Je ne savais pas que mon rire étais si beau, ni que rire pouvait être si agréable. À force de réfléchir au rire j’ai cessé de rire et, à la place, j’ai pensé à une phrase sur le rire. Cette phrase, j’aurais voulu la noter, mais pour la noter il aurait fallu que j’aie mon cahier, et j’ai compris que la ronde pouvait recommencer ainsi indéfiniment et qu’il me fallait changer de sujet.
« Changer de sujet sous LSD, m’avait prévenu Jonathan avant qu’on avale le papier buvard imbibé de rose, c’est comme changer de chaîne à la télévision. Dès qu’on l’a décidé, on est plongé dans un autre monde. N’oublie jamais que c’est toi la réalisatrice, toi qui contrôles les images : sinon tu auras l’impression d’être contrôlée par elles. »
la feuille d'érable
rouge tombant doucement comme
un baiser de sang