Judith est assistante auprès d'un grand groupe qui gère des ventes aux enchères d'oeuvres d'art. Désabusée par ce milieu où elle pensait avoir plus de considérations, elle se met à travailler en parallèle dans un bar de nuit où elle joue les hôtesses sexy auprès d'hommes volages, jusqu'au jour où elle découvre une escroquerie à l'hôtel des ventes, et qu'elle se retrouve virée avant d'avoir pu creuser cette affaire. Judith décide donc de fuir avec un de ses clients du bar, direction la France...
Le sexe, ça fait vendre, que ce soit bon ou mauvais, ça on l'a bien compris avec Fifty Shades. du coup, quand
Maestra a débarqué dans nos contrées, la presse généraliste n'a pas hésité, que dis-je, s'est empressée de faire le lien avec la saga de
E.L. James, alors que ces livres n'ont rien en commun ( C'est à se demander si ces journalistes lisent vraiment les livres... Ou juste les communiqués de presse). Mais est-ce que
Maestra est bon ? J'en ressort sacrément mitigée...
Ce roman est un thriller érotique, et je ne suis pas convaincue par ce mélange, l'auteure n'ayant pas su doser correctement les deux genres. D'un côté, on a le thriller qui ne m'a pas convaincue.
Maestra porte cette étiquette pour ses trois-quatre meurtres et sa pseudo-enquête de fin un poil tirée par les cheveux. Concernant le côté érotique, ce n'est pas ça non plus. Alors oui, la notion de consentement est respectée ici, Judith assume et vit pleinement sa sexualité, mais c'est tout. Ce n'est pas émoustillant, rien. On reste dans une surenchère entre les meurtres et les scènes de sexe, l'auteure n'ayant pas su s'arrêter à temps. Toujours ce problème de dosage. Rajoutons à ça des personnages pas attachants, malgré le passé larmoyant qu'on essaye de leur coller...
Mais cela reste fluide,
L.S. Hilton a du vocabulaire et on ne tombe pas dans une répétition agaçante. Il y a une bonne documentation sur le marché des oeuvres d'art et tout ce qui entoure ce domaine, et c'est bien le seul point positif de
Maestra. Il paraît qu'une suite serait prévue, mais que raconter de plus, si ce n'est que de continuer à surenchérir sur les deux tableaux ? Sexe, meurtres, et alors ? Quoi d'autre ? Car c'est comme cela que nous est présentée la fin. Il paraît même qu'un film verra le jour, mais alors là, ne comptez pas sur moi, de même si la fameuse suite est publiée un jour.
En bref,
Maestra est un thriller érotique absolument pas convainquant, qui reste dans la surenchère du début à la fin. Les personnages ne sont pas attachants, le seul côté que j'ai apprécié, c'est quand Judith remettait le pied à l'étrier et se remettait dans le marché des oeuvres d'art. Mais comme cela ne dure pas longtemps au profit de plus de meurtres et de sexe...
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