Au départ, un frère et sa petite soeur, que la vie va cruellement séparer. Abdullah a 10 ans et Pari seulement 3, si bien qu'inconsciemment, elle omettra cette partie d'elle tandis que Abdullah devra vivre avec cette absence, qui chaque jour se rappelle à lui.
Je pensais qu'on allait suivre leur parcours, leur évolution et j'ai donc été quelque peu déçue de ne les retrouver qu'au dernier chapitre.
Ici il s'agit d'un roman choral, qui se nourrit d'histoires entrecroisées. le récit renvoie à un kaléidoscope de destins où les personnages sont tous reliés par un fil ténu et sensible. Ils ont tous un lien et ne sont pas de parfaits inconnus, même s'ils ne se connaissent pas directement, que leur histoire ne se conte pas à la même période ni sur le même continent. On voyage ainsi à travers différents pays : l'Afghanistan, là où tout commence, mais aussi la Grèce, le Royaume-Unis, la France, les Etats-Unis…
Je reconnais que par sa structure narrative, j'ai plus eu l'impression de lire un recueil de nouvelles, qu'un roman à proprement parler… Par ailleurs, je me suis un peu perdue dans les différentes époques, cette diversité m'a embrouillée, je ne savais plus trop où me situer. Je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages, que l'on quitte une fois qu'ils nous ont livré une part de leur histoire, aussi émouvante et dure soit elle. En effet, au sein de ce récit, un chapitre correspond à un personnage, qui nous conte alors son passé, ses ressentis, sa vie, sur une période plus ou moins ciblée, ou vaste. Et malheureusement, j'ai trouvé que certains récits tiraient en longueurs, je ne voyais pas bien où cela me menait que de connaître tous ces détails…
Une fois passé la moitié du roman, mon rythme de lecture s'est finalement ralenti, lassée que j'étais par ce choix narratif qui n'est pas parvenu à m'envoûter. Je comptais parfois les pages jusqu'au prochain chapitre… Je n'ai vraiment pas réussi à m'immerger dans cette lecture.
Pourtant ce roman n'en demeure pas moins un beau récit ! Il met le doigt sur ces choix que nous faisons et qui pèsent sur nos vies, ces coups du sort qui nous tombent dessus, sans que l'on n'y puisse rien. Il met en lumière les liens du sang indéfectibles, l'importance de la famille mais aussi son influence et la pression que les enfants peuvent ressentir de la part de leur parent, qu'elle soit volontaire ou non, bienveillante ou écrasante. L'importance aussi de nos origines, de savoir d'où l'on vient pour comprendre qui l'on est.
Malgré cela, je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de déception une fois ma lecture achevée… C'est le deuxième roman que je lis de cet auteur (et ce n'est pas le dernier !) mais j'ai de loin préféré
Les Cerfs-volants de Kaboul. Mea Culpa.
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Challenge les Globe-trotteurs