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Citations sur Contes d'un voyageur (6)

– « Et si j’ose vous le demander, comment vous appelez-vous ? reprit Tom. » – « Oh ! j’ai plusieurs noms. Dans quelques pays je suis le chasseur sauvage ; dans d’autres, le mineur noir ; dans celui-ci on m’appelle le bûcheron noir. C’est à moi que les hommes rouges consacrèrent cet endroit ; c’est en mon honneur qu’ils y rôtissaient de temps en temps un blanc, pour me faire un sacrifice qui fût agréable à mon odorat. Depuis que les hommes rouges ont été exterminés par vous, sauvages blancs, je me plais aux persécutions contre les quakers et les anabaptistes ; je suis le patron, l’instigateur des marchands d’esclaves, et le grand maître des sorcières de Salem. »
« Si je ne me trompe, dit brusquement Tom, il résulte de tout cela que vous êtes celui que l’on appelle communément le diable. »
« Lui-même, à votre service », reprit l’homme noir, en inclinant la tête d’un air presque poli.
Tel fut, s’il faut s’en rapporter à la chronique, le commencement de l’entretien, quoiqu’il soit d’un ton trop familier pour qu’on puisse le croire. Une rencontre avec un personnage si étrange, dans ce lieu sombre et solitaire, était bien faite pour ébranler les nerfs ; mais Tom avait du courage ; il ne s’effrayait pas aisément ; et il avait vécu si longtemps avec une harpie de femme, qu’il ne redoutait plus le diable.
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En pesant bien tout cela, nos bons bourgeois sentirent vivement la terrible conviction de l’incertitude de l’existence ; et chacun, d’après cet épouvantable exemple, semblait croire que le plancher sur lequel il marchait était devenu moins solide.
Comme, cependant, la plupart des membres de la société possédaient cette précieuse philosophie qui apprend à l’homme à supporter avec courage les malheurs de son voisin, ils furent bientôt consolés de la fin tragique du vieux marin.
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La bataille terminée, le premier soin fut de s'informer de la cause qui l'avait amenée ; question que se font ordinairement les politiques après une guerre sanglante et inutile, et qui n'est pas toujours facile à résoudre.
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— Et si j’ose vous le demander, comment vous appelez-vous? reprit Tom.
— Oh! j’ai plusieurs noms. Dans quelques pays je suis le chasseur sauvage ; dans d’autres, le mineur noir ; dans celui-ci on m’appelle le bûcheron noir. C’est à moi que les hommes rouges consacrèrent cet endroit ; c’est en mon honneur qu’ils y rôtissaient de temps en temps un blanc, pour me faire un sacrifice qui fût agréable à mon odorat. Depuis que les hommes rouges ont été exterminés par vous, sauvages blancs, je me plais aux persécutions contre les quakers et les anabaptistes ; je suis le patron, l’instigateur des marchands d’esclaves, et le grand maître des sorcières de Salem.
— Si je ne me trompe, dit brusquement Tom, il résulte de tout cela que vous êtes celui que l’on appelle communément le diable.
— Lui-même, à votre service», reprit l’homme noir, en inclinant la tête d’un air presque poli.
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Quand j'étais brillant de gaieté et de bonheur, épris de la société, le monde m'a caressé ; quand je me suis trouvé triste et pauvre, et que j'ai désiré la solitude, eh bien, il m'a laissé seul : que peut-on souhaiter de plus ? Croyez-moi, le monde est beaucoup plus obligeant qu'on ne le représente en général.
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Tous les sentiments qu’il manifestait étaient nobles et élevés. Il ne demandait point à être traité avec une tolérance indulgente. Il semblait porter dans le silence de la résignation le fardeau de ses peines, et il ne cherchait qu’à le porter auprès de moi. Il y avait en lui une manière muette de supplier, comme s’il eût imploré le bienfait de l’association avec un être humain ; et ses regards exprimaient une tacite reconnaissance, comme s’il m’eût remercié de ce que je ne le repoussais pas.
Je sentis que cette mélancolie devenait contagieuse ; elle s’empara de mes esprits, elle empoisonna toutes mes joies, et par degrés elle couvrit mes jours d’un voile de douleur ; je ne pus cependant obtenir de moi-même de rejeter un infortuné qui semblait s’appuyer sur moi comme sur son unique appui. À dire vrai, les nobles traits de son caractère, qui perçaient au travers de sa tristesse, avaient pénétré jusqu’à mon cœur. Il était d’une bonté libérale et généreuse ; sa bienfaisance était douce et spontanée. Il ne se bornait pas à de simples charités, qui souvent humilient plus qu’elles ne soulagent : le son de sa voix, l’expression de son regard, ajoutaient au prix de ses dons, et montraient au pauvre suppliant, étonné, la plus rare et la plus douce bienfaisance, celle qui ne vient pas seulement de la main, mais qui part du cœur. En effet, sa libéralité semblait tenir de l’abaissement de soi-même et de l’expiation. Il s’humiliait en quelque sorte devant l’indigent. « Quel droit ai-je à l’aisance et au superflu, murmurait-il tout bas, quand l’innocence, couverte de haillons, languit dans la misère? »
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