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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ayako, jeune étudiante en école de mode à Tokyo, se retrouve séquestrée par un vieil immigré turc, Hodja. Mais que lui veut-il donc ? Rien de bien méchant en fait si ce n'est qu'il veut qu'elle travaille dans son restaurant, l'Aksehir. le vieil homme voit en Ayako - et le bijou qu'elle porte au cou, sorte d'amulette turque - une jeune femme qui aime forcément la Turquie ! Voilà donc Ayako embauchée comme serveuse auprès de Zakuro, une belle jeune femme qui fait également office de danseuse orientale. La jeune étudiante va découvrir au sein de ce petit restaurant la culture turque et retrouver par la même occasion de l'inspiration pour ses designs.

L'auteure de ce manga, Raku Ichikawa, est une amoureuse de la Turquie. Autour du personnage d'Ayako, elle fait découvrir au lecteur de nombreux pans de la culture turque, avec un point d'honneur mis sur les plats traditionnels (un peu trop d'ailleurs ?). Baklava, ekmek, meze, moussaka, tavuk sote... Plus d'une fois l'eau nous vient à la bouche tant la description et les dessins représentants ces différents mets sont alléchants. A travers le personnage de la belle Zakuro, la danse orientale est un autre point fort de ce manga où l'on nous explique que plusieurs styles existent dans cet art. Cuisine, danse mais aussi objets folkloriques... "Les nuits d'Aksehir" est une bien jolie façon de découvrir la Turquie. Ce manga étant avant tout centré sur ce pays, ce n'est d'ailleurs qu'à la fin du volume que l'on en découvre un peu plus sur la vie personnelle d'Ayako.

J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur présente cette culture orientale, tant dans sa différence que dans ses similitudes avec notamment certains plats japonais. S'enrichir de ce que l'on ne connaît pas tout en se découvrant des points communs, voilà sans doute ce qui résume le mieux ce joli manga où l'ambiance apaisée et naturelle domine.

Le graphisme enfin est un réel plaisir pour les yeux. Si les toutes premières pages nous offrent des couleurs éclatantes - notamment le bleu -, les suivantes donnent à voir de superbes contrastes de noir, des jeux d'ombre et des effets crayonnés qui reviendront régulièrement. La silhouette de Zakuro, vêtue de différents costumes, est tout simplement sublime. Je trouve d'ailleurs que ce sont les dessins représentant les mets et objets turcs qui sont les plus soignés, au détriment sans doute des personnages aux traits plus basiques.

Peu importe, "Les nuits d'Akséhir" est un beau manga, dans le fond comme dans la forme, véhiculant un message d'ouverture et d'acceptation de la culture étrangère.
A suivre !
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Un manga qui met au centre de son histoire la culture Turque.

Parce qu'elle porte une amulette d'origine turque contre le mauvais oeil, la jeune Ayako se fait embauchée par hasard dans un restaurant de cette spécialité.

Etudiante en art peu motivée, elle découvre un monde totalement nouveau avec sa cuisine bien entendu mais aussi ses danses ou encore ses faïences.

Alors qu'elle pense ne pas s'y éterniser, elle y retourne malgré elle, tous les soirs. Or, il existe bien un lien fort avec le passé de l'héroïne…

J'ai été attirée par la couverture différente de ce manga qui semble estompée à la manière d'une photo ancienne.

Le récit de ce parcours initiatique m'a intéressé car il entraîne le lecteur vers un pays qui est peu connu, de ses spécialités culinaires riches et complexes à son langage corporel qui raconte l'histoire de ce peuple.

Ayako semble se détendre et s'épanouir loin de son présent qui ne semble guère correspondre tout à fait à ses attentes. Elle va trouver dans cet ailleurs un nouvel horizon.

Une série en trois tomes à découvrir !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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J'ai pris ce manga sur un coup de tête alors que les traits sont assez simplistes sans vraiment savoir de quoi ça parlait. J'ai plongé dedans comme Ayako s'est retrouvée embarquée par ce drôle de personnage turque dans son restaurant. de fil en aiguille, on va la voir s'ouvrir et se passionner par cette culture dont elle est totalement étrangère. Cette série est une parenthèse culturelle pour ma part : un préambule de découverte de mets typiquement turcs et de danses orientales. Les prochains volumes vont, j'espère, donner plus de consistance à Ayako et son amie hikkikomori ainsi qu'à la belle danseuse et au gérant. On remarque la passion de l'auteure pour dessiner la salle de restaurant et les plats ^^ ce sont les dessins les plus réussis !
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C'est la première fois que je lis un manga me plongeant dans une culture comme celle de la Turquie et je dois dire que j'ai apprécié. Nous découvrons comme l'héroïne les spécialités culinaires mais aussi la danse avec sensualité du personnage de Zakura qui travaille au restaurent.

Ayako étudiante dans la mode va s'inspirer de cette culture riche et exotique. J'ai beaucoup aimé le début du manga et qui pour moi symbolise les préjugés que nous avons sur les pays orientaux. (vous saurez de quoi je parle en lisant le manga 😉 le manga nous fait voyager d'une manière singulière et surprenante pour un pays comme le Japon qui a une relation particulière avec les étrangers.

En conclusion c'est une bonne surprise que je souhaite prolonger en lisant le tome 2.
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Les nuits d'Aksehir est un joli titre permettant de découvrir la cuisine et la danse turque et en parallèle mettant en avant une jeune japonaise en difficulté qui s'épanouit au contact de cette culture différente et pourtant proche de la sienne. J'ai beaucoup aimé les dessins et le soin apporté à l'édition. La série ne faisant que 3 tomes, je lirai la suite avec plaisir.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Je continue peu à peu à me réconcilier avec les mangas et la masse Babelio spéciale BD et manga est tombée à pic ! Et puis comme ce manga m'intriguait énormément, j'ai fait d'une pierre deux coups!

Je vais faire court parce qu'au final il ne se passe pas tellement de choses et que si je vous raconte tout bah, je vous spoile tout le premier tome. Concrètement, je suis tombée sous le charme de ce tome 1. On plonge avec Ayako dans un restaurant turc en plein Tokyo, dépaysement total donc pour elle mais aussi pour le lecteur. J'avoue que c'est la première fois que je lis un manga ayant pour thème la restauration turque (c'est peut-être parce que c'est le seul en fait).

Je connaissais très peu de choses sur la Turquie et ce manga, sans nous assommer de détails superflus et tout en simplicité suscite l'envie d'en savoir plus sur la culture turque. Dans ce premier tome, les points évoqués de la culture turque (et je pense que ce sera les mêmes dans les prochains) sont la cuisine dont la mangaka est fan et la danse.

Sur fond d'amitié, de jalousie et d'amour, j'ai trouvé que ce premier tome était une réussite et j'embarquerais avec plaisir pour la suite!
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Ah les virées shopping qui finissent avec tout sauf ce que l'on recherchait de base. Vous l'aurez devinez c'est durant l'une d'entre elle que j'ai découvert Les nuits d'Aksehir et que j'ai décidé de prendre le premier tome avec moi. Ma curiosité était piquée par les thèmes présents dans ce manga, des thèmes pouvant trouver un écho avec notre société actuelle.

Lorsque nous ouvrons le manga, des pages couleurs apparaissent devant nous et se lisent dans le sens commun (Ne faites pas la même erreur que moi) c'est-à-dire de la page se trouvant avant le sommaire à celle menant au début du manga. C'était une belle surprise de les lire, de découvrir ce qu'elles voulaient nous raconter et d'observer tranquillement celles-ci. le sommaire, de son côté, m'a également laissée curieuse car j'ai très peu de manga où une page translucide est utilisée pour celui-ci, d'ailleurs une amie peut attester de m'avoir vue tourner et retourner la page.

Par après, c'est l'histoire en elle-même qui se livre à nous. Comme l'héroïne nous sommes légèrement perdus, ne comprenant pas ce qu'il se passe et ne sachant pas ce qu'il s'est déroulé auparavant. de plus, le fait qu'elle ait été emmenée dans un endroit inconnu par quelqu'un qu'elle ne connaît pas n'est pas la chose la plus rassurante du monde. En soi, l'intrigue se déroule dans notre monde et dans un Japon moderne. Un Japon où nous ne trouvons, bien sûr, pas que des japonais.

Ici, ce ne sera pas la culture japonaise qui sera mise en avant, mais celle d'un autre pays plus lointain et orientalisant également. Pas mal de personne s'y rende en vacance, mais depuis peu la vision sur la religion pratiquée là-bas n'est plus aussi rassurante qu'auparavant. Vous devinez ? Non ? Et bien la réponse était la Turquie. Nous découvrons dans ce premier tome deux éléments de la culture turque qui sont la cuisine ainsi que la danse orientale et Akata a fait savoir que la religion – c'est-à-dire l'Islam – sera mentionnée dans les deux tomes suivants.

Plusieurs personnages apparaitrons, peu connu au début nous en découvrons un peu plus au fil du tome. Tout comme pour Ayako, jeune étudiante dans une école de mode, qui distille sa personnalité et quelques informations sur elle petit à petit. Elle est comme la plupart des étudiants, cherchant une idée pour son travail, n'en trouvant pas et devant avoir un déclic par rapport à un thème ce qui dans le domaine où elle se trouve est important. Imagination, rêve, choix. Trois choses parfois opposées et pourtant se rapprochant de temps en temps. L'indécision également sera de la partie, présente également chez chacun d'entre nous. Sommes-nous toujours certain de ce que l'on veut faire, du choix que l'on vient d'effectuer ? Ne veut-on pas, de temps en temps, revenir sur notre première décision ? Cela rend Ayako plus proche de nous, de moi en tout cas car je suis naturellement assez effacée, peu bavarde, toujours encline à aider et je m'épanouis dans certains lieux ou domaines.

Au côté de notre petite héroïne, pas si petite que ça, évolueront principalement deux autres personnages bien que nous rencontrons également certains camarades de la demoiselle. Hodja, homme d'un certain âge déjà s'occupant d'un restaurant turc à Shinjuku depuis peu, qui distille lui aussi des informations sur son passé au fil des pages et que nous découvrons peu à peu. C'est lui qui proposera de travailler dans le restaurant, lui qui permettra à Ayako de découvrir certains éléments de la culture turque et c'est également grâce à lui que nous en découvrirons un peu plus sur la cuisine. Cette cuisine qui me donnait l'eau à la bouche au fil de la lecture et des apparitions des plats ou boissons, je n'en connaissais d'ailleurs pas certains que je serai très curieuse de goûter un jour ou l'autre.

Présente aux côtés d'Hodja, nous découvrons une autre demoiselle. Zakuro, danseuse orientale amatrice et travaillant dans le restaurant d'Hodja. Comme Ayako, elle se pose des questions sur son avenir et sur son rêve pourtant, contrairement à notre étudiante, Zakuro n'a pas un caractère des plus doux. Elle n'a pas sa langue dans sa poche, n'hésite pas à faire des remarques à son patron et se montre également assez douée de ses mains. Zakuro est également présente quoi qu'il arrive, prête à se dépasser et à laisser libre court à la liberté donnée par la danse orientale si fascinante pour les clients du restaurant. Ses tenues sont magnifiques, nous font voyager vers un pays et une activité pas si connus que cela au point que je me suis retrouvée à parler danse orientale avec une connaissance. J'étais curieuse, fascinée par ce que je découvrais et ravie de l'enrichissement que cela apportait.

Que dire de plus par rapport aux personnages mis à part que d'autres finissent par pointer le bout de leur nez, petit à petit, sans que l'on ne se perde ? Les camarades d'Ayako se font connaître au bout d'un moment et je me demande jusqu'où cela ira avec eux. Prendront-ils plus d'importance au fil des tomes suivants ? Est-ce que l'un d'entre eux prendra plus d'importance suite à ce qu'il se passe à la fin du tome 1 ? Seule la lecture du deuxième tome me donnera la réponse et je l'attends de pied ferme afin d'en savoir plus sur qui est resté un peu en arrière-plan, sur ce qui nous est encore méconnu de la culture turque et bien entendu sur les divers protagonistes présents. Après tout, nous avons découvert une légère part du passé d'Ayako également durant ce premier tome, mais que nous réserve le second ?

J'en ai vu certain refermer le manga sans faire l'effort d'aller plus loin que les premières pages où la langue utilisée n'était pas forcément le français, se baser seulement sur ce qu'ils entendent pour le moment par rapport à l'Islam, aux pays islamiques. La méconnaissance sur certaines cultures reste bel et bien présente, alors qu'il suffit pourtant de se renseigner un peu plus, de passer outre les idées reçues. Oui, il y a des déviants comme dans toutes les religions mais pourquoi rester – à chaque fois – sur ce genre d'éléments. La religion chrétienne n'a pas été toute rose non plus, pourtant on ne frappe pas dessus à tout va. Est-ce tout simplement parce que c'est la notre ? Celle que beaucoup n'ont pas choisit au final. Si j'avais dût rester sur mes idées fixes je n'aurais jamais osé prendre le manga avec moi, mais j'avais envie d'en savoir plus et de confronter ce que je savais déjà. En plus, la couverture m'avait déjà charmée alors malgré le drôle de regard lancé par mon voisin d'achat ce jour là j'ai prit le volume et j'ai été à la caisse.

Cela m'a permit d'en discuter avec d'autres, de faire des découvertes. Et bien que la religion ne soit pas abordée dans ce premier volume de Les Nuits d'Aksehir nous découvrons déjà certains détails de la culture turque, de cette culture si lointaine et peu connue hormis par ceux déjà intrigué par celle-ci. Personnellement, mis à part les Contes des Milles et une Nuits et de très rares notions gastronomiques je n'allais pas très loin. D'ailleurs, y a un aliment pour lequel j'ai été surprise de la provenance… Moi qui pensais que c'était italien.

Du côté des dessins, ils sont assez doux et détaillés. Les tenues et les plats, mais également les dessins réalisés par Ayako ou certains lieux. J'ai fini par être affamée après la lecture du tome, mais j'ai mangé un repas tout simple composé de frites ce jour là. Rien à voir avec la culture se trouvant dans le manga, n'est-ce pas ? Nous retrouvons également au fil des pages un jeu au niveau des ombres faisant, de ce fait, vivre les personnages sans aucun problème. J'aime énormément les traits de Raku Ishida qui vont à merveille avec le manga qu'elle nous offre ! L'édition

Et… Et je vois que je me suis laissée allée ! Oh mon dieu, ce pavé que j'ai écrit sur le coup, mais je dois avouer que ce premier tome de cette courte série (Trois tomes, ce n'est pas énorme) m'a réellement dépaysée et donné envie de découvrir un peu plus cette culture. Un simple conseil si vous vous lancer : Manger avant. Sauf si vous voulez mourir de faim et avoir l'eau à la bouche tout le long de la lecture, mais sinon tenter de vous remplir l'estomac ou préparer un Chai (Un thé) pour accompagner votre découverte. D'ailleurs, je sauterai à pieds joints dans la suite et ce sans aucune hésitation afin de retrouver le restaurant, cette culture, les personnages et les dessins. Ce fut une très belle lecture, une magnifique découverte et Akata a fait du très beau travail par rapport à l'édition du manga.
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C'est une lecture des plus atypiques, intéressante, étrange, déstabilisante.
Au départ, on hésite sur où on est, dans quel pays. On pourrait croire qu'on est au Turquie, mais non on est dans un quartier au Japon où il y a un restaurant turque.
C'est une ouverture à un autre culture. On a plein d'informations, ce n'est pas évident de tout retenir. Mais j'aimerai y aller pour voir le décor, la danse et goûter la nourriture.
Ayaka fait la connaissance de ce restaurant et surtout du parton d'une manière très insolite. Elle commence à y travailler n'osant dire non et fasciner par la danseuse.
Elle étudie dans une école de mode, j'ai eu une petite pensée pour Paradise Kiss, alors qu'elle risque de prendre du retard, elle a l'idée de se servir de cette nouvelle expérience.
Il semblerait aussi que son image change, qu'elle soit différente à cet endroit. Est-ce que ça lui fait du bien ? Où va nous emmener l'auteur à part à la rencontre de la culture turque ?
Donc, bien sûr il faut être ouvert d'esprit ;) Mais sinon et si vous aimez le tranche de vie, tentez cette expérience qu'Akata a osé nous proposer.
Le dessin est lui aussi assez particulier, atypique, mais pas si désagréable, plutôt bien au final.
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Dans cette série nous sommes à Tokyo et nous suivons Ayako, jeune étudiante, fraîchement débarquée à la capitale pour suivre des études de mode. Elle est en panne d'inspiration alors qu'elle doit créer une tenue pour ses examens. Un jour elle se perd dans le quartier turc et se fait alpaguer par un homme. Pourquoi le suit-elle ? Trop tard, elle se retrouve dans un restaurant turc avec ce vieux cuisinier et une jeune et ravissante danseuse. Elle se prend au jeu, va devenir serveuse et travaille tous les soirs avec eux. Au fil des services et des pages elle découvre cette culture qui lui ai complètement inconnue, elle est intriguée, trouve l'inspiration et peu à peu sa place.

Ce premier tome est très prometteur. La culture turque est vraiment mise à l'honneur, comme le personnage principal on découvre à chacun de ses services de nouvelles choses. L'auteur nous éclaire sur plusieurs domaines : , la langue, la cuisine, la danse, les superstitions... Il n'y a aucun cliché, au contraire elle démonte les préjugés (bah oui il n'y a pas que les loukoums qui comptent !!). Les trois personnages principaux sont très attachants, on comprend qu'ils ont chacun une histoire forte, qu'on découvrira dans les prochains tomes. J'aime beaucoup Ayako, c'est une jeune femme calme, qui se cherche, plutôt effacée qui va forcément s'ouvrir et prendre de l'assurance.

Les dessins sont très jolies, il y a une belle touche de sensualité avec les passages de danse orientale et beaucoup de gourmandise, l'auteur m'a vraiment donnée envie de tout goûter !! Bon j'ai quand même une toute petite déception, le manque de couleur sur la couverture. Je l'a trouve plutôt fade, mais heureusement quelques pages colorisées débutent le manga pour mon plus grand plaisir !
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(Critique de la série complète)

J'ai découvert Les nuits d'Akşehir en achetant les 2 premiers tomes d'occas sur la boutique de Blackbox. Et je dois reconnaître que ça a été une agréable surprise sur différents points de vue. Déjà, que le dessin me plaise autant. Les couvertures promettaient une esthétique raffinée et recherchée, mais la qualité du dessin et la richesse des détails se révèlent au cours de l'histoire, lors de la mise en avant de la danse, de la gastronomie et de l'architecture. le 2e point que je ne pensais pas tant aimer ou, du moins, qui est allé au-delà de ce à quoi je pensais, c'est la mise en place de la culture turque ainsi que la place de la mixité sociale, religieuse…

Car LNDA met en scène la plongée d'une jeune étudiante en mode, Ayako, dans la niche de culture turque de Tokyo. Ceci passe par sa découverte d'un restaurant de gastronomie turque, l'Akşehir, ainsi que du restaurateur, Hodja, Turc immigré, et de la danseuse Japonaise qui anime les soirées au restau, la belle et énigmatique Zakuro. LNDA nous emmène, en l'espace de trois tomes, dans une aventure aussi personnelle que culturelle, gastronomique, artistique et religieuse. Une véritable plongée dans la culture turque, passionnante, juste et subtile. J'ai appris beaucoup, beaucoup, de choses en lisant LNDA, surtout sur un plan artistique (danse, mode), gastronomique (boissons, plats, desserts, traditions de la table…) et culturel (traditions générales, vie sociale et conjugale, religion). le seul point qui manquait peut-être, mais qui n'est pas surprenant dans son absence, ce sont les éventuelles histoires de géopolitique. Mais je saisis parfaitement qu'aborder des questions de gouvernance en lien avec la Turquie s'éloigne du sujet du manga. En termes de progrès de l'histoire, c'est très bien dosé, avec les hésitations et les préjugés d'Ayako sur la Turquie en début de T1 et ses prises de conscience profondes et personnelles en fin de T3. Un chemin en pente douce qui permet de faire découvrir au lecteur les différentes facettes de la Turquie sans le brusquer ou l'étonner. Apprécions d'ailleurs la justesse et la curiosité douce de la mangaka à propos des différences de culture, de place de la femme dans la société, de religion… Passer par Ayako, dont la générosité et la bonté aident, permet au lecteur de s'acclimater doucement à la façon de vivre turque.

Concernant les personnages, Ayako peut parfois surprendre par son manque de réactions et la façon dont elle se fait « balader » par son entourage sans s'offusquer (je pense notamment au personnel de l'Akşehir au début et à ses camarades de l'école de mode). Ce sera d'ailleurs parfois assez frustrant de ne pas la voir réagir de manière plus virulente, mais c'est sa façon d'être alors il faut s'y faire ! Hodja, le cuistot de l'Akşehir, est une sorte de papa-ours affectueux, bienveillant et discret. Ce n'est pas par lui que passera l'apprentissage de la culture turque, mais il sera d'un soutien infaillible à Ayako. Rencontrer sa famille amènera aussi des sujets plus personnels sur le tapis et permettra d'élargir l'horizon de l'Akşehir. Zakuro, la passionnée de danse orientale qui gagne des sous en se produisant au restaurant, est bien plus caractérielle qu'Ayako et est parfois déroutante dans son déterminisme et son caractère de diablesse. Elle n'en reste pas moins un personnage attachant qui rend les choses plus dynamiques. Les personnages secondaires ne sont pas si nombreux (il faut dire qu'il n'y a que 3 tomes), mais apportent tous des éléments en plus au scénario et permettent de découvrir d'autres pans de l'histoire, que ce soit en lien avec la Turquie ou sur un tout autre sujet.

Sur le dessin, je le disais plus haut, mais j'ai été vraiment conquise. Certains visages sont parfois assez étranges dans leur esthétique ou leur plan, mais ce n'est pas dérangeant une fois qu'on est habitués. Comme d'habitude, la nourriture est ultra appétissante quand elle passe sous le trait d'un(e) mangaka et la danse est mise en avant de manière très intéressante… j'ai beaucoup aimé les jeux de lumière pour sublimer les mouvements du corps et des vêtements. Graphiquement, ça me fait un peu penser à Bride Stories d'ailleurs.

Question originalité, ce manga est tout à fait unique pour moi, puisque je n'ai jamais vu la culture turque traitée dans un autre manga (en tout cas, je n'en avais lu aucun autre avant !) et je n'avais pas vraiment lu non plus de manga en lien avec la danse et la gastronomie.

Bref, une petite pépite pas bien connue qui mériterait d'être plus mise en avant pour son apport de connaissances sur la culture turque, son dessin subtil et riche, et son ambiance de voyage, de réflexion, de tolérance…
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