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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En juin 1943, alors que le Japon s'allie à l'Allemagne une jeune musicienne virtuose se voit offrir un Stradivarius. Instrument mythique qui l'accompagnera pendant toute sa carrière pour le meilleur et pour le pire.


Quelques années plus tard, le narrateur, musicien de jazz, part sur les traces de ce violon qui fait partie des butins de guerre de l'Allemagne nazie.

Dans ce roman plus politique et historique que musical, certes bien documenté , plusieurs aspects m'ont dérangée :

l'approximation des faits qui aboutit à des suppositions, dommageables lorsque l'on cherche une vérité.
Le mélange des genres, faits historiques, extraits de journal, fragments de la vie du narrateur, qui crée un patchwork qui s'éloigne du coeur du sujet.

Et curieusement, assez peu de musique dans tout ça, à part la dernière apparition de la violoniste, le roman est peu porté par une bande son qui aurait pourtant sublimé le récit.

Cela reste une lecture agréable portée par une écriture soignée et qui peut atteindre un public de mélomanes.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Cadeau empoisonné.

Ce roman est une biographie romancée de la violoniste japonaise Nejiko Suwa.

Petite lecture sympathique. La très belle couverture et le résumé m'ont donné envie de lire ce roman. Nous suivons Nejiko Suwa, jeune violoniste prodige dans l'Europe de la Seconde Guerre Mondiale. Elle se voit offrir par Joseph Goebbels un Stradivarius pour sceller l'amitié germano-nippone. Néanmoins, un problème se pose rapidement. Ce violon refuse de sonner.

Le roman va se concentrer sur une enquête autour de ce violon. A qui appartenait-il ? A un musicien juif spolié et assassiné ? Mais est-ce réellement un Stradivarius ? Nejiko va essayer de retrouver la trace de ce mystérieux propriétaire. Son comportement envers son violon va être ambivalent. D'abord émerveillée, elle va le voir comme un fardeau, puis le protégera même au péril de sa vie. de même la personnalité de Nejiko reste complexe. Est-elle manipulée par les forces en présence ou complice active de son gouvernement ?

Un point m'a gêné dans ce roman. L'ajout d'un narrateur qui est supposé enquêter sur le dit violon. Ses interventions (heureusement rares) n'apportent quasiment rien à l'intrigue voire tombent dans le hors-sujet. A cela s'ajoute le name dropping inutile dans les passages le concernant. Je n'avais qu'une envie: retourner au vrai sujet. Il aurait mieux valu que l'auteur se concentre uniquement sur la violoniste.

Nejiko Suwa est décédée le 6 mars 2012 a Tokyo. Son neveu a hérité du violon. Il a refusé de le faire expertiser, ainsi l'origine de ce violon reste incertaine a ce jour.

En somme, un roman bien sympathique qui aurait du se concentrer uniquement sur Nejiko Suwa.

Je remercie Babelio et les éditions J'ai Lu pour l'envoi de ce roman.

MASSE CRITIQUE JANVIER 2023.
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C'est une bio romancée ou un roman biographique, comme on voudra, de la violoniste japonaise prodige Nejiko Suwa. A la fin des années 30 elle s'installe en France pour y parfaire sa formation. C'est là que la guerre la surprend. En 1943, afin de célébrer l'alliance des nazis avec le Japon, Goebbels lui offre un Stradivarius. D'évidence cet instrument provient du stock d'oeuvres d'art volées par les nazis lors de leurs conquêtes. Apparemment ceci n'effleure pas l'esprit de Nejiko, qui a cependant un mal fou à maîtriser l'instrument, comme si celui-ci était récalcitrant. C'est là une belle idée du romancier, suggérant ainsi que le violon, ayant une âme, se refuse à jouer dans ces conditions.
Nous suivrons Nejiko dans la suite de sa carrière de violoniste, pendant la période nazie, puis à la Libération où elle finira par rejoindre le Japon.
Il apparaît clairement, et c'est choquant, qu'elle ne se posera jamais de question quant à l'origine de l'instrument, alors qu'il provient d'un vol et d'un assassinat dans le cadre d'un génocide, et qu'elle est en quelque sorte une receleuse de haut vol. Aujourd'hui encore, les héritiers japonais de Nejiko, toujours en possession du violon, se refusent à ouvrir le dossier.
Il y a sans doute quelques maladresses de style, mais le livre soulève avec justesse les problèmes qui peuvent se poser aux musiciens – et aux artistes en général - quand ils doivent exercer leur art dans des époques terribles comme celle de la dictature nazie.
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Ma curiosité a été attisée par le destin de cette violoniste japonaise dont le violon lui a été offert par Joseph Goebbels, ministre de l'Éducation du peuple et de la Propagande d'Hitler.
À qui appartenait ce violon ? Spoliation à un juif ? Quel est le degré de responsabilité des artistes se produisant devant les forces de l'Axe ?
La vie romanesque de Nejiko Suwa est captivante. le récit est un peu lisse et conventionnel, mais l'on ressent le travail pointilleux de recherche de l'auteur. Une lecture sympathique.
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je ne connaissais pas cette violoniste japonaise avant de lire le roman. ce roman ressemble plus à une biographie de cette violoniste, ce sont des faits de sa vie entrecoupé par des faits historiques et des faits sur la vie du narrateur qui est parti à la recherche de ce violon, ce qui fait que j'ai eu du mal à m'adapter à la lecture au début, je ne m'attendais pas à ce style d'écriture.
Puis je m'y suis faite, même si je ne me suis pas attaché au personnage de Nejiko Suwa j'ai apprécié ma lecture. Cela m'a permis d'apprendre des faits sur Goebbels, la spoliation des oeuvres aux juifs et la vie de cette violoniste qui avait du mal à apprivoiser son violon. Je trouve dommage que l'enquête du narrateur finalement n'apporte aucune réponse définitive mais au moins c'est la vraie vie, nous n'avons pas toujours les réponses.
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Une jeune japonaise à travers la deuxième guerre et à travers le monde (Paris, Berlin, le japon, les USA).
Elle survole cette période et ces villes avec son violon offert par Goêbels. Voilà l'écriture est fluide et légère, il s'agit d'une valse littéraire dans laquelle on croise Sartre, Hitler, et bien d'autres. On est tout de même tirés par le fil de l'histoire mais lorsqu'on referme le livre on ne voit pas quel est le fonds de ce récit. L'impression est celle d'avoir volé en hélicoptère au dessus du monde en guerre sans toucher les problématiques de l'époque. J'ai envie de dire "tout ça pour ça".
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En refermant ce livre, j'éprouve un sentiment mitigé. Comment le décrire ?
J'ai cru lire un roman historique évoquant les spoliations d'oeuvres d'art appartenant aux juifs par les nazis, mais le terme de "roman" ne me semble pas adapté pour ce récit qui laisse peu de place à la fiction. Ce n'est pas non plus un documentaire ni un essai. Un biopic ? celui d'une virtuose japonaise de l'avant-guerre dont le destin va se trouver mêlé aux événements politiques lorsque Goebbels lui offre un stradivarius?
Pas tout à fait non plus car on n'entre pas vraiment dans son intimité malgré le fait qu'on la suive de ses débuts d'exilée à Paris (à 11 ans) pour parfaire sa technique, jusqu'à sa mort, seule et amère au Japon.
A travers les yeux d'un enquêteur lui-même musicien, mandaté par l'état français dès la guerre terminée pour retrouver la trace de ces instruments prestigieux pour la plupart volés à des musiciens juifs, nous découvrons cette histoire singulière dont subsistent quelques rares photos. Une part importante du roman est dédiée à la période de l'occupation allemande durant laquelle la jeune Nejiko Suwa, réfugiée en Allemagne devient le symbole de l'amitié germano-nippone, multipliant ses prestations avec le philharmonique de Berlin sur les scènes d'Europe occupée.

Le personnage de la belle Nejiko est certes intrigant, son parcours tout à fait hors du commun et pourtant j'ai eu du mal à vibrer pour cette jeune virtuose sans grand relief, sans doute victime de sa candeur, dont on sait bien peu de choses et finalement peu attachante. Je n'ai pas non plus réussi à investir les autres protagonistes, l'ambassadeur du Japon en Allemagne, son secrétaire amant de Nejiko, Gerigk, le pilleur de maisons juives, Furtwängler le directeur du philarmonique, qui traversent le récit sans vraiment laisser d'empreinte… le narrateur lui-même manque de densité. Qui est-il, quel est son dessein, que cherche-t-il à obtenir de la violoniste ?
Dans son récit, Yoann Iacano met en lumière le rapport ambigu du 3ième Reich avec le monde musical, l'art et les artistes, l'instrumentalisation de la musique classique à des fins propagandistes, faisant sortir de l'ombre cette jeune violoniste japonaise qui (malgré elle?) a servi ces desseins au côté des plus grands criminels nazis qu'elle va côtoyer et distraire... Elle refusera d'ailleurs de s'en expliquer, y compris d'aborder le sujet sensible de l'origine de son violon.

Le sujet est fort, original, mais l'écriture est factuelle, lisse, peu expressive, plus soucieuse de se conformer à la documentation historique qu'à incarner les personnages...
Pour moi, "Le Stradivarius de Goebbels" est un premier roman ambitieux dont les interstices fictionnels restent timides, fades et insuffisants à créer le lien avec le lecteur. Il manque à ce roman le souffle, l'incarnation, l''émotion, la plume qui font d'un simple récit historique une oeuvre littéraire.
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Ce livre raconte méticuleusement la touchante histoire de cette jeune musicienne japonaise qui bien malgré elle a reçu en 1943 des mains de Goebbels un précieux violon volé à un musicien juif mort dans un camps. La jeune fille ignore cette histoire et met longtemps à adopter ce violon puis apprend son origine et finalement se refuse à le rendre car il est devenu son autre moi. Elle doit subir des critiques pour ce refus et en est très affectée dans sa vie privée et sa santé.
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Septième titre sélectionné par le Comité du Prix du Festival du LàC, le Stradivarius de Goebbels (2021) est un roman biographique original et intéressant entremêlant habilement histoire et culture.

Ce premier roman de l'auteur français Yoann Iacono (1980) repose sur une importante documentation ayant nécessité plusieurs années de recherches en France, en Allemagne, aux Etats-Unis et au Japon. Malgré la présence d'un narrateur s'exprimant à la première personne et la mise en place d'une intrigue secondaire parallèle, le Stradivarius de Goebbels relève davantage du récit documentaire que du roman. Mais ce ne fut pas pour me déplaire, au contraire.

L'histoire débute en février 1943 à Berlin avec une réception lors de laquelle Joseph Goebbels, alors ministre de l'Education du Peuple et de la Propagande du Reich, offre un violon d'une très grande valeur à la jeune virtuose japonaise Nejiko Suwa (1920-2012). Il s'agit d'une cérémonie et d'un don éminemment politiques visant à cimenter l'alliance entre l'Allemagne nazie et le Japon impérial.

Partant de cet événement, le narrateur Félix Sutterlin fait de fréquents allers-retours entre passé et présent pour remonter la vie de celle qu'il a traquée en vain pendant plusieurs années. Trompettiste de jazz et ancien membre de la brigade de musique des Gardiens de la Paix de Paris, il a en effet été chargé par les autorités françaises d'après-guerre d'enquêter sur le violon volé à Lazare Braun, un musicien juif français déporté et assassiné par les nazis.

Grâce aux carnets que lui a fait parvenir la violoniste désormais octogénaire, il raconte sa vie depuis son enfance au Japon jusqu'à son départ forcé pour les Etats-Unis en passant par son éveil à la musique classique et sa formation avec sa tante russe, son départ pour l'Europe et ses années de perfectionnement à Paris.

En se positionnant du côté des pays de l'Axe et à travers le prisme original de la musique, Yoann Iacono rappelle les liens idéologiques très forts existant pendant la Deuxième Guerre mondiale entre l'Allemagne nazie et le Japon impérial, dénonce la spoliation des instruments de musique des Juifs et aborde la dimension politique de la culture, tant au niveau étatique qu'individuel.

Ce dernier point m'a particulièrement interpellée, surtout lorsque l'on se penche un peu sur la personnalité de Nejiko Suwa. Alors qu'elle est soliste attitrée de l'orchestre philarmonique de Berlin et se produit dans tous les pays en guerre sous la direction de chefs d'orchestres non conformistes et ouvertement opposés au nazisme, Nejiko Suwa semble, elle, évoluer dans un monde parallèle. Totalement obnubilée par son violon qu'elle ne parvient pas à apprivoiser, elle semble déconnectée de la réalité, inconsciente des abominations commises par ceux qui l'ont portée aux nues.

Si j'ai beaucoup aimé la façon dont Yoann Iacono a fait rimer la culture avec la politique et l'Histoire, certains points auraient mérités d'être davantage approfondis. Il n'en reste pas moins que j'ai passé avec le Stradivarius de Goebbels un très bon moment de lecture.






Lien : https://livrescapades.com
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Heureusement que ce livre n'est pas trop long, je l'aurais sûrement abandonné au début sinon tant le style ne m'a pas convenu.
Si l'histoire est intéressante et les recherches l'auteur très abouties, il m'a manqué quelque chose pour que j'accroche réellement à cette histoire et surtout aux personnages. Je m'attendais peut-être trop à un roman historique et ce n'est pas ce que j'ai trouvé là…
De plus, je trouve que le style d'écriture est froid; les phrases sont courtes et il y a peu de dialogues.
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