- Promis ! Croix de bois, croix de fer, si je mens...
- Laisse béton, on est déjà en enfer.
« En attendant, écoute dans ton sommeil le silence de ce matin extraordinaire.
Le premier matin de ce nouveau monde. »
« Mon rêve à moi est sous mes yeux, face à la fenêtre qui dévoile un passage serein où de petites billes blanches dansent et tournoient. Stéphane. Stéphane. Je pourrais répéter son prénom durant l’éternité. »
« Nous finissons enlacés étroitement, épuisés, les yeux dans les yeux, heureux. Je tire une couverture posée sur le canapé, pour nous en recouvrir. Je lui caresse la nuque, qu’elle a si fragile, et qui lui donne ce port de reine. »
« Le soleil vient à peine de se lever et je contemple la vue sur les toits. Les tours grises chatouillent le ciel écru qui ne rit pas. Qui ne pleure pas non plus. Le temps est sec, froid, et Paris semble voilé d’un linceul sale et sans âme. »
« J’aimerais, moi aussi, avoir des ailes… pour être plus vite auprès de celle sans qui plus rien n’a de sens ni de saveur. »
« - Un monde où tout serait simple, parce qu’on n’aurait pas besoin de grand-chose, finalement. […] Un monde où les seules choses qui compteraient, ce seraient le vent, le soleil, la pluie, les rivières, les saisons. »
« Elle capte enfin mon regard. L’acier de ses yeux, quand ils rencontrent les miens, devient mouvant. Comme une mer démontée. Et finit par virer au gris tendre. »
« Il reste suspendu quelques secondes dans les airs, comme un danseur arrêté en plein vol. Son corps, projeté en arrière. Touché. Encore, et encore. Secoué de soubresauts. Perforé de balles.
Des larmes coulent sur mes joues. »
« - Je te sens en quête de quelque chose que tu ignores toi-même. Toi, peut-être. Mais tu sais, on ne se trouve pas, en réalité. On se construit. Il suffit d’avoir une image idéale de soi-même à atteindre. Sais-tu qui tu veux devenir ? »