Un livre différent, un bel objet et des photos qu'on n'oublie pas. L'imaginaire se remplit pour un moment d'images de feu, de croûtes, de farine, d'eau.
Geneviève Hofman est une artiste photographe reconnue, et chacune de ses expositions sont des moments de doux bonheurs. Elle recherche à chaque fois à interpeler notre regard au-delà de nos évidences. Comme le dit si bien dans l'introduction
Héloïse Conésa (conservatrice responsable de la collection de photographie contemporaine de la BnF) :
Si la photographe s'attache depuis plus de trente ans à représenter ce qu'elle nomme sobrement les « matières » : linge, marbre, chaux et sable de l'estran, ce n'est pas tant pour en sonder les caractéristiques que pour les transformer en surfaces de projection propices aux analogies.
J'étais au vernissage de son exposition dans le fournil du boulanger où sa recherche a commencé, et comme beaucoup de gens je suis repartie avec son livre et un pain de Thierry Depaix, propriétaire du fournil artisanal de Saint Cast-Guildo, sous les regards complices du boulanger et de la photographe. Les textes permettent aussi de comprendre ce qui a motivé quatre ans de travail, comprendre la magie de cet aliment si simple et si fondamental. La longue et très riche introduction « du » grand spécialiste du pain
Steven Laurence Kaplan se termine par un très bel hommage:
Aucun photographe avant
Geneviève Hofman n'a su rendre à cette pâte son statut primordial de chose vivante.
Si les photos m'ont entièrement séduite, j'ai été, également, agréablement surprise par la qualité des textes qui savent allier l'information à l'intensité des sensations ressenties par l'auteure-artiste dans les différents fournils.
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