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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'auteur :
Le bordelais Yoann Iacono, haut fonctionnaire politique dans le civil, est né en 1980.
En 2021 il publie le stradivarius de Goebbels, son premier roman, résultat de sa longue enquête sur l'histoire du violon offert par Goebbels à la jeune musicienne prodige japonaise Nejiko Suwa.
Un roman où il explore l'instrumentalisation de l'art par la politique.

On aime :
❤️ Une petite histoire vraie au coeur même de la grande et terrible Histoire. La guerre vue sous un angle inhabituel.
❤️ le destin peu ordinaire de cette toute jeune japonaise qui traverse "innocemment" les horreurs de l'époque, uniquement préoccupée de sa musique, dans les douces coulisses feutrées des auditoriums, salles de concert et grands hôtels.
❤️ le mystère qui entoure l'instrument jusqu'aujourd'hui encore puisque Nejiko est décédée en 2012 et que son neveu garde toujours le violon et son secret.

le contexte :
La jeune violoniste prodige n'a que 23 ans et poursuit ses études de musique à Paris, lorsque le nazi Goebbels lui offre le violon et une place au Philharmonique de Berlin, histoire de fêter dignement l'alliance entre les deux pays.
C'est un instrument de musique rarissime, sans doute le résultat de la spoliation des juifs.

L'intrigue :
[...] L'histoire commence en Allemagne le 22 février 1943, vingt jours après la chute de Stalingrad. le matin, à Munich, Sophie Scholl, 21 ans, est guillotinée avec son frère pour avoir distribué à I'Université des tracts appelant à la résistance contre Hitler. le soir, à Berlin, le ministre de l'Education du Peuple et de la Propagande du Reich Joseph Goebbels offre un violon Stradivarius à Nejiko Suwa, jeune virtuose japonaise.

Le Stradivarius controversé est certainement un instrument confisqué à ses propriétaires juifs et l'auteur s'invente un double littéraire chargé d'enquêter à la Libération sur ce fameux violon en vue de le retrouver.

On aime moins :
En dépit du travail de recherche fourni par l'auteur, on a été un peu déçu par le style un peu distancié, le survol un peu fade de cette histoire qui hésite entre roman historique et enquête journalistique : ce mystérieux violon était vraiment un sujet passionnant, mais le bouquin manque d'émotion, de souffle, d'âme (un comble pour une histoire de violon !).
Peut-être parce que Nejiko tout comme son violon restent insaisissables ...
Pour celles et ceux qui aiment la musique.
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Nejiko, jeune artiste japonaise se voit offrir un violon par Goebbels, au nom de l'amitié entre l'Allemagne nazie et le Japon. Celle-ci va avoir bien du mal à apprivoiser son Stradivarius et va tenter de retrouver le cheminement, l'histoire du violon en question, comme une quête, afin de réussir à progresser et à mieux l'utiliser.

D'emblée, J'ai eu un peu de mal à accrocher aux personnages. le narrateur n'apporte pas grand chose, si ce n'est rien du tout au récit. L'histoire de Nejiko, qui a bien existé m'intriguait. Mais encore une fois, plutôt qu'un réel récit sur la musique, on suit ici surtout les turpitudes de l'artiste.

J'ai tout de même trouvé intéressante l'histoire de ces instruments confisqués pendant la seconde guerre mondiale, de même que la réflexion sur la musique au service de la propagande idéologique. Mais c'était bien trop succint à mon goût.

C'est un roman court - 280 pages environs. J'avais imaginé une lecture fluide et rapide. Je me suis un peu ennuyée au final.

La magie n'a pas opéré pour moi. Comme quoi, on peut complètement passer à côté d'un roman qui a reçu de nombreux éloges... C'est sans doute mon cas pour ce roman qui a plu a tant d'autres. Ce n'est pas un mauvais roman, juste pas un coup de coeur pour moi.

Je m'attendais à trouver un récit autour de la musique, et je dois dire que j'ai été un poil déçue. Il faut aussi avouer qu'en matière de romans autour de la musique, je suis un inconditionnelle de la plume de Mizubayashi, alors forcément la barre était haute

Je remercie tout de même Babelio pour cet envoi dans le cadre de la masse critique de janvier 2023.

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Cadeau empoisonné.

Ce roman est une biographie romancée de la violoniste japonaise Nejiko Suwa.

Petite lecture sympathique. La très belle couverture et le résumé m'ont donné envie de lire ce roman. Nous suivons Nejiko Suwa, jeune violoniste prodige dans l'Europe de la Seconde Guerre Mondiale. Elle se voit offrir par Joseph Goebbels un Stradivarius pour sceller l'amitié germano-nippone. Néanmoins, un problème se pose rapidement. Ce violon refuse de sonner.

Le roman va se concentrer sur une enquête autour de ce violon. A qui appartenait-il ? A un musicien juif spolié et assassiné ? Mais est-ce réellement un Stradivarius ? Nejiko va essayer de retrouver la trace de ce mystérieux propriétaire. Son comportement envers son violon va être ambivalent. D'abord émerveillée, elle va le voir comme un fardeau, puis le protégera même au péril de sa vie. de même la personnalité de Nejiko reste complexe. Est-elle manipulée par les forces en présence ou complice active de son gouvernement ?

Un point m'a gêné dans ce roman. L'ajout d'un narrateur qui est supposé enquêter sur le dit violon. Ses interventions (heureusement rares) n'apportent quasiment rien à l'intrigue voire tombent dans le hors-sujet. A cela s'ajoute le name dropping inutile dans les passages le concernant. Je n'avais qu'une envie: retourner au vrai sujet. Il aurait mieux valu que l'auteur se concentre uniquement sur la violoniste.

Nejiko Suwa est décédée le 6 mars 2012 a Tokyo. Son neveu a hérité du violon. Il a refusé de le faire expertiser, ainsi l'origine de ce violon reste incertaine a ce jour.

En somme, un roman bien sympathique qui aurait du se concentrer uniquement sur Nejiko Suwa.

Je remercie Babelio et les éditions J'ai Lu pour l'envoi de ce roman.

MASSE CRITIQUE JANVIER 2023.
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Ce livre nous parle de la relation de la jeune violoniste japonaise, Nejiko Suwa et d'un violon « Stradivarius » qu'elle reçoit des mains de Joseph Goebbels, au nom d'un rapprochement de l'Allemagne nazie et du Japon.
Nejiko n'arrive pas à s'approprier ce violon. Elle veut savoir quelle est son histoire. Cette recherche va l'emmener bien loin de la musique.
Ce premier roman de Yoann Iacono nous retrace la vie de Nejiko Suwa, et des musiciens pendant la Seconde guerre mondiale.
J'ai bien aimé l'écriture, J'aurais aimé plus de sentiments pour partager toutes les émotions de Nejiko.
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J'avais été attiré par la proposition de l'auteur de nous faire découvrir l'Histoire par un autre prisme que celui des conflits. La musique est en effet rarement une porte d'entrée pour appréhender la seconde guerre mondiale.

J'ai trouvé le sujet intéressant, en effet je n'avais jamais entendu parler de cette violoniste japonaise émérite et de l'orchestre philharmonique de Berlin au cours du second conflit, de son rôle et de la polémique qui entache les artistes qui le compose. Sont-ils des partisans du IIIᵉ Reich, ou simplement des artistes qui vivent de leur passion ? Peut-on, face à ce degré de barbarie, ne rien reprocher à ces stars qui ont su profiter de tout, et ne souhaite aucun reproche au motif que la musique doit être au-dessus des conflits ?

Néanmoins passé cette découverte, je me suis plutôt ennuyé. Nejiko Suwa est une célébrité japonaise extrêmement timide, ce qui s'est ressenti tout au long de la lecture. Je m'attendais sûrement à davantage de rebondissements, mais finalement, il n'y en a très peu malgré le contexte. Tout semble glisser sur elle, rien n'a l'air d'avoir vraiment de prise. Elle ne semble jamais maîtresse de sa vie, mais se laisser guider par les autres, c'est assez désespérant.

Le style d'écriture ne m'a pas particulièrement emballé non plus.
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En refermant ce livre, j'éprouve un sentiment mitigé. Comment le décrire ?
J'ai cru lire un roman historique évoquant les spoliations d'oeuvres d'art appartenant aux juifs par les nazis, mais le terme de "roman" ne me semble pas adapté pour ce récit qui laisse peu de place à la fiction. Ce n'est pas non plus un documentaire ni un essai. Un biopic ? celui d'une virtuose japonaise de l'avant-guerre dont le destin va se trouver mêlé aux événements politiques lorsque Goebbels lui offre un stradivarius?
Pas tout à fait non plus car on n'entre pas vraiment dans son intimité malgré le fait qu'on la suive de ses débuts d'exilée à Paris (à 11 ans) pour parfaire sa technique, jusqu'à sa mort, seule et amère au Japon.
A travers les yeux d'un enquêteur lui-même musicien, mandaté par l'état français dès la guerre terminée pour retrouver la trace de ces instruments prestigieux pour la plupart volés à des musiciens juifs, nous découvrons cette histoire singulière dont subsistent quelques rares photos. Une part importante du roman est dédiée à la période de l'occupation allemande durant laquelle la jeune Nejiko Suwa, réfugiée en Allemagne devient le symbole de l'amitié germano-nippone, multipliant ses prestations avec le philharmonique de Berlin sur les scènes d'Europe occupée.

Le personnage de la belle Nejiko est certes intrigant, son parcours tout à fait hors du commun et pourtant j'ai eu du mal à vibrer pour cette jeune virtuose sans grand relief, sans doute victime de sa candeur, dont on sait bien peu de choses et finalement peu attachante. Je n'ai pas non plus réussi à investir les autres protagonistes, l'ambassadeur du Japon en Allemagne, son secrétaire amant de Nejiko, Gerigk, le pilleur de maisons juives, Furtwängler le directeur du philarmonique, qui traversent le récit sans vraiment laisser d'empreinte… le narrateur lui-même manque de densité. Qui est-il, quel est son dessein, que cherche-t-il à obtenir de la violoniste ?
Dans son récit, Yoann Iacano met en lumière le rapport ambigu du 3ième Reich avec le monde musical, l'art et les artistes, l'instrumentalisation de la musique classique à des fins propagandistes, faisant sortir de l'ombre cette jeune violoniste japonaise qui (malgré elle?) a servi ces desseins au côté des plus grands criminels nazis qu'elle va côtoyer et distraire... Elle refusera d'ailleurs de s'en expliquer, y compris d'aborder le sujet sensible de l'origine de son violon.

Le sujet est fort, original, mais l'écriture est factuelle, lisse, peu expressive, plus soucieuse de se conformer à la documentation historique qu'à incarner les personnages...
Pour moi, "Le Stradivarius de Goebbels" est un premier roman ambitieux dont les interstices fictionnels restent timides, fades et insuffisants à créer le lien avec le lecteur. Il manque à ce roman le souffle, l'incarnation, l''émotion, la plume qui font d'un simple récit historique une oeuvre littéraire.
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Je fondais beaucoup d'espoir sur ce roman dont le pitch était alléchant.
Passé le contexte historique très instructif sur le régime nippon au moins aussi horrible que celui des Nazis, coupable des pires exactions sur les peuples vaincus, les civils et les prisonniers militaires, les pillages des oeuvres d'art dans toute l'Europe par les sbires de Hitler, j'attendais une enquête sur le fameux stradivarius.
Ce violon que Goebbels a remis à la meilleure violoniste japonaise, Nejika Suwan en signe de rapprochement entre l'Allemagne et le Japon avait été volé à un juif Français.
Une grande partie de l'intrigue tourne autour de cette japonaise qui aurait éprouvé jusqu'au bout des difficultés à jouer de cet instrument parce qu'il aurait conservé une mémoire des morceaux qu'il aurait servi à interpréter avant elle !
L'auteur s'est appuyé sur un journal personnel de la musicienne pour une part et sur son imagination d'autre part pour raconter le travail de l'enquêteur.
La fin de ma lecture, en diagonale, m'a laissé le sentiment d'une enquête inachevée et donc d'une fin décevante.
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Quand la politique et la musique s'entremêlent, quand le réel et la fiction s'allient alors certaines histoires se révèlent.

En mêlant extraits de documents officiels et biographie romancée délivrée par un narrateur que l'on pourrait presque croire réel, Yoann Iacono nous livre le destin hors du commun de cette violoniste à travers des décennies.

A travers le « journal » de Nejiko, nous découvrons les difficultés de la jeune femme à acquérir une harmonie avec ce violon, sa volonté de prouver sa valeur au sein d'un orchestre philharmonique de grande renommée même en cette période violente qu'est la Seconde guerre mondiale.
Protégée par son statut, nous découvrons un nouvel aspect de cette guerre, celui où la vie agréable sans soucis se poursuit sans encombres, où le faste continue avec des soirées où nourriture et alcool continuent de couler à flots pour ceux du « bon côté » tout en révélant l'envers du décors avec la spoliation de biens de valeurs immobiliers ou mobiliers fait rage.


Avec le Stradivarius de Goebbels et par le portait de Nejiko Suwa, Yoann Iacono livre une réflexion sur le mélange de l'art et de la politique sans pour autant donner de réponse.
Malgré cette réflexion intéressante je suis restée assez distante de cette histoire car peu attachée à Nejiko Suwa qui reste assez froide et superficielle, peut-être en raison du procédé d'écriture et où finalement une question reste en suspens : pion qui n'est pas rendu compte de son rôle sur la scène politique ou artiste qui ne s'est jamais considérée comme un rouage dans une stratégie politique ?
J'ai été déçue par le narrateur qui se voit confier une mission, fait quelques tentatives qui échouent, et finit par reléguer voire oublier cette mission.
Et surtout, je n'ai pas eu de réponses aux questions posées tout au long du livre sur ce violon : Stradivarius ou Garneni ? Et pourquoi un mensonge énoncé par l'ancien propriétaire emmené dans un camps ?
Le Stradivarius de Goebbels un roman intéressant par son côté historique, par la proposition de découpage des parties intitulés selon des thèmes, des compositions musicales et correspondant aux évènements vécus mais qui reste trop en surface pour les personnages et surtout Nejiko et qui surtout n'apporte pas de réponses aux questions que se posent le lecture.
Une lecture qui donne un nouvel éclairage sur une période et sur un sujet peu connu mais qui n'a pas su me convaincre.
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Ce livre raconte méticuleusement la touchante histoire de cette jeune musicienne japonaise qui bien malgré elle a reçu en 1943 des mains de Goebbels un précieux violon volé à un musicien juif mort dans un camps. La jeune fille ignore cette histoire et met longtemps à adopter ce violon puis apprend son origine et finalement se refuse à le rendre car il est devenu son autre moi. Elle doit subir des critiques pour ce refus et en est très affectée dans sa vie privée et sa santé.
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Une jeune japonaise à travers la deuxième guerre et à travers le monde (Paris, Berlin, le japon, les USA).
Elle survole cette période et ces villes avec son violon offert par Goêbels. Voilà l'écriture est fluide et légère, il s'agit d'une valse littéraire dans laquelle on croise Sartre, Hitler, et bien d'autres. On est tout de même tirés par le fil de l'histoire mais lorsqu'on referme le livre on ne voit pas quel est le fonds de ce récit. L'impression est celle d'avoir volé en hélicoptère au dessus du monde en guerre sans toucher les problématiques de l'époque. J'ai envie de dire "tout ça pour ça".
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