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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le père et la mère d'Atalante sont trop occupés à oublier leur vie et à remplir leur vie sociale pour prendre soin de leur enfant. Malgré leur désistement, ils sont des parents inquiets. La petite-fille n'a que dix ans : elle est trop jeune pour rester seule après l'école. Hélas, son ancienne nounou a annoncé son déménagement au dernier moment. Geneviève et Francis ont accepté de veiller sur Atalante. C'est ainsi qu'elle se retrouve dans une maison délabrée, pleine de bruits et d'odeurs, où cohabitent enfants et chiens. C'est un univers très éloigné du milieu petit-bourgeois dans lequel elle est élevée.

En effet, Geneviève et Francis travaillent pour les services sociaux, en tant que famille d'accueil. Chez eux, séjournent des enfants de tous les âges, avec des passés très différents, souvent traumatiques. J'ai éprouvé énormément de tendresse pour ces petits ; ils subissent les manquements des adultes. Au sein de cette bande hétéroclite, Atalante parvient à trouver sa place et reçoit l'affection qu'elle ne semble pas avoir chez elle. Elle est très proche de Roman. Ce garçon doux, qui exprime sa détresse dans les méfaits qu'il commet, m'a, particulièrement, touchée. Il est au coeur d'un terrible drame : responsable et victime à la fois.

J'ai, alors, réalisé que j'aimais intensément les parents nourriciers. Ils paraissent rustres, mais leur attitude prouve leur générosité. Ce ne sont pas des actes flamboyants, mais une présence discrète, bienveillante et respectueuse. Au début, j'ai pensé que je ne m'attacherais pas à eux, car j'ai des opinions très tranchées sur la passion de Francis (la chasse), mais elle n'est pas mise en avant, aussi cela n'a pas été rédhibitoire pour moi. Les faits sont énoncés et chaque lecteur les interprète avec sa sensibilité et ses opinions à ce sujet. Francis m'a bouleversée par son altruisme ; Geneviève par son dévouement. le récit est empli d'émotion, dans laquelle la pudeur des sentiments cache une très grande humanité.

La Maison aux chiens est le lauréat 2023 du Prix Jean Anglade. Cette distinction récompense un premier roman, prônant des valeurs qui me sont chères, telles que la bienveillance, l'humanisme et l'universalité. J'ai la chance de faire partie du jury, qui était, cette année, présidé par Lorraine Fouchet. Dans sa préface, notre présidente partage la phrase qui l'a chamboulée. Voici un bout de celle qui s'est gravée dans mon coeur : « on se souvient toujours moins de celle qui remplissait l'écuelle que de celui avec qui on la partageait. » (p. 219). Lors de ma première lecture, l'histoire a laissé une forte empreinte dans ma mémoire et dans mon coeur. Avant d'écrire ma chronique, je l'ai relue, dans son format édité et mon coup de coeur s'est confirmé. J'espère que vous aurez envie de le lire : je l'aime tant.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Voilà une maison dans laquelle, sur le moment, dans un éclair de lucidité, on ne voudrait pas entrer. Parce que les chiens... parce que Geneviève, Francis, les enfants... Parce que l'ambiance...
Puis, au fil des jours, donc au fil de la lecture, on se dit "après tout...".
Dans l'univers spécial de cette famille d'accueil, les enfants, de loin "esseulés et livrés à des excentriques", de près, épaulés dans la vie, grandissent. S'épanouissent-ils ? Sont-ils heureux ? Que vivent-ils ?
Ils vivent, simplement. Avec leurs histoires, parfois noires, parfois plus tendre, avec des hauts, des bas, des dénivelés, des trous, des falaises souvent, et toujours, avec quelqu'un derrière qui a une corde, une béquille, une main à tendre.
C'est un livre doux et mélancolique qui ne laisse pas indifférent, qui montre aussi la beauté de la différence, qui déjoue les jugements, et plein de larmes de joie ou de tristesse... les pages défilent seules, ces moments de vie sont intenses et beaux.
J'ai vraiment apprécié cette lecture, même si la fin...
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Mon avis

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse non rémunéré, « La Maison aux chiens », roman de Caroline HUSSAR.

Après la préface très intéressante et émouvante de Lorraine FOUCHET j'ai commencé la lecture de cet ouvrage que Caroline HUSSAR a écrit, inspiré de son expérience d'avocat de l'enfant.

Ainsi l'auteure nous emporte dans les années 90 et nous faisons connaissance avec Geneviève et Francis qui demeurent dans une maison perdue dans la campagne Auvergnate et accueillent des jeunes enfants de passage et d'autres, placés chez eux par les services sociaux mais également des chiens.....

Chaque enfant, en mal d'amour,  porte en lui des traumatismes et des souvenirs douloureux de son passé. Ainsi, Roman, Nelson , Grégory, Atalante et Angélique, la fille de Geneviève et Francis, vont être contraints de cohabiter, vivre et grandir ensemble.
Caroline HUSSAR décrit à merveille les protagonistes de son ouvrage les rendant ainsi authentiques et attachants.

J'ai beaucoup aimé ce premier roman émouvant, troublant, très bien écrit, qui aborde avec finesse les sujets sensibles tels que l'enfance et la vie en famille d'accueil.

Un très bon moment de lecture.

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C'est difficile de mettre des mots ; je peux balancer des banalités du genre "élever des enfants, même ceux des autres, pour le meilleur et parfois le pire et quand même les aimer" ou "belle description d'un village et sa vie qu'on reconnait bien pour l'avoir vécu", mais ça manquerait de la profondeur des sentiments que j'ai ressenti en lisant ce livre ; j'ai souvent été émue - sisi - et avec des presque larmes qui coulaient à la fin. Il y a un dosage qui sait être juste dans les rencontres, et dans les représentations, il y a de la beauté dans les relations, il y a de l'émotion dans les non-dits et l'amour qui apparait sous tout un tas de forme.

Il y a quelque chose de tristement et heureusement familier dans ce roman, et pour moi qui ait du mal avec le terroir parce que je trouve généralement ça très facile et lent et lourd en sentiments forcés, celui-ci a visé pile dans le petit coeur.
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Avant d'attaquer cette nouvelle année de lecture qui saluera bientôt son prochain lauréat, je tenais à revenir sur ce très joli Prix Jean Anglade de 2023 qui aurait pu figurer dans la case « le roman le plus chaleureux » de mon calendrier de l'avent littéraire si elle avait existé.
Lorsqu'au gré des premières pages on pénètre dans cette « Maison aux chiens » et qu'on découvre les peu reluisants habitants, on est tenté comme Atalante, cette petite fille fragile au nom étrange, de tordre le nez et de prendre ses jambes à son cou pour échapper à tout ce qu'elle contient, la touffeur de son ambiance, l'écoeurante odeurs des chiens, la bizarrerie peu reluisante de ses habitants aux allures mi-Groseilles, mi-Ténardier . C'est vrai, tout est un peu foutraque dans cette drôle de baraque où se mêlent dans les mêmes effluves gamelle des chiens et repas de famille, où le pater familias a des allures de chef de meute et où les portées, bêtes et gens confondues, sont curieusement bigarrées. Mais, si la toile cirée colle un peu, si les méthodes ne sont pas toujours orthodoxes ni le salon très bien rangé, le bon sens et l'amour se distribuent à parts égales avec les remontées de bretelles et les silences éloquents pour que tout ce petit monde, bon an mal an, pousse à peu près droit et toujours vers le haut.
Avec ce premier roman, en jeune avocate qui maîtrise visiblement son sujet, Caroline Hussar aborde une thématique peu traitée dans la littérature, les familles d'accueil et leur fonctionnement si particulier. Elle propose une interrogation sur la notion même de famille, sur ce qui « fait famille » selon la formule désormais consacrée. C'est une histoire qui progresse, qui ose courageusement les ellipses temporelles au lieu d'adopter une alternance entre passé et présent si souvent remâchée. Les personnages sont bien campés, ils ont de l'épaisseur, une histoire, une personnalité qui évite toujours de justesse la carricature. Ils sont attachants voire touchants pour certains et les liens qui se dessinent en filigrane donnent, comme le dénouement, envie de sourire et d'y croire. Bref, c'est une excellente surprise pour moi et je ne doute pas qu'elle puisse l'être pour bon nombre d'entre vous !

Lien : https://magali.bertrand@neuf..
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Très belle découverte : la maison aux chiens, là où les enfants délaissés se retrouvent, là où la famille d'accueil est maladroite mais aimante, bienveillante et il en faut du coeur et du courage pour accueillir ces coeurs cabossés en mal d'amour.
Difficile de pensé que de nos jours des enfants peuvent encore être placés mais c'est malheureusement la réalité, bien qu'accueillis dans une famille qui deviendra la leur ils doivent vivre avec cette terrible idée d'être abandonnés par leurs parents.
Drame, amour, nostalgie, tristesse mais sans trop en faire seront de la partie et les personnages ne nous laisseront pas indifférents. Bravo pour cette belle histoire
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Nous avons acheté ce livre un jour de dédicace à Brive la gaillarde.

Je me suis laissé porter ce roman. Des personnages attachants qui nous donnent envie de passer les portes de cette maison.

J'ai apprécié me promener dans la campagne en compagnie de tout ce petit monde, on fait un tour de 4L , on chasse, on pêche, on se baigne et on éduque des enfants.

On suit le quotidien de cette famille d'accueil avec leurs hauts et leurs bas.

Un très beau récit
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Davantage qu'un lieu de passage, La Maison aux Chiens fait office de refuge, d'adresse exceptionnelle qui se veut à la fois un exemple d'affection et de tolérance, où le temps permet de triompher des épreuves et où la vie commune soigne tous les maux. Il s'agit du premier roman de Caroline Hussar, un livre dans lequel chaque phrase trouve sa place, juchée ni trop haut ni trop bas, qui parle de résilience et de futur à appréhender avec aménité. Un roman beau et dur qui parle d'un sujet fort. Abandon, fraternité, solidarité. Un coup de coeur réel !
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