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Critique de Cosaque


Macbeth assassine pour accéder au pouvoir suprême et continue pour s'y maintenir. Shakespeare nous parlait d'un individu possédé par la folie du pouvoir. Ionesco, lui, en adaptant la pièce du grand William nous montre que cette folie, depuis le seizième siècle, s'est largement démocratisée. Certes le mode dramaturgique de Ionesco prête à rire, cependant ne nous laissons pas abuser par notre propre rire. La mise à mort d'une personne, accorde à cette personne une noblesse héroïque qui mène à la tragédie, ce qui a totalement disparu avec les mises à mort collectives et rationalisées inaugurées par notre belle révolution française. Alors oui, d'accord dans le Macbett de Ionesco on rit c'est vrai, mais ce n'est pas qu'une simple farce : attention aux malentendus.

« Le comique étant l'intuition de l'absurde, il me semble plus désespérant que le tragique. »
Ionesco, Notes et contre-notes.

Je dirais même que le texte de Ionesco est plus noir et désespéré que celui de Shakespeare, par la conclusion. Macbeth est exécuté par un prince vertueux qui rétablira l'ordre et la paix dans le royaume, Macbett lui l'est par un plus méchant, hargneux et cynique.

Drôle, oui, mais à pleurer !
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