la dénonciation de l’automédication comme raison du gaspillage, de la iatrogenèse et de l’accoutumance n’est en France qu’un stratagème de l’industrie médicale.
La douleur, les dysfonctions, l’invalidité et l’angoisse résultant des interventions médicales rivalisent maintenant avec la morbidité causée par la circulation automobile, le travail et même les opérations militaires.
C’est le rite médical et son mythe correspondant qui ont transformé douleur, infirmité et mort, d’expériences essentielles dont chacun doit s’accommoder, en une suite d’écueils qui menacent le bien-être et qui obligent chacun à recourir sans cesse à des consommations dont la production est monopolisée par l’institution médicale. L’homme, organisme faible mais muni du génie de récupération devient un mécanisme fragile soumis à une continuelle réparation.