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4,06

sur 945 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel plaisir de retrouver cette chronique captivante de la société anglaise , classique de la vie en Angleterre au XX° siècle !

Mais que de changements en septembre 1939!

Si on retrouve à Home Place, cette grande famille, femmes de chambre, cuisinières , chauffeurs , filles de cuisine , grands - parents Kittie dit La Duche, et William Cazalet alias le Brig, parents, enfants et bébés : Will et Roland , on ferme les demeures londoniennes les unes après les autres pour se mettre à l'abri dans le Sussex , où les préoccupations de chacun sont interrompues régulièrement par les raids allemands .

L'auteure s'attache et se concentre sur le destin des aînées des trois fils , devenues de grandes adolescentes : Polly, la fille aînée de Hugh, et Sybil,
apparemment obéissante , se dit «  sans vocation » , bricoleuse, elle se tourne vers les discours pacifistes de Christopher, tentant de saisir les conversations privées entre adultes , aimant le rangement , troublée par le mutisme de ses parents ….

Louise , la fille d'Edward et de Villy, fascinée par le théâtre , fait ses débuts dans une sinistre scène de province , cache beaucoup de choses à ses proches , fume et porte des pantalons , au grand dam de sa famille .

Clary, fille de Rupert et Isobel, ( décédée à la naissance de Neville en 1930 ) meilleure amie de Polly , qui rêve de devenir écrivain , renseigne chaque minute de sa vie dans des carnets , élabore mille scénarios pour expliquer le silence de son père disparu sur les côtes françaises , serait - il devenu espion grâce à sa connaissance de la langue française aux côtés du général /Charles-de-Gaulle?

Zoê , la deuxième femme de Rupert met au monde une adorable petite fille Juliet qui ne connaîtra peut - être jamais son père …..

L'auteure restitue avec virtuosité la petite histoire mêlée à la grande : les chagrins et les frustrations de la guerre, le choc, la patience angoissée , les espoirs abandonnés , les détonations sourdes des canons anti- aériens , la capitulation de la France , les rationnements, les raids , l'explosion des scieries comme des barils de poudre , les maisons démolies , réduites à l'état de gravas et les centaines de personnes tuées ou blessées , le bourdonnement continu des avions , les terribles événements encours .

Tous les personnages sont à la fois complexes et attachants , le lecteur est entraîné avec grâce et discernement dans le ballet de leurs émotions ,
peurs , incertitudes , loyauté ou non, désirs ou non inavouables , secrets chuchotés , débats passionnés, chamailleries, petites misères non avouées .

Les thèmes de la maladie , du deuil, de l'amour, de l'amitié , de la franchise , de la vraie empathie de la solidarité , des secrets , sont développés avec charme, intelligence, profondeur et élégance .

Sont décrites aussi la condition des femmes de cette époque dont la vie matérielle était protégée mais pas encore beaucoup d'études pour elles , la toute puissance des hommes , leur traîtrise ou leur muflerie .

Cette saga ,fluide , émouvante , captivante, prenante ,minutieuse , respire le charme indéniable des romans de la littérature anglaise —- so britsh ——-
Un regard élégant , clairvoyant , distrayant , bouleversant , délicat , drôle, sans complaisance , lucide et précis !
Formidable !Un régal ! C'est mon sentiment ,à lire sans modération durant l'été si ça vous dit ……
À moi le troisième tome !
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Deuxième volet de la saga des Cazalet
Période de Septembre 1939 à l'hiver 1941

L'Allemagne a envahi la Pologne. L'Angleterre entre dans le conflit.
Toute la famille Cazalet se retrouve à Home Place, le domaine familial, dans le Sussex pour se protéger d'éventuels bombardements sur Londres…
Nous suivons l'évolution de la famille et des trois jeunes filles : Louise (de 17 à 18 ans), Clary et Polly (de 15 à 16 ans)
Le style est simple et l'écriture est fluide. Il s'en dégage une ambiance très british (on se jette sur le thé et les scones à la moindre occasion). le livre se laisse lire et j'avoue, malgré le manque de rythme, y avoir pris beaucoup de plaisir.
A chaque chapitre concernant une des jeunes filles, l'auteure décrit le personnage avec beaucoup de justesse. Pour Louise, c'est sa volonté à s'assumer, ses hésitations face à l'amour et aux relations avec les hommes (dont son père). Pour Clary et Polly se sera la relation avec la mort, leur volonté d'être reconnues par les adultes qui les entourent, les questions sur le sexe.
Quant aux chapitres réservés à la famille, l'auteure décrit avec beaucoup de réalisme les difficultés à vivre en communauté avec l'intendance, les conflits entre les enfants, les non-dits entre adultes, les infidélités et la maladie.

Bref, on ne s'ennuie pas chez les Cazalet.
Je remercie Gwen21 qui m'a permis de découvrir cette saga en m'offrant ce tome 2 dans le cadre du Challenge Pavés 2024.
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Plus intéressant que le tome I, À rude épreuve est surtout consacré aux enfants, en particulier à Louise, Clara et Polly. La guerre, que la famille redoutait tant dans la première partie a été déclaré, les trois hommes de la famille partent.

En pension, Louise fait la connaissance de sa meilleure amie, Stella Rose. Louise possède l'obstination nécessaire pour poursuivre son rêve : devenir actrice, ce qui lui vaut d'être perçue comme égoïste par Villy, cette dernière lui reproche aussi ses mauvaises relations avec Edward.

L'absence de son père pèse sur Clara. Orpheline de mère, elle peine à se rapprocher de Zoë, sa belle-mère qui a pourtant gagné en maturité (et profondeur pour le lecteur).
Elle est la plus attachante des personnages avec Rachel.

Après avoir — longuement — posé les personnages dans le premier tome, l'auteur décrit leurs réactions devant les évènements de cette période, que ce soit ceux qui surgissent de la vie (le vieillissement de la mère de Villy, la maladie) ou inévitablement de la guerre.
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Nous avions quitté la famille Cazalet à l'annonce de la seconde guerre mondiale. le titre de ce deuxième tome laisse bien entendre que, pour les civils comme pour les soldats, les temps sont terribles, entre raids aériens, blitz londonien, privations, disparitions.

L'accent est mis ici sur la jeune génération, et nous suivons surtout l'évolution de trois cousines, durant deux ans, de 1939 à 1941 : Louise, l'aînée de 17 ans ,qui espère percer au théâtre, Polly, se cherchant une vocation et Clary, toujours amoureuse des mots.

La place de la femme dans la société, surtout en cette période de guerre, le quotidien d'une famille bourgeoise peu habituée à devoir compter et réduire ses dépenses, les ravages des bombardements, l'absence qui tourmente, ces thèmes sont au coeur du livre.

L'analyse psychologique est encore remarquable, l'élégance de l'écriture aussi. Et l'humour, souvent involontaire de leur part, que suscitent les réflexions des jeunes filles , ignorantes de bien des choses en matière sentimentale et sexuelle ,est un vrai régal. Vivement le tome suivant!
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L'Angleterre est entrée en guerre, les temps s'annoncent bien sombres pour la famille Cazalet.
Ce deuxième tome de la saga familiale est davantage consacré aux femmes et aux enfants, les hommes étant partis à la guerre pour la plupart.
J'ai pris plaisir à retrouver les membres de cette grande famille qui ne seront pas épargnés par les malheurs.
Nous allons suivre leur quotidien en temps de guerre, avec les carnets de rationnements, le black-out, les bombardements et les angoisses quant au sort des hommes.
Mais cette époque sera aussi pour certaines jeunes filles le temps des interrogations quant à leur avenir professionnel, les premiers émois amoureux et la force de l'amitié.
Les femmes de la maisonnée seront bien occupées et certaines auront de lourdes épreuves à traverser.
L'auteur a la délicatesse de ne laisser personne de côté, même ceux qui sont absents sont mentionnés.
J'ai une fois encore passé un excellent moment avec la famille Cazalet et je me réjouis de les retrouver dans les prochains volumes, même s'ils s'annoncent encore plus sombres.
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J'ai retrouvé les Cazalet dans ce deuxième tome et plus particulièrement les éléments féminins du clan : Wills, Sybil, Zoé, Louise, Clary et Polly, mères et filles, car ce sont elles les principales narratrices de ce deuxième opus et cela peut paraître normal puisque le pays est entré en guerre et que les hommes présents sont appelés à d'autres priorités : veiller au bon fonctionnement de l'entreprise familiale ou être sur le front. Mais le reste de la famille n'est pas en reste et trouve sa place grâce à des chapitres qui lui sont consacrés dans sa globalité.

Pour ces femmes, la vie continue avec naissances,  épreuves, mésententes, jalousies ou incompréhensions et parfois même attirance amoureuse. Et quand on est enfants ou presque adultes, c'est le moment des découvertes de tous ordres : amitiés, émois, avenir sans compter ce que l'on aurait pas dû entendre ou voir....

Pas à pas l'auteure prolonge l'immersion dans cette famille bourgeoise qui semblait inébranlable mais que la guerre commence à faire vaciller, que ce soit sur son quotidien, car les conditions de vie se restreignent, les difficultés de ravitaillement et le froid s'invitant à Home Place, rendant parfois la cohabitation plus difficile, moins confortable ou dans les prises de position de ses habitants que l'absence ou les prises de conscience vont parfois faire grandir plus vite. 

L'ambiance est ici parfois plus tendue, plus sombre mais sans jamais perdre cette sorte de "je ne sais quoi" qui fait que l'on tente de sauver la face, de garder le cap ou de tout simplement faire en sorte que tout aille bien. On y retrouve les confidences entre cousines, les rêves qu'elles élaborent dans l'intimité de leurs chambres mais le monde tangue, l'horizon résonne du bruit des bombes et le bel édifice risque de perdre de sa superbe. Guerre oblige.

Elizabeth Jane Howard restitue parfaitement l'évolution des pensées de ces héroïnes, quelque soit leurs âges et préoccupations, leurs centres d'intérêt, très différents de l'une à l'autre mais aussi leurs sensibilités et leurs caractères, adaptant son écriture à chacune d'elles. Roman d'apprentissage à bien des titres mais aussi roman sur la place des femmes, sur leurs ressentiments et leurs difficultés face à l'absence, aux désirs et aux attitudes parfois équivoques.

Je suis admirative du travail de construction de l'auteure pour à la fois faire un roman familial sur fond d'histoire (nous les quittons au moment de l'attaque de Pearl Harbor) avec ce qu'il faut de descriptions, de ces mille petits détails et références qui rendent la lecture très visuelle, presque filmographique en y ajoutant les péripéties des plus jeunes, des touches d'humour que je pourrai appeler Les malheurs de Neville mais aussi des moments d'émotion ainsi que des rebondissements qui s'y glissent ici ou là. Un roman complet à bien des titres, qui n'oublie rien et ne se perd jamais. 

J'ai lu souvent que cette saga était à rapprocher de Downton Abbey ; certes il y a des similitudes à la différence qu'il s'agit ici d'une famille bourgeoise et non aristocratique, que  la vie des domestiques officiant dans les lieux y est beaucoup moins présente, n'apparaissant que par quelques petites touches comme celle de la Mrs Cripps la cuisinière et Mr Tonbridge, du travail harassant d'Ellen ou le dénuement de Miss Milliment, la préceptrice. 

J'ai le sentiment en le refermant à un moment décisif de la seconde guerre mondiale (l'entrée en guerre des USA après le bombardement de Pearl Harbor), que l'opus suivant (à paraître en Mars 2021 sous le titre de "Dans la tourmente"), les vies de chacun(e)s vont d'une manière ou d'une autre prendre un tournant décisif, Elizabeth Jane Howard ayant introduit de nouveaux personnages qui peuvent y tenir un rôle important. 

On peut avoir par instant le sentiment de longueurs mais je me suis rendue compte finalement que tout concourt à l'ambiance des lieux, des sentiments, des personnages, à leurs réactions, à l'ébauche de leur futur. Il faut se laisser embarquer, s'installer avec eux, vivre à leur rythme, découvrir les enjeux individuels, leurs réactions et évolutions, les secrets encore cachés mais qui ne demandent qu'à éclater dans le monde du Brig et de la Duche qui est en train de vivre ses dernières heures et leurs descendants risquent de prendre des virages auxquels ils n'avaient pas imaginer assister.

Cette saga a tout le charme des romans de la littérature anglaise pour évoquer, à travers des hommes, des femmes et des enfants, une époque chahutée, avec ce qu'il faut de psychologie et de charme pour les rendre attachants avec leur complexité, leur sensibilité et leurs réactions face aux événements.

Une lecture idéale en cette période automnale, au coin du feu avec plaid et tasse de thé..... et patience car il faut attendre six mois pour les retrouver...Et c'est le seul reproche que je formulerais !
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Lecture très agréable avec ce tome 2 de la saga des Cazalet, dans lequel on retrouve les personnages presque là où on les avait quittés : la seconde guerre mondiale a éclaté, les hommes de la famille sont mobilisés, tandis que la majeure partie du reste de la famille se retrouve confinée à Home Place.

Lire ce deuxième tome de la série m'a donné l'impression de retrouver de vieilles connaissances : on rentre dans l'histoire facilement (enfin, une fois que l'on a réintégré l'arbre généalogique présenté en début de roman – et qu'on s'est fait divulgâcher quelques informations… je râle, même si je reconnais l'utilité de ce tableau, même avec seulement un mois et demi entre la lecture des deux tomes) et on rattrape les événements qu'on a manqués depuis la dernière fois que l'on s'est vus.

Le roman, après avoir exploré dans le premier tome les relations maritales et les contraintes plus ou moins bien vécues qui en découlent (les grossesses, l'abandon de toute carrière pour se concentrer sur le noyau familial…), se concentre principalement sur les préoccupations des enfant les plus âgés de la famille, Polly, Clary et Louise, qui abordent franchement l'adolescence (les deux premières), ou sont en train de la quitter (la troisième) : comment se comporter et faire accepter aux parents qu'on n'est plus un enfant ? Que faire de sa vie, si la vocation n'apparaît pas spontanément, et encore plus en ces temps incertains de la guerre ? Clary en effet reste plus ou moins concentrée sur sa vocation d'écrivain, tandis que Louise s'efforce, sans grand soutien de sa famille, de devenir comédienne tout en découvrant les premiers émois de la vie amoureuse avec plus ou moins de candeur, et que Polly ne sait pas vers quoi s'orienter, se pensant dépourvue de tout talent, ce qui la jette dans une angoisse profonde. Sans compter l'ennui de la vie à la compagne pendant la guerre, transfigurant le paradis qu'était Home Place lors des visites estivales ponctuelles en un lieu terriblement banal et sans réels loisirs.
Cette période délicate de la vie, par laquelle on passe tous avec plus ou moins de fracas, est ainsi parfaitement retranscrite par Elizabeth Jane Howard, qui fait preuve une nouvelle fois de sa finesse psychologique indéniable. Et qui constitue le principal atout de ce roman, qui ne déborde pas de rebondissements phénoménaux, comme dans le premier tome, les seuls présents étant assez étirés (je pense à l'expérience théâtrale de Louise, qui m'a parue un peu longue, l'autrice s'étant peut-être étendue sur des souvenirs plus personnels). Certains pourraient en effet estimer qu'il ne se passe pas grand-chose dans les Cazalet, ce qui n'est pas complètement faux (je n'évoque pas dans ma critique d'autres événements pour ne pas trop en divulguer), mais la manière qu'a l'autrice de savoir se plonger, et retranscrire au lecteur, les méandres des réflexions de ses personnages, sans complaisance envers ses personnages dont elle fait ressortir les grandeurs comme les faiblesses, rend ce nouveau tome passionnant.

Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si ce second tome, après le premier qui constituait une présentation de l'histoire et de ses personnages, ne posait pas quelques éléments de plus sur cet édifice romanesque, avant de « précipiter » (toutes proportions gardées au vu de ces deux tomes) l'intrigue et les tourments de ses personnages (Villy continuera-t-elle à se voiler la face ? Edward osera-t-il divorcer ? Zoë continuera-t-elle à se révéler, comme elle l'a commencé dans ce tome ?). Réponse dans le prochain tome, dont le sous-titre, « Confusion », est peut-être évocateur !
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Je me suis plongée avec plaisir dans le tome 2 de la "Saga des Cazalet ". le ton est plus sombre puisqu'il s'agit des années 1939 à 1941, l'Angleterre est en guerre. Rupert Cazalet et son frère Edward ont été mobilisés. Rupert, après avoir combattu à Dunkerque, est porté disparu. Les principaux membres de la famille le croient mort mais, Clary, sa fille de 15 ans, espère encore le revoir.
Les femmes et les enfants sont réfugiés dans la maison des grands-parents dans le Sussex.
Rachel continue à se consacrer à son père, presqu'aveugle. Sybil est gravement malade mais cela semble tabou. Villy s'occupe de sa mère tout en étant attirée par un musicien, Laurence. Les enfants grandissent. Louise part pour tenter sa chance dans une troupe de théâtre à Londres, Polly et Clary suivent toujours les cours de Mrs Milliment et souffrent qu'on les traite en enfants.
J'aime beaucoup cette ambiance british, je me suis attachée aux personnages très bien décrits et riches psychologiquement. le tome 3 m'attend et la certitude d'un bon moment de lecture !
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Elizabeth Jane Howard est née au milieu des années 1920, comme ses trois jeunes héroïnes mises particulièrement en avant dans ce second volet de sa saga des Cazalet. Et avoir vécu cela lui a indéniablement été utile pour capturer l'essence de ces années de guerre 1940-1941.

Pas de bravoure excessive, ni de sentiments grandiloquents dans ce roman qui reste au plus près des choses du quotidien : pénuries, y compris alimentaires, marquent cette époque. La vie suit son cours avec ses tromperies, ses trahisons, grandes ou petites.

Louise, Clary et Polly sont donc de toutes jeunes filles dans ces années de Blitz 1940-1941. Louise veut devenir actrice et s'en donne les moyens en suivant des cours dans une école miteuse transférée de Londres à la campagne. Clary a des velléités d'écriture mais sera surtout bouleversée par la disparition de son père, Rupert sur le front. Quant à Polly elle s'efforce de rendre service autant que possible, de rendre un peu plus tolérable pour chacun les aléas de cette existence confinée. Sa mère tombe gravement malade.

Impossible de résumer les existences des nombreux personnages de cette série romanesque généreuse mais pas mièvre. Je l'apprécie vraiment et je lirai les deux derniers tomes parus.
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Quel bonheur de retrouver la famille Cazalet, bien qu'elle affronte le terrible début de la guerre et la bataille d'Angleterre. Dans ce deuxième tome, Elizabeth Jane Howard, entre des retours vers la famille complète, a choisi de se concentrer sur les grandes adolescentes de la famille.

Louise, fille d'Edward et de Villy, mal aimée (aimée mais mal) de ses parents et donc mal armée pour découvrir l'amour, veut à tout prix devenir comédienne et supporte pour cela des conditions de vie éprouvantes. Son amitié avec Stella, dont on devine qu'elle est d'origine juive, est pétillante lui apporte l'équilibre nécessaire face à la relation un poil trouble qu'elle entretient avec un homme quatorze ans plus vieux qu'elle.

Clary, la fille de Rupert et belle-fille de Zoé, se rapproche de cette dernière pour supporter l'absence de son père qui est bientôt porté disparu à Dunkerque et ne verra peut-être jamais sa dernière-née, Juliet. Clary, qui s'exerce à devenir écrivain, parvient à se convaincre envers et contre tous que son père n'est pas mort en se racontant des histoires.

Polly, la fille de Hugh et Sybil, rêve toujours d'une maison unique et originale mais souffre de ne pas trouver de sens à sa vie comme ses cousines. La jeune fille hypersensible doit supporter les silences de ses parents, sa mère malade et son père qui peine à exprimer ses sentiments (je l'aime, celui-là, et j'aime sa relation avec sa fille).

A travers les histoires des trois jeunes filles – des autres femmes de la famille, c'est la condition féminine de l'époque qui sous-tend le récit : le poids des conventions, le rôle qu'on voudrait leur assigner, leurs rêves d'émancipation, de liberté, mis à mal ou confortés par la guerre.

Les autres personnages de la famille sont toujours bien présents, que ce soit les grands-parents, le Brig qui devient aveugle, la Duche qui parvient à diriger la maison de plus en plus remplie avec l'aide de Villy, les plus jeunes enfants dont les inénarrables Lydia et Neville (la touche d'humour et de fraîcheur), les domestiques (on va suivre de près le « crush » entre Mrs Cripps et Tonbridge) et l'excellente Miss Milliment, la préceptrice, qui a trouvé un vrai refuge dans cette famille si attachante, et racontée avec tant de finesse par Elizabeth Jane Howard. Et puis la campagne anglaise… le troisième tome de l'histoire m'attend déjà (et le quatrième sort bientôt).
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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