Quand les oiseaux s'étaient tus

Grosse déception pour ce Prix du Masque 2017.
J'adore les romans qui se passent dans le froid, sur la banquise, au milieu des éléments déchaînés et des animaux dangereux.
On nous appâte ici avec deux gardiens de phare morts dans d'étranges circonstances et une île isolée dans l'Antarctique sur laquelle il semble se passer des choses inexpliquées.
C'est la raison première qui m'a fait choisir ce roman dans lequel on soupçonne aussi que le surnaturel pourrait faire une apparition.
Mais une fois les 200 premières pages dévorées, j'ai trouvé que l'intrigue tirait en longueur et peut-être que j'ai déjà lu trop de romans dans le même style où le danger vient de partout : du froid lui-même, des hommes et de leur violence, des animaux, et parfois de quelque chose d'indéfinissable mais bien présent, et qui semble hanter les lieux mais aussi les esprits.
Bref, j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu des tas d'histoires similaires et rien ne me motivait suffisamment à poursuivre, ni le style assez banal, ni les personnages assez caricaturaux, ni l'intrigue elle-même.
J'ai finalement stoppé à la page 319 (sur 451).
Si vous avez envie d'un excellent roman qui se passe sur la banquise avec un vrai suspense, des personnages intéressants et une ambiance angoissante et qui tient en haleine, je vous recommande plutôt « L'expédition » de Monica Kristensen, « Terreur » de Dan Simmons ou « 40 jours de nuit » de Michelle Paver.

L'île Scott, lopin de terre qu'il faut bien chercher au centre de l'Antarctique, c'est pourtant là dans un monde de solitude totale et de glace extrême que se déroule cette histoire (polar, thriller ?)
En tout cas un excellent roman. Les descriptions de tous ces extrêmes, les conséquences de cette non-vie et les personnages bien campés avec des personnalités fouillées en font une véritable réussite. J'allais oublier le suspens crescendo (peut-être un peu alambiqué à la fin) qui vous empêche de poser le livre.
Un moment de tension formidable.

A la fois thriller et roman de voyage, l'univers glacé du pole sud y est trés bien décrit, on s'y croit! Les personnages sont bien campés et le récit émaillé de nombreux rebondissements.
Personnellement j'espére une suite à cet opus
Belle découverte et frisson garanti!

Une île perdue dans les eaux de l'antarctique où deux gardiens de phare Jim et Thorn cohabitent. Ils meurent mystérieusement et la capitaine de police Brad Morney, assisté de Mary Seurley, jeune docteure récemment embauchée se rendent sur place à Port Scott à bord du bateau aurore. Ils y mènent une enquête virevoltante où deux clans cohabitent d'abord un moment et s'opposent ensuite. Un cimetière mystérieux d'où disparaissent des cadavres qu'on retrouve mutilés, des fantasmes et des peurs initiées par le journal de Jim et le témoignage sonore de Thorn surgissent soudain.Les caractères des différents personnages se révèlent et s'affirment, l'intrigue se corse et tient le lecteur en haleine. Les recettes du polar qui consistent à capter en permanence l'intérêt avec des rebonds fréquents et inattendus fonctionnent à merveille.

Prix du Masque de l'année 2017

Un roman policier, de facture assez classique, qui se passe dans la neige et le froid ; non, nous ne sommes pas en Islande mais dans l'Antarctique, sur la petite île isolée de Port Scott située tout près du cercle polaire et qui dépend de la Nouvelle Zélande. Il n'y a que deux habitants, les gardiens du phare, Jim Shackley et Thorn Mallory. Mais Thorn meurt dans ce qui semble être un accident, alors Jim appelle les secours : un capitaine de police Brad Morney et son adjoint Jack Dempsey, ainsi qu'une jeune femme médecin, Mary Seurley vont mettre quelques jours à venir sur le navire qui assure habituellement les liaisons, l'Aurore.
Quand les secours arrivent, ils ne trouvent sur place que le corps de Jim, un suicide ?

Unité de temps et de lieu, les évènements peuvent se produire ; c'est la fin de l'été austral et tous savent qu'il faut repartir au plus vite sous peine d'être coincé pour plusieurs mois... Mais Jack tombe malade et des oiseaux meurent sans raison apparente - une grippe aviaire ? - un terrible brouillard se lève dans le cimetierre, dont certaines tombes sont vides, le corps de Thorn disparaît - mangé par le phoque salopard ? - et de l'autre côté du Mont Terror, il y a eu une station Greenpeace qui devrait être abandonnée - mais l'est-elle vraiment ?

Que se passe-t-il donc sur ce petit bout de terre où non seulement le vent mais les balles sifflent aux oreilles de Brad, où la jeune et jolie doctoresse qui a fui son passé séduit un flic qui se croit usé et qui a été muté d'office pour avoir mis son nez où il ne fallait pas ?

A la fin, la boucle sera bouclée, le lecteur tenu en haleine par un bon suspens qui lui fait tourner les pages le plus rapidement possible pourra se détendre et il en saura un peu plus sur l'Antarctique et les recherches sur l'immortalité.

Un bon moment de tension puis de détente !

Extrait (p 23) : Pendant l'hiver, la température peut descendre jusqu'à - 60°c, l'été elle ne dépasse que très rarement 5°c. Les tempêtes de blizzard sont fréquentes et peuvent faire rage pendant des semaines dans un hurlement de fin du monde. Mais quand le vent ne souffle pas, le silence peut être si intense que l'on est assourdi par les battements de son propre coeur. L'île, balayée par les bourrasques et la neige, est cernée d'une mer qui charrie d'énormes blocs de glace tout au long de l'année. Durant le mois de mars, une fine pellicule se forme sur les eaux, ondulant tout d'abord au gré des vagues, pour finir par s'épaissir et se couvrir des nouvelles neiges."

Au bout du monde, dans l'Antarctique, deux hommes gardent un phare au milieu d'un monde glacé. Quand l'un d'eux meurt, l'autre sombre rapidement dans la folie et c'est son cadavre que le capitaine de police Brad Morney va découvrir accompagné de son journal intime.
Le policier, accompagné de son assistant, d'une jeune médecin et de trois membres de l'équipage de l'Aurore, va mener une enquête qui s'avère à chaque instant plus nébuleuse.

Un roman policier qui nous entraîne dans un environnement où le froid, l'austérité et la peur dominent.
Les chapitres s'enchaînent en proposant différents angles de vue (on suit de près le policier qui est en partie narrateur ainsi que les agissements des autres personnages de manière plus éloignée).
L'intrigue est au départ prenante, on navigue entre fantastique et rationalité, les pistes sont bien brouillées, les personnages difficiles à cerner.
Au bout d'un certain temps, il me semble cependant que le récit s'essouffle, que le suspense faiblit et que les personnages deviennent un peu trop prévisibles.
C'est dommage, mais cela reste un polar intéressant et dépaysant.

Roman atypique, on est transporté au bout du monde, à la lisiére du réel et du fantastique, où plane quelque chose de l'invisible et de l'indescriptible. Il y a du LoveCraft, du Stephen King et du Grangé chez cet auteur. il y des thématiques futuristes trés sérieuses, on y apprend nombre de chose sur la géographie des lieux. j'ai beaucoup aimé

J'ai aimé, beaucoup. L'écriture est belle et fluide, facile, sans tomber dans la facilité. Cela m'a transportée dans ce froid polaire jusqu'à m'en faire froid dans le dos.

Encore un roman qui se passe dans le froid et dans un environnement dangereux. Une intrigue étrange ou il se passe des choses inexpliquées, qui stimule une ambiance angoissante et des personnages assez troublants.
Grande tension dans ce thriller mais de là à obtenir le prix du masque de l'année.....

Un huis-clos dans les grands espaces de l'Antarctique : une gageure ? Et pourtant, c'est bien de cela qu'il s'agit dans ce roman. A Port Scott, pour les personnages, la majesté des lieux se change rapidement en inquiétante étrangeté et le lecteur ne sait plus s'il tremble de froid ou de peur. Dans cette enquête du bout du monde, les mots sont précis, les répliques cinglantes : une langue taillée au scalpel. Et, en même temps, les descriptions de la nature, la neige, le ciel, les couleurs et la lumière sont d'une poésie à couper le souffle. le sublime de la nature côtoie l'humanité, parfois sordide. Chaque personnage a sa voix, sa musique, ses vieux démons qui nous le rendent humain, presque attachant, même quand il s'agit d'un méchant.
Mais quand l'homme joue avec la vie et la mort, se targue de maîtriser la nature, celle-ci le rappelle à l'ordre, dans ce livre qui explore une certaine idée de la transcendance.
"Quelque part doit exister le dieu qui a façonné ces terres désolées"