionnés pour l'édition française par Alberto Manguel,ces textes s'adressent aussi à la nouvelle génération,et ils apportent des réponses inédites aux questions qui hantent aujourd'hui encore l'humanité.
44. Essai sur la mémoire de la Shoah en Allemagne fédérale (1945-1990)
Andréa Lauterwein
4.00★ (8)

Cet essai analyse les défenses érigées contre la mémoire de la Shoah en République fédérale d'Allemagne entre 1945 et 1990, et ouvre le couvercle de ses " boîtes noires " : le silence dans les familles, les défenses de l'historiographie, les amnésies de la littérature et de l'art. En s'appuyant sur des exemples concrets, il propose de prendre au sérieux le trauma de la défaillance et de la culpabilité du côté allemand, sans perdre de vue le trauma du côté juif. Le fil rouge de cette investigation est la mémoire de la deuxième génération, née ou socialisée après le nazisme. La vérification de l'hypothèse d'une interruption de la transmission orale de l'histoire après 1945 et d'un report, avant l'heure, sur les productions culturelles, passe par l'identification des causes psychiques du silence dans les familles. La recherche par la deuxième génération d'un lien social déchiré par les non-dits révèle l'ambivalence des affects entre une mémoire " positive " du nazisme et une mémoire " négative " de la Shoah.Ce n'est qu'en 1979 que la diffusion du téléfilm Holocauste provoquera la réception des témoignages des victimes, démontrant que l'incision iconoclaste des images dans les consciences influe sur l'interprétation de l'Histoire. Le domaine des arts plastiques sera particulièrement affecté par le choc des images de la libération des camps, vues avant tout dans leur dimension accusatrice. Ce choc sera suivi par une longue période d'iconoclasme, où la peinture évacuera la figuration, celle de l'Histoire et celle du corps. Les années 1980 et 1990 verront apparaître d'abord les visions d'une identité enlaidie, puis des monuments aux victimes du nazisme, des représentations qui actualisent l'oubli des victimes, et non leur mémoire.
45. Nazisme, science et médecine
Christian Bonah
2.75★ (6)

Eugénique, expérimentation, extermination, une suite à réétudier et à repenser perpétuellement? Au centre des études réunies dans ce livre se trouve une pratique et une profession, la médecine, aux prises avec des circonstances extrêmes, le nazisme ; et une institution à la fois au coeur du régime nazi et géographiquement à la périphérie du Reich, la Reichsuniversität Strassburg. A l'image de l'histoire de toute la province Alsace-Moselle, annexée de fait entre 1941 et 1944, le passé de la Reichsuniversität est à la fois complexe et difficile à analyser dans le cadre d'une stricte historiographie nationale. L'étudier relève d'un regard croisé franco-allemand, tel est le pari de ce livre. En reprenant l'étude de la médecine sous le nazisme, le livre souhaite présenter des travaux récents qui cherchent à poser un nouveau regard sur cette histoire. Histoire des idées, des institutions et des crimes, les auteurs se penchent aussi du côté des victimes et interrogent autant les pratiques que les discours et les enjeux. Le lecteur cheminera au long des deux parties en quête d'une connaissance renouvelée des crimes et des responsables, des réseaux scientifiques et politiques qui les soutiennent, vers une rencontre des victimes et de témoins de l'époque.
49. Ecrivains, identité, mémoire. Miroirs d'Allemagne, 1945-2000
Autrement
3.75★ (6)

Un demi-siècle après l'effondrement du III me Reich, le passé nazi "ne passe pas". Outre-Rhin, l'espace public n'a jamais cessé d'être habité par les controverses sur la "voie singulière" et la "normalisation" d'un pays qui porte dans sa mémoire le crime de génocide résumé par Auschwitz. Le nazisme constitue un champ exemplaire de tensions et de discordances entre les impératifs de l'histoire et les injonctions de la mémoire. À bien des égards, l'acte de mémoire a partie liée avec l'acte d'écriture comme la mémoire, en effet, la littérature redessine la trame du temps et recompose les identités malmenées. De l'après-guerre à la réunification, en 1990, les soubresauts de l'histoire ont "engendré" une littérature à plusieurs voix, animée par le besoin impérieux de se libérer du passé en se réappropriant ses mémoires. Thomas Mann, Anna Seghers, Günter Grass, Christa Wolf, Marcel Beyer, Gila Lustiger ... Témoins ou héritiers, trois générations d'écrivains "passeurs de mémoire". Entretiens inédits avec Günter Grass, Barbara Honigmann et Gila Lustiger.
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