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4,2

sur 1533 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mr.Stevens majordome en fin de carrière prend quelques jours de vacance à la suggestion de son employeur et décide d'aller rendre visite à son ancienne gouvernante , Miss Kenton. Ce court voyage est pour lui l'occasion de réfléchir à sa carrière et à faire le point sur ses accomplissements.

C'est une très belle réflexion sur le métier de majordome que nous livre Kazuo Ishiguro, son roman pourrait s'intituler Grandeur et misères d'une profession en déclin. Belle réflexion sur la dignité, la loyauté, le dévouement. On finit par croire qu'être majordome, du moins à cette époque, relevait du sacerdoce tellement il demande de renoncement et d'abnégation, de contrôle de soi et de ses émotions.

Sans être une histoire exceptionnelle ce roman nous fait plonger plus profondément dans un univers qu'on a tellement aimé dans Downton Abbey. Ce que je retiendrai le plus de ce roman C'est la qualité d'écriture de Kazuo Ishiguro. C'est toujours un plaisir de lire un auteur capable de réflexion et de nous livrer le fruit de sa réflexion dans des phrases bien tournées et intelligentes. Ce roman se lit rapidement et plaisamment, un vrai bonheur de lecture. Pour être capable d'apprécier la qualité d'écriture il faut aussi une bonne traduction, saluons donc le travail de Sophie Mayoux.
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Stevens est un "butler" des années 30, un vrai majordome britannique, qui consacre sa vie à son métier, pour servir son employeur, Sa Seigneurerie Lord Darlington. Un vrai sacerdoce assumé. Inimaginable pour lui de ne pas être toujours au top de ce qu'il pense être le summum du métier, de ne pas accéder à la "dignité".
Un roman pétri de culture anglaise, un style époustouflant, reposant, étonnant, dépaysant, délicieusement suranné.
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Les "vestiges d'un jour" ou plutôt les vestiges d'un autre monde. Steven est majordome pour Mr.Farraday, un riche américain qui a racheté le prestigieux Darlington Hall. Il l'incite à profiter de son absence sur le domaine pour visiter le pays. Stevens ira voir Miss Kenton, son ancienne intendante dans le West Country.
Durant ces 4 jours de voyage, il se remémore son service passé auprès de Lord Darlington, sa gestion irréprochable, sa rigueur, ses principes, sa notion de la dignité. le lecteur comprend comment il a pu fermer les yeux sur l'antisémitisme régnant, le rôle de son maître auprès des services hitlériens du fait de sa naïveté et son ignorance des réalités politiques du moment. Fermé les yeux aussi sur l'amour que lui portait Miss Kenton.
Un écriture classique, soignée, exemplaire qui suit les méandres de la route et de la pensée du narrateur.
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Alors, superbement écrit, mais j'ai eu un peu de mal à m'attacher aux personnages, à Stevens en particulier, tant il est figé dans son rôle. Soumis, se posant peu de questions, il a du mal à s'adapter à son nouveau patron américain qui est à 1000 lieues de l'ancien monde dont Stevens fait parti. Un beau roman mais qui m'a un peu laissée sur ma faim.
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Très beau roman avec de côté british qui renforce son charme si particulier...
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Entrons dans un monde où l'art de vivre se décline avec de l'ordre, de la rigueur.
Stevens est un majordome, un butler so british. Il connait son job à la perfection et ne supporte pas un contretemps, ni un grain de poussière dans ses préparatifs. Il dirige une équipe de domestiques, de femmes de chambre, de valets de pied, qui vivent et travaillent à Darlington Hall. Il est responsable de la belle maison de son maître qui doit briller lors des réceptions où il voit passer « au fil des années ce que l'Angleterre a de meilleur » dit-il. Il s'abstient de porter un jugement sur les invités, même ceux qui tentent d'influencer le cours des événements de la seconde guerre mondiale. Sa seule préoccupation est de paraître un grand majordome comme son père.
Il ne doit pas se laisser troubler par la jeune Miss Kenton nouvelle intendante,, surtout pas…
Ce roman, méticuleusement écrit, a inspiré un film que j'ai aimé autant que le livre.
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Les mémoires du majordome d'une grande maison anglaise, imbibé d'un sens de la dignité et d'un esprit plus qu'anglais, de la part de cet auteur anglais d'origine japonaise.
Prouesse de s'être immiscé dans l'esprit d'un grand majordome et de s'être montré plus majordome qu'un majordome, et plus anglais qu'un anglais.
En même temps histoire d'amour impossible entre deux personnes qui n'ont pas su mettre de côté une seule seconde leur sens (trop rigide) de la dignité.
Un très grand roman indiscutablement, servi par une excellente traduction.
James Ivory en a tiré un grand film éponyme en 1994.
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Cet ouvrage ne manquera pas de plaire aux amateurs du bien parler. Maîtrise de la grammaire et usage d'un vocabulaire choisi, mais pas seulement pour ce qui concerne le métier de Mr Stevens dans Les vestiges du jour. L'exercice auquel doit se livrer quotidiennement le majordome d'une maison prestigieuse est selon lui de faire preuve, en toutes circonstances, de la plus grande dignité. Vertu dont Mr Stevens tente de nous faire entrevoir les contours. Parmi lesquels la maîtrise de ses propres instincts pour exercer avec succès une profession somme toute très anglaise, et pour laquelle la dignité n'est bien souvent que le linceul de la trivialité d'autrui.

Après la disparition de son maître, Mr Stevens est parvenu à un stade de sa vie professionnelle où il peut faire quelques entorses à l'autre grande qualité du métier : la discrétion, la confidentialité. Dans le périple qui le conduit vers une de ses anciennes collaboratrices, il revient sur ces moments entre les deux guerres au cours desquels son maître, Lord Darlington, essayait de sauver la paix. Pressentant bien que l'humiliation, que l'Allemagne ne pouvait manquer de ressentir à l'issue du traité de Versailles, allait précipiter cette dernière dans les velléités revanchardes.

La maîtrise des émotions qui préside à chacune des circonstances du métier l'a en contre partie conduit à étouffer ses sentiments. On comprend alors que la visite qu'il s'apprête à faire à celle qu'il appelle encore Miss Kenton, bien que mariée, lui laisse comme un arrière goût d'échec dans une vie consacrée au service des autres. L'impression d'être passé à côté de quelque chose. Amertume qu'il s'efforce de dissimuler avec la même maîtrise que celle qui a prévalu tout au long de sa carrière.

Lecture onctueuse que celle de cet ouvrage. Plaisir de lire que ne gâche pas la traduction de Sophie Mayoux fort réussie pour restituer dans la langue de Molière quelques tournures bien senties à n'en pas douter dans celle de Shakespeare.

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Mr Stevens, le majordome qui est le protagoniste principal de ce roman est comme nous tous a la recherche de son estime de soi, du sens de la vie, du bonheur et tout ca... qu'il croit trouver en devenant ce qu'il appelle un "grand majordome", celui de Lord Darlington ("Sa Seigneurie"). Pour lui, cela signifie etre efficace bien-sur mais aussi "digne" c'est-a-dire capable de garder son flegme (britannique, of course) en toute circonstance. Jusque-la rien de tres particulier mais Mr Stevens ajoute encore une exigeance a la grandeur majordomesque: servir un maitre qui participe de maniere positive a l'histoire humaine car alors lui-meme devient un acteur historique positif en consacrant sa vie a servir ce maitre. Parvenu a etre un "grand majordome" Mr Stevens, sans s'en rendre compte, s'est enferré dans le piege d'une vie entierement consacrée a le devenir et rester. Pour cela, il a non-seulement renoncé a toute spontanéité dans les rapports humains au point de devenir une caricature de personnalité rigide, froide et obsessionnelle mais aussi sacrifié vie privée et donc sociale, amoureuse et affective.

A la fin du roman, Mr Stevens se rend compte de tout ce qu'il a sacrifié a l'idéal du "grand majordome", d'autant que le role historique de son maitre qu'il croyait positif est, entre-temps -manque de pot- devenu négatif aux yeux de la société. S'il est trop tard pour réparer les pots cassés en amour et affection manqués, il décide de retrouver autant que faire se peut la spontanéité dans les rapports humains, ce qu'il appelle la capacité de "badiner".

Voyageur, si tu cherches un roman d'amour sur fond de manoirs anglais ou un trou de serrure sur les secrets d'alcoves de l'aristocratie anglaise, "Les vestiges du jour" n'est pas pour toi. Loin d'etre anodin, ce roman est une lecon de vie, une parabole sur le sens de la vie.
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Maîtrise irréprochable. Parfaitement écrit. Traduction excellente, car même en français on sent le parlé british. On lit sourire en coin, amusé. Aucune action. C'est une personne, un majordome (ou butler), qui s'introspecte. Ce faisant, il se révèle à nous sans le vouloir. L'auteur livre ainsi son message. J'ai bien aimé ça, mais je me demandais un peu où on allait, pendant le premier tiers du roman.
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