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4,06

sur 945 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Deuxième tome de la saga des Cazalet qui démarre en septembre 1939, alors que la Pologne est envahie et que la famille apprend grâce à la TSF, l'entrée en guerre de leur pays...
Les demeures de Londres vont être abandonnées au profit de la campagne et ne serviront ( éventuellement ) qu'aux maris. Tout le monde se replie dans le Sussex chez les grands-parents ( le Brig qui perd la vue et la Duche ).
Leurs deux plus jeunes fils s'engagent, Hugh ne pouvant pas à cause de sa main perdue lors de la première guerre mondiale.., et puis il faut bien une personne pour tenir l'entreprise ( leur commerce de bois à Londres).
La cohabitation se passe le plus civilement possible. Les murs de la maison "reculent" généreusement pour recueillir amis , gouvernante et invités de passage. Il y fait parfois froid , les tickets de rationnement apparaissent , mais on essaie dignement de maintenir les choses comme elles étaient.
Les enfants sont tenus à l'écart des informations et du fracas de la guerre le plus possible, à leur grand désarroi. Tenus à l'écart des secrets aussi...
Mais c'est l'année où leurs oreilles traînent plus que jamais, ou les enfants Cazalet s'ouvrent au monde dans ce qu'il a de plus cruel et désespérant. Comment imaginer un avenir alors que la guerre est à votre porte ? Que les bombardiers vous survolent. Entre héroïsme , égoïsme, naïveté, amitié, chagrin, solidarité, les enfants Cazalet grandissent et mûrissent envers et contre tout. ( Il est hallucinant de voir comment on traitait un enfant endeuillé...)
Et les adultes de se débattre dans leurs couples respectifs, entre adultères, adoration, et perte abyssale...
Plus intense encore que le premier tome, l'auteur ne faiblit pas, et livre une saga passionnante sur la guerre, et ses effets dévastateurs, mais aussi, les petites joies, la vie qui continue, les petits plaisirs. j'ai compté environ quatorze personnages dont on suit la vie, pas à pas, en cette année 39. Basculant sans arrêt entre ceux qu'on adore, ceux qui nous dégoûtent, ceux qui nous amusent, ceux qui nous attendrissent, ceux qu'on aimerait revoir, ceux qui évoluent dans le bon sens, ceux dont on craint qu'il ne leur soit arrivé quelque chose de grave, celui à qui on dit adieu...
Sourires, larmes, coeur serré.

Une série d'une immense qualité psychologique et historique, dont l'écriture hyper imagée, décrit chaque chose comme si on y était, une écriture cinématographique dont je viens d'apprendre qu'elle avait été adaptée en série...( Je vais me jeter dessus ! )
On nous annonce "Confusion" pour Mars, puis il faudra attendre un an pour le tome 4, et peut- être encore un an pour le 5... Alors j'avoue avoir triché et lu les résumés en anglais, histoire de grappiller quelques informations ...

Une saga élégante, précise, racée, fluide, délicate, amusante, émouvante, prenante, intelligente, instructive, bouleversante, distrayante .
Je recommande la fréquentation à haute dose de la famille Cazalet...

" Portrait d'un monde qui prend le thé au bord de l'abîme."
écrit magnifiquement le journal Sud Ouest.
C 'est exactement ça ...
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De septembre 1939 à décembre 1941, il s'en est passé, des choses, en Angleterre et dans le monde…et dans la famille Cazalet, aussi !
Dieu, que cette famille est attachante ! Famille au sens large, du couple formé par le Patriarche et la Duche, jusqu'aux petits-enfants, en passant par les cousins, les domestiques, les meilleures amies, les maitresses, les amis perdus de vue qui reviennent tout à coup, les amis des amis, les réfugiés, les soldats…
Que de monde, que d'histoires individuelles et narrées de façon si persuasive, si impliquée, que de faits anodins et essentiels !

Ce deuxième tome de la famille Cazalet se braque principalement sur les points de vue de Polly, Clary et Louise, jeunes filles basculant difficilement de l'âge ingrat à l'âge en fleur. Les relations avec leurs parents sont très bien expliquées, d'autant plus qu'elles sont particulières.

La franchise, l'empathie, l'amitié : ces valeurs sont analysées profondément et de manière très fine, mêlées aux thèmes de la maladie, de la mort et du deuil mais aussi de l'amour.

Elizabeth Jane Howard écrit très bien et n'hésite pas à parsemer ses nombreuses analyses psychologiques de petites touches descriptives. Je me suis régalée lors de ces promenades dans la campagne du Sussex, mais aussi dans les pubs londoniens ou les rues pittoresques de Hastings.

Si la bourgeoisie surannée anglaise sur fond de guerre vous fascine, si chaque âge de la vie vous captive, si les palpitations du coeur vous émeuvent, si les grandes réunions familiales vous tentent, n'hésitez plus : les Cazalet vous accueilleront à bras ouverts, vous pouvez leur faire confiance.
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Finalement, elle a bien été déclarée, cette Seconde guerre mondiale. Certains s'y étaient préparés, d'autres non. En Angleterre, elle surprend la population qui passe d'une vie quotidienne standard à une vie quotidienne de guerre. Idem pour le clan Cazalet qui quitte Londres pour Home's Place, la grande maison de famille dans le Sussex. Seuls Hugh et Edward continuent à se rendre régulièrement au travail à Londres, l'entreprise de bois familiale étant menacée par le Blitz et les bombardements.

Ce second tome s'inscrit dans la même lignée narrative que le précédent, à la nuance près que le récit va davantage encore se concentrer sur les personnages les plus jeunes, désormais adolescents ou sur le point de le devenir. Une catégorie au regard sur la situation particulièrement intéressant : pas nés lors de la Première guerre, trop jeunes pour être engagés dans la Seconde mais suffisamment grands pour observer, comprendre et ressentir tout ce qui se passe autour d'elle.

De même que les adultes sont en retrait, les garçons le sont également ; c'est surtout le parcours des filles de la maison que nous suivons : Louise, Polly, Clary, Angela, Rachel, et là encore c'est intéressant car les guerres du XXème siècle constituent des tournants majeurs dans l'émancipation des femmes.

Ce tome s'étire sur un rythme légèrement moins soutenu que le tome 1, comme pour mieux faire ressentir la langueur du temps en période de guerre, personne ne pouvant anticiper et prévoir l'avenir, chacun obligé de vivre au jour le jour et d'accepter ce qui vient en faisant preuve de résilience. L'auteure ménage aussi un certain suspense bienvenu.

Je reste sous le charme de la série et vais donc poursuivre ma découverte avec le tome 3.


Challenge PLUMES FEMININES 2022
Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge PAVES 2022
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A rude épreuve c'est le moins que l'on puisse dire!
de septembre 1939 à l'automne -hiver 1941 que d'épreuves! de l'invasion de la Pologne à Pearl Harbor sans oublier le Blitz les évènements dramatiques se succèdent et chacun s'adapte comme il peut. Les adolescents sont à présents de jeunes adultes, les enfants des adolescents et les plus petits restent des enfants.. Elizabeth Jane Howard s'attache particulièrement à Louise, Polly et Clary . Louise qui rêve toujours et encore de devenir comédienne , Polly qui ne sait pas trop quel route emprunter, et Clary qui espère le retour de son père porté disparu à Dieppe et écrit, écrit .. Premiers émois amoureux, premières révoltes face aux adultes qui les considèrent toujours comme des enfants, premières peurs viscérales devant l'inéluctable, la maladie, la mort .. et puis leur jeunesse resurgit avec les fous rires mêlés de larmes et toujours et encore l'amitié indéfectible et l'amour de l'autre. Comment se projeter sur l'avenir quand tout semble voué à s'embraser?
Making Time .... le titre original est à lui seul très explicite.


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A rude épreuve est un titre particulièrement bien choisi.
La famille que j'ai eu tant de plaisir à découvrir dans le premier tome doit à nouveau affronter de terribles épreuves en septembre 1939. Cette fois la guerre devient réalité. La Pologne est envahie. L'Angleterre et la France entrent en guerre. Les maisons Londoniennes vont être délaissées au profit de la grande maison du Brig et de la Duche (les grands parents) dans le Sussex. Il va falloir pousser les murs pour accueillir la famille élargie mais aussi les domestiques et la préceptrice ainsi que les amis de passage.
La famille va découvrir le froid, les tickets de rationnement, le manque, les plages inaccessibles car hérissées de barbelés, la peur, le black out, les raids aériens mais toujours avec élégance et classe. Dignité.
Les adultes tiennent les enfants et grands enfants à l'écart des nouvelles mais aussi des secrets. L'angoisse monte.
J'ai adoré suivre tous ces personnages. j'ai été bouleversée par plusieurs personnages. J'ai eu peur pour certains. J'en ai détesté d'autres (surtout un !) Je me suis prise d'une tendre affection pour d'autres. Les enfants grandissent. J'ai eu de la peine pour certains. Louise notamment absolument pas armée et éduquée pour affronter le monde et qui manque cruellement d'affection et de reconnaissance.
Beaucoup plus d'émotions dans ce tome. J'ai versé ma larme à plusieurs reprises dans le dernier tiers du livre. Deuil, disparition, maladie, premiers émois, adultères...
L'écriture est sublime. Chaque personnage a de la consistance et évolue. Je me suis régalée des détails sur la vie quotidienne à cette époque.
Et j'étais à l'ouverture de la médiathèque pour dénicher le tome 3.
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Sept 39 déc 41
La guerre est déclarée. le clan se réfugie à Home Place. Rester à Londres serait trop dangereux.
La vie s'organise. Il faut répartir l'espace afin d'accueillir tout le monde y compris les soeurs de la Duche, Miss Milliment, Archi… Il faut gérer les pénuries de nourriture, de bois, d'eau… Tout le monde est mis à contribution. Il faut organiser le blackout à cause du Blitz.
Si Edouard et Rupert s'engagent, Hugh du fait de sa main va gérer l'entreprise familiale depuis Londres et ne rejoindra la famille que le week-end.
Si des parties nous permettent de suivre les évènements concernant la famille dans son ensemble, des parties non négligeables sont consacrées uniquement aux filles Louise, Polly et Clary. On les voit grandir, hésiter, s'inquiéter, se projeter, s'agacer des uns et des autres, s'agacer d'être tenues à l'écart des informations, des décisions des adultes…
Comme dans le tome 1, E. J. Howard alterne ellipses et descriptions détaillées des petites choses de la vie : menus, vêtements, journaux… Cela donne un tableau très efficace de cette période troublée mais aussi des personnages que l'on apprend à apprécier.
Pour ma part, mention spéciale pour Clary et… Miss Milliment.
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"A rude épreuve "est le deuxième tome de la saga des Cazalet, grande famille bourgeoise anglaise.
J'ai eu plaisir à retrouver les personnages ; les enfants ont bien grandi.
J'ai, bien sûr, quelques chouchou : Neville est mon préféré avec ses réparties hilarantes.
Miss Milliment, la préceptrice, vieille, laide, trop grosse reste un des personnages les plus intéressants ; cultivée, ouverte d'esprit et toujours à l'écoute.
Et puis Polly, Clary et enfin les autres qui restent unis malgré les difficultés.
Des sujets graves sont abordés avec simplicité : maladie, deuil, dégâts de la guerre, inceste, patriarcat, adultère, enfants cachés, libération très lente des femmes...
L'écriture est toujours aussi fine, aussi élégante.
L'histoire est plus rythmée que le précédent.
Un vrai bonheur de lecture.
On ne peut plus quitter cette grande famille ; j'ai déjà réservé le troisième tome.
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Waou !
Ce n'est pas mon premier roman sur la vie loin du front pendant la seconde guerre mondiale, ni ma première saga familiale bourgeoise, ni mon premier roman d'apprentissage... mais, peut-être parce que c'est tout ça à la fois, c'est un des meilleurs récits sur ces sujets que j'ai lus depuis bien longtemps !

Dans ce tome 2 qui se déroule de 1939 à 1941, l'Angleterre est rentrée en guerre, la famille Cazalet a du s'installer durablement dans la maison du Sussex et tout le monde a grandi, vieilli ou muri : Louise tente sa chance comme actrice et agace prodigieusement sa mère (et moi aussi, mea culpa), Clary et Polly deviennent des jeunes filles tout à fait sympathiques.

Pourtant, c'est la génération précédente qui m'a le plus touchée : le couple Hugh-Sybil qui s'aime trop pour pouvoir se parler, Archie qui est plus lucide sur Rachel qu'elle ne l'est elle-même, Vily qui se raconte des histoires...

L'air de rien, ce livre nous parle de nous et de la difficulté de vivre, autant que des Cazalet et de la guerre, car il aborde des thèmes essentiels comme le couple, la communication, le désir, la maladie, l'angoisse, les relations familiales.

Ma patience va être mise 'à rude épreuve' jusqu'à ce que je lise le tome 3 ;-)
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J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la suite de la saga des Cazalet, je dirais même que j'ai encore plus aimé que le premier tome. Dans cette deuxième partie qui court de septembre 1939 à décembre 1941, l'auteure s'attache plus particulièrement aux trois filles aînées de chacun des frères Cazalet : Louise fille d'Edward, Clary fille de Rupert et Polly fille de Hugh. Ce sont elles qui nous font vivre la guerre mais aussi les drames familiaux qui touchent la famille. Louise est la plus vieille des trois, 17 ans, mais elle est encore à un âge où on la perçoit comme une gamine. C'est sans doute pour échapper à cette entre deux qu'elle quitte le domaine pour tenter de faire carrière dans le théâtre. Ses débuts dans des théâtres poussiéreux en compagnie d'acteurs deux à trois fois plus âgés qu'elle n'est certainement pas ce qu'elle rêvait mais ainsi elle est loin de sa mère et de son père qu'elle méprise. de plus, elle fait la connaissance d'un homme plus âgé qu'elle avec qui elle entretient une relation ambiguë , l'aime -t-elle ou plutôt est-ce l'idée d'être courtisée qu'elle aime ? La fin du roman ne donne pas de réponse. C'est d'ailleurs un personnage que je ne trouve pas sympathique, j'ai préféré ceux de Polly et de Clary. Sans doute parce que ce qu'elles vivent les oblige à grandir. Pour Clary, c'est la disparition de son père sur les plages de Dunkerque en juin 1940. Pour toute la famille, Rupert est mort mais Clary s'obstine à le considérer vivant, caché quelque part en France, elle va même jusqu'à lui imaginer un destin de résistant auprès du général De Gaulle à qui elle écrit. Courageuse et obstinée Clary qui peut compter sur sa cousine Polly, autre jeune fille éprouvée par les non-dits de la famille, notamment à propos de la santé de sa mère. Celle-ci est malade mais personne dans la famille à commencer par son père Hugh ou sa propre mère ne veut le reconnaître. Comme si en taisant la maladie, on la faisait disparaître. Il y a une conversation très émouvante à ce sujet entre Polly et la vieille préceptrice Miss Milliment.

Et pendant ce temps, pendant que les trois jeunes filles grandissent, la vie à Home Place continue. On sent la guerre et les restrictions aux menus de plus en plus élémentaires qui arrivent sur les tables. On vit les bombardements avec ces avions allemands en colonne dans le ciel, passant au-dessus de la propriété familiale pour aller déverser leurs tonnes de bombes sur Londres. On ressent l'absence et l'attente de jours meilleurs mais qui, au soir du 8 décembre 1941, semblent de plus en plus loin. Je vous recommande vivement cette saga, pour ma part j'attends le mois de mars avec impatience pour aller acheter le troisième tome.

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Un vrai bonheur de lecture.
A des amis qui me disaient "je lis un truc facile qui s'appelle la saga des Cazalet" j'ai eu l'occasion de dire que les trouvais bien condescendants. Car pour moi c'est vraiment de la littérature de grande qualité. Il y a tout d'abord la profusion des personnages qui témoigne quand même d'une vraie ambition (un monde romanesque de cette ampleur ce n'est quand même pas si fréquent), d'autant que chaque personnage existe et joue son rôle. Et puis il y a beaucoup de finesse sur le plan littéraire et psychologique. Quant au poids de l'histoire, du contexte, c'est vraiment très fin, et même plutôt passionnant Je trouve qu'elle évite très souvent les clichés attendus.
Donc pour moi tout à la fois un très bon roman, subtil, notamment dans sa description des personnages féminins ( mais on aurait bien tort de le réduire à cela). le titre de "saga" n'est d'ailleurs à mon avis pas du tout péjoratif ou banalement populaire puisqu'il y avait eu au début du siècle la formidable saga des Forsythe de Jon Galsworthy, qui avait eu beau prix Nobel. Il me semble que dans l'incarnation de la famille Cazalet on n'est pas loin déjouer dans la même catégorie. Un roman qui fait passer beaucoup de choses sur la vie , l'existence, la destinée, la famille...Certains grands auteurs ne nous ont-ils pas éblouis pour les mêmes raisons ? Il me semble que Thomas Mann dans les Buddenbrook fait un peu la même chose. S'il y avait le mot saga dans le titre cela empêcherait-il ce livre d'être un chef d'oeuvre ? Je ne dis pas que la saga des Cazalet tome 2 en est un mais je trouve que le succès et le titre du livre en faussent dans une certaine mesure la juste perception. Vous me direz !
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