" Avoir alerté l'opinion publique, avoir crié aux gens ma douleur, mon envie de ne plus vivre ce que je vis et ce que je fais vivre à mes proches, m'a soulagé. Mais je n'ai rien obtenu d'autre. Pis encore, tout cet épisode médiatique, nécessaire pour qu'enfin en haut lieu ils comprennent un jour que faire durer des gens comme moi est un crime, n'a fait que reculer l'échéance. Car je veux toujours que l'on mette fin à mes jours. Oui, je persiste : je veux mourir parce que cette vie de merde qu'on me fait vivre depuis mon accident, je n'en peux plus, je n'en veux plus, ce n'est pas une vie "
On devrait toujours dire "Je t'aime" à sa mère quand on la quitte, ou quand on l'a au téléphone, ne serait-ce que deux minutes. Même si on sait, si l'on est persuadé qu'on la reverra bientôt, il faudrait toujours terminer sa phrase par: "Je t'aime"
La justice peut-elle refuser une mort digne à ceux que la vie a abandonnés ?
Ne pensez-vous donc pas que nous avons tous le droit de décider de nos derniers instants avant quiconque ?
Au nom de la liberté du choix,
Au nom de la dignité humaine,
Au nom à la liberté de la personne,
Accordons la priorité à la volonté individuelle.
Défendre l'euthanasie, c'est défendre la vie.
Pourquoi faire vivre quelqu’un qui souffre, quelqu’un d’à moitié mort qui supplie qu’on le laisse choisir ?
La voix de ma mère, l'amour de ma mère, sa présence auprès de moi, chaque jour, chaque nuit quand il le faut, c'est son cadeau, le cadeau que chaque mère devrait faire à son fils. Et moi, comme cadeau, comme dernier mot, je lui ai dit : "Bon, eh bien maintenant que tu as fini les confitures, tu peux rentrer".
C'est fort. C'est plus fort que tout ce que l'on peut dire ou écrire pour prouver à l'autre qu'on l'aime.
Pensez à tout l'amour qu'une mère doit avoir en elle pour aimer autant.
Et laissez - la vivre en paix le semblant de vie qui lui reste à vivre.
Ce que je voudrais, c'est que des directives soient prises dans le milieu hospitalier pour qu'on accepte de laisser mourir les gens [...], qu'on arrête de réanimer des personnes qui comme moi ont presque basculé dans la mort et qui se retrouvent après des heures d' acharnement et des jours de réanimation, plante verte, légume.
" Toute personne a droit à la liberté ", à la dignité, à ce droit absolu, un droit que chacun peut revendiquer et c'est au nom de ce droit que certaines personnes s'indigent de leur situation.