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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un manga historique clairement destiné aux gros lecteurs de bande dessinée : il faut en effet être habitué à entrer dans un pavé de près de 700 pages, écrit de droite à gauche, avec tous les codes du manga. Pourtant, la composition de l'histoire est à l'origine tout à fait traditionnelle : les petits chapitres successifs sont autant de nouvelles qui ont dû être initialement publiées périodiquement dans les magazines de manga, mais ils sont trop courts pour faire l'objet d'albums séparés. Et puis la publication au format "one shot" permet justement de cibler le bon public qui aurait été certainement moins attiré par de petits opuscules.

L'histoire d'un voyageur solitaire, mi-apothicaire, mi-tueur à gages est un prétexte pour proposer aux lecteurs un manga historique à vocation didactique (un peu à la manière de Satsuma). C'est un procédé classique et on peut s'arrêter là tout en étant plutôt réussi. On suit ainsi les deux-trois premiers chapitres plutôt banals, mais rapidement la psychologie des personnages ainsi que le travail graphique s'enrichissent considérablement. Même la composition des scénarios des chapitres est plus libre : on peut avoir affaire à une histoire poétique, contemplative, comique, tendue, subtilement érotique ou plein d'action, qui suit le fil rouge de l'ensemble du cycle ou qui s'en écarte.
Les planches aussi sont extrêmement travaillées, de manière cinématographique : les décors sont irréprochables, variés, les personnages sont par contre moins nets, stéréotypés, parfois difficilement reconnaissables à part les principaux. Ce n'est pas très grave car les chapitres sont courts.
Bref, les amateurs de manga adulte ne devraient pas hésiter.
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(...)Ainsi, Kuzuryû repose sur des normes très établies : précision dans le détail historique, dans les descriptions des pratiques sociales, des combats de sabre… Mais la figure héroïque demeure l'élément le plus important. A la différence du Gekiga (littéralement dessin dramatique), il ne s'agit pas ici de montrer le rapport d'un individu commun face à une société contemporaine cruelle mais de plonger une figure héroïque dans un tourbillon de rebondissements (au sens théâtral du terme) entrainant avec lui le lecteur. En orfèvre du manga, Shôtarô Ishinomori maitrise parfaitement cette démarche.
Graphiquement, le temps a fait un peu son oeuvre. On sent l'influence d'Osamu Tezuka avec un certain nombre de codification graphique et une composition parfois un peu désuète. Mais la série a 40 ans, ne l'oublions pas. J'ai particulièrement apprécié les adaptations du trait en fonction des besoins. Réaliste et précis en accord avec les principes du Jidaïgeku – un genre qui se veut narratif et descriptif – et plus figuratif quand il se dépouille pour se recentrer sur les pensées, les rêves ou les actions des personnages. Bref, un dessin en harmonie avec son sujet. le signe d'une grande maîtrise de l'artiste.
Kuzuryû est une oeuvre intéressante et passionnante. Intéressante pour son caractère patrimonial évidemment, passionnante par la grande qualité de sa réalisation. Un univers riche créé par un auteur historique du manga moderne. Bref, à lire absolument par sa culture de bédéphile ou pour son plaisir personnel… ou les deux !
(...)
Lien : http://www.iddbd.com/2012/08..
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Ce one-shot assez imposant de la collection Sensei des éditions Kana se déroule dans un Japon médiéval très réaliste et invite à suivre la quête initiatique et vengeresse de Kuzuryû.

Ce pavé de près de 700 pages est divisé en trois chapitres. le premier, un peu lent et pas trop emballant, permet de faire la connaissance de cet apothicaire ambulant, qui s'avère également être un redoutable tueur à gages. le deuxième permet d'en apprendre plus sur le secret lié au seul objet qui le relie à son passé et fait véritablement décoller l'intrigue. le troisieme volet apporte toutes les réponses nécessaires et conclut brillamment le voyage de ce personnage attachant à travers ce Japon rural où il ne fait pas bon d'être pauvre.

Si l'histoire de cet homme qui cherche à retrouver son passé, tout en découvrant le secret qui entoure le massacre de tous les membres de son village, est assez classique et que la mise en place est un peu longue, le regard porté par Shôtarô Ishinomori sur le Japon de l'époque est très intéressant. Mêlant combats de sabres et quête initiatique, le récit finit par séduire au fil des pages, tout comme le personnage principal.

Le graphisme a plutôt bien supporté le poids des années, même si l'on peut regretter la grande ressemblance au niveau des personnages féminins. Et si les compagnons de route de Kuzuryû sont assez réussis, il n'ont cependant pas le charisme du petit Daigoro dans l'incontournable Lone Wolf & Cub.

Un très bon one-shot !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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