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Critique de incortom


« Des secrets engloutis »

Ce que savait la nuit est un thriller islandais d'Arnaldur INDRIDASON, sorti en 2017 aux éditions le Point mettant en scène non pas son personnage fétiche, Erlendur, mais un autre policier, Konrad. Les personnages sont le policier à la retraite Konrad, son fils Hugo, la légiste Sveinladdur, l'homme d'affaires Sirguvin, un des membres scouts Bernhard et le principal suspect, Hjaltalin. Ce roman noir se passe sur le volcan du Langjökull, près de Reykjavik. Nous notons une autre approche avec ce personnage, désintéressé de tout et une grande différence avec Erlendur, le personnage fétiche du romancier. Remarquons d'abord que Konrad, le personnage principal, est décrit comme un détective à la retraite, mais qui va, malgré tout, faire tout son nécessaire pour retrouver le coupable ayant ainsi assassiné l'homme d'affaires Sirguvin. Nous nous demandons pourquoi le détective ne s'intéresse plus à l'enquête comme lorsqu'il était policier. Que s'est-il passé ?...
Précisons que l'auteur islandais avait créé Erlendur en 1997 avec les Fils de la Poussière et que ce roman est paru vingt ans après Erlendur. Nous pouvons donc imaginer que le romancier en avait fini avec lui, comme s'il était dépassé et que c'était un « nouveau départ ». Une façon de nous dire qu'Erlendur n'existe plus. Il laisse donc la place à un nouveau personnage, Konrad, un policier à la retraite. Ce que savait la nuit est le premier tome de la série avec ce nouveau protagoniste : deux autres suivront : Les Fantômes de Reykjavik et La Pierre du Remords.
Dans ce premier roman où Konrad apparaît, l'auteur va progressivement faire une description, il ne va pas tout nous dire. Mais, dès le premier chapitre, nous remarquons que l'ambiance est glaciale et que nous voyons que des similitudes peuvent être faites avec Erlendur : tout comme lui, il a eu une enfance difficile (son père le battait, tandis qu'Erlendur avait perdu son frère, et que son fantôme venait le « hanter »). Un autre point commun : il se tient à l'écart de l'enquête étant donné qu'il ne travaille plus, il le dit lui-même. Et les deux hommes aiment la solitude, mais Konrad farfouillera plus qu'Erlendur. Dans ce livre, l'auteur fait référence à deux de ses enquêtes avec Erlendur. Nous pouvons voir une ressemblance avec La Femme en vert car une personne a disparu, et des fouilles archéologiques ont lieu. Dans l'Homme du Lac, autre roman du même auteur, le personnage est à la recherche d'un homme ayant disparu durant la Guerre Froide. Dans celui ci, c'est un homme d'affaire qu'on retrouve après plusieurs années de recherche sur le volcan du Langjökull. Et coup de théâtre, ce n'est pas la police qui découvre le corps, mais des touristes allemands. Au fur et à mesure du roman, nous avons l'impression d'être espionné par quelque chose, ou quelqu'un comme dans le roman 1984, de George Orwell. Rappelons que dans celui ci, Big Brother veille et qu'il sait tout.
La première de couverture montre un volcan en éruption et la couleur rouge est prédominante : preuve que des secrets sont engloutis par ce dernier, justement. le nom et le prénom de l'auteur sont inscrits en orange et en caractères majuscules. Avec Ce que savait la nuit l'auteur s'amuse à nous mener en bateau, et le suspens est à son comble car, en fait, la nuit a englouti des secrets oubliés, elle y est donc personnifiée.
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