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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Hitler vient de se faire sauter la cervelle et l'Allemagne a capitulé en rase campagne. le Japon se sent bien seul mais ne désespère pas (complètement). Shinsuke a délaissé sa fabrique d'éventails et de petits boulots en modestes magouilles s'efforce de faire vivre sa famille et prépare le mariage de sa fille aînée. Il tient son journal comme il tient debout: avec minutie et obstination. Shinsuke écrit dans les marges de l'Histoire. Il n'existe pas d'époque plus remarquable que d'autres quand on la vit à hauteur d'homme.
INOUE nous offre donc une plongée dans la vie quotidienne de Tokyoïtes qui aiment, trafiquent, s'engueulent, mangent (ni suffisamment ni aussi bien qu'ils le voudraient), vont au théâtre, travaillent et meurent (notamment parce que la guerre, quand même, ça tue).
Shinsuke perd. Sa fille. La guerre. La main. Son travail. Son triporteur. Ses convictions. Sa foi dans l'Empereur. Son statut de chef de famille. Quoique vaillant et digne, II échoue imperturbablement. Le marché noir lui vaut la prison. Ses premiers (et derniers) pas dans l'activisme aussi. Et encore ses tentatives pour protéger le système non-syllabaire de l'écriture japonaise.
À force de s'absenter, il aura le plus grand mal à voir que le monde change. Le lecteur, bien sûr, comprendra avant lui que c’est moins l'occupant américain qui profite de tant de vacance que les femmes japonaises, dont les 7 fameuses roses de Tokyo, femmes, filles, amies, autrefois si discrètes et si conventionnelles. Sous l'oeil rond de Shinsuke qu’une telle efficacité sidère, elles ont pris initiatives et pouvoir.
Enfin! Semble nous dire INOUE, convaincu que le Japon ne s’en portera que mieux.
Alors pourquoi 3,5 étoiles seulement ?
Ben 900 pages quand même.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, qui me permet aussi de dire qu'il en va des livres qu'on vous offre comme des rencontres inattendues. Et cette rencontre avec Hisashi Inoue m'a étonné et touché.
D'abord parce que le sujet m'était inconnu : le Japon de la fin de la guerre puis le début de l'occupation américaine, la société japonaise qui s'adapte, parfois comme elle peut.
Ensuite pour la forme, un journal-fleuve, qui permet d'ancrer dans le quotidien et le réel une forme de vérité.
Enfin pour la dernière partie où le combat pour la langue devient central. de très belles pages sur la langue japonaise, ses différentes formes écritures, la volonté américaine de romaniser la langue qui serait le foyer de l'idéologie impérialiste.
et si l'on ajoute à cela le fil du roman autour de la famille de Shinsuke, fait d'aventures petites et grandes, de nourritures rares ou abondantes, ce livre est plein de trésors cachés.
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J'ai mis un peu de temps à entrer dans ce gros livre, peut-être en raison de la forme adoptée, celle d'un journal tenu au jour le jour par un homme d'une cinquantaine d'années. Les ressorts de l'intrigue ne se dévoilent que tardivement, et bien que romancé, il s'agit avant tout d'un témoignage sans fioritures de ce qu'est la vie quotidienne dans un pays en guerre puis occupé, avec le cortège de compromissions et de magouilles diverses que chacun doit accepter pour simplement survivre. La limite à ne pas franchir est avant tout une affaire personnelle, la vie peut être bouleversée à chaque minute, deuil, maison détruite, dénonciation et emprisonnement... et d'une certaine façon, la vie continue malgré tout pour ceux qui restent.

La lecture est agréable, empreinte à la fois d'humour, d'émotion et de nostalgie, et une fois lancé, on lit avec plaisir les mésaventures de ce père de famille malmené par les évènements, touchant et que je n'oublierai pas de sitôt.
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Une très très bonne surprise que ce roman, parfois cependant un peu dur à lire. Une autre mise en page aurait permis d'aérer ce pavé très bien documenté et très dense sur les années d'avant/pendant/après guerre au Japon.

Les nombreuses lettres et articles de journaux que retranscrit le personnage principal sont en effet difficiles à suivre.
Un découpage en deux tomes n'aurait pas été de trop et d'ailleurs assez logique puisque les "7 roses" du titre n'apparaissent en fait réellement que dans le dernier tiers du roman.

Passé ses considérations, ce livre est une photographie méticuleuse du Japon à l'heure de la seconde guerre. Pas de héros, juste le quotidien avec ses petites lâchetés, ses mauvaises fois et ses souvenirs bons et mauvais.

Avec une écriture très agréable qui laisse beaucoup de place aux personnages secondaires sans jamais étaler des tartines de descriptions, ce tableau d'un Japon en plein nationalisme/impérialisme (et autres mots en isme) est très rafraîchissant ! Une belle découverte
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Les 7 roses aura été le gros pavé de cet été 2023 (974 pages quand même) et m'aura accompagné durant les 2 mois.

Les 7 roses nous conte la petite vie de Shinsuke Yamanaka, fabricant d'éventail, entre avril 1945 à avril 1946. Ce personnage fictif va tenir un journal intime où il note ce qu'il se passe pendant la seconde guerre mondiale et sous l'occupation américaine.

La 4e de couverture est un peu « fausse » car elle dévoile une partie de ce qu'il se passe dans les 100 dernières pages. La figure de Shinsuke est assez attachante car il nous partage son patriotisme, suivi assez vite de ses désillusions. On voit la vie japonaise pendant la guerre qui oscille entre privations et débrouille.
J'ai beaucoup apprécié de suivre sa vie quotidienne avec ses petites magouilles et traffics 😅 Mais je l'ai aussi beaucoup plaint entre sa famille qui lui cause du tracas, ses us et coutumes qui vont devoir s'adapter face à l'occupant. Bref Shinsuke qui n'aspirait qu'à vivre tranquillement va se retrouver embarqué dans des histoires bien malgré lui 🤣

J'ai beaucoup apprécié ma lecture au long court. Par contre, je trouve le titre mal choisi car il ne reflète pas l'histoire et surtout on ne découvre qui sont les 7 roses et leurs méfaits que dans les 200 dernières pages…
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Un roman qui m'a surprise et intéressée. Voir la Seconde Guerre mondiale du point de vue japonais était pour moi une première. le héros-narrateur est assez attachant avec ses principes anciens et sa naïveté, sa capacité à tomber dans les plans foireux, ses emportements, sa résignation dans ce monde qui change si vite autour de lui. Je trouve cependant les personnages féminins, bien qu'ayant donné son nom au roman, relativement négligés. J'ai été surprise de ne trouver que peu d'allusions aux événements d' Hiroshima et Nagasaki, mais ai apprécié la partie sur l'occupation américaine. On entre bien dans la culture et l'esprit japonais, si différents des nôtres. Globalement, le roman est un peu long mais intéressant, tant la première partie sur les magouilles de la fin de la guerre que la seconde sur l'occupation américaine.
Deux bémols : les derniers chapitres où le narrateur se répète en résumant x fois ses mésaventures; et big carton rouge aux éditions Picquier (à mon grand regret car j'ai beaucoup aimé les autres oeuvres publiées chez elles) : la traduction est mauvaise, avec de grosses fautes de français (expression, orthographe, ...) et assez souvent des mots manquants (pas de verbes, pas de sujet, manque la fin de la phrase qui s'arrête sur un déterminant et rien ensuite).
En bref : une lecture interpellante, mais peut-être dans une édition plus soignée.
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La vie dans le Tokyo de la fin de la guerre, sous les bombardements et dans l'époque d'occupation. La bataille pour conserver les traditions. Peurs, mort, privation et lutte pour la culture notamment l'écriture que les occupants américains veulent réformer. Un livre long mais très intéressant.
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Quelle belle découverte que ce gros livre très agréable et évocateur. J'ai un peu souffert sur les quelques descriptions de la langue japonaise mais ces presque 1000 pages sont pleines de charme. Et j'ai appris des choses sur ce moment d'histoire que je ne connaissais pas : je ne savais pas que le Japon avait ete sous tutelle US après la seconde guerre. Tout est raconté du point de vue du peuple avec humour. Léger et grave à la fois, Pacifiste et féministe.
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Journal intime, généreux de part son nombre de pages, les Sept Roses de Tokyo de Inoue Hisashi nous fait partager le quotidien de Shinsuke, un père de famille japonais qui se voit confronté aux blessures et aux traumatismes infligés au peuple japonais lors de la seconde guerre mondiale.
C est une période dangereuse mais palpitante qui nous est narrée de manière plutot agréable et non dépourvue de poésie.
Ce roman présente bien sûr quelques longueurs suite à son abondance de renseignements et de références documentaires et ne perd rien à être survolé pour certains passages descriptifs qui semblent n en plus finir.

Une lecture incontournable pour les passionnés d histoire, de culture et de littérature japonaises.
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