Pauca Meae

Très beau poème, entraînant la compassion du lecteur pour l'auteur. On sent la douleur et la rage d'Hugo pour la mort précoce de sa fille Léopoldine Hugo. Surtout le vers 8 (du livre pauca meæ, IV) : "je fixais mes regards sur cette chose horrible" prouve le chagrin d'Hugo.

À lire absolument !

Dès cette aube ..je partirai
Victor Hugo le poète magnifique magnifiant en la sublimant la douleur atroce de la perte de l'enfant . Léopoldine arrachée à sa jeunesse heureuse noyée emportée fatalité imposée par force
Force et magnificence de la poésie de Hugo nous confiant le calvaire de son cheminement à reprendre à sa recherche
Peut être même sa déduction. Profonde
Que même au delà de la MORT
Dieu nous en crée au delà des deux absences deux étoiles ..
Recueillement
Immense respect pour de telles envolées magnifiées magnifiques de pureté

Ô coupable plaisir d'aller voir du côté
Où sonnent les beaux vers d'un poète écorché !
J'appelle ici Hugo en sa chair qu'ont blessée
La perte et la douleur, la mort de l'être aimée !
La mort de sa fille que Dieu pourtant sacré
A fait venir à lui après l'avoir noyée ;
Ce dieu qui fait aussi l'amour et la bonté.

« Pauca mae », Livre IV extrait des Contemplations, fait suite au deuil de Victor Hugo. Avec son talent et sa maîtrise des mots, il dit sa souffrance personnelle tout en ayant une portée universelle. Car qui a connu le deuil trouvera sens dans l'émotion mise à nu par ces textes.

L'évolution dans le propos est très intéressante ne serait-ce que dans le rapport d'Hugo à Dieu contre qui il décharge sa colère dans les premiers poèmes pour plus tard s'amender. de même, la manière dont il puise dans ses souvenirs pour redonner de la vie à sa fille, la ramener dans un présent où son absence est insupportable.

Il y aurait beaucoup plus à dire et de manière bien plus juste que je ne le fais. Victor Hugo est un auteur qui m'intimidait et plus je me lance dans sa lecture, par de courts textes, plus il me paraît finalement accessible et passionnant.

Absolument bouleversant par la façon dont Victor Hugo relate sa détresse de la perte de sa fille.
On découvre une nouvelle face d'Hugo, toujours avec autant de poésie, qui est bouleversé. C'est un père rempli d'amour pour sa fille qui s'adresse à nous -et à sa fille- et non pas l'écrivain célèbre.
Mes coups de coeur restent le poème IX et le poème XVIII Charles Vacquerie
Une préface qui annonce la couleur de ce livre et qui nous transporte dans son chagrin et sa mélancolie :
"C'est l'existence humaine sortant de l'énigme du berceau et aboutissant à l'énigme du cercueil ; c'est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l'amour, l'illusion, le combat, le desespoir, et qui s'arrête éperdu " au bord de l'infini""
" Nul de nous n'a l'honneur d'avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la votre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une. "

Je ne suis pas très poèmes mais alors ce recueil est magnifique.
J'ai adoré mes émotions qu'il a su me procurer même si un sujet tel que le décès de sa propre aînée. Nous avions vu en 4e l'histoire de Léopoldine noyée dans la Seine avec Charles son jeune mari. Mais ce recueil retrace toutes les étapes du deuil et m'a énormément touché bien plus que la séquence que j'avais pu apprécier à l'époque (ça ne fait que deux ans).
Je l'ai trouvé très profond comme recueil et je ne cesserai de le recommander j'imagine.
Si vous l'avez dans votre PAL (pile à lire pour les non booksta ou booktok) foncez !
Je ne suis pas très littérature française classique mais j'avouerai que celui-ci fait désormais partie de mon top 3 avec par exemple Thérèse Raquin d'Emile Zola que j'avais beaucoup apprécié.

Très beau recueil de poèmes faisant suite à la perte de Léopoldine, fille aînée et chérie de Victor Hugo.
Pauca Meae présente la douleur, l'anéantissement, le renoncement mais aussi l'espoir et l'amour fou d'un père qui a perdu une part de lui-même avec le décès accidentel et cruel de son enfant adoré.
Comment critiquer une oeuvre si personnelle dont l'auteur n'est autre que le célèbre Victor Hugo ? En particulier lorsqu'il s'agit de poésie, genre pour lequel j'ai habituellement peu d'attrait et qui me laisse souvent de marbre...
Mais ici les mots sont toujours forts et raffinés, choisis avec minutie, et les textes semblent s'adresser directement à chacun de nos coeurs. En tout cas, ils résonnent en moi et son chagrin fait écho à des douleurs très vives que nous avons malheureusement pu vivre avec cette impression de néant qui fait progressivement place à la résilience et à un souffle nouveau.
Pour apprécier ce texte à sa juste valeur, il me semble judicieux de se plonger d'abord dans la vie de Victor Hugo et d'étudier de plus près les références utilisées par l'auteur, notamment par le biais d'éditions souvent scolaires qui fournissent de nombreuses explications essentielles à la compréhension complète de l'oeuvre. Cela apporte un éclairage pertinent et permet une lecture avisée.

Des poèmes sur la perte et le deuil d'un enfant, mélangé à une plume magnifique.

Un petit bijou de poésie.

Ce recueil fait partie des Contemplations, et il est centré sur Léopoldine, la fille de Victor Hugo disparue dans une noyade. le poème le plus connu est "Demain dès l'aube", mais chaque poème apporte sa pierre à l'édifice. Et chaque poème nous semble plus beau que le précédent !

Le recueil est complété par de nombreuses explications générales sur la poésie, par des explications ciblées sur l'oeuvre de Victor Hugo, et plus précisément sur le recueil "Pauca Meae".

Comment ne pas trembler, ne pas vasciller, ne pas se laisser submerger par le chant funeste de Victor Hugo?

J'ai pioché ma lecture au hasard dans ma bibliothèque. Et le hasard fait bien les choses!

Un chant d'amour , un cri dans la nuit , un appel de détresse. Et l'après. J'avoue y avoir laissé quelques larmes...

Victor Hugo ici, n'est plus poète, écrivain, génie, il est un père parmi les hommes et les femmes qui font la douloureuse et cruelle expérience de la perte de leur enfant. Une perte qui remet tout en question, qui creuse un abîme de solitude, de manque, de désespoir.
C'est un hommage vibrant d'un père à sa fille Leopoldine (et son gendre) disparue tragiquement, noyée dans la Seine.
Une perte "incompréhensible" qui va entraîner une quête de sens et de réponses, sublimée par une grande sensibilité.
Magnifique!