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4,2

sur 1533 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai eu un mal fou à rentrer dans ce livre. D'une part parce qu'en même temps que je lisais, j'entendais parler Monsieur Carson, de Downtown Abbey. Et je déteste quand ce que je lis est personnifié. Pourtant, c'est exactement sous les traits de Carson, sa façon d'agir, que j'ai rencontré Monsieur Stevens.
D'autre part parce que cet homme m'était éminemment antipathique. Or, c'est lui qui raconte son histoire. Qui tente de justifier sa vision du monde, ses actes, à mille lieux des choix qu'on aurait fait, nous, non majordomes du XXIéme siècle. Et il tourne en rond, avec sa façon désuète de parler. C'est d'ailleurs à ce moment là que j'ai totalement pris la mesure du talent de l'auteur. Réussir à nous faire entrer dans la tête de cet homme, si particulier. Écrire de cette si belle façon, comme dans les années 30, alors qu'il a publié en 1989. Nous donner cette impression d'y être et d'assister nous aussi à la marche du monde, en direct de l'office. Un vrai talent. Ça n'est pas pour rien qu'il a reçu le booker prize en 1989!
Mais voilà, j'étais encore agacée, jusqu'à la première centaine de page. Et puis je ne sais comment, j'ai commencé à être émue. Émue de cet homme si particulier, qui place si haut la dignité d'un majordome au point d'en négliger tout le reste. Cet homme qui lit des bluettes pour apprendre le fonctionnement des échanges humains. Cet homme qui lance des petits rires parfois à contre-temps. Ce majordome le plus parfait qui soit mais cet homme le plus fragile. Alors je lui prête peut-être des qualités que l'auteur n'imaginait même pas, encore que… Mais voilà, il m'a fallu une centaine de page pour essayer de comprendre où allait cet homme, et après les 150 dernières pages, j'en attendais encore bien plus. Mais bon, c'est ma façon de vouloir sauver les gens, même les personnages fictifs, que voulez-vous…
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Quel plaisir de lecture, j'aurais dû lire ce livre en sa version originale. Bravo donc au traducteur d'avoir su transcrire les mots de l'auteur si bien.
J'ai bien aimé le style retenu avec lequel le narrateur, Stevens, parle de ses souvenirs de majordome et de ses sentiments refoulés. Pas un mot de trop, mais suffisamment pour ressentir l'émotion cachée derrière cet apparence. On peut penser que Stevens était un homme effacé, mais en réalité c'est un homme entièrement dévoué à son métier et à son maître, qui n'ose pas montrer ses sentiments par pudeur et peut-être aussi par peur de perdre son "statut" d'excellent majordome.
Mon rythme de lecture était un peu lent pour ce livre, mais j'ai dévoré chaque mot.

Challenge ABC
Challenge Multi-défis 2019
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Il est des livres qui sentent bon la campagne anglaise.
Il est des livres qui donnent la parole à ceux qui ne peuvent généralement pas la prendre.
Il est des livres qui amènent calme, sérénité au milieu d'un quotidien trop chargé.
Il est des livres qui posent une empreinte de beauté indélébile sur un chemin chaotique.
Il est des livres qui dépaysent et font du bien.
Les vestiges du jour en fait partie.
Je ne savais rien de ce livre si ce n'est les chroniques dithyrambiques de certains de mes amis.
Je n'ai pas été déçue.
Kazuo Ishiguro a une plume lumineuse et une manière poétique de décrire la vie quotidienne et la plongée dans les souvenirs de Mr. Stevens, majordome attitré du Domaine Darlington.
Ce roman m'a emmenée dans un autre temps, dans une Angleterre encore inconnue, sur les traces de ces êtres souvent invisibles, ces travailleurs de l'ombre qui donnent tout pour leur Seigneurie et qui font la réputation d'une maison et de son propriétaire. Un bel hommage à une profession souvent méconnue, parfois disparue.
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Je termine cette lecture avec un sentiment extrêmement mitigé...
On ne peut évidemment pas passer à côté d'une écriture absolument remarquable – tout comme la traduction – qui rend à ravir cette atmosphère anglaise, vieillotte et très classe. Pour qui n'est jamais allé en Angleterre, ce roman en est la pure incarnation : une certaine lenteur ; du flegme ; un regard impassible sur la tranquillité des choses, des paysages et des gens ; des mots choisis, justes et profonds ; un détachement vis-à-vis des sentiments, comme la conviction que ce genre de choses ne peut pas arriver...
Mais cette qualité ne peut pas faire oublier le fossé énorme qui sépare le lecteur actuel de l'histoire de Stevens. Tout comme le majordome, dépassé par les nouvelles moeurs de son époque et qui peine à trouver sa place, j'ai dû faire des efforts considérables pour m'intéresser aux problématiques du narrateur. La grandeur d'un butler ? Sa dignité et sa loyauté ? Autant de sujets de réflexions, – profonds, certes –, mais issus d'une époque où régnaient le colonialisme et la primauté d'une classe sociale sur les autres.
J'ai eu l'impression de lire l'essai d'un entomologiste observant une société d'insectes. La description est rendue avec brio, mais les motivations profondes et le mode de fonctionnement de cette société me sont totalement étrangers...
Pour autant, je ne regrette pas la lecture de ce témoignage d'une époque révolue, au moins pour son écriture envoûtante, proche de la méditation...
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Encore une fois, je ne me souviens pas avec exactitude de l'intrigue de ce terrible roman. Histoire d'un "butler" anglais, dévoué corps et âme à son maître. Dénonciation des injustices, du mépris, que les humains peuvent s'infliger entre eux. Jusqu'au point de ne plus s'en apercevoir ! Ce valet remplit sa tâche, exécute les ordres de son maître, de la classe dominante. Esclavage consenti, comme des millions d'autres, de par le monde.
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Notre professeur de littérature anglaise m'en avait parlé il y a de nombreuses années et il était allé directement dans ma wish list. Je l'ai ressorti après avoir lu « Auprès de moi toujours » et après qu'une amie m'ait mis aux défis de lire un livre de mon année de naissance.

Que ce roman est british! Moi qui adore la culture britannique je suis conquise. On retrouve toutes les conventions, l'humilité, mais aussi l'humour anglais que j'aime temps. le personnage est touchant, bouleversant, on rit avec ses souvenirs, on ravale nos sanglots et notre fierté, on le comprend, on l'imagine, on se croit heureux et on fini malheureux. Une magnifique roman!
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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Pas forcément fan des prix littéraires, même s'il s'agit du prix Nobel de littérature, je n'aurais surement jamais lu cet auteur si je n'avais découvert qu'il était celui des vestiges du jour dont j'ai adoré la version cinématographique.

Monsieur Stevens fut le majordome du domaine de Darlington Hall au service d'un lord anglais, de ceux qui comptent en Angleterre.
Il est racheté en même temps que le domaine par un riche américain.
Celui-ci lui propose de partir une semaine en vacances.
Il va en profiter pour partir à la recherche de Miss Kenton, l'ancienne gouvernante du domaine, une femme au fort caractère qu'il aurait pu aimer si son sens du devoir ne l'avait pas poussé à ignorer ses sentiments.

Au fil de son parcours, il nous raconte sa carrière, les moments forts, tristes, drôles ou émouvants qui l'ont jalonnée.
Il se remémore le personnel dont il avait la responsabilité, ses altercations avec Miss Kenton et il évoque sa conception de son rôle primordial dans ce type de grande maison.

Ce roman se déguste pages après pages, il a ce charme désuet des histoires d'antan.
C'est tout en douceur que l'auteur nous raconte l'histoire de ce personnage et c'est bien agréable de ne pas être brusqué.
L'écriture est fort belle, elle est à la fois simple et recherchée.

Un roman que j'ai beaucoup aimé même si mon coeur persiste à pencher pour le film qui en a été tiré, surement en raison de sa mise en scène et de ses fabuleux acteurs.

Lien : http://delcyfaro.blogspot.co..
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Chronique d'un monde qui s'éteint et à la fois d'une vie professionnelle qui arrive à son terme, ce roman habilement construit nous amène à réfléchir sur une période clé du XXe siècle et sur la vie.
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Un majordome, un de ceux servant dans les plus grandes maison de la haute noblesse anglaise d'avant guerre, conte ses souvenirs et ses réflexions à l'occasion d'un voyage vers les Cornouailles. L'occasion d'en apprendre plus sur les moeurs de l'époque et de ce milieu, sur les « codes » moraux et de comportements en vigueur. L'occasion aussi de réfléchir avec le narrateur sur ce qu'est la dignité, et comment porter cet idéal tout au long de la vie.

A partir de pas grand chose et d'un sujet a priori peu intéressant (un majordome qui radote sur de vieilles réflexions), l'auteur nous embarque dans un voyage fascinant. La fameuse « dignité » anglaise, telle que défendue en tout cas par ce vieux personnage british et exagérément old school, prend tout à tout des allures respectables puis détestables. Sans dévoiler les dernières pages, vouloir à tout prix se comporter comme un gentlemen n'est pas toujours du meilleur goût...
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Un roman acheté il y a plus de 15 ans, mais que j'ai lu en deux jours, une fois retrouvé lors du rangement des Billy 

Un roman à l'atmosphère très 'Downton Abbey', un roman sur un monde qui s'achève 

"Une belle et triste histoire", comme le précise la quatrième de couverture, l'histoire de ce vieux majordome qui a toujours fait passer le devoir de servir avant toute envie qu'il n'a jamais su ni exprimer ni peut être accepter .

Un sens du devoir inculqué par son père, qui mourut non pas en scène mais en servant 

Un sens de l'effacement qui l'empêchait d'avoir une idée propre, une sens de la protection de ses employeurs allant bien au-delà de ses propres pensées ... 

Un voyage bouleversant qui lui fera prendre conscience de ce qui aurait pu être, et qu'il est trop tard pour avoir ... 

Un roman extrêmement bien écrit et traduit où le rythme des phrases embrasse à la perfection les routes rurales du sud de l'Angleterre en ce début des années 50 ... 

Un très beau roman ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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