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Citations sur Histoire d'esclaves révoltés : Bug-Jargal - Tamango (45)

Monsieur le gouverneur, disait un membre de l'assemblée provinciale, cela n'est que trop vrai : ce sont les esclaves et non les sang-mêlés libres [ qui se révoltent ]. Il y a longtemps que nous l'avions annoncé et prédit.
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Le citoyen C*** hasarda une observation timide.
- Héros de l’humanité, ce ne sont point des négociants, ce sont des philosophes, des philanthropes, des négrophiles.
- Allons, dit Biassou en hochant la tête, le voilà revenu à ses diables de mots inintelligibles. Eh bien, si tu n’as ni dépôts ni magasins à piller, à quoi donc es-tu bon ?
Cette question présentait une lueur d’espoir que C*** saisit avidement.
- Illustre guerrier, répondit-il, avez-vous un économiste dans votre armée ?
- Qu’est-ce encore que cela ? demanda le chef,
- C’est, dit le prisonnier avec autant d’emphase que sa crainte le lui permettait, c’est un homme nécessaire par excellence. C’est celui qui seul apprécie, suivant leurs valeurs respectives, les ressources matérielles d’un empire, qui les échelonne dans l’ordre de leur importance, les classe suivant leur valeur, les bonifie et les améliore en combinant leurs sources et leurs résultats, et les distribue à propos, comme autant de ruisseaux fécondateurs, dans le grand fleuve de l’utilité générale, qui vient grossir à son tour la mer de la prospérité publique.
- Caramba ! dit Biassou en se penchant vers l’obi. Que diantre veut-il dire avec ses mots, enfilés les uns dans les autres comme les grains de votre chapelet ?
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- Mort aux prêtres et aux aristocrates ! - Vive la religion ! - Liberté ! Égalité ! - Vive le roi ! - À bas la métropole ! - Viva España ! - Plus de tyrans ! etc.
Confusion frappante qui indiquait que toutes les forces des rebelles n'étaient qu'un amas de moyens sans but, et qu'en cette armée il n'y avait pas moins de désordre dans les idées que dans les hommes.
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Un crocodile monstrueux, dont le corps était à demi caché sous les roseaux et les mangles de la rivière, avait passé sa tête énorme à travers l'une des arcades de verdure qui soutenaient le toit du pavillon. Sa gueule entr'ouverte et hideuse menaçait un jeune noir, d'une stature colossale, qui d'un bras soutenait la jeune fille épouvantée, de l'autre plongeait hardiment le fer d'une bisaiguë entre les mâchoires acérées du monstre.
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» Mais ne le sais-tu pas ? il y a quelquefois au fond du désert un ouragan jaloux du bonheur de fontaine aimée ; il accourt, et l'air et le sable se mêlent sous le vol de ses lourdes ailes ; il enveloppe l'arbre et la source d'un tourbillon de feu ; et la fontaine se dessèche, et le palmier sent se crisper sous l'haleine de mort le cercle vert de ses feuilles, qui avaient la majesté et la grâce d'une chevelure.
» Tremble, ô blanche fille d'Hispaniola ! tremble que tout ne soit bientôt plus autour de toi qu'un ouragan et qu'un désert ! Alors tu regretteras l'amour qui eût pu te conduire vers moi, comme le joyeux katha, l'oiseau du salut, guide à travers les sables d'Afrique le voyageur à la citerne.
» Et pourquoi repousserais-tu mon amour, Maria ? je suis roi, et mon front s'élève au-dessus de tous les fronts humains. Tu es blanche et je suis noir ; mais le jour a besoin de s'unir à la nuit pour enfanter l'aurore et le couchant, qui sont plus beaux que lui !»
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Nous avons été longtemps patients comme les moutons, dont les blancs comparent la laine à nos cheveux ; soyons maintenant implacables comme les panthères et jaguars des pays d'où ils nous ont arrachés. La force peut seule acquérir les droits ; tout appartient à qui se montre fort et sans pitié.
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Tu ne connaissais que mon masque ; voici mon visage !
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« Il existait seulement entre les blancs et les mulâtres libres assez de haine pour que ce volcan si longtemps comprimé bouleversât toute la colonie au moment où il se déchirerait. » (p. 27)
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Ce n'était plus un ennemi, un traître, un assassin, c'était un malheureux qu'un léger effort de ma part pouvait arracher à une mort affreuse. Il m'implorait si pitoyablement ! Toute parole, tout reproche eût été inutile et ridicule ; le besoin d'aide paraissait urgent.
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Que n'a-t-il pu avant de mourir connaître l'amertume de l'orgueil blessé et sentir quelles traces brûlantes laissent les larmes de honte et de rage sur un visage condamné à un rire perpétuel ! Hélas ! il est bien dur d'avoir tant attendu l'heure de punir, et d'en finir d'un coup de poignard !
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