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Le Manuscrit trouvé à Saragosse de Potocki est un roman rationaliste du XVIII° siècle qui évoque les Mille et une nuits avant de les renier en démontrant que le merveilleux n'existe pas et que la raison seule gouverne l'univers. Thomas Post, dont le prénom indique assez ses prétentions à l'incrédulité, nous refait le coup plusieurs siècles après: à grand renfort de calculs de probabilités, il repousse toute théorie qui postulerait l'intervention du Destin.
Mais que serait une histoire sans coïncidences? Thomas tombe amoureux d'une héroïne de roman dont la vie est un défi permanent aux lois mathématiques. Notre siècle a depuis longtemps renoncé à la raison triomphante et Thomas, contrairement au héros de Potocki, constatera que le doute et l'humilité sont nécessaires pour vivre dans ce monde ensauvagé.
Autant dire que la réussite de ce roman subtil et passionnant ne tient pas du hasard.
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Le génie des coïncidences, c'est Thomas Post, jeune universitaire qui voue sa carrière à l'étude des hasards de la vie et qui s'évertue à prouver que le destin n'existe pas et que tous nos petits miracles personnels et autres étonnantes coïncidences peuvent très facilement s'expliquer avec un peu de logique et de statistiques... Mais notre maître es concours de circonstances, va se trouver, bien malgré lui, face au cas troublant d'Azalea Lewis, qui vient le consulter car là où Thomas ne voit que hasards et nécessités, la belle quant à elle croit dur comme fer que le destin, la providence ou autre main invisible mais agissante, s'acharne à lui troubler la vie... En effet, le passé de la jeune Azalea et celui de sa famille semblent être étrangement régis par des lois de répétitions et d'infortunes... Et face à son étonnante existence, même notre génie des coïncidences va avoir du fil à retordre pour démêler le hasard de ce faisceau d'éléments qui ressemblent bien à une fatalité...
Alors coïncidences ou destinée?... Les paris sont ouverts et les dés sont jetés...

Dans ce beau roman, John Ironmonger nous entraîne tout à la fois dans une jolie histoire d'amour, dans un incroyable voyage au Royaume Uni et en Afrique, et dans une réflexion philosophique des plus intéressantes. Et quel que soit l'angle abordé, c'est avec profondeur et intelligence que l'auteur nous promène dans son récit où l'on passe, sans aucun sentiment d'irréalité, des années soixante-dix à nos jours et de Londres à l'Ouganda... Avec un réel talent et sans se donner d'airs, l'auteur nous invite à réfléchir au déterminisme et à la question du libre arbitre, à la situation politique en Afrique de l'est et aux limites de la différence dans le couple… le tout, tout en retenant sa respiration devant le suspense de l'intrigue… Chapeau Monsieur Ironmonger ! Dans la catégorie « multiples facettes », vous rivalisez avec les meilleurs !

J'ai personnellement pris beaucoup de plaisir à la lecture et je garde un souvenir fort de certaines idées, lieux et personnages. Je déplore néanmoins certaines longueurs dans la seconde moitié du roman : alors qu'au début de l'histoire il m'avait été impossible de poser le livre tant l'intrigue était prenante et les pistes de réflexions inventives et invitantes, je dois dire que, malheureusement, j'ai lu les derniers chapitres avec beaucoup moins d'enthousiasme. Des explications un peu répétitives et tirées par les cheveux autour des théories du déterminisme et du hasard, ainsi que l'inactivité déroutante du personnage principal m'ont rendu le temps un peu long et je regrette de n'être donc pas arrivée à la conclusion (pourtant bonne !) de l'histoire, avec l'intérêt et l'engouement ressentis à ses débuts…


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J'avais été séduite par l'enthousiasme d'une libraire, qui l'avait lu en été. Et sans doute est-ce un bon roman de vacances, une romance facile à lire à la plage.

A part cela, rien à signaler, si ce n'est quand même, pour une maision d'édition comme Stock, un nombre trop grand de fautes de français, de phrases où il manque des mots, etc.

J'aurais pu passer mon chemin, je n'aurais rien manqué.
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Voici un roman fantaisiste et étonnant qui, après une cinquantaine de pages, ravit par ses coïncidences - précisément celles qui agacent prodigieusement dans un roman lambda. Ce n'est donc pas un roman lambda, mais une comédie romantique anglaise délicieuse et grandement enrichissante. Entre Angleterre et Ouganda, l'auteur nous balade d'une époque à l'autre avec, au final, beaucoup de maîtrise (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/07/23/le-genie-des-coincidences-john-ironmonger/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Nombres de romans utilisent à plus ou moins bon escient les coïncidences comme ressort romanesque, en voici un qui le revendique clairement et qui réussit à donner à ces coïncidences des explications tout à fait rationnelles. Il faut dire que c'est le thème de la recherche de Thomas Post, trentenaire londonien spécialiste du hasard et des statistiques, pour qui toute rencontre fortuite est rendue hautement probable dès lors qu'on se penche sérieusement dessus. Mais lorsqu'il rencontre Azalea Lewis, il en vient à douter, tellement la vie de la belle et rousse jeune femme est remplie, tragiquement remplie même, de tours du destin… Azalea retrouvée à l'âge de trois ou quatre ans errant seule dans une fête foraine, adoptée par un couple d'enseignants, et partie vivre en Afrique dans une mission, ce qui n'empêchera pas son chemin de croiser celui de ses pères potentiels…
J'étais en train de lire Notre-Dame-du-Nil de Scholastique Mukasonga, lorsque j'ai décidé de commencer en parallèle celui-ci, que je prenais pour un roman se déroulant aux Etats-Unis, et je me suis aperçue qu'il allait me ramener presque dans la même région d'Afrique, dans une mission britannique… dans la vie de mes livres aussi, j'adore les coïncidences !
Cette parenthèse faite, il me reste à donner mon avis sur ce roman, que j'ai trouvé brillant et où on ne s'ennuie pas une minute. Il mélange habilement les genres, n'hésite pas à repose sur des faits et personnages réels parfois (malheureusement réel dans le cas de Joseph Kony) et à démêler astucieusement un écheveau d'époques, de personnages et de situations ! Je ne pense pas avoir trop défloré le roman, comme ça !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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En découvrant ce roman, je m'attendais à une autre lecture. J'avais envie de découvrir la subtilité des coïncidences dans ce monde très terre à terre. Déçue sur ce point. La plume n'est pas percutante non plus. Beaucoup de mal à terminer ce roman.
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En dehors de l'histoire d'amour, de l'explication des hasards et coïncidences de nos vies c'est tout le côté guerre civile en Afrique qui m'a le plus touché. Se faire parler de ces gropuscules qui sèment la terreur dans ce coin du monde et surtout de l'horreur qu'ils sèment sur leur route est le point le plus important de ce roman et nous pose la question: Que pouvons-nous faire pour que cesse ces massacres?
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La vie d'Azalea Lewis est des plus rocambolesques, elle est une succession d'événements qui, pense-t-elle, ne la conduiront que vers un destin tragique. Thomas Post est un universitaire spécialiste et passionné des coïncidences. Pour lui, tout est aléatoire. Il ne faut pas à tout prix chercher un sens à chaque situation. Ces deux-là vont se rencontrer et décortiquer la vie d'Azalea pour essayer de déterminer si elle pourra échapper à son destin.
Alors sommes-nous les pantins ou les acteurs de notre vie ? Sujet philosophique que l'auteur édulcore avec un brin de légèreté et de romantisme pour mieux révéler les heures sombres de l'Ouganda, pays où Azalea a vécu enfant.
Occasion ou stratagème pour lui d'évoquer le chef de l'Armée de libération du Seigneur, Joseph Kony (personnage réel et encore vivant), qui a semé la terreur pendant plus de vingt ans en Afrique centrale.
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Avec ce ton pince-sans-rire et cette construction alambiquée, tantôt usant de flash-backs tantôt dévoilant en partie les événements à venir, je pensais avoir affaire à un de ces bijoux de la littérature anglaise, cruellement sarcastique, gentiment ironique et poliment sardonique.

La surprise fut donc totale lorsque le théâtre des opérations quitta le Royaume-Uni pour l'Afrique.
Car dès lors le changement n'est pas seulement géographique, l'atmosphère du récit change radicalement.
Le procédé est habile, en quelques pages l'auteur fait basculer une intrigue à l'anglaise relativement classique en plongeant abruptement le lecteur dans la réalité effroyable de l'Afrique en guerre.

Quelle surprenante mais non moins efficace façon d'interpeller le lecteur occidental, confortablement installé dans son fauteuil et prêt à se repaître de fiction, que de lui rappeler inopinément l'indicible horreur qui est le quotidien de multitudes innocentes sous d'autres latitudes.

A lire.
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Ce roman débute presque à la façon d'un "chick lit". Nous découvrons les protagonistes : deux universitaires anglais, une psychanalyste. Les premiers chapitres sont empreints d'humour, de légèreté. Et sous ce vernis plaisant l'auteur aborde la question du hasard ou de la coïncidence, du libre arbitre ou de la prédestination, question philosophique s'il en est. Puis peu à peu le récit se fait plus sombre, nous menant dans une Afrique violente en proie à des conflits ravageurs (notamment sur les enfants). Ce roman "distrayant" nous fait réfléchir à des questions métaphysiques mais aussi à des problématiques politiques. J'ai aimé ce livre original, cette manière habile d'aborder des sujets de fond par le biais d'une histoire légère.
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