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Citations sur Etranges rivages (84)

En réalité, il avait forcé le vieil homme à lui dire toute la vérité. Il ne pouvait que le plaindre. Il était poussé par une force qu'il avait du mal à maîtriser, une force qu'il portait en lui, permanente et impérieuse. Il éprouvait un besoin constant de découvrir les choses cachées, de retrouver ce qui était perdu.
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- En effet, vous avez tout le confort, convint Boas. Vous avez un intérêt particulier pour les clochards? Ça ne vous tenterait pas d'en devenir un?
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Il savait que si le froid forcissait encore et si le vent se levait, balayant les flocons, il ne pourrait plus vraiment rester dans la ferme abandonnée. La maison était ouverte à tous les vents, elle s’emplirait de neige et des congères s’y formeraient sous l’effet des courants d’air. Cela reviendrait alors exactement à s’installer dehors, à la belle étoile, vulnérable. 
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Ils n'échangent pas un mot tandis que la ferme de Bakkasel disparaît peu à peu derrière eux. Le silence est leur unique compagnon de voyage jusqu'à la bourgade d'Egilsstadir où son père s'arrête à une pompe à essence et déclare d'une voix forte: il faut que je fasse le plein. Sa mère répond alors qu'elle va en profiter pour se dégourdir un peu les jambes. Erlendur la suit, il est trop grand pour lui tenir la main, tout le monde le verrait. Elle se poste sur l'accotement et regarde la rivière Lagarfljot qui coule vers la mer, exactement comme elle le faisait il y a cinq mille ans. Puis elle commence à verser quelques larmes en silence, des larmes muettes qu'il remarque à peine.
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Il n'avait absolument pas cherché à exhumer un crime. C'était le crime qui était venu à sa rencontre.
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Il essaie d'amener son pouce à toucher son auriculaire, mais la force lui manque. Il effectue une nouvelle tentative. Sa main reste parfaitement immobile, ses doigts sont totalement engourdis par le froid. il ne peut en bouger aucun et encore moins, s'arranger pour que l'auriculaire et le pouce se touchent. L'impulsion envoyée par le cerveau se fige le long de son bras. il ne tarde pas à renoncer et ne se souvient plus à quel stade d'hypothermie, ce mouvement devient impossible.
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Sois brise, mon poème,
caresse les joncs du Styx
chante, apaise et endors
ceux qui attendent

Snorri Hjartarson
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- De quoi parles-tu exactement? avait interrogé Marion.
- De ces disparitions, avait-il répondu. Ce que je dis, c’est que, en tant que simple flic, je dois avant tout découvrir ce qui est arrivé, en apprendre plus sur la personne disparue, sur le comment et sur le pourquoi?
- C’est évident!
- Mais pour les autres?
- Quels autres?
- Ceux qui restent.
- Et alors?
- C’est à eux que va ma compassion. Ce sont eux qui doivent affronter l’évènement et s’en accommoder. Ils doivent faire face au deuil et la douleur de l’absence les accompagne jusqu’à la fin de leur vie. Ce sont ceux qui restent auxquels je m’intéresse le plus.
- Erlendur, les flics ne sont pas là pour sauver les âmes, avait objecté Marion, pour cela nous avons les pasteurs.
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Erlendur se souvint avoir lu l’histoire d’une Polonaise déclarée morte qui s’était réveillée alors qu’elle était déjà dans une housse à la morgue. On l’avait immédiatement transférée au service de soins intensifs. Il avait entendu dire qu’en Amérique du Sud, certaines personnes demandaient à ce qu’on leur ouvre les veines des poignets après la mort tant l’idée de se réveiller vivantes dans leur cercueil les terrifiait. Il existait un terme médical pour qualifier cette peur d’être enterré vivant: on parlait de taphéphobie. Le retour à un état de conscience après avoir été déclaré mort s’appelait Syndrome de Lazare. Il existait même des cas où le défunt s’était réveillé sur la table d’autopsie du médecin légiste.
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- Mon père parlait souvent de la noyade de Jakob. Le drame est arrivé pendant une tempête déchaînée. Les gens ont vu l’accident depuis le rivage, mais n’ont rien pu faire d’autre que de ramener à terre les cadavres des deux hommes qui étaient à bord de la barque. […]
- Il lui arrivait de parler de Matthildur?
- C’était rare.
- Ou de leur couple?
- Du couple de Jakob et Matthildur? Je ne m’en souviens pas. Il y avait des rumeurs diverses, mais mon père n’y prêtait aucune attention. Certains racontaient qu’elle s’était transformée en revenante et que c’était elle qui avait causé cet accident en mer.
- A votre avis quelle était l’origine de ces rumeurs?
- Je ne sais pas trop. Ces histoires là ne sont-elles pas typiques des Islandais? Toutes ces sottises sur les fantômes, les revenants, les elfes et les trolls? Tout ça, c’est du même tonneau, non?
- Je suppose.
- Et puis le corps de cette Matthildur n’a jamais été retrouvé, et ça n’a pas contribué à faire taire ces histoires de revenants.
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