AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,15

sur 223 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On entre dans le monde des collectionneurs qui brassent des millions de dollars. C'est vraiment intéressant, on apprend plein de choses. En approchant le voleur de livres John Gilkey l'auteur essaye de comprendre comment il s'y prend, pourquoi a-t-il ce besoin de voler les livres? Qui est-il? Un homme énigmatique... Oscar Wild ne disait-il pas "I can't resist everything except temptation"? L'un (Gilkey) vole au risque de perdre sa liberté, l'autre (Sanders le libraire) fera tout pour la lui prendre. Pourquoi? Y arrivera-t-il? le livre objet est précieux pour certains, engendre des souvenirs pour d'autres mais aussi la convoitise. En tant que passionnée, je me suis reconnue à bien des égards dans certaines situations. (...)

Ma page Facebook au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
Commenter  J’apprécie          290
Qui n'a pas admiré ces majestueuses bibliothèques que l'on découvre dans les grands classiques du cinéma anglais ou américain, qui posent leurs propriétaires comme appartenant à une certaine élite, celle des intellectuels cultivés, celle des bourgeois amateurs de belles lettres. C'est peut-être ce qui a séduit John Charles Gilkey, né en 1968 aux USA. Ce passionné de livres anciens et de manuscrits en a dérobé pour environ 200 000 dollars, dans des salons du livre, chez des libraires, ou dans des bibliothèques. Son but ? Posséder les livres répertoriés par la liste des 100 meilleurs romans de Modern Librairy. Dans son imaginaire, posséder une belle bibliothèque est le signe d'appartenance à une classe sociale supérieure, et certainement à ses yeux de grande respectabilité.

Pendant quelques années, il a utilisé des reçus de cartes bancaires qu'il avait subtilisé lors de ses courts emplois successifs aux rayons du Saks Fith avenue de San Francisco. Très prudent et futé, il prenait son temps pour utiliser les numéros de comptes ainsi volés. Il agissait par téléphone pour demander les livres qu'il avait repéré sur les sites des grandes librairies spécialisées dans le livre rare.

Allison Hoover Bartlett l'a rencontré. Elle le fait parler et agir sous nos yeux sidérés par tant d'audace et tant de manque de respect pour les libraires qu'il a spoliés pendant des années, et ce apparemment sans aucun scrupule. Comme s'il considérait tout simplement que ces livres lui étaient dus ! On remarque d'ailleurs en lisant les entretiens qu'elle a eu avec John Gilkey qu'il ne lui dévoile certains vols que lorsqu'il sait pertinemment qu'il y a prescription ! Il faut dire qu'il ne volait pas pour spéculer ou pour revendre, mais bien pour garder chez lui tous ces livres exceptionnels.

Face à ce voleur passionné mais bien peu scrupuleux, on trouve donc Ken Sanders, un libraire de Salt Lake City aussi passionné que lui, mais qui tient à préserver son travail et celui de ses collègues libraires en livres anciens comme lui ; il va le traquer sans relâche, mettant en place d'abord un fichier répertoriant quels livres volés et à qui, puis une stratégie pour arriver à le confondre.
Lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/02/19/lhomme-qui-aimait-trop-les-livres-allison-hoover-bartlett/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          100
Quelque part entre l'essai et l'enquête policière, Allison Hoover Barlett part sur la trace de John Gilkey, l'un des voleurs de livres anciens les plus capés. Avec l'aide et la ténacité de Ken Sanders, un libraire libertaire et justicier, au grand coeur mais au caractère bien trempé, la journaliste nous entraîne dans le petit monde pas si moral que cela du livre ancien. Entre les arnaques à la petite semaine et les grandes passions qui tournent à l'obsession, l'amour du livre fait tourner bien des têtes. La case prison n'est qu'à un jet de pierre des grands salons spécialisés. Menée à tambour battant entre les Etats-Unis et l'Europe, cette aventure nous donne autant à voir la psychologie particulière des bibliophiles, les enjeux financiers qui se dissimulent derrière les ventes d'impressions rares et précieuses, que les difficultés à démonter les filières spécialisées dans la contrefaçon et le vol organisé. Un véritable plaisir de lecture qui allie le polar à la sociologie. A souligner encore et toujours la qualité étourdissante des éditions Marchialy : la mise en page, le choix des polices de caractère, la couverture. Tout est impeccable.
Commenter  J’apprécie          80
Cette histoire est celle de passionnés extrêmes de livres, prêts à tout pour les posséder, quelles qu'en soient les conséquences.
Imaginez les se promenant dans la rue, croiser sur leur passage une librairie de livres anciens, dont la devanture se présente à eux remplie de trésors inestimables.
Ils poussent la porte de ce qui est pour eux la caverne d'Ali Baba. Sentir cette odeur, que dis-je, ce parfum de papier, jauni par le temps. Admirer ses reliures en cuir ou autre, dorées ou non, bonifiées par les années. Apercevoir ces titres précieux, des premiers tirages ou éditions limitées. Sans oublier évidemment la valeur financière de ces ouvrages, atteignant parfois des sommes incroyables. Les savoir là leur procurent des sensations irrésistibles.
"Lisez la première phrase qui arrête votre oeil. Puis passer à une autre. Embarquez pour un voyage fait de découvertes, allez sonder des mers inexplorées."
"Si vous ne pouvez les compter parmi vos amis, vous devez à tout prix faire en sorte qu'ils soient au moins des connaissances. S'ils ne peuvent entrer dans votre vie privée, ne leur refusez pas un minimum de reconnaissance pour autant."

Et c'est ainsi que ces voleurs de livres rares et anciens se laissent tenter par ces butins, en faisant parfois usage de certains subterfuges inimaginables. Ils se disent amoureux des livres, leur but est tout simplement de les posséder, les lire n'est pas forcément leur objectif majeur. Ils se proclament véritables collectionneurs, parfois contraints de pousser les murs pour les stocker. Mais pas seulement....
Allison Hoover Bartlett se lance alors en quête de l'histoire fabuleuse et passionnante de l'un d'eux, le fameux John Gilkey. Son récit divinement raconté, nous fait pénétrer dans cet univers et découvrir les ficelles des organisations gravitant autour des traqueurs.
Excellent moment de lecture, en immersion totale avec les protagonistes, je me suis laissée prendre au jeu et ce fut avec un grand plaisir.
"Sur l'un des murs de la librairie, il y avait un marque-page avec cette phrase d'Oscar Wilde : "Je peux résister à tout sauf à la tentation"."
A vous aussi ça vous parle, n'est ce pas ? 😉 Je vous souhaite toujours de belles lectures.

https://littelecture.wordpress.com/2024/02/11/lhomme-qui-aimait-trop-les-livres-de-allison-hoover-bartlett/
Commenter  J’apprécie          60
Pour un bibliophile, la frontière est parfois bien mince entre le voleur de livres et le collectionneur éclairé. Et que faire lorsqu'un gentleman cambriole votre magasin pour se constituer une bibliothèque à son image ?

L'auteure, journaliste, conte la traque acharnée d'un libraire obstiné contre un lecteur passionné, qui par amour des livres, a dérobé pour plus de 200 000 dollars de livres anciens.

Avis :
Une incroyable plongée dans le monde des livres anciens ! Un faux roman et une véritable enquête. Et vous ? Jusqu'où iriez-vous pour obtenir votre bibliothèque idéale ?
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
Commenter  J’apprécie          40
Une journaliste enquête sur un voleur qui aime les livres rares, car ce n'est pas courant. Il développe ainsi deux talents. Il améliore ses techniques de vol ou d'escroquerie pour subtiliser des livres de plus en plus chers et par ailleurs se spécialise en bibliophilie. Il écume ainsi les foires aux livres et les librairies américaines. Allison Hoover Bartlett apprivoise John Gilkey et nous plonge dans le milieu des premières éditions, des reliures en cuir et autres trésors littéraires.
Commenter  J’apprécie          40
Ce court roman n'est pas un polar (ni roman policier, ni thriller) mais plutôt un essai, un témoignage des rencontres de l'auteur avec John Gilkey, un homme plein de contradictions mais fascinant. On y apprend beaucoup de choses sur le milieu des amateurs de livres anciens et même les simples amateurs de livres "normaux" (comme moi) qui ne peuvent pas (et/ou n'ont pas envie d') avoir accès à ces objets de collection peuvent être sensible à cette histoire simple mais intéressante. En bref, un bon petit roman qui vaut le détour.
Commenter  J’apprécie          40
Ce livre est un hommage aux livres et à ceux qui les aiment.

Ce n'est pas un roman, mais une enquête journalistique réalisée par Allison Hoover Bartlett. L'histoire de deux hommes : John Gilkey, qui en quelques années a accumulé deux cent mille dollars de livres anciens, et de Ken Sanders, libraire, qui s'est transformé en détective pour mener l'enquête et stopper le voleur.

L'histoire est passionnante. L'auteur va tenter de mieux cerner les motivations du voleur et de son poursuivant. Je ne suis pas sûre que ce soit réellement l'amour des livres qui a guidé John Gilkey, mais son obsession d'accumuler et surtout le plaisir d'arnaquer les libraires les plus talentueux, mais l'histoire reste tout de même hors normes.

On y apprend beaucoup de choses sur la bibliophilie et vous n'ignorerez plus rien du mode opératoire des arnaques à la carte bancaire. Tous les amateurs de livres, surtout ne vous en privez pas !
Commenter  J’apprécie          40
Vu ma passion, je n'ai pu résister à l'achat de ce livre. J'ai cru que c'était un roman mais c'est en fait une histoire vraie.
Ce livre m'a permis d'approcher le monde des livres rares et j'ai été subjugué. Je ne suis pourtant pas fane des anciens livres car je préfère de loin l'odeur d'un livre neuf. Par contre, à travers ce récit, je comprends l'intérêt de ces collectionneurs qui apprécient l'histoire du livre, les empreintes qui sont laissées par les précédents lecteurs ou propriétaires que ce soient les tâches de café, les dédicaces, les défauts d'impression... Cela donne une histoire en plus de l'histoire du livre, une vie à cet objet qui donne en plus toute la beauté à une bibliothèque.
C'est aussi très intéressant car la journaliste cite plein de livres ou d'auteurs, qui ne me sont à ma satisfaction personnelle pas tous inconnus pour une fois.

Commenter  J’apprécie          40
Autant je raffole des livres dont l'histoire tourne autour d'un ou plusieurs livres, autant celui-ci m'a plus intéressé par son côté documentaire. J'ai été déçue de ne pas le trouver plus haletant, j'ai traîné vers la fin. Je n'ai pas du tout apprécié le portrait du voleur, c'est exactement le genre de personne qui m'insupporte au plus haut point dans la vraie vie, par conséquent j'ai eu bien du mal à m'immerger dans la fascination de l'auteure pour ce personnage dénué d'empathie et d'un égocentrisme exacerbé ! Sinon j'ai apprécié d'apprendre des petites anecdotes sur certains vols de livres. Je me demande si en dehors de l'Amérique il y a aussi autant de vols de livres anciens dans le reste du monde à l'heure actuelle.
Commenter  J’apprécie          30



Lecteurs (613) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}