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Et voilà, il est déjà temps de dire au revoir à Fitz avec le dernier tome de la nouvelle série de Robin Hobb. Un tome qui signe d'ailleurs bien plus que la fin du cycle du « Fou et l'assassin » puisqu'il semble cette fois bel et bien s'agir de la conclusion de l'ensemble des précédentes séries de l'auteur. Alors certes, on nous avait déjà plus ou moins préparé à cette éventualité, puisque toutes les intrigues et tous les personnages développés non seulement dans « L'assassin royal » mais aussi dans « Les aventuriers de la mer » et « Les cités des anciens » convergeaient depuis un moment, mais tout de même, quel choc de voir une histoire avec tant de ramifications et qu'on a suivi depuis tellement de temps prendre véritablement fin ! Fort heureusement, ce dernier tome est parfaitement à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre, Robin Hobb nous offrant en terme de conclusion un véritable feu d'artifice au cours duquel surviennent enfin tous les grands événements qu'on attendait depuis longtemps. Difficile de parler de l'intrigue de ce sixième tome sans trop en dévoiler, aussi ne vais-je mentionner que le minimum pour ne pas vous gâcher la surprise (si vous n'avez pas encore entamé la lecture de cette nouvelle série je vous conseille malgré tout de sauter le paragraphe qui suit). On retrouve ici toute notre petite troupe de choc composée non seulement de Fitz et de ses compagnons, mais aussi de pirates, de marchands de Terrilville, et bien sur de la vivenef Parangon, tous en route pour la cité de Clerres. Pour tous les membres de l'expédition, les enjeux sont de taille : car s'il s'agit avant tout pour les Cerviens de récupérer la petite Abeille et de venger les tortures subies par le Fou, pour les capitaines et l'équipage du Parangon, ce voyage signifie avant tout la disparition de leur moyen de subsistance.

Après avoir longuement suivi les préparatifs de l'expédition et trépigné face aux obstacles rencontrés et aux nombreux détours opérés, voilà notre assassin enfin prêt à passer à l'action ! Cette accélération du rythme tranche évidemment énormément avec les premiers tomes de la série et entraîne le lecteur dans un tourbillon d'actions dont il ressort pantelant et secoué. Pendant que son père planifie son évasion, Abeille se familiarise pour sa part avec la cité de Clerres et fait enfin la rencontre des fameux Quatre qui se révèlent tout à fait conformes à leur réputation. Après en avoir tant entendu parler, voilà que le lecteur a la possibilité d'élargir encore un peu plus les horizons de cet univers et de mettre enfin les pieds sur l'île des Blancs. Comme à son habitude, l'auteur multiplie les idées astucieuses et ajoute une touche de complexité supplémentaire à la structure déjà extrêmement riche de son monde. L'ouvrage alterne à nouveau entre le point de vue du père et celui de la fille, ce qui permet à l'auteur non seulement de jouer avec les nerfs de son lecteur mais aussi de renforcer le suspens ou la tension dramatique de telle ou telle scène. Chaque chapitre commence également toujours par un petit texte indépendant, extrait de correspondance ou compte rendu officiel, qui nous permet d'en apprendre un peu plus sur certains aspects de l'univers, notamment en ce qui concerne la magie des Anciens. Les dragons occupent également une place importante dans ce dernier tome et confirment à tous ceux qui en doutaient encore que leur retour marque bien l'arrivée de profonds changements pour l'ensemble des cités et royaumes, à commencer évidemment par les marchands de Terriville qui voient leur monopole sur le commerce dangereusement menacé.

Tout aussi excellent qu'il soit, ce sixième tome est aussi et surtout un crève-coeur. Treize tomes pour « L'assassin royal » ; neuf pour « Les aventuriers de la mer » ; huit pour « Les cités des anciens » ; six pour « Le fou et l'assassin » : voilà maintenant trente-six tomes que l'on suit les événements qui bouleversent les Six-Duchés et le Désert des Pluies, soit des milliers et des milliers de pages passées aux côtés de Fitz, du Fou, d'Althéa et Bradshen, de la vivenef Parangon, du maître assassin Umbre, de la reine Kettricken, et de tellement d'autres. Après tant d'heures passées dans un univers, on finit évidemment par s'y sentir comme chez soi et les personnages qui arpentent ce monde font alors figurent de vieux amis. Qu'il est difficile, dans ces circonstances, de leur dire adieu ! C'est bien simple, j'ai passé les cent dernières pages du roman à pleurer comme une madeleine sans pouvoir m'arrêter (et ce n'est pas fréquent !) Ce profond attachement qu'on éprouve à l'égard des personnages représente, à mon sens, le plus gros point fort de l'écriture de Robin Hobb. En dépit du nombre colossal de personnages mis en scène dans chacune des séries, l'auteur parvient à donner à chacun une personnalité qui lui est propre et à nous faire nous y attacher. C'est ainsi avec beaucoup de tristesse que l'on assiste à la disparition de certaines des figures parmi les plus emblématiques de la série (qui, c'est vrai, avaient déjà subi un sacré écrémage au fil des tomes). Ce sixième tome abonde également de références à des événements auxquels le lecteur a assisté dans les tous premiers tomes, et ces retours en arrière nous font jeter un regard empli de nostalgie sur les bons moments qu'on a passé au château de Castlecerf ou à bord des vivenefs. On mesure ainsi tout le chemin parcouru par les personnages, à commencer par Fitz et le Fou qui forment sans aucun doute l'un des duos les plus complexes et les plus mémorables qu'il m'a été donné de rencontrer en littérature.
C'est avec beaucoup de tristesse que l'on referme ce sixième tome du « Fou et l'assassin » qui met un terme sans doute définitif à l'histoire de Fitz Chevalerie ainsi qu'à celle de tous ses compagnons pour lesquels on éprouve depuis des années une profonde affection. Robin Hobb signe ici une conclusion superbement orchestrée, pleine d'action, de suspens, et surtout d'émotions. Si vous n'avez pas encore eu l'occasion de vous plonger dans cet univers, je ne peux que vous inciter à le faire : le voyage extraordinaire que vous y effectuerez vous marquera profondément et durablement.
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Quel feu d'artifice ! Quel contraste avec les cinq tomes précédents !
Enfin de l'action, enfin le dénouement tant attendu, il était temps même si ça part dans tous les sens, l'auteur a dû se dire oups ! mais c'est le dernier tome là ? ah oui déjà ? Ah mais il faut tout caser là dans un seul tome ? Mais comment vais-je faire ? Mince vous auriez pu me réveiller avant, c'est pas cool !
Alors comment résumer ? Heu, non, ne pas résumer car il ne faut pas divulgâcher, disons que la formule, "du sang, de la sueur et des larmes" conviendrait assez...
C'est une drôle d'impression car après avoir fulminé devant l'extrême lenteur de l'histoire pendant cinq tomes, je suis limite désappointé par l'excès d'action, de révélations, de coïncidences, et disons le aussi d'invraisemblances pour faire tenir ce scénario à peu près debout.
Je pense que seuls les fans absolus de Robin Hobb et de Fitz sauront se montrer indulgents car côté crédibilité c'est léger, pardonnez moi je n'en dirais pas plus (vous vous rappelez ? Ne pas divulgâcher).
Je suis probablement devenu plus exigeant avec le temps, il faut dire que la nouvelle génération a produit quelques belles sagas depuis.
Je reproche aussi à l'auteur d'avoir inséré trop de personnages d'autres sagas, les vivenefs et les dragons étaient de trop en ce qui me concerne, et à part avoir allongé encore l'histoire je n'y ai vu aucun intérêt...
A l'arrivée c'est un cycle que je ne vais pas conseiller, si j'avais su j'aurais carrément fait "l'impasse" en fait et je serais resté sur la bonne impression du premier cycle.
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Quel plaisir de retrouver les héros de l'assassin royal.
Après quelques mois d'interruption dans cette série magnifique, je retrouve enfin les personnages créés par Robin Hobb pour clôturer cette histoire fantastico-médiévale.
L'action est au rendez-vous. La vengeance suit son cours.
La fin de cette immense histoire se profile, c'est inéluctable...

Personnellement, je referme ce livre en laissant des personnages attachants, qui m'ont suivi pendant de longs mois.
Cette histoire restera comme une référence pour moi dans cet univers fantastico-médiéval. J'ai adoré les pouvoirs des uns et des autres, j'ai adoré les dragons. J'ai beaucoup aimé les personnages féminins (Kettricken, Blaise, et bien évidemment Abeille). Etrangement Fitz n'a pas été mon personnage favori. le fou était beaucoup plus attachant... En tant que Fou, car je n'ai pas vraiment aimé ses autres personnalités.
Dans chaque tome de cette saga, on s'attache à certains, puis ils nous insupportent, et les sentiments envers eux fluctuent au fil de l'aventure. Un peu comme dans la vie finalement.
Robin Hobb a réussi à créer un véritable univers, qui ne ressemble à aucun autre. On peut la comparer à Tolkien dans le sens où elle crée un nouveau monde, mais ce monde lui est vraiment personnel et ne copie en rien d'autres séries à succès.
Cette série mériterait d'être adaptée à l'écran... Mais il faudrait qu'il soit parfait, car les livres le sont...
Bref, je me suis lancée dans cette série en étant sceptique et j'en ressors aujourd'hui conquise !!!
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La deuxième partie du dernier tome de la saga le Fou et l'Assassin n'est pas restée longtemps entre mes mains. Je l'ai lue d'une traite, sacrifiant des heures de sommeil sans regret. Je l'ai fini à temps pour en parler à Robin Hobb elle-même le 15 mars. Pourtant c'est presque un mois plus tard que je viens en parler ici, et pour cause : c'est le temps qu'il m'aura fallu pour recommencer à lire. Je n'ai que rarement été si touchée par un roman et je ne suis pas étonnée que ce soit Robin Hobb qui m'ait fait ressentir de si fortes émotions. C'est loin d'être la première fois que l'autrice m'émeut, mais ce tome-ci avait la saveur particulière d'un au revoir. À ceux et celles qui la connaissent et qui l'ont lue, vous savez que son écriture est aussi belle que limpide, qu'elle dépeint des personnages si vrais et attachants qu'ils font presque partie de la famille, qu'elle crée des histoires passionnantes et qu'elle est une maitresse de la fantasy. le Destin de l'Assassin ne vous décevra pas. Si vous n'avez jamais lu Robin Hobb… allez faire un tour ici, ou allez la découvrir directement !

Il m'est difficile de parler de l'intrigue en elle-même sans révéler quoi que ce soit, surtout qu'elle ne fait que prendre la suite de Sur les Rives de l'Art. Fitz et le Fou sont toujours en quête de vengeance, Abeille est toujours aux mains des Serviteurs. Tantôt dans l'émotion, tantôt dans l'action, ce tome joue avec nos nerfs autant qu'avec notre coeur. Comme prévu, il apporte de nombreuses réponses aux questions que l'on a pu se poser dans les aventures de Fitz, dans Les Aventuriers de la Mer, dans Les Cités des Anciens… Chaque histoire se voit offrir une conclusion, mais cela ne veut pas dire que le dénouement sera idéal pour chacune. Car ce tome semble plus sombre, plus dur. Abeille n'a définitivement plus rien d'une enfant, livrée à elle-même et maltraitée, avec pour seul guide la voix de Père Loup qui la rend combative et féroce. Je l'ai aimée, j'ai eu peur pour elle, j'en ai été fière. Robin Hobb l'a qualifiée de « not really obedient » lorsque je lui en ai parlé, et cela la définit bien : Abeille n'est pas très obéissante, en effet. Elle a du caractère, elle est forte, c'est une petite louve.

Fitz et le Fou sont à la fois plus proches que jamais et terriblement loin l'un de l'autre dans ce tome. Unis dans leur quête de vengeance, portés par leur colère et leur peine, ils sont le reflet l'un de l'autre et le meilleur soutien dont ils puissent avoir besoin. Pourtant, leur relation a changé. C'est tellement subtil et bien fait, cette façon qu'a Robin Hobb de montrer que la vie et le temps, que les horreurs, les pertes et la peine changent les gens et changent leurs relations. C'est à la fois un crève-coeur et un renouveau. C'est aussi une façon de faire briller d'autres personnages. Abeille, bien sûr, mais aussi la petite troupe qui s'est formée pour sauver Abeille deux tomes et une éternité plus tôt. Comme dans ses précédentes sagas, Robin Hobb a su créer des personnages détestables au premier abord qui deviennent chers à nos coeurs quelques centaines de pages plus tard. Lant m'a rappelé Malta, en un sens. Comme elle il s'est racheté, m'a ému, m'a prouvé qu'il était brave et digne d'intérêt. Braise et Persévérance avaient mon affection depuis le début, mais ont aussi bien changé. Chacun des personnages sur le devant de la scène a évolué à sa façon et saura laisser sa marque. Mais aucun autant qu'Abeille qui s'est révélée et qui donne envie de continuer à vivre au rythme des Anciens, des Dragons, du Vif et de l'Art.

Lorsque j'ai demandé à Robin Hobb si cette fin était LA fin, elle m'a répondu qu'elle ne répondait plus à cette question. Qu'elle avait déjà répondu « oui » auparavant avant d'y revenir pourtant quelques temps plus tard. Ainsi, le Destin de l'Assassin pourrait être la fin des aventures de Fitz et du Fou, ou peut-être pas. Ce dernier tome offre quoi qu'il en soit une conclusion sublime et forte en émotion à toutes ses sagas, et je n'ai pas les mots pour vous dire à quel point il m'a emportée, bouleversée et passionnée.
Lien : http://allison-line.blogspot..
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En voilà une critique compliquée à réaliser tant il est important de ne surtout pas trop en dire.
Même parler du ressenti émotionnel est délicat !

Il s'agit donc du dernier tome de cette saga de Fitz et le Fou, mais pas seulement, car il vient également marquer au fer blanc la fin d'une très très longue histoire débutée en 1995 avec le premier tome de l'Assassin Royal.
Pour pouvoir profiter pleinement de cette saga, la savourer comme il se doit, en relever chaque arôme, il est judicieux d'avoir lu au préalable les sagas de l'Assassin royal (indispensable), mais aussi celles des Aventuriers de la mer, et des Anciens (celle des dragons).

Bouhou je ne sais même pas par où commencer, où poser les pieds, j'ai l'impression de jouer à un jeu d'équilibriste dangereux en tentant cette critique !

Allé, je plonge.

Concernant les éditions Pygmalion : merci, ô merci de ne pas avoir découpé sauvagement ce dernier tome ! Pour une fois, nous avons un volume conséquent entre les mains, bien plus gros que les derniers tomes parus jusque là... et c'est vraiment appréciable, jubilatoire même ^^

Ensuite, en essayant de faire abstraction de mes sentiments/émotions concernant les faits de l'histoire: l'écriture de Robin Hobb est toujours aussi grandiose : fluide, limpide, souple et gracieuse, légère et entraînante. Mais elle a dans ce volume quelque chose de plus mordant, de plus sombre, de plus violent ..
Elle nous embarque, nous enlève, nous enchaîne... et nous volons, nous courrons, nous coulons avec elle. Naturellement, aussi simplement que cela.
Et c'est délicieux, et c'est une torture à la fois ; car c'est le dernier tome... et quand on s'aperçoit que l'on a été entraîné, ensorcelé, on est déjà au milieu du courant, au milieu du livre, et il est trop tard pour revenir en arrière, remonter sur la berge du fleuve.. alors on se débat, on essaie de ralentir le temps, voire on fait un instant du surplace.. mais on fini par capituler, accepter l'inéluctable, et on se laisse à nouveau porter, dériver, charrier par le courant (d'Art?)...
C'est comme ça pour ma part que j'ai été happée : j'ai plongé dans ses pages, je m'y suis presque noyée, emportée par sa musique, dans une ivresse béate .. puis je me suis aperçue que j'étais loin, que la fin approchait, alors j'ai paniqué. J'ai alors tenté de repousser ce dernier tome maudit, de faire machine arrière... je partais le matin en le laissant sur ma table de nuit au lieu de le fourrer dans mon sac comme je l'avais fait jusque là... Bref, j'ai lutté pour ne pas savoir, pour ne pas le terminer... et puis hier soir j'ai capitulé, j'ai lâché prise et je me suis abandonnée entre ses pages et me suis laissée emportée par son courant jusqu'à la fin ; jusqu'au point final de cette longue histoire.
J'ai fermé ce livre pantelante, muette,avec une question angoissante : et maintenant ? Après 20 ans à suivre cette histoire, ...et maintenant quoi?

Voilà ce que je peux en dire. Je n'ose pas utiliser de qualificatifs concernant l'historie elle même car ce serait déjà trop en dévoiler.
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Oh quelle lecture ! Mon coeur a fait les montagnes russes ! Jusqu'à la fin ! Comme c'est un dernier tome, je ne vais pas trop en dire mais j'étais contente de pouvoir en parler à Phoenicia au fur et à mesure parce que les émotions sont intenses, à la hauteur des rebondissements ! C'est l'heure de la vengeance pour Fitz et le fou , qui sont épaulés par une équipe bien attachante. On voit des personnages évoluer positivement, de nouveaux rapprochements, des scènes de sacrifices, de massacre, de retrouvailles et il faut parfois poser le livre pour reprendre son souffle, pour se préparer au pire . Mais c'est beau, épique aussi et tous ces liens entre les personnages sont émouvants. Voilà, clap de fin et c'est triste....mais il fallait bien les quitter un jour. Je suis contente de la fin, même si je suis encore curieuse du futur de quelques personnages.
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Bon, le chemin fut sinueux, compliqué, parfois longuet, avec quantité de culs-de-sac et de ronds-point un peu agaçants, mais en arrivant à la toute fin de ce dernier cycle de “L'assassin royal”, je dois admettre que j'ai été sacrément émue… Ce dernier tome n'est pourtant pas dénué de défauts, loin s'en faut. On pourrait notamment déplorer son manque d'enjeux apparent, consécutif de l'ensemble de l'intrigue : pendant six tomes, on a essentiellement suivi les évolutions des rapports père / fille de Fitz et de la petite Abeille, suivis des efforts frénétiques de notre narrateur un peu looser pour récupérer sa fillette et la tirer des mains malveillantes des Blancs. On se doutait bien qu'il allait y arriver tôt ou tard, aussi serait-il difficile de dire que le suspense était à son comble. Toute la partie consacrée au sauvetage d'Abeille se déroule de façon un peu mécanique, sans surprises particulières, jusqu'aux initiatives inconsidérées du Fou que l'on pouvait voir facilement venir, connaissant le caractère fantasque et impulsif du personnage. Rien d'étonnant à ça : les péripéties et les retournements de situation n'ont jamais été le fort de Robin Hobb.

Pourtant, quand on s'y attarde un peu, on doit bien reconnaître que Hobb a fait un très beau travail avec ce dernier opus. Déjà parce que le manque d'enjeux mentionné ci-dessous n'est, comme je l'ai précisé, qu'apparent. Quelque chose qui, a posteriori, m'épate dans la façon dans Robin Hobb construit son univers est sa faculté à le remettre totalement en jeu à la fin de chaque nouveau cycle. Certes, les événements prennent leur temps, ils ne se bousculent pas ou presque pas, mais, arrivés à la fin du “Fou et l'assassin”, force nous est de constater que l'univers de Fitz, du Fou, d'Abeille, d'Althéa et de Malta a radicalement changé. Plus rien ne sera jamais comme auparavant et, surtout, personne ne serait capable de dire vers quel avenir s'acheminent nos héros. On n'est même pas tout à fait certain que les changements provoqués - parfois accidentellement - par eux soient réellement positifs à long terme. Et je trouve tout à fait couillu de la part de Hobb de terminer ainsi sa grande oeuvre.

Et puis, si il y a une chose que l'on ne peut vraiment pas nier à cette fin de saga, c'est son impact émotionnel. On peut râler sur l'absence de rebondissement et le côté plan-plan de certaines intrigues, mais il faut reconnaître que la conclusion apportée par Hobb à son héros le plus emblématique est juste parfaite. Déjà, elle n'est ni simple, ni facile. Fitz en a bavé toute sa vie, il paraît logique - quoique rude - qu'il en bave jusqu'au bout. Looser magnifique jusqu'à la fin, il fait face à la situation avec une extrême humanité, oscillant entre bravoure et terreur, optimisme et désespoir, aveuglement et lucidité. Les autres personnages ne sont pas en reste et viennent chacun apporter leur lot de scènes touchantes et profondes. Malgré tout, on termine le récit avec un sentiment d'apaisement et de réconfort qui justifie à lui seul toute la rigueur du voyage. Tout cela est terriblement fort, vraiment bouleversant par moment, et on ressort les larmes aux yeux et une grosse boule d'émotion dans la gorge.

Je surnote peut-être un peu ce dernier opus, mais, s'il n'est pas un roman parfait, il reste une excellente conclusion à une saga très attachante et qui, pour l'instant et à ma connaissance, n'a pas trouvé son équivalent dans l'univers de la fantasy. Adieu, adieu, Fitzounnet ! Je relirai peut-être tes aventures un jour, mais ce ne sera pas avant longtemps - c'est qu'elle sont sacrément imposantes, tout de même...
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Voilà, c'est fini... (air connu).
C'est fini, les péripéties de Fitz, du Fou, Oeil-de-Nuit, Abeille et tous les autres. Dans ce tome ultime de chez ultime, tout se dénoue (ou presque), tout se renoue (ou presque). Difficile de parler de ce tome sans spoiler. Disons que c'est l'apogée d'une saga, ou plutôt de plusieurs sagas incontournables. Car il me semble difficile de lire et profiter de cet ultime opus sans avoir lu les sagas parallèles des Aventuriers de la Mer et des Cités des Anciens. En effet, on retrouve ici tous les personnages emblématiques qui ont gravité autour de la saga de l'Assassin Royal, tous ceux qui ont eu un rapport avec cette grande saga essentiellement tournée vers le réveil des dragons.
Bref, un moment magique de retrouvailles et de séparations, une clôture magistrale d'une oeuvre magistrale.
Adieu Fitz...
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La fin des aventures de mes héros préférés. Cela valait bien d'attendre en savourant par anticipation la présence de ce livre dans ma PAL avant d'en entamer la lecture. Mais là, ça y est, je referme ce tome avec un petit pincement au coeur.
Je pense que c'est, avec le quatrième tome, le plus réussi de cette dernière série d'aventures de Fitz et du Fou. Il y a une vraie montée dans le suspense culminant dans les scènes qui se déroulent à Clerres, la ville d'origine du Fou. Les pages défilent à toute allure, le livre est difficile à lâcher ; cette semaine les nuits ont été courtes et les réveils difficiles :).
J'avais lu des réactions parfois outrées des lecteurs à la fin des premières aventures de Fitz et du Fou, n'appréciant pas le « flou » dans lequel ils étaient tenus, ni les choix de l'auteur. C'est le signe, au passage, que les personnages lui ont échappé et appartiennent maintenant autant à elle qu'à son lectorat. Dans cette dernière aventure, l'auteur nous laisse moins d'options. Ce qui a un côté rassurant, mais donne latitude à moins d'interprétations. A chacun de voir ce qu'il préfère.
Enfin, si jamais quelqu'un de Pygmalion lit cette critique un jour, il reste quelques fautes d'orthographe…
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Lire ce qui semble un dernier tome d'une série qui vous a porté, accompagné, suivi des décennies de vie ne laisse personne indifférent. Une fois dans l'histoire, les personnages de nouveau en mémoire, j'ai été happée comme souvent dans cette série, refermant le livre à regrets quand le temps de lecture était terminé. D'un rythme soutenu puis plus définitif, j'ai lu les derniers chapitres avec une boule à la gorge.

Néanmoins.
Néanmoins si je retrace tout le Fou et l'Assassin, ce dernier pan reste pour moi hautement dispensable. le rythme inégal, les nouveaux personnages peu attachants et l'histoire plutôt fondée sur une réunion des différents univers explorés dans la saga au détriment de l'épopée, hélas, peu remarquable. Une dernière veillée qui semble avoir été écrite juste pour les fans.
Et dont je ressors très mitigée.
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