Il avait beau chercher, l'inspiration ne venait pas est l'histoire d'un auteur - Corentin Houzé probablement - qui ne trouvant pas l'inspiration pour sa prochaine oeuvre boit du vin. À force de boire, l'inspiration ne vient pas pour autant mais les bouteilles de vin s'accumulent, ce qui donne in fine un joli tas de bouteille et une source d'inspiration à l'auteur … mais pour une prochaine oeuvre.
Ce petit volume est une variation minimaliste* sur le thème du manque d'inspiration, de l'angoisse de la page banche, de la leucosélophobie. Dans une lettre à Louis Marie de Lahaye de Cormenin, Gustave Flaubert écrivait au sujet de cette angoisse : « Un encrier pour beaucoup ne contient que quelques gouttes d'un liquide noir. Mais pour d'autres, c'est un océan, et moi je m'y noie. J'ai le vertige du papier blanc, et l'amas de mes plumes taillées sur ma table me semble parfois un buisson de formidables épines. J'ai déjà bien saigné sur ces petites broussailles-là ». Pour Corentin Houzé, point d'océan comme pour Flaubert ou alors un océan de Château Tour Haut Caussan mais plutôt un manque d'inspiration.
Disponible en circuit court sur le site de l'auteur ou dans toutes les librairies aixoises et marseillaises, Il avait beau chercher, l'inspiration ne venait pas se lit sans modération contrairement à la dive bouteille dont l'auteur a abusé (pour produire cette oeuvre).
* Notamment pour le nombre de pages : 15 et le prix : 2 euros.
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