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Citations sur Poèmes de la folie (13)

Le cimetière


Silencieux endroit qui verdoies de jeune herbe
Où dorment homme et femme, où les croix sont debout,
Où du dehors conduits arrivent les amis,
Où brillantes d'un verre clair sont les fenêtres.

Lorsque brille sur toi la lueur du haut ciel
De midi, quand le printemps souvent y demeure,
Quand un immatériel nuage là, gris et humide,
Et doucement le jour avec beauté s'enfuit !

Quel silence n'est pas sur la grise muraille
Par-dessus quoi un arbre pend avec ses fruits ;
Avec un noir mouillé de rosée, feuillage de deuil,
Les fruits pourtant sont joliment pressés.
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Moitié de la vie



Suspendue avec des poires jaunes
Remplie de roses sauvages,
La terre sur le lac.
Et vous merveilleux cygnes ivres de baisers
Trempez la tête dans l’eau saint et sobre.

Malheur à moi ! où les prendrai-je moi
Quand ce sera l’hiver, les roses ?
Où le miroir du soleil
Avec les ombres de la terre ?
Les murs s’élèvent sans parole et froids
Et les enseignes grincent dans le vent.


/ Traduit de l’allemand par Pierre Jean Jouve et Pierre Klossowski
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L'Automne


Extrait 2

En peu de temps beaucoup de choses ont changé,
Le paysan, qui à la charrue s'est montré,
Voit comme vers sa joyeuse fin l'année se penche,
Le jour de l'homme en ces images s'accomplit.

La rondeur de la terre, de rochers garnie,
N'est point comme le nuage, qui fond le soir,
Mais elle se fait voir avec un jour en or
Et la perfection est sans une plainte.
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(...) Et toujours vers l'inentravé
S'évade une nostalgie. Mais tant de choses
A porter ! Et nécessaire, la Fidélité.
En arrière pourtant, et en avant nous ne voulons
Point voir. Mais nous laisser bercer
Comme sur une barque dansante de la mer (...)
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PARDON

Être sacré! souvent je l'ai troublé
Le repos d'or des dieux en toi, et par ma faute
Au plus secret, plus profond de la vie
Tu as appris mainte douleur.

Oublie, oh ! oublie-le ! et pareil au nuage
Là-bas, devant la pacifique lune, je m'en irai
Et tu reposeras, resplendissante encore
Dans ta beauté, ô suave lumière
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TINIAN

Agréable d’errer
Dans le désert sacré.
Et aux mamelles de la louve, ô bon esprit,
Aux eaux, qui par la terre natale,

Errent autrefois sauvages,
Maintenant apprivoisées, de boire
Comme l’enfant trouvé ;
Pendant le printemps, quand dans le fond chaud
Du bois revenant les ailes étrangères
Le jour se reposant en la solitude,
Et à l’arbuste de palmier
Avec les oiseaux de l’été
Se rassemblent les abeilles,

Car il y a des fleurs
Non poussées de la terre,
Elles grandissent de soi-même du sol vide,
Un reflet, et ce n’est pas heureux
De cueillir ces fleurs-là,
Déjà dorées elles se tiennent fleurs décharnées
Pareilles aux pensées

Construire aimerais
Et nouvellement élever
De Theseus le temple et les stades
Et où Périklès habitait

Mais il manque l’argent, car on a trop
Dépensé aujourd’hui. Des hôtes avais-
je invités et assis étions ensemble

Narcisses renoncules et
Seringa venu de Perse
Œillets, et enfilées
Les fleurs couleur de perle
Et noires et jacinthes
Comme lorsque ça sent au lieu de musique
De l’entrée, là, où les mauvaises pensées,
mon Fils
Aimants ils doivent s’en aller oublier
Les rapports et cette vie
De Christophe le Dragon
ressemble à la Nature
Poussée Pouvoir Pensée
.
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Tels sont les hommes, telle est la vie splendide,
Les hommes sont souvent maîtres de la nature,
Le splendide pays n'est pas dissimulé aux hommes,
Avec charme paraît le soir et le matin.
Les champs ouverts sont comme aux jours de la moisson,
Pleine d'esprit rayonne l'ancienne légende,
Et une vie nouvelle revient hors de l'humanité,
Ainsi sombre l'année dans la sérénité.



Le 24 Mai 1743

Avec humilité

SCARDANELLI
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LA BRIÈVETÉ


Pourquoi es-tu si brève ? N'as-tu, comme autrefois
Donc plus l'amour du Chant ? Au temps de ta jeunesse

Aux jours, pourtant, de l'espérance
Quand tu chantais, c'était sans fin.

Tel mon bonheur, tel est mon chant. - Veux-tu baigner ta joie
Dans le rouge couchant ? le voilà loin, froide est la terre

L'oiseau de nuit froisse l'air
Désagréablement devant tes yeux
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COUCHER DE SOLEIL

Où es-tu ? Le crépuscule éteint mon âme, ivre
De joie en tes délices; car à peine y a-t-il
Que je prêtais l'oreille, écoutant comme il joue
Le ravissant jeune soleil, tout débordant d'harmonies d'or,

Son chant du soir sur la lyre du ciel;
Vibrantes alentour collines et forêts retentissent encore,

Mais tout au loin, vers les pieuses nations
Qui l'honorent toujours, il est parti
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Encore est-ce le temps de voir dans l' année, et les champs
De l'été se tiennent dans leur splendeur, cléments;
Le vert de la prairie est somptueusement étendu
Partout où le ruisseau glisse, où descend son flux.

Ainsi le jour tire par-dessus mont et val,
Dans son rayon et l'irrésistible trait,
Et les nuages étirent le repos dans le haut espace,
Il semble que l'année porte la souveraineté.




Hölderlin date ce poème du 9 Mars 1940.
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