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La saga des Cazalet tome 3 sur 6

Anouk Neuhoff (Traducteur)
EAN : 9782710388487
512 pages
La Table ronde (18/03/2021)
4.2/5   739 notes
Résumé :
Mars 1942. Polly et Clary, les deux cousines encore enfants dans Étés anglais et qui, adolescentes, avaient la part belle dans À rude épreuve, ont aujourd’hui dix-sept ans et n’aspirent qu’à une chose: échapper à l’étau familial en quittant Home Place pour Londres.
Polly est encore sous le choc du décès de sa mère, Sybil, qui a succombé au cancer qui la rongeait. Clary, dont le père Rupert n’a plus donné signe de vie depuis le mot apporté par un soldat frança... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (103) Voir plus Ajouter une critique
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sur 739 notes
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Mais quel plaisir de retrouver la famille Cazalet, leurs joies, leurs peines, et quelle satisfaction de voir que dans ce tome 3, la série ne faiblit pas !

L'histoire s'étale du printemps 1942 au printemps 1945,et l'on y suit essentiellement les trois cousines .
Polly et Clary aspirent à plus de liberté et d'indépendance et souhaitent vivre à Londres malgré les V2, Clary espère toujours que son père, réfugié en France, soit vivant malgré les mois qui s'accumulent sans nouvelles.., tandis que Polly essaie tant bien que mal de faire le deuil de sa mère.
Louise, en jeune mariée, va de désillusions en désillusions.
Certains membres de la famille trompent leurs conjoints. Archie s' avère être le meilleur ami et confident de plus d'un membre de la famille. Fiable, de bon conseil, c'est le plus psychologue d'entre tous, car il faut dire que les enfants Cazalet grandissent sans beaucoup d'attentions . Un proverbe africain dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant, à Home Palace, c'est tout une maisonnée pour combler les vides
La famille est relativement "épargnée "et seules trois personnes sont au contact de la "vraie " guerre, les autres se contentent de subir, aider comme ils le peuvent. Privations, inconscience, désir de vie, ignorance, mise à l'écart , et la vie qui continue, fulgurante, inexorablement, vaille que vaille, courageusement, tristement, égoïstement parfois... C'est tellement finement observé et dosé...
Encore une fois, la magie opère. Encore une fois, Elizabeth Jane Howard m'épate par son talent, sa virtuosité à mener tous les personnages de front, sans jamais en laisser un sur le carreau : tous les membres de cette famille (au sens large : amis et domestiques compris) sont traités avec le même soin. Rien de manichéen dans les caractères, mais toute une gamme de couleurs qui font qu'aucun n'est totalement sympathique ou antipathique (enfin, si ! Certains un chouïa plus que d'autres); mais l'autrice montre l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus noble et de plus égoïste.
C'est riche, foisonnant ,en plus d'être une magnifique reconstitution historique.
On s'attache à tous, on est triste quand il y a une mort, ravis pour les bonnes nouvelles, comme si ces personnages étaient de chair et d'os. La fin laisse présager une future histoire épatante, un parcours de vie compliqué, car la vie est loin d'être un long fleuve tranquille en ces temps troublés..
Une série addictive, impeccable, ultra documentée, so british, intéressante, amusante, émouvante.
A la fin de ce tome, quelques pages du prochain " Nouveau départ ", ainsi qu' un aperçu de la couverture : une merveille !

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Quel plaisir de retrouver les héros de cette saga familiale qui s'étend de mars 1942 à avril- mai 1945!

L'auteure dépeint une galerie de personnages avec minutie , dévoile les détails d'une vie à l'anglaise avec ses travers, ses secrets , ses faiblesses, se met dans la peau de chaque membre de cette famille avec aisance et élégance :
Grands - parents , la Duche et le Brig, les parents , Hugh, Édouard , Rupert , les épouses , les adolescents , les enfants et les domestiques : cuisinières chauffeurs , femmes de chambre, jardiniers ……

En mars 1942, les deux cousines Polly : sous le coup du décès de sa mère Sybil, tente de se reconstruire, et Clary qui confie à son journal l'espérance de voir son père revenir vivant de la guerre , n'en peuvent plus: âgées de 17 ans , elles désirent échapper à l'étau familial, en quittant HOME PLACE , où règne une atmosphère de plomb , un froid glacial , un refus de parler de choses graves , le fait de les prendre pour des «  enfants » pour Londres .

Louise abandonne sa carrière d'actrice pour devenir mère de famille.

Les situations dans le contexte de la guerre sont difficiles , j'ai trouvé ce tome mélancolique, triste , sombre, déprimant au fond: deuil , chagrins , non dits , éloignements ,mariage et maternité pétris de désillusions , d'hypocrisies , tromperies , sirènes et bombardements, climat oppressant , entre Hugh , tout à son chagrin, attachant de maladresse , et Édouard , odieux , lâche et veule , d'un égoïsme, d'une fausseté incroyables , les femmes toujours pas bien émancipées ,pas prises au sérieux , elles écopent des boulots les plus assommants , les sacrifices de Rachel, soumise à sa famille, trop dévouée , qui laisse s'éloigner sa précieuse amie Sid , les troubles liés à la guerre .

Un mélange de légèreté et de gravité, de confusion , des rebondissements , des situations émouvantes à travers l'évolution de la société britannique et ses soubresauts .
L'ombre de la guerre sans cesse présente.

Un récit haut en couleur qui décrit avec élégance les accommodements nécessaires , les amitiés , l'amour et les dessous de la bienséance légendaire des grandes familles anglaises en ces temps troublés !

J'apprends qu'un quatrième tome va paraître ….: «  Nouveau départ » .
Et même un cinquième : «  La fin d'une ère » ..

«  Tu vas devenir féministe, Clary ?
——- Ça se pourrait . le but du socialisme est de rendre les choses plus justes.
——-Je suis pour » .
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L'infidélité : vaste programme ! J'ai adoré le revisiter à travers cette famille Cazalet dont je ne me lasse pas et dont voici le 3e tome.

C'est qu'ils sont infidèles, ces gens-là, mais on les aime quand même, car ils sont humains, malheureux…et pourtant riches.
Home Place était la maison (le manoir, plutôt) de campagne de la famille, il est devenu carrément leur résidence principale pendant la guerre. Grands-parents, grande-tante, parents, oncles et tantes, enfants, domestiques : tout ce petit monde se côtoie, parle ou essaie de se parler. Et mon préféré (le préféré de la famille également) : Archie, le meilleur ami de Rupert, disparu au début de la guerre, qui tente de relier, de faire du bien, en écoutant de manière attentive et nonchalante.

Je parlais de l'infidélité : celle de Zoé, femme de Rupert, justement, se sentant infiniment coupable d'essayer de vivre malgré tout ; celle de la jeune Louise, mariée trop tôt avec un homme trop absent affublé d'une mère trop présente ; celle d'Edward, infidèle par vocation depuis des temps immémoriaux, obligé malgré lui d'être fidèle à sa maîtresse ; celle de Sid, la « meilleure amie » de Rachel, pleine de culpabilité et de rancoeur, lassée d'attendre que Rachel laisse tomber sa famille pour vivre à ses côtés.

Je veux parler aussi de la fidélité, touchante, émouvante, de Clary envers son père disparu (est-il mort ? ), qui se raccroche à l'écriture d'un journal, qui s'épanche dans ses conversations avec Archie.

J'ai parcouru avec délectation ces pages profondément psychologiques, tout en nuances, en empathie. L'auteure décrit avec délicatesse l'arc-en-ciel des sentiments, sans fausse pudeur, sans fard, avec vérité. Oui, vérité, même dans l'infidélité.

La guerre se termine, le 4e tome verra se profiler de grands changements, parait-il. Je les attends avec fidélité.
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Ce troisième volume de la saga des Cazalet est placé sous le signe de la confusion des sentiments.
Je l'ai trouvé très triste, mélancolique et un peu déprimant, non pas tant à cause des événements ou décès directement liés à la guerre, mais à cause de ce que vont vivre ou ressentir plusieurs membres de la famille des Cazalet, des pertes, mais surtout des désillusions, des chagrins, des remises en question qui vont les bouleverser pour toujours.
L'histoire se déroule entre 1942 et 1945, un moment assez long pour que de nombreux événements viennent émailler les vies de tous les personnages.
Les femmes sont une fois encore très présentes dans ce roman, elles s'émancipent, elles décident de faire des études ou de trouver un travail, elles choisissent leurs compagnons, maris ou amants, et prennent des décisions qui engagent le reste de leurs vies, mais elles sont aussi soumises aux aléas de l'Histoire, aux drames qui s'abattent sur chacun, aux coups de coeur ou de colère, à la passion, à la jalousie, à la douleur de perdre quelqu'un…
Certaines vont tomber amoureuses, se marier, avoir un bébé, connaître des désillusions amicales ou sentimentales, et rien de ce qui leur arrivera ne sera finalement simple à accepter.
Certains sujets forts seront abordés comme l'existence des camps de concentration et le sort des juifs et cela sera d'autant plus bouleversant que pour l'époque, ces faits semblaient totalement surréalistes.
Ce volume est loin d'être gai, les personnages semblent pour la plupart soit éteints, soit bouillonnants, mais sans que l'on sache si c'est par le besoin de vivre, la colère de subir cette période, le désespoir d'avoir tant perdu ou la volonté de s'extraire de cette guerre, comme on s'extrairait, grièvement blessé d'un amas de décombres mais avec une rage folle de survivre.
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Il y a longtemps que l'hiver ne m'avait pas paru si long, si gris, si maussade et jamais je n'avais attendu le printemps et la fin du mois de mars avec tant d'impatience: les premiers rayons -timides- du soleil, les fleurs de pommier et la renaissances des jonquilles, le tome 3 de la saga des Cazalet -délice de printemps et délice tout court.
J'avais hâte de retrouver la famille et l'Angleterre aux prises avec la 2nde Guerre Mondiale ainsi que l'écriture si raffinée, si clairvoyante d'Elizabeth Jane Howard et le moins que je puisse écrire est que mes attentes furent comblées. Pour moi, "Confusion" est dans la lignée de ses grands frères, à leur hauteur et ce n'est pas peu dire que je craignais d'être déçue tant "Etés anglais" et "A rude épreuve" m'avaient captivée.

Mars 1942. La guerre bat son plein, les Cazalet tentent de s'organiser bon an mal an pour survivre et avancer malgré la situation. Rupert est toujours porté disparu. Si son absence se fait chaque jour moins insupportable -ainsi vont la vie et le temps-, un nouveau drame vient jeter son ombre sur Home Place: Sybil vient de succomber au cancer qu'elle avait tenté de cacher et qui la rongeait inexorablement.
Bien sûr, la situation, le contexte sont difficiles, douloureux même pour chaque membre de la famille mais ce sont les plus jeunes qui semblent souffrir le plus: Polly ne sait pas comment faire face au décès de sa mère, au chagrin de son père et au désarroi de ses frères; Clary est en train de perdre espoir et ne croit plus en rien. Quant à Louise, elle s'st perdue elle-même et ne sait plus comment retrouver son chemin...
Pour couronner le tout et comme si ce n'était déjà pas assez compliqué, toutes trois, ainsi que leurs frères et soeurs plus jeunes, doivent composer avec les silences des adultes de la famille, les non-dits et l'impression de n'être considérés que comme les enfants qu'ils ne sont plus, plus vraiment. Sans doute espèrent-ils les protéger ainsi, leur épargner ce qu'ils ont eux-mêmes tant de mal à accepter et à vivre... Sans doute ont-ils trop à faire avec leurs propres souffrances, leurs déceptions, leurs doutes et leurs secrets... Qui sait?
Tandis que Louise s'essaye sans conviction à son nouveau rôle de femme mariée, Clary et Polly tentent de s'émanciper en allant vivre à Londres. Là, pensent-elles, et malgré les bombes, l'atmosphère sera moins oppressante qu'à Home Place, glacée même en plein été.

Elizabeth Jane Howard n'a décidément pas son pareil pour orchestrer la rencontre de l'Histoire et des destinées individuelles et pour prendre le pouls d'une société dans la tourmente qui n'a d'autre choix que celui de l'évolution pour survivre. Roman historique, roman sociologique "Confusion" n'en reste pas moins un vrai roman où le romanesque tient le haut du pavé, soutenu en cela par une analyse très fine et remarquable de la psychologie des personnages rendus très attachants par leur profondeur, leur vivacité, leur humanité.
Ils se partagent tous la narration et c'est un bonheur de voir à quel point l'auteur parvient à les incarner avec tant de lucidité, à se mettre dans les pas de chacun.

"Confusion" assure la continuité des volumes précédents avec toujours autant d'élégance, d'humour et de panache. Avec son lot de tragédies, de mensonges et de non-dits aussi. Il interroge plus que jamais la condition féminine, la question du mariage et de la famille tout en mettant au jour les ambivalences propres à chaque individu, les notions de sacrifices et de bienséance qui font tant de mal et les dessous de ces familles qui ont l'air si parfaites mais qui ne le sont jamais vraiment. Un peu comme chez Tolstoï.

C'est addictif, c'est exquis et moi je me languis déjà des Cazalet (même de ceux auxquels je ne pensais pas m'attacher!): les premières pages du tome 4 ajoutées en fin de volume ne font que me laisser sur d'ardents charbons...
Vivement la suite!


















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critiques presse (4)
LeMonde
05 juillet 2021
L’écrivaine britannique (1923-2014) poursuit sa « Saga des Cazalet » et témoigne d’une grande tendresse envers ses personnages.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
21 mai 2021
La saga d’Elizabeth Jane Howard se poursuit en pleine guerre, les Cazalet faisant l’expérience de la perte mais aussi de la force vitale, jamais anéantie. En dépit de la peur, des désillusions et d’un avenir bien incertain.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaLibreBelgique
08 avril 2021
Après "Étés anglais" et "À rude épreuve", le troisième volet de la série signée Elizabeth Jane Howard dépeint finement le sort des femmes dans les années quarante.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
08 avril 2021
Dans le troisième volume de cette formidable saga, la Deuxième Guerre s’achève et la famille Cazalet poursuit sa route entre rires et larmes.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
- [...] La guerre a l’art de niveler les hommes, tu sais. Après avoir tous plus ou moins risqué leur peau, les gens ne verront pas d’un très bon œil le retour à un système de classes où la vie de certains compte plus que celle des autres.
- Mais ce n’est pas le cas, si ? Ce n’est pas possible, n’est-ce pas ? Tu crois qu’après la guerre les femmes seront prises au sérieux, alors ?
- Je n’en ai aucune idée. Elles ne sont pas prises au sérieux ?
- Tu sais bien que non.
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«  Elle se sentait coupable , honteuse et se demandait parfois si elle n’avait pas un mauvais fond. Seule avec lui, elle s’évertuait à établir une sorte de lien entre eux, mais il semblait faire partie du complot : il était clair qu’il n’aimait pas qu’elle l’embrasse ou le serre dans ses bras, et quand elle lui parlait il se contentait de l’observer avec une indifférence lointaine.

Il avait l’air de savoir qu’il avait une mère indigne : un de ses premiers souvenirs serait sûrement celui de sa mère lui présentant des excuses ….
Elle passait ses nuits ——-et ses petits matins——à se battre avec ce misérable état de confusion »…..
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Je m' apprêtais à écrire que [Polly] semble se remettre de la mort de sa mère, mais cette expression me parait vide de sens. Je ne crois pas que les gens se remettent jamais d'une chose aussi terrible ; elle cesse peut-être d'être leur unique ou principal obsession, et pourtant quand ils y pensent , ils souffrent toujours autant.
Commenter  J’apprécie          150
Elles repartirent vers la maison, émergeant du couvert des arbres pour traverser la pelouse : au bord des colchiques jaillissaient , flamboyants, de la terre nue.
"Comment les décririez-vous ? demanda Zee.
- On dirait des femmes en robe de soirée le matin, répondit-elle.
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La guerre a l'art de niveler les hommes, tu sais. Après avoir tous plus ou moins risqué leur peau, les gens ne verront pas d'un très bon oeil le retour à un système de classe où la vie de certains compte plus que celle des autres.
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Videos de Elizabeth Jane Howard (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elizabeth Jane Howard
https://www.laprocure.com/product/1089860/howard-elizabeth-jane-la-saga-des-cazalet-coffret
La Saga des Cazalet : coffret Elizabeth Jane Howard Éditions de la Table ronde
En juillet 1937, dans la propriété familiale de Home Place, la duchesse, affairée avec ses domestiques, prépare l'arrivée de la famille au grand complet : ses trois fils revenus indemnes de la Grande Guerre, Hugh, Edward et Rupert, accompagnés des épouses, des enfants et des gouvernantes. Alors qu'une nouvelle guerre approche, les intrigues familiales s'entrecroisent. ©Electre 2022
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