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Citations sur Contes fantastiques (23)

Nathanaël aperçut alors sur le parquet une paire d'yeux sanglants qui le regardaient fixement. Spalanzani les saisit et les lui lança si vivement qu'ils vinrent frapper sa poitrine. Le délire le saisit alors et confondit toutes ses pensées. - Hui, hui, hui... s'écria-t-il en pirouettant. Tourne, tourne, cercle de feu !... tourne, belle poupée de bois... Allons, valsons gaiement !... gaiement belle poupée !...

L'homme au sable
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Je tressaillis, et je tombai sur le parquet, violemment terrassé par une horreur puissante. Coppelius me saisit alors. - Un petit animal ! un petit animal ! dit-il en grinçant affreusement des dents. A ces mots, il me jeta sur le fourneau dont la flamme brûlait déjà mes cheveux. - Maintenant, s'écria-t-il, nous avons des yeux, - des yeux, _ une belle paire d'yeux d'enfant ! Et il prit de ses mains dans le foyer une poignée de charbons en feu qu'il se disposait à me jeter au visage lorsque mon père lui cria les mains jointes : - Maître : maître ! laisse les yeux de mon Nathanaël.
Coppelius se mit à rire d'une façon bruyante. - Que l'enfant garde donc ses yeux, et qu'il fasse son pensum dans le monde ; mais, puisque le voilà, il faut que nous observions bien attentivement le mécanisme des pieds et des mains.
Ses doigts s'appesantirent alors si lourdement sur moi, que toutes les jointures de mes membres en craquèrent, et il me fit tourner les mains, puis les pieds, tantôt d'une façon, tantôt d'une autre. - Cela ne joue pas bien partout ! cela était bien comme cela était ! Le vieux de là-haut a parfaitement compris cela !

L'homme au sable
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Le comte frissonna ; il se leva, mit son manteau, et suivit à pas de loup la comtesse. Elle était déjà loin, mais il faisait clair de lune, et il l'aperçut distinctement vêtue d'un négligé blanc.
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Hors de moi, je courus sans chapeau, sans manteau, dans la nuit obscure, orageuse. Les girouettes criaient sur les tours, c'était comme si l'on entendait se mouvoir les rouages de l'horloge éternelle et formidable du temps; comme si la vieille année allait, semblable à un poids énorme, rouler sourdement dans le sombre abîme.
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Un bruit assourdissant, le cri répété: «Le théâtre commence !» me tirèrent du doux sommeil dans lequel j’étais tombé. Les basses murmuraient de concert, – un coup de timbales, – un accord de trompettes, un ut échappé lentement d’un hautbois, – les violons qui s’accordent : je me frotte les yeux. Le diable se serait-il joué de moi dans mon enivrement ? Non, je me trouve
dans la chambre de l’hôtel où je suis descendu hier, à demi-rompu. Précisément au-dessus de mon nez, pend le cordon rouge de la sonnette. Je le tire avec violence. Un garçon paraît.
– Mais, au nom du ciel, que signifie cette musique confuse, si près de moi? va-t-on donner un concert dans la maison ?
( Don Juan)
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Je me trouvai donc seul dans la haute et vaste salle. La neige avait cessé de tomber, la tempête de mugir, et le disque de la lune brillait à travers les larges fenêtres cintrées, et éclairait d’une manière magique tous les sombres recoins de cette singulière construction, où ne pouvait pas pénétrer la clarté de ma bougie et celle du foyer. Comme on le voit souvent dans les vieux châteaux, les murailles et le plafond de la salle étaient décorés, à l’ancienne manière, de peintures fantastiques et d’arabesques dorés. Au milieu de grands tableaux, représentant des chasses aux loups et aux ours, s’avançaient en relief des figures d’hommes et d’animaux, découpées en bois, et peintes de diverses couleurs, auxquelles le reflet du feu et celui de la lune donnaient une singulière vérité. Entre les tableaux, on avait placé les portraits de grandeur naturelle des anciens barons en costume de chasse.
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- (...) Suivez mon conseil, Elis Froebom, faites-vous mineur.
Elis Froebom fut presque effrayé des paroles du vieillard.
-- Comment, s'écria-t-il, que me conseillez-vous ?
Qui! moi! que je quitte cette terre si belle, si vaste, ce ciel limpide inondé des clartés du soleil, qui m'environne, qui me délecte et me recrée! que je me plonge dans les gouffres effrayants de l'enfer, pour y remuer incessamment la terre, comme la taupe, et rechercher avidement des minerais et des métaux pour un vil et misérable gain!

Les mines de Falun
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Un Gascon disait qu'il craignait les batailles, parce que chaque blessure lui serait mortelle, lui qui n'était que coeur de la tête aux pieds. J'étais exactement comme disait ce Gascon ; un attouchement me tuait. La main de Séraphine, ses doigts tremblants avaient pénétré en moi comme des flèches empoisonnées. Mon sang brûlait dans mes artères.
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Extrait de : « Bonheur au jeu (encore nommé : La Banque de Pharaon.)

Mais Angela se releva, s’avança vers le chevalier, le mesura d’un fier regard, et lui dit avec fermeté : « Chevalier, apprenez qu’il est quelque chose de plus élevé que la fortune et l’argent : les sentiments qui vous sont étrangers et qui nous donnent des consolations célestes. Ce sont ceux qui nous apprennent à repousser vos dons avec mépris ! Gardez le trésor auquel est attachée la malédiction qui vous poursuivra, joueur impitoyable !
Oui s’écria le chevalier, oui je veux être maudit, je veux descendre au fond des enfers, si cette main touche encore une carte ! Et, si vous me repoussez loin de vous, Angela, vous, vous seule aurez causé ma perte… Oh ! vous ne me comprenez pas…, vous me prenez pour un insensé… ; mais vous comprendrez tout, vous saurez tout, quand je viendrai me brûler la cervelle à vos pieds… Angela, c’est de la mort ou de la vie qu’il s’agit pour moi, Adieu ! »
À ces mots, le chevalier disparut. Vertua le pénétrait jusqu’au fond de l’âme ; il savait tout ce qui s’était passé en lui, et il chercha à persuader à Angela qu’il pourrait arriver des circonstances qui le forçassent à accepter le présent du chevalier. Angela frémissait de comprendre son père. Elle ne pensait pas qu’elle pût jamais voir le chevalier autrement qu’avec mépris. Mais ce qu’il était impossible de songer, ce qui semblait invraisemblable, arriva par la volonté du sort, qui a placé tous les contrastes au fond du cœur humain.
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« Désormais je ne te quitte plus, ton amour est la divine étincelle qui embrasse mon coeur et illumine pour moi la haute sphère de l’art et de la poésie ! Sans toi, sans ton amour, tout est mort et glacé… Mais je t’ai retrouvé : n’est-ce pas pour que tu m’appartiennes à jamais ? »

Conte : La Nuit de la Saint-Sylvestre
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